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/ Entretien avec Hannah Rieger & Prix Art Absolument pour l’Outsider Art /Helen Rae / Delphine Seyrig, Berthe Morisot, Tracey Emin, Séraphine Louis et Cérès Franco / AIMER
Propriété de l’Académie des Beaux Arts Directeur Hugues R. Gall
L'article
Encouragé par les récits de Guy de Maupassant, Claude Monet visite, au début de l'année 1888, la Côte d'Azur. Avec d'autres peintres dont Renoir ou Signac, il offrira à la côte méditerranéenne ses toiles de noblesse...
Nos mains vertes sont à pied d'oeuvre dans les jardins où la plantation des gros bulbes est achevée. Déjà amorcée dans la grande allée, la mise en terre des petits bulbes ainsi que des bisannuelles (myosotis, pâquerettes..) s'échelonnera sur plusieurs semaines. Le plus complexe ? Jongler avec les intempéries. «En cas de gel, les plantations sont stoppées, explique notre chef jardinier adjoint Rémi Lecoutre. Nous usons de cette parenthèse pour accomplir des tâches annexes comme la taille des arbustes ou l'élagage des arbres». Le calendrier suit son cours !
Exposition virtuelle
Connaissez-vous l'UMA (Universal Museum of Art), le premier musée en réalité virtuelle ? Empressez-vous de découvrir son exposition intitulée «De la Renaissance au XXe siècle, les chefs-d’œuvre de la peinture dans les musées français». Gratuite, cette expérience numérique parcourt, à travers onze thèmes, cinq siècles de peinture. Au menu, Sandro Botticelli, Jean-Honoré Fragonard, Vincent Van Gogh, Berthe Morisot... et, bien évidemment, Claude Monet !
Du 1er avril au 1er novembre 2021, le musée givernois des impressionnismes présentera une exposition intitulée «Côté jardin. De Monet à Bonnard». Aux cimaises, une centaine de peintures, dessins et estampes illustrant la représentation du jardin par les peintres impressionnistes et nabis. A cocher d'ores et déjà sur votre agenda !
Le Musée du Luxembourg présente une exposition inédite dédiée à Léon Monet (1836-1917), le frère oublié de Claude (1840-1926). À la fois chimiste en couleurs, industriel rouennais et collectionneur, Léon Monet joua un rôle décisif dans la carrière de l’artiste. En 1872, au moment où celui-ci, de retour au Havre, peint Impression, soleil levant, Léon fonde la Société industrielle de Rouen et décide d’apporter un soutien actif à son frère et ses amis impressionnistes. Ce sont les prémices de la constitution d’une remarquable collection d’art moderne.
L’exposition réunit une centaine d’œuvres, parmi lesquelles des peintures et des dessins de Monet, Morisot, Sisley, Pissarro et Renoir mais aussi des livres de couleurs, des échantillons de tissus, des estampes japonaises, des documents d’archives et de nombreuses photographies de famille. Le portrait que Claude fait de son frère aîné en 1874 y est présenté pour la toute première fois. L’exposition inscrit définitivement Léon Monet dans la biographie de Claude et montre l’intérêt partagé des deux frères pour la couleur.
Musée du Luxembourg 19 rue Vaugirard, Paris
Tous les jours de 10h30 à 19h 22h le lundi
Metro lignes 4, 10, 12 RER B et bus lignes 58, 84, 89 et 63, 70, 86, 96
Plus de cinquante ans après sa disparition, le Musée Marmottan s’efforce de rendre hommage à une artiste à l’aura trop longtemps occultée, d’après le commissaire de l’exposition Daniel Marchesseau. Nous avons assisté au vernissage de cette première rétrospective dans un musée français.
Si l’hommage rendu à Berthe Morisot semblait une évidence, la peinture de Marie Laurencin ne fait pas toujours l’unanimité. Certes, elle fut la compagne d’Apollinaire, la muse et l’amante d’Henri-Pierre Roché, ainsi qu’une figure de la vie mondaine pendant les années folles. Cela ne saurait suffire à réhabiliter sa peinture. Elle-même le disait : « Si je ne suis pas devenue peintre cubiste, c’est que je n’ai pas pu. Je n’en étais pas capable, mais leurs recherches me passionnent. ».
Pourtant, en traversant les salles lumineuses du musée Marmottan, baignées par la vibration des derniers nymphéas de Monet, nous espérions en apprendre davantage sur le parcours de celle qui demeure une des rares femmes à mener une carrière de peintre dès le début XXe siècle. La déception n’a eu d’égale que le caractère répétitif de l’œuvre de Marie Laurencin
Sagement rangées dans l’ordre chronologique, les toiles se suivent sans répondre à d’autre enchaînement logique que celui du catalogue raisonné. Foin de lecture thématique, transversale. Or peut-être aurions-nous pu mieux comprendre l’intelligentsia parmi laquelle la peintre évoluait, en regroupant les portraits mondains, ou au contraire mieux plonger dans ses sources d’inspirations littéraires, lorsqu’elle met en scène l’amour courtois devant de naïfs chateaux.
Las, nous restons sur notre faim, devant cette illustration du bottin mondain de l’époque. Nous aurions préféré mieux comprendre l’importance du saphisme au cœur de son œuvre, par exemple, ou ressentir le poids de l’exil, la découverte de Goya, ou encore ses rapports avec le monde du spectacle.
Un indice attire toutefois notre attention : la majeure partie des œuvres provient de l’unique musée consacré à Marie Laurencin, qui se trouve… à 200 kilomètres au nord de Tokyo (le musée détient toujours la collection, suite à la fermeture des locaux en septembre 2011). En effet, le public nippon raffole de la peinture de Marie Laurencin, dont les couleurs pastel lui semblent le comble du raffinement à la française. Les visiteurs du musée, essentiellement japonais et américains, ne devraient donc pas bouder leur plaisir…
Un couple d'amateurs d'art américains, amoureux de la culture française, a réuni pendant plusieurs décennies un ensemble exceptionnel d'oeuvres du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
Les liens d'amitié tissés entre les propriétaires et le président des musées d'Orsay et de l'Orangerie permettent aujourd'hui la présentation de cette collection. Parmi celle-ci se trouve le septième panneau des Jardins publics d'Edouard Vuillard, dont le musée d'Orsay conserve déjà cinq des neufs panneaux, mais aussi des oeuvres de Bonnard, de Ranson, de Roussel, ainsi que plusieurs peintures envoûtantes de Vuillard ou encore des panneaux décoratifs de Maurice Denis ainsi que deux chefs-d'oeuvre symbolistes de Redon.
Les liens d'amitié tissés entre les propriétaires et le président des musées d'Orsay et de l'Orangerie permettent aujourd'hui la présentation de cette collection. Parmi celle-ci se trouve le septième panneau des Jardins publics d'Edouard Vuillard, dont le musée d'Orsay conserve déjà cinq des neufs panneaux, mais aussi des oeuvres de Bonnard, de Ranson, de Roussel, ainsi que plusieurs peintures envoûtantes de Vuillard ou encore des panneaux décoratifs de Maurice Denis ainsi que deux chefs-d'oeuvre symbolistes de Redon.
Les années 1860 et la période impressionniste sont bien représentées avec des oeuvres signées Fantin-Latour, Tissot, Caillebotte, Berthe Morisot, Eva Gonzalès. Couvrant un large spectre de la création, la collection se clôt chronologiquement avec Derain, Matisse et Modigliani. La plupart de ces oeuvres retournent pour la première fois en France, dans leur pays de création. La venue de la collection au musée d'Orsay permettra non seulement de découvrir des oeuvres majeures d'artistes universellement connus mais aussi des trésors plus secrets, témoins du goût sûr et indépendant de leurs propriétaires.
Explorez 5000 ans d'histoire de l'art le temps d'un week-end ! Les 19 & 20 septembre
Journées européennes du patrimoine
EntrÉE libre et gratuite pour tous, de 10h À 18h
Le thème cette année est "Création d'aujourd'hui, patrimoine de demain" Pensez mobile : téléchargez l'application "musée des Beaux-Arts de Lyon" comprenant l'audioguide complet des collections. Gratuite sur l'App Store et Google Play.
À voir jusqu'au 21 septembre De l’Antiquité égyptienne à Pierre Soulages, le musée célèbre 10 ans d'acquisitions. Au sein des collections permanentes, un parcours exceptionnel, retraçant 5000 ans d’histoire des arts visuels (archéologie, peintures, sculptures, objets d’art, médaillier, arts graphiques), souligne le caractère encyclopédique des collections du musée des Beaux-Arts. Différentes présentations ponctuent également 10 ans d’acquisitions, 10 ans de passions : Geneviève Asse, arts graphiques, médaillier et Auguste Morisot. L’occasion de partager avec vous le dynamisme des collections et les passions qui animent le musée.
PROCHAINE EXPOSITION : Lyon Renaissance. Arts et humanisme Ouverture vendredi 23 octobre
En rassemblant près de 300 objets – tableaux, manuscrits enluminés,mobilier, orfèvrerie, émail, majolique, médailles et textile – cette première exposition jamais consacrée à la Renaissance lyonnaise présente un riche panorama de la production artistique à Lyon au XVIe siècle. Exposition : 9€ / 6€ / Gratuit Exposition + Collections : 12€ / 9€ / Gratuit
VISITES "ARTS GRAPHIQUES" Jeudis 10 et 17 septembre à 12h15 De Jacques Stella à Pierre Soulages, 400 ans d’arts graphiques De l'Enlèvement des Sabines de Jacques Stella (image ci-contre) au brou de noix de Pierre Soulages, en passant par les variations cubistes d’Albert Gleizes ou l’abstraction lyrique de Hans Hartung, les collections du cabinet d’arts graphiques se sont enrichies de très nombreuses œuvres. Cette visite est l’occasion de découvrir une collection rarement exposée, au vu de sa sensibilité à la lumière, mais aussi d’entrer dans l’intimité des peintres à travers l’évocation de leur atelier, de leur travail préparatoire ou de leurs techniques. Entrée au musée : 8€/ 4€/ gratuit + visite à 3€
Dès 1830, les peintres de Barbizon font du village de Bougival leur résidence estivale et du Restaurant Souvent, l'alter ego de l'Auberge Ganne. Ce faisant, Célestin Nanteuil, Louis Français ou Gustave Courbet contribuent à lancer la mode du canotage, sport de glisse, par excellence, du XIXe siècle. Sous le second empire, la Grenouillère, minuscule plage îlienne du bourg voisin de Croissy-sur-Seine devient le point de ralliement des loups d'eau douce, des nageurs naturistes et autres danseurs chahuteurs. On y fuit, via les trains de plaisir, la ville tentaculaire et l'industrialisation galopante pour une ravigotante partie de campagne. En 1869, Claude Monet et Pierre-Auguste Renoir immortalisent sur toiles ce «bain froid de pleine eau» et inventent le paysage impressionniste francilien. Guy de Maupassant évoque également son improbable mélange d'aristocrates et de rapins farceurs dans ses nouvelles grinçantes. Après avoir brûlé en 1889, la Grenouillère renaît de ses cendres avant d'être rayée de la carte en 1928. Aujourd'hui, elle est le symbole d'un âge d'or révolu où l'homme était encore en phase avec la nature...
Le bal des canotiers de Bougival concurrent direct du Bal des Canotiers de la Grenouillère, à compter de 1870, le Bal de Bougival siégeait également dans l'île. Il bénéficiait de la proximité d'un grand nombre de guinguettes agrestes. Si Renoir y peint Suzanne Valadon abandonnée dans les bras de Paul Lhôte, la mère de Berthe Morisot déconseille, en vain, à sa fille de le fréquenter. À partir de 1895, le bal est animé par Joseph Oller, le créateur du Moulin-Rouge et tout Montmartre y accourt, Jane Avril en tête, suivie de la Goulue et Valentin le désossé. Dans une salle de bal rebaptisée «dancing», Fréhel sera la dernière étoile à s'y produire peu avant la seconde guerre mondiale. Sous peu, le jazz remplacera la java réfugiée sur les bords de Marne...
La maison fournaise de Chatou
Si l'on danse aux bals susdits, l'on régale ses papilles au Restaurant Fournaise de Chatou, sis à quelques volées de rames, dans la même île de la Seine depuis 1857. Madame Fournaise mitonne d'incomparables matelotes et fritures de Seine, poulets fermiers et tartes aux pommes arrosées de «bischoff». Monsieur Fournaise loue une «chambre meublée» à Guy de Maupassant et soigne ses yoles, longues barques effilées pour trois à six rameurs et une barreuse de confiance. Pendant ce temps, sa fille, Alphonsine pose pour Edgar Degas, Renoir, ou Maurice Réalier-Dumas. Fermé en 1907 et réouvert en 1990, le Restaurant Fournaise, toujours festif, accueille une clientèle internationale. Juste à côté, un Musée retrace l'histoire de ce formidable lieu de mémoire.
L’attachement des Impressionnistes au paysage est sensible jusque dans le nom du groupe, baptisé ainsi en 1874 d’après une vue du port du Havre de Claude Monet, si novatrice que le peintre l’avait intitulée impression plutôt que paysage. Tout comme lui, Auguste Renoir, Camille Pissarro, Paul Cézanne, Alfred Sisley, Berthe Morisot, Gustave Caillebotte vont préférer une vision proche de la nature, prise directement sur le motif afin de traduire son aspect éphémère, d’en saisir les infinies variations lumineuses et de souligner la subtile palette des émotions face à ce spectacle. [...]
Disponible mercredi à 10h? Posez vos questions en direct à la conférencière ! Si vous n'êtes pas disponible, inscrivez-vous et retrouvez la vidéo de la conférence en replay dès la fin de l'événement.
Nathalie Douay est historienne de l'art et conférencière nationale. Spécialiste de l'art du XIXème siècle à nos jours, elle propose des conférences pour Storia Mundi depuis ses débuts.
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Retrouvez le cycle sur l'impressionnisme à l'occasion de son 150ème anniversaire dans un coffret !
Le musée Marmottan-Monet propose, à l’occasion du centième anniversaire de la mort d’Henri Rouart (1833-1912), une exposition monographique sur ce grand peintre modeste et trop peu connu, immense impressionniste, possédant cette technique à la perfection.
Une quarantaine de ses toiles sont ici exposées.
Qui sont les Rouart ?
La famille Rouart est une grande famille d’artistes qui, en raison de plusieurs mariages, deviendra une véritable galaxie de peintres, écrivains, poètes, philosophes, etc.
Elle compte parmi ses membres, plus ou moins proches les uns des autres, Berthe Morisot, les frères Manet, Paul Valéry, Mallarmé, et le dernier en date qui n’est autre que Jean-Marie Rouart, le célèbre écrivain et Académicien contemporain.
Henri Rouart, né en 1833, est évidemment l’un des piliers de cette dynastie d’artistes.
Industriel, peintre et mécène
Henri Rouart est un ingénieur, grand industriel qui eut un temps le monopole des tubes en France, mais dont la passion est la peinture.
Un de ses camarades de classe, qu’il rencontre en troisième au Lycée Louis-le-Grand à Paris, s’appelle Edgar Degas.
Ils resteront amis leur vie durant et l’un des fils d’Henri Rouart, Ernest, qui épousera la fille de Berthe Morisot, sera l’élève de Degas (le seul d’ailleurs !)
Henri Rouart évolue donc dans le milieu de la peinture, parmi les plus grands peintres de l’époque et en devient aussi un mécène.
Parallèlement à son travail d’ingénieur, il peint et dessine autant qu’il peut.
Il se rend souvent, en fin de semaine, à Barbizon où il peint avec Millet (dont il achète aussi des œuvres).
Il rencontre aussi Corot à Paris qui lui donne des conseils à l’occasion (on verra dans la toile intitulée « Chemin au Mée, Melun » une jeune femme coiffée d’un bonnet rouge qui fait fortement penser au style de Corot !).
La vie d’Henri Rouart n’est pas sans rappeler celle de Caillebotte… Ils sont tous les deux allés au Lycée Louis-le-Grand, même s’ils n’ont pu s’y rencontrer (quinze années les séparent), et tous les deux sont devenus ingénieurs, peintres (impressionnistes) et mécènes.
L’exposition
Une magnifique exposition, dans le cadre, toujours enchanteur, du musée Marmottan.
Les toiles que nous verrons ici (une quarantaine), proviennent presque toutes de collections privées et de quelques musées suisses et français.
Il y a également de belles aquarelles sur de petits carnets (Henri Rouart aimait beaucoup l’aquarelle et le dessin).
C’est d’ailleurs un grand dessinateur (il obtient un accessit de dessin à Louis-le-Grand à 14 ans).
Le peintre des arbres
Henri Rouart excelle dans l’art de peindre la nature, les arbres en particulier.
Il y a ici de nombreuses peintures d’arbres , toutes plus merveilleuses les unes que les autres.
Comme on peut le voir dans la toile ci-dessous (un chef-d’œuvre selon moi), faîte uniquement de verts différents (si l’on excepte le bleu du ciel), il y a dans sa façon de peindre la forêt, les arbres, comme un véritable hymne à la nature.
Il fait de ces grands arbres de véritables cathédrales de verdure, tellement l’agencement des verts est en réalité complexe et beau.
La délicatesse des tons, le velouté des couleurs et la précision du dessin, la pelouse plus claire, mise en relief par deux lignes d’ombre, montrent qu’Henri Rouart, est un très grand peintre. Il allie la rigueur de l’ingénieur à la sensibilité du peintre.
Il peint aussi des fleurs, ici un massif, remarquable par sa facture et son équilibre.
Ce tableau, contrairement aux apparences, est très structuré, notamment par la verticalité des deux masses grises au fond (des arbres ? Peu importe…) et l’oblique de l’allée. Les couleurs chantent et enchantent !
Le dessin n’est pas absent mais sous-jacent, comme souvent chez Rouart.
On voit ci-dessous un détail qui montre et démontre que la technique est parfaitement impressionniste, et il n’est pas impossible qu’il ait mis les dernières touches à sa toile en atelier :
Toutes les couleurs sont fortement rompues, presque « sales », mais de l’ocre rouge vient éclairer la toile : sur la coque du bateau et, dans la fumée !
Si l’on y réfléchit, il est étonnant qu’il y ait du rouge dans la fumée… à moins d’énormes escarbilles !
Je pencherais plutôt pour des raisons purement esthétiques, deux traces de pinceau qui viennent donner tout l’équilibre à ce tableau sur le plan des couleurs.
Les portraits
Si Rouart semble moins à l’aise, tout au moins plus inégal, dans ses portraits que dans les arbres ou les fleurs, on pourra cependant voir ici celui d’une « jeune femme au jardin » (peut être celui de sa fille Hélène) rappelant La Capeline rouge de Monet, notamment par sa facture et l’agencement des couleurs :
Autre portrait intéressant à cause de son côté « Nabis »(plutôt inattendu chez Rouart) : « Hélène Rouart lisant dans le jardin de Melun ». Une grande ressemblance avec un Maurice Denis, un Valloton ou un Vuillard !
Étant donné que cette toile est datée d’avant 1886 et que les Nabis ont plutôt œuvré après 1890, on peut se demander si Rouart n’était pas aussi un peu précurseur ? Sur le plan du traitement des arbres, on est ici en effet plus proche des Nabis que des Impressionnistes…
Pour résumer, je dirais que cette exposition est à voir absolument, d’abord parce qu’Henri Rouart représente parfaitement la technique impressionniste et aussi parce qu’il est trop peu connu par rapport à son talent.
L’exposition devait se terminer le 11 novembre 2012, mais elle est prolongée, en raison de son succès, au 9 décembre 2012.
Salles des pastels - 2e étage - Impressionnistes Jusqu'au 23 mai 2011
Entre 1860 et la fin du XIXe siècle, nombreux sont les peintres qui, à l’instar des impressionnistes, expérimentent de façon novatrice les techniques traditionnelles de la gravure. Qu’il s’agisse d’eau-forte ou de lithographie, la liberté du trait, les effets de texture et le caractère d’inachèvement caractérisent généralement ces œuvres graphiques.
Edouard Manet, Lola de Valence, eau forte, 1862-63
Le peintre Félix Bracquemond (1833-1868) est l’un des initiateurs de cet intérêt nouveau des peintres pour la gravure. Il est le fondateur en 1862 à Paris avec l’imprimeur Alphonse Cadart (1828-1875) de la Société des Aquafortistes, association qui expose et diffuse avec succès les eaux-fortes proposées en albums.
Les œuvres gravées d’Edouard Manet (1832-1883) sont bien représentées dans les collections du musée des Beaux-Arts. L’artiste contribue au renouvellement de la technique de l’eau-forte, en lien avec les thèmes de ses peintures. Il interprète parfois lui-même en gravure ses propres tableaux, comme Lola de Valence d’après le tableau de 1862, conservé au musée d’Orsay. Il exploite magistralement les possibilités de la lithographie : le visage de Berthe Morisot (1841-1895), amie du peintre souvent choisie comme modèle, y est saisi avec vivacité en quelques traits, loin d’une représentation photographique figée.
A la suite des impressionnistes, les paysagistes cherchent à rendre les aspects changeants de la lumière suivant les variations atmosphériques liées aux études en plein-air au fil des saisons. En gravure, leurs approches diffèrent suivant les sensibilités ou l’instant saisi : travail du trait en petites touches pour Soleil couchant dans le port d’Anvers de Johan Barthold Jongkind (1819-1891), fines zébrures du rendu de la pluie pour Les fiacres sous la pluie de Félix Buhot (1847-1898), et en lithographie, velouté de la chaleur d’été pour La Pêche du lyonnais Adolphe Appian (1818-1898).
Quelques définitions pour mieux comprendre la technique
Eau-forte Sur une plaque recouverte de vernis, le graveur dessine son motif à l’aide d’une pointe. Puis, la plaque est plongée dans un mélange d’acide nitrique et d’eau, appelé eau-forte. Les parties du métal mises à nu par la pointe sont attaquées par l’acide. La plaque est ensuite dévernie, encrée, essuyée (l’encre restant dans les creux) et passée sous une presse.
Lithographie Technique d’impression à plat. Elle est fondée sur la répulsion naturelle de l’eau face à un corps gras. Sur une pierre calcaire polie, l’artiste exécute sa composition avec un crayon gras, puis passe un acide sur la surface. Là où le crayon n’a pas laissé de tracé, cet acide produit une surface lisse qui n’accrochera pas l’encre. La pierre est alors lavée, puis encrée ; l’encre n’adhère que sur les zones correspondant au dessin. La mise sous presse permet ensuite de reproduire le motif sur le papier avec une plus grande subtilité de nuances. La lithographie en couleurs exige la préparation d’une pierre par couleur. Par superposition, on obtient des tonalités multiples.
Artistes exposés
Henri EVENEPOEL, Au square,Chromolithographie en quatre couleurs
Edouard MANET, L'Enfant à l'épée, Eau-forte et aquatinte
Autoportraits, de Rembrandt au selfie est la première exposition réalisée dans le cadre d'un partenariat entre le musée des Beaux-Arts de Lyon, la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe et les National Galleries of Scotland à Édimbourg.
Véritable genre artistique, l’autoportrait apporte, au-delà des questions de style propres à chaque époque, de nombreuses informations sur la personnalité de son auteur, ainsi que sur son environnement historique et social. À une époque où la pratique du « selfie » est devenue un véritable phénomène de société caractéristique de l’ère du digital, questionner la tradition et les usages de l’autoportrait semble plus que jamais d’actualité.
L’exposition rassemblera plus de 130 œuvres : peintures, dessins, estampes, photographies, sculptures et vidéos. Elle s’articulera en 5 sections thématiques, interrogeant les grandes typologies de l’autoportrait et leurs évolutions au fil du temps : - le regard de l’artiste, - l’artiste au travail, - l’artiste et ses proches, - l’artiste mis en scène, - et le corps de l'artiste.
Cette exposition sera présentée successivement à la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe du 31 octobre 2015 au 31 janvier 2016, puis au Musée des Beaux-Arts de Lyon du 26 mars au 26 juin 2016, et enfin à la Scottish National Portrait Gallery à Édimbourg du 16 juillet au 16 octobre 2016. Elle bénéficie d’un soutien exceptionnel de l’Union européenne, dans le cadre du programme Creative Europe coordonné par l’Agence exécutive pour l’Éducation, l’Audiovisuel et la Culture de la Commission européenne.
Cette exposition sera présentée successivement à la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe du 31 octobre 2015 au 31 janvier 2016, puis au Musée des Beaux-Arts de Lyon du 26 mars au 26 juin 2016, et enfin à la Scottish National Portrait Gallery à Édimbourg du 16 juillet au 16 octobre 2016. Elle bénéficie d’un soutien exceptionnel de l’Union européenne, dans le cadre du programme Creative Europe coordonné par l’Agence exécutive pour l’Éducation, l’Audiovisuel et la Culture de la Commission européenne.
Son propos, dont le cadre chronologique s’étend de la Renaissance au XXIe siècle, est d’interroger la pratique de l’autoportrait par les artistes en tentant de dresser une typologie et en mettant en lumière les questionnements portés par ce genre spécifique. Il s’agira de s’intéresser en particulier aux formes les plus diverses prises par celui-ci, jusqu’aux autoportraits mis en scène, utilisés dans d’autres types de compositions ou simplement allusifs.
Un accent particulier sera mis sur les productions des scènes artistiques allemandes, écossaises et lyonnaises.
Les visiteurs invités à créer leurs autoportraits
Une attention spécifique sera portée sur l’offre à l’attention des publics par l’intermédiaire de nombreuses propositions originales, ainsi que sur l’inscription de ce projet à l’ère du numérique.
En collaboration avec le Zentrum für Kunst und Medien de Karlsruhe, institution reconnue internationalement pour la valorisation de ce champ artistique, une installation sera présente en conclusion du parcours pour inviter les visiteurs à réaliser leur propre autoportrait, tandis qu’une composition créera un gigantesque portrait aléatoire formé par la combinaison de toutes ces images. Le public sera invité à poursuivre cette expérience en ligne et sur les réseaux sociaux.
Commissariat
Pour le Musée des Beaux-Arts de Lyon Sylvie Ramond, conservateur en chef du patrimoine, directeur, chargée des peintures et sculptures du XXe siècle et du Cabinet d’art graphiques Stéphane Paccoud, conservateur en chef du patrimoine, chargé des peintures et des sculptures du XIXe siècle Ludmila Virassamynaïken, conservateur du patrimoine, chargé des peintures et sculptures anciennes
Pour la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe Prof. Dr. Pia Müller-Tamm, directrice Dr. Alexander Eiling, conservateur Dr. Dorit Schäfer, conservateur, responsable du cabinet d’arts graphiques
Pour les National Galleries of Scotland Michael Clarke, directeur de la Scottish National Gallery Imogen Gibbon, conservateur à la Scottish National Portrait Gallery
Liste des œuvres qui partent en Allemagne
pour l'exposition I am here, de Rembrandt au selfie
- d'abord au musée Staatliche Kunsthalle Karlsruhe de Karlsruhe, du 31 octobre 2015 au 31 janvier 2016, - puis au musée des Beaux-Arts de Lyon, du 26 mars au 26 juin 2016, - enfin à la Scottish National Portrait Gallery of Scoltland à Édimbourg, du 16 juillet au 16 octobre 2016.
BONNEFOND Claude, Autoportrait à seize ans, 1812, huile sur toile CAMPI Vincenzo, Les Mangeurs de ricotta, ca 1580-1590, huile sur toile CARRIERE Eugène, Autoportrait, 1889, huile sur toile CARRIES Jean, Le Guerrier, 1881, plâtre patiné COURBET Gustave, Les Amants dans la campagne, 1844, huile sur toile DUCLAUX Jean Antoine, Halte d'artistes au bord de la Saône, 1824, huile sur toile DUMAS Michel, Autoportrait, ca 1838, huile sur toile FANTIN-LATOUR Henri, Autoportrait, ca 1859, huile sur toile FLANDRIN Hippolyte, Autoportrait au chevalet, ca 1860, huile sur toile FOUJITA Léonard Tsuguharu, Portrait de l'artiste, 1926, huile et encre noire sur toile JACOMIN Jean Marie, La Classe de Révoil à l'école des beaux-arts de Lyon, ca 1817, huile sur toile JANMOT Louis, Autoportrait, 1832, huile sur toile LAMOTHE Louis, Autoportrait à la palette, 1859, huile sur toile MORISOT Auguste, Autoportrait, 1885, fusain, pierre noire, pastel, aquarelle et craie blanche sur papier REVOIL Pierre, Portrait de Révoil et Richard, 1798, pierre noire, estompe, lavis gris et sépia avec rehauts de blanc sur papier RICHARD Fleury, Autoportrait, 1798, huile sur bois RICHARD Fleury, L'Atelier du peintre, 1803, pierre noire et estompe sur papier RICHARD Fleury, Le Peintre et sa famille, 1817 or 1822, huile sur toile RIGAUD Hyacinthe, Portrait de Pierre Drevet, ca 1700, huile sur toile SCHOENDORFF Max, Autoportrait de dos V. Par la fenêtre, 1998, acrylique sur toile SEVERINI Gino, La Famille du peintre, 1936, huile sur toile SIMON Lucien, Autoportrait, 1908, huile sur toile STELLA Jacques, Autoportrait, ca 1645-1650, huile sur toile VIVIEN Joseph, Autoportrait, ca 1715-1720, huile sur toile VOUET Simon, Autoportrait, ca 1626-1627, huile sur toile
LE MONDE | 19.02.2014 à 08h45 • Mis à jour le 19.02.2014 à 18h48 | Par Philippe Dagen
"Bénerville, la plage 1890", d'Eugène Boudin. | COLLECTION PARTICULIÈRE
L'exposition ne s'annonçait pas de la meilleure des façons. Une présentation de peintres impressionnistes au Musée Marmottan, résidence permanente de Claude Monet à Paris : le projet ne surprend pas par son originalité. La vue du catalogue n'arrange rien : un Renoir doucereux en couverture, un titre vague – « Les impressionnistes en privé » – et un sous-titre trop flatteur – « Cent chefs-d'œuvre de collections particulières ». Il n'y en a évidemment pas cent. Mais il y en a cinq ou six, ce qui suffit à justifier la visite. Des Etats-Unis, où se trouvent la majorité des collections privées sollicitées, viennent des toiles rarement ou jamais vues.
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Puisqu'il est ici chez lui, il convient de commencer par Monet. A Trouville (Calvados), à l'été 1870, avant de se réfugier à Londres en raison de la guerre, il peint trois fois les planches, les tentes, les façades des maisons juchées sur le talus au-dessus de la mer. Celle-ci, on ne la voit qu'à peine dans la version exposée et c'est un de ses intérêts. Monet, à cette date, se soucie moins des effets atmosphériques que de montrer à quel point tout est artificiel à Trouville, des architectures balnéaires blanches aux robes blanches des promeneuses.
Le thème du voyage imaginaire à travers l’Asie Centrale, idée centrale de la collection dernière de la jeune marque russe Ulyana Sergeenko, a conquis de nombreux critiques de mode.
Un deuxième Monet, Voilier au Petit-Gennevilliers, vaut par son harmonie en gris, de l'eau au ciel et à la voile. Les autres sont, si l'on ose ce sacrilège, des Monet moyens, souvent touristiques, de ceux qui ont assuré à l'artiste, à partir des années 1880, son aisance matérielle. Ils relèvent, comme les Pissarro et les Sisley, du paysagisme impressionniste devenu style, avec ce que le mot sous-entend de répétition et d'ennui. De même, les Morisot et les Renoir relèvent de l'impressionnisme côté scène de genre bourgeoise, aussi prévisible.
Aucun ennui, à l'inverse, chez Gustave Caillebotte. Un refuge, boulevard Haussmann et Rue Halévy, vue du sixième étage tentent la vue d'en haut, prennent le risque du vertige et préfigurent les géométries angoissantes de De Chirico. Les autres Caillebotte déconcertent autant. Une femme en noir vue de dos empêche de regarder à travers la vitre – ce dont se moque l'homme assis qui lit son journal. Scène satirique ? Dans les vues des serres et plantations du Petit-Gennevilliers où les Caillebotte avaient leur propriété, il y a trop de fleurs, trop de feuilles, trop de murs, trop de lumière aussi. On étouffe. Caillebotte, peintre de la vie moderne ou du malaise moderne ?
Initiées par Hugues R. Gall, directeur de la Fondation Claude Monet à Giverny, les reconstitutions du salon atelier de Claude Monet en 2011, de sa chambre en 2013 et, cette année, de la chambre de Blanche Hoschedé-Monet, à la fois sa belle-fille et sa bru, ont toutes bénéficié de campagnes de mécénat organisées par la The Versailles Foundation Inc. Claude Monet-Giverny.
Au plus près de la vérité Le travail sur le salon atelier de Claude Monet reposait sur des clichés datant de 1915. Le mobilier était en grande partie resté sur les lieux. Cette première intervention s’était effectuée en douceur, en restant fidèle aux clichés existants, caractérisée par Hubert Le Gall par « le passage du noir et blanc à la couleur ».
Dans le respect des témoignages Si nul cliché ne montrait la chambre de Claude Monet, le Journal tenu entre 1893 et 1898 par Julie Manet, la fille de Berthe Morisot et la nièce d’Edouard Manet, donnait de précieux renseignements quant à la configuration de la chambre. Une liste des oeuvres que Claude Monet y conservait précieusement avait permis de reconstituer un accrochage aussi fidèle que possible. Pour Hubert Le Gall, il s’agissait « de mettre en image des écrits ».
Obéir au goût de l’époque Ni photographies, ni écrits pour restituer la chambre occupée à Giverny par Blanche Hoschedé-Monet. Par déduction, il est plus que probable que cette chambre, comme les autres pièces de la maison, ait été meublée en pitchpin, avec quelques éléments de mobilier Louis-Philippe hérités de la famille Hoschedé, en particulier une commode aux piétements en forme de pattes de lion. La cheminée qui avait disparu a été refaite sur le même modèle que celle de la chambre d’Alice, une cheminée simple, très classique en marbre noir et en faïence blanche. Au mur était accrochée une huile sur toile, Meule, effet de neige signée Blanche Hoschedé.
En l’absence de documents et de témoignages, la démarche d’Hubert Le Gall a été de rechercher des intérieurs de maisons d’artistes de l’époque de Monet. Une photographie prise à Giverny montrant le peintre en compagnie d’Edouard Vuillard l’a conduit à s’inspirer des tableaux d’intérieurs peints par ce dernier. Un parti pris qui a décidé du choix d’un papier peint à fleurs japonisant, de rideaux également à fleurs et de légers voilages destinés à préserver l’intimité des occupants. Ici, le rôle du scénographe étant, ainsi que le rappelle Hubert Le Gall, de créer une image cohérente avec le goût de l’époque, sans interférence avec celui de l’époque actuelle.
Le Musée d’Orsay met en lumière l’œuvre de ce peintre qui a souvent fait scandale. Son art était pourtant bien ancré dans son époque.
Exposition du mardi 5 avril au 3 juillet 2011 au Musée d’OrsaySIPA
Cela faisait vingt-huit ans qu’aucune exposition n’avait été entièrement consacrée à ce peintre prolifique du XIXe siècle. Edouard Manet, dont le nom est parfois confondu avec son contemporain Claude Monet, ne saurait se réduire à la célèbre toile du Déjeuner sur l’herbe, qui fit scandale en son temps. La rétrospective proposée par le Musée d’Orsay, intitulée Manet, inventeur du moderne, vient rompre ce silence et révéler la modernité d’Edouard Manet à travers les liens que son art entretenait avec la culture romantique, aussi bien visuelle et littéraire que politique. Articulée autour de douze thèmes, elle s’attarde notamment sur la formation de l’artiste à l’atelier Thomas Couture, après son refus d’épouser la carrière d’avocat souhaitée par son père, l’influence de Baudelaire et des peintres espagnols Goya et Velasquez, son imaginaire érotique et ses zones d’ombre. L’expo fait la part belle à son art du portrait, notamment des femmes qui ont marqué sa vie : Berthe Morisot, sa belle-sœur, Suzanne Leenhoff, sa compagne, une Néerlandaise aux formes généreuses, et surtout Victorine Meurent, son modèle préféré, qu’il a même peinte en costume d’espada, version féminine du toréador.
Connotations sexuelles
Du côté des figures masculines, il a jeté son dévolu sur des écrivains, notamment le poète Stéphane Mallarmé, dont il était très complice. Les romantiques ont d’ailleurs fortement influencé son œuvre. La toute première toile de sa composition, LeBuveur d’absinthe, illustrait le poème de Baudelaire, LeVin des chiffonniers. Cette peinture fut refusée en 1859 au Salon officiel et annuel de Paris (exposition des artistes agréés par l’Académie des beaux-arts), malgré le soutien de Baudelaire et de Théophile Gautier, car le jury ne la comprenait pas. En 1863, pour la première fois, les peintres refusés ont eu droit à une petite salle annexe : le Salon des refusés. Manet y exposera notamment Le Déjeuner sur l’herbe et Olympia, deux peintures controversées aux fortes connotations sexuelles. Deux ans avant sa mort, en 1865, Baudelaire décrit la peinture de Manet en ces termes : « Il y a des défauts, des défaillances, un manque d’aplomb, mais il y a un charme irrésistible. Je sais tout cela, je suis un des premiers qui l’ont compris. » Edouard Manet a reçu par la suite le soutien d’Emile Zola. Sa toile, Nana, inspirée par la prostituée du roman L’Assommoir, fut, elle aussi, sans surprise, refusée au Salon de 1877. Le peintre et l’écrivain coupèrent les ponts lorsque Zola lui reprocha de verser dans l’impressionnisme, bien loin du réalisme qu’il prisait. Manet s’est alors rapproché de Stéphane Mallarmé, dont il a réalisé le célèbre portrait. Ce lien avec ses contemporains signe là son évidente modernité.
Infos pratiques
Exposition du 5 avril au 3 juillet 2011 au Musée d’Orsay, 1, rue de la Légion-d’Honneur, 75007 Paris. Tous les jours sauf le lundi, de 9 h 30 à 18 heures, le jeudi jusqu’à 21 h 45. Tarif plein : 10 €. Rens. au 01.40.49.48.14
Sur les bords du lac, règne un silence végétal, silence plein de rumeurs, frémissement de feuilles balancées par le vent, crissement des insectes, bruissement d'aile soudain d'un oiseau qui s'envole...
Le ciel gris pâle ne peut se mirer dans les eaux du lac, qui se cache, s'emmitoufle dans un manteau de brume cotonneuse, un poisson parfois vient en surface gober une mouche et le miroir éclate en ronds mouvants... quelques gouttes d'eau éparses font jaillir dans les bois des notes cristallines.
La nature d'automne respire doucement baigné de lumière dorée !
Béla Kádár, peintre hongrois, est l'un des membres les plus célèbres de l'avant-garde hongroise du début du XXème siècle.
(autoportrait du peintre ? Si quelqu'un peut me le confirmer...)
De 1899 à 1903 il étudie le dessin industriel, il fréquente le Pattern Designer Institute, école de Henrik Knirr à Munich. Il a notamment utilisé l'esthétique d'un éventail de mouvements, tels que, le constructivisme, le cubisme et l'expressionnisme allemand et s'est concentré sur le folklore traditionnel hongrois pour inspirer son imagerie.
Figures abstraites, objets, paysages ou intérieurs, ses palettes sont lumineuses.
Né dans une famille juive ouvrière, à la mort de son père Kádár, encore très jeune, fut contraint de travailler.
Lors de son parcours, il assiste une compagnie de peinture murale avant de visiter Berlin et Paris, là il est influencé par l'art d'avant-garde de l'époque.
Il se lie d'amitié avec le peintre hongrois Hugo Scheiber et s'installe un moment à Berlin pour exposer davantage son travail.
En 1914 il est enrôlé dans l’armée comme un caporal puis renvoyé à cause de la variole.
Durant la seconde guerre Mondiale, il perd sa femme et ses deux fils et vit dans le ghetto de Budapest.
En 1926 il participe à une exposition d’art moderne au Brooklyn Museum à New York et passe près d’un an aux États-Unis.
En 1930 il expose aux États-Unis ainsi qu'à Budapest.
Aujourd'hui, les œuvres de Kádár font partie de la collection de la Galerie nationale hongroise à Budapest.
P.S. Certaines de ses œuvres me font penser (de loin) à celles de Frantz Marc que nous avons eu l’occasion de voir dans l’Herbier et qui pourrait bien à l’avenir susciter une nouvelle page.
Chroniques Carnets de route En Suisse, une fondation pour les mots, l’écrit et le texte L’état des choses Danses macabres, Tapiès : Muera la muerte ! Pages d’art L’Art faber : le travail à l’œuvre Continent-médias « Musées sur ordonnance »
Découvrir Van Gogh / De StaëlSisyphe heureux. Musée d’Orsay, Paris / Musée d’Art moderne de Paris Mark Rothko En présence. Fondation Louis Vuitton, Paris Parvine Curie Des coffres-corps percés sur l’inconnu. Musée d’Art moderne, Troyes Art à la Réunion La ravine et la tortue. CCC OD, Tours Agnès Varda Encore et toujours là. Cinémathèque française, Paris Fan Yifu Sur la légèreté de la couleur. Espace Art Absolument, Paris Claire Borde Une peinture murmure. Galerie Convergences, Paris Gastineau Massamba La salive existentielle. Espace Art Absolument, Paris
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À l’aube du XXᵉ siècle, le cinéma est tout autant, sinon plus, une manière de s’approprier le monde, les corps et les représentations, qu’une machine ou un média. Nouveau regard éminemment social et populaire, il est le produit d’une culture urbaine fascinée par le mouvement des êtres et des choses et désireuse de faire de la « modernité » un spectacle.
Aucune rupture brusque ou révolution violente cependant, les esprits et les corps avaient été largement préparés. Les premières projections de « photographies animées » par les frères Lumière à Paris en 1895 sont en effet les dernières-nées d’une longue succession de dispositifs visuels et d’attractions (du panorama aux musées de cire, en passant par la morgue, les aquariums et les foires) qui trouve son apogée lors de l’Exposition universelle de 1900 à Paris. Issus d’une tradition de la circulation des images, ces premiers films, encore imparfaits, sont également les héritiers de multiples pratiques, artistiques ou scientifiques, savantes ou vulgaires. Nombreuses sont les propositions ou interrogations formulées par les artistes du XIXe siècle qui ont précédé leur avènement – au premier rang desquels le fantasme du « réalisme intégral » – que le cinéma prolonge, recycle, questionne, et bientôt dépasse. L’évidence de la mobilité du monde ou de l’écoulement du temps est interrogée et analysée au prisme de certains motifs culturels comme l’agitation de la ville ou le ressac perpétuel des vagues. En ce sens, Jean-Luc Godard eut raison de rappeler que le cinéma fut inventé par le XIXe siècle.
Ne cherchant pas à présenter une chronologie des inventions, l’exposition « Enfin le cinéma ! » est volontairement synchronique et thématique. Elle fait dialoguer la production cinématographique française des années 1895-1907 avec l’histoire des arts, depuis l’invention de la photographie jusqu'aux premières années du XXe siècle, au fil de quelques grands sujets que sont la fascination pour le spectacle de la ville, la volonté d’enregistrer les rythmes de la nature, le désir de mise à l’épreuve et d’exhibition des corps, le rêve d’une réalité « augmentée » par la restitution de la couleur, du son et du relief ou par l’immersion, et enfin le goût pour l’histoire. Elle se conclut vers 1906-1907 alors que la durée des films s’allonge, les projections se sédentarisent dans des salles et les discours s’institutionnalisent. Le cinématographe devient le cinéma, à la fois lieu et loisir de masse.
L’exposition rassemble près de 300 œuvres, objets et films aussi bien anonymes que signés de noms bien connus du grand public, de Pierre Bonnard à Auguste Rodin en passant par Gustave Caillebotte, Loïe Fuller, Léon Gaumont, Jean Léon Gérôme, Alice Guy, Auguste et Louis Lumière, Jules Etienne Marey, Georges Méliès, Claude Monet, Berthe Morisot, Charles Pathé ou Henri Rivière.
Raoul et Jean Dufy Complicité et rupture 14 avril — 26 juin 2011
Le musée Marmottan Monet organise pour la première fois en France une exposition consacrée à Raoul (1877-1953) et Jean (1888-1964) Dufy. Si l’on connaît bien l’oeuvre de Raoul, celle de son frère Jean, peintre lui aussi, l’est moins. Cadet de 11 ans, Jean se forme à la peinture entre 1906 et 1914, encouragé par son frère qui participe alors aux aventures fauve et cubiste. À partir de 1920, date de ses premières peintures, Jean produit une oeuvre riche et partage avec Raoul des préoccupations artistiques communes. Les frères sont proches et entretiennent une correspondance régulière. Raoul et Jean développent des parcours parallèles et collaborent peu, à l’exception notable de La Fée électricité qui est aussi l’objet de leur rupture en 1937. Chacun d’eux crée une oeuvre abondante (environ 2500 pièces), structurée en séries, traitant de thèmes plaisants, rendus par un sens de la couleur auquel on les identifie l’un et l’autre.
Regroupant une centaine de peintures, d’aquarelles et de céramiques provenant de musées et de collections particulières du monde entier, l’exposition cherche à mettre en évidence les liens qui unissent l’oeuvre de Jean à celle de Raoul comme ce qui les singularise l’une de l’autre. Esquissant en préambule les périodes fauve et cubiste de Raoul, le parcours présente ensuite des grands thèmes communs aux deux frères et propose de comparer leur peinture : mer, fenêtres ouvertes et ateliers constituent la première partie du parcours ; puis les thèmes se singularisentà travers deux sections parallèles : à la palette chaude et à la touche vibrante des cirques peints par Jean répond la musique évoquée par Raoul ; aux courses et paddocks de Raoul font ensuite face les allées cavalières de Jean ; enfin, les tableaux ayant pour thème Paris et Nice sont consacrés aux oeuvres tardives des deux frères et soulignent une évolution commune vers un style graphique initié par Raoul et subtilement revisité par Jean. Cette exposition s’inscrit dans le champ des études dédiées à la filiation dans l’art et des manifestations qui lui sont consacrées depuis dix ans. Elle propose une lecture croisée de l’oeuvre des deux frères et permet de mieux situer la peinture de Jean Dufy.
Commissariat Marianne Mathieu, historienne de l’art Charles Sala, professeur honoraire à l’université de Paris X Jacques Bailly, auteur du Catalogue raisonné de l’oeuvre de Jean Dufy
MONET : SON MUSEE 7 octobre 2010 - 20 février 2011 Pour la première fois, le musée présente l'intégralité de sa collection Monet, la plus riche au monde.
2010 MONET ET L'ABSTRACTION 17 juin - 26 septembre 2010 7 œuvres pour présenter l'influence de Monet sur l'évolution de la peinture abstraite de la seconde moitié du XXème siècle.
FEMMES PEINTRES ET SALONS AU TEMPS DE PROUST De Madeleine Lemaire à Berthe Morisot 15 avril - 6 juin 2010 Une exposition inédite autour des Salons littéraires et musicaux et des femmes peintres de la fin du XIXème siècle.
2009 LUCIEN CLERGUE - YANN ARTHUS-BERTRAND Deux photographes académiciens à Marmottan 28 mai - 20 septembre 2009
2008 VOYAGE à GIVERNY De Claude Monet à Joan Mitchell. Du 21 février - 11 mai 2008 Depuis sa découverte par Claude Monet en 1883, la maison de Giverny et le jardin féerique que l’artiste citait comme « son plus beau chef d’œuvre » fascine tout autant le promeneur qu’un grand nombre d’artistes. « …deux mondes, celui des fleurs et celui de l’eau », motif toujours renouvelé qui subjugua Monet pendant plus de trente ans et depuis les peintres des nouvelles générations.
PREMIER ETE CONTEMPORAIN Du 28 mai - 28 septembre 2008 Les oeuvres de Claude Abeille, Albert Féraud, Jean-Marie Granier, Antoine Poncet, Chu Teh Chun dialoguent naturellement à proximité de celles de Claude Monet dasn les salles qui s'enorgueillissent de conserver le fleuron emblématique de l'Impressionnisme...
MONET, L'OEIL IMPRESSIONNISTE
2007 Al'APOGEE DE l'IMPRESSIONNISME, La Collection Georges de Bellio 10 octobre 2007 - 3 février 2008 Monet, Pissarro, Sisley, Geffroy, Mallarmé, Mirbeau… Chacun vient s’étourdir devant cette remarquable collection. Quelques tableaux seront dispersés, mais en grande partie elle sera conservée par sa fille Victorine Donop de Monchy et léguée en 1957 à l’Académie des Beaux-Arts pour le Musée Marmottan. du 16 octobre 2008 au 15 février 2009 2006 LES ESTAMPES JAPONAISES DE CLAUDE MONET 15 novembre 2006 - 4 mars 2007 Commencée en 1871, la collection rassemble près de 200 pièces de l'ère Meiwa à l'ère Meji. Des visages de Kitagawa Utamaro aux célèbres paysages d'Utagawa Hiroshige, elles forment un ensemble unique que le maître de Giverny créa avec passion...
2005 CAMILLE CLAUDEL 5 octobre - 31 mars 2006 Dès l’enfance, Camille pétrit la terre et ses premières figurines datent de son adolescence. Conseillée par le sculpteur Alfred Boucher, elle entre dans l’atelier du «grand Monsieur Rodin» à l’âge de 20 ans.
PAUL GUIGOU 15 mars - 26 juin 2005 "Je considère Guigou comme le plus grand peintre de la Provence... Il n'occupe pas dans le monde des arts, la place à laquelle il a droit. Mais cela viendra." Mistral Maillanne, 1910 - catalogue de l'expostion, musée du Luxembourg, Paris 1927
2004 JEAN PUY automne "Réalité, poesie et peinture ne sont pas des vocables qui s'opposent et Jea=n Puy en est une éclatente démonstration." Paul Gay, Jean Puy, éditions Braun, 1945
LA PHOTOGRAPHIE DANS LES COLLECTIONS DE L’INSTITUT DE FRANCE. 30 mars - 27 juin. Avec le soutien de la banque Neuflize Schlumberger Mallet Demachy, France Info, la Fondation Search, ABN –AMRO.
2003 - 2004 FRÉDÉRIC BAZILLE. Octobre - Janvier 2004.
2001 - 2002 LES ENLUMINURES DE LA COLLECTION WILDENSTEIN. NOUVELLE PRÉSENTATION. Novembre à janvier. avec le soutien du Wildenstein Institute.
2001 UNE COLLECTION D’AQUARELLES ET DE DESSINS DE PAUL SIGNAC. ARKANSAS ARTS CENTER DE LITTLE ROCK. DON JAMES T. DIKE. Février – mai 2001
2000 PROMENADE. LES CHEFS D’ŒUVRE DE MONET DU MUSÉE MARMOTTAN. Avril – décembre 2000. Avec le soutien du Club Pommery et de Paris Match.
1999 - 2000 JEAN-FRANÇOIS RAFFAËLLI. Octobre 1999 - janvier 2000
1997 - 1998 FONDATION DENIS ET ANNIE ROUART. INAUGURATION. Septembre à juin. Avec le soutien du Club Pommery.
1995 - 1996 DE LE BRUN À VUILLARD. DE L’ACADÉMIE ROYALE À L’ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS. 13 octobre - 7 janvier.
1994 -1995 CHEFS D’ŒUVRE DE LA PEINTURE AUTRICHIENNE. PALAIS DU BELVÉDÈRE. 28 octobre - 29 janvier. Avec le soutien du Club Pommery.
1994 LA NOUVELLE VAGUE. L’ESTAMPE JAPONAISE DE 1868 À 1939 DANS LA COLLECTION ROBERT O. MULLER. 1 juin - 2 octobre.
1993 LES FEMMES IMPRESSIONNISTES. MARY CASSATT, EVA GONZALES, BERTHE MORISOT. 13 octobre au 31 décembre.
HOMMAGE À YVES BRAYER. 5 mai - 4 juillet
1992 ARTISTES ET THÉÂTRES D’AVANT-GARDE. Janvier et février.
1991 - 1992 GIOVANNI BOLDINI. 9 octobre - 5 janvier
1990 - 1991 GOYA, L’ŒUVRE GRAVÉ. 11 octobre - 6 janvier
1990 JULES ET PAUL MARMOTTAN COLLECTIONNEURS.
1989 - 1990 DAUMIER, LITHOGRAPHE ET SCULPTEUR. 7 novembre - 4 février.
1989 HENRI LE SIDANER. 2 mai - 16 juillet.
1988 – 1989 HENRI MANGUIN. 19 octobre au 8 janvier.
1987 LA DONATION DUHEM. INAUGURATION
1986 LES FLACONS DE LA SÉDUCTION. 22 octobre - 21 décembre.
1986 LA COLLECTION BENTICK-THYSSEN. DE BRUEGHEL À GUARDI. 21 octobre - 28 décembre.
1986 LA COLLECTION DU READER’S DIGEST. 8 avril - 11 mai. Avec le soutien du Reader’s Digest.
1985 - 1986 ANDRES DE SANTA MARIA. 20 novembre - 19 janvier
1985 DUNOYER DE SEGONZAC. 26 mars - 2 juin.
1984 LOUIS BOILLY. 3 mai - 30 juin.
1983 MAXIMILIEN LUCE. 24 février - 30 avril.
1981 GAUGUIN ET LES CHEFS D’ŒUVRES DE L’ORDRUPGAARD DE COPENHAGUE Octobre à novembre.
1980 LA COLLECTION WILDENSTEIN. INAUGURATION
1980 MONET ET LE JAPON 23 octobre - 23 novembre
1980 DEGAS, LA FAMILLE BELLELLI – VARIATIONS AUTOUR D’UN CHEF D’ŒUVRE. 6 février - 20 avril
1979 CHEFS D’ŒUVRES IMPRESSIONNISTES DU MUSÉE NATIONAL DU PAYS DE GALLES mai à juin.
1979 MUSÉE DE L’OR DE BOGOTA
1978 JEAN-LOUIS FORAIN mai à juin
1976 CHEFS D’ŒUVRES DES MUSÉES DES ETATS-UNIS 13 octobre - 5 décembre
1975 -1976 TOULOUSE-LAUTREC. CHEFS D’ŒUVRES DU MUSÉE D’ALBI 17 décembre - 10 avril
1975 GIORGIO DE CHIRICO 12 juin - 31 octobre
1971 LEGS MICHEL MONET. UNE CENTAINE D’ŒUVRES DE CLAUDE MONET ET SES AMIS
Degas partageait tout avec son ami Henri Rouart, ces nus exceptés. Des feuilles comme cette Femme sortant du bain , pastel sur monotype à l'encre noire exécuté vers 1886, étaient en général classées confidentiel. Gauguin l'a pourtant copiée. Degas a, en effet, dérogé à sa règle en montrant au public parisien quelques-unes de ses baigneuses en 1886 et en 1888. Il nourrissait alors le projet de créer un nu monumental. Les critiques pleuvront. Mais Gauguin comme Toulouse-Lautrec discerneront là une voie nouvelle.Crédits photo : Sotheby's/Coll. part./Musée d'Orsay
L'exposition au Musée d'Orsay qui court du 13 mars au 1er juillet 2012 redécouvre les femmes de Degas.
Oubliées, les danseuses. Sous les tutus, il y avait des corps, derrière les salons mondains des bordels, dans l'arrière-salle de modistes et des blanchisseuses de pauvres salles d'eau.
Les femmes que Degas représente, déshabillées plutôt que nues, ont pourtant posé dans son atelier. C'est là qu'il y avait le tub, cette bassine plate où elles faisaient mine de s'ébrouer. Degas cherchait aussi ce naturel-là. On ne le sut vraiment qu'après sa mort. Jusqu'alors, les amateurs n'avaient eu sous les yeux que la formidable série présentée à l'ultime exposition impressionniste de 1886.
Lorsqu'on inventoria l'atelier, on découvrit, outre des sculptures (encore des corps), ces audacieuses compositions. Elles proliféraient. Quelques peintures et surtout des dessins, des estampes aux noirs raffinés et ces fameux pastels si variés, admirables, indépassables, sauf peut-être par Redon.
Orsay s'apprête à réunir ce corpus. Il témoigne d'une obsession cachée chez ce célibataire endurci doublé d'un avare en confidences amoureuses que fut Degas. «Il n'est pas capable d'aimer une femme, ni même de le lui dire, ni de rien faire», assurait Berthe Morisot. Elle se trompait.
Après le bain (Femme s'essuyant), vers 1896.Crédits photo : Droits réservés/Philadelphia Museum of Art/Musée d'Orsay
Ici, Degas se révèle à la fois effrayé par la syphilis qui ravageait son entourage (une personne sur sept à Paris et bien encore plus le milieu des rapins, des grisettes et des ballerines) et fasciné par ces intimités que lui permet son métier. Tout vrai peintre ne peut être que voyeur. Esthétiquement parlant, il combat le nu académique. Ses fesses et ses nénais ne sont pas ceux des Vénus mythologiques et des Suzanne bibliques. Il les veut résolument contemporains.
Cette vérité toute nue n'est toutefois jamais obscène ni dégradante. Les croquis de tel lupanar ne jugent pas. On sent la routine, le quotidien, parfois la drôlerie. De même, les rondeurs de telle silhouette ne se mesurent pas. Plus que Monet ou Renoir, Degas a appris et maîtrise les canons de la beauté néogrecque, mais c'est pour mieux s'en passer.
Bien sûr, du coup, il rend l'animalité aux êtres. Parfois de manière très expressionniste. Mais ne fait-elle pas partie du réel? «J'ai peut-être trop considéré la femme comme un animal», regrettera-t-il toutefois l'âge venu.
On ne saura jamais qui étaient ces modèles. Les visages sont laissés dans l'imprécision ou cachés sous leur formidable chevelure qui cascade au moment de la coiffure.
Leur milieu même est flou, entre prostitution et bourgeoisie. Demeurent leurs courbures excessives, leur solitude dans des angles de vue étranges, saisies comme par accident pour donner l'impression de l'instant.
Et aussi les fonds sombres de monotypes, sophistiquées comme des poèmes de Mallarmé. Et enfin les poussières merveilleusement agglomérées des pastels tout en nuances dorées. Ils annoncent les feux d'artifice jaune, mauve, rose de Bonnard. Avec le temps, Degas hésite de moins en moins: le voilà avec en main un vert pomme, un rose fluorescent, un canari.
Xavier Rey, le commissaire, décrit ces travaux avec une belle acuité dans le catalogue: «libres camaïeux de bruns et de bleus opaques et transparents» ou «pigment en hachures parallèles denses, parfois fondues à l'estompe»…
Soit une réalité cristallisée dans l'art, par-delà le bien et le mal. «C'est dans le commun qu'est la grâce», assurait Degas. II ne l'a jamais prouvé plus fortement que dans ces nus.
Au Musée d'Orsay, Paris VIIe,du 13 mars au 1er juillet. Catalogue Hazan, 352 p., 40 €. Tél.: 01.40.49.48.14. www.musee-orsay.fr
'Il y a vingt-cinq ans, dans un livre acheté en Patagonie, je découvrais l'existence d'un pittoresque aventurier français de la fin du XIXe siècle. Trafiquant d'armes, magnétiseur, chercheur de trésors, explorateur, hâbleur, il avait amené en Terre de Feu une expédition qualifiée de 'funambulesque'. Bien des années plus tard,j'apprenais qu'il était aussi un ami de Manet, et que le peintre d''Olympia' avait fait de lui un curieux portrait en chasseur de lions. Voici, romanesque et romancée, leur histoire croisée. On y passe des Grands Boulevards aux rives du détroit de Magellan, on y traverse des révolutions au Pérou, la Commune de Paris et la Semaine sanglante, on y croise Mallarmé, Berthe Morisot, une comtesse pétroleuse, un mutin sanguinaire, une femme sauvage, de supposés cannibales... Au fond du paysage, il y a aussi l'auteur, à la recherche du temps qui a passé : seule chasse où l'on est assuré d'être, au bout, tué par le fauve, seule exploration qui finit toujours sous la dent des anthropophages.' Olivier Rolin
La critique[evene] par Thomas Flamerion
Le hasard a voulu qu’Olivier Rolin croise le méconnu Pertuiset, ubuesque aventurier du XIXe siècle. Et le hasard fait bien les choses puisque l’écrivain a tiré de cette rencontre un texte magistral, oeuvre littéraire de belle envergure et véritable fresque picturale. Car s’il maîtrise les mots avec un sens aigu du rythme, Olivier Rolin joue littéralement du pinceau, allant jusqu’à céder le jugement critique à Huysmans. Dans une série de tableaux impressionnistes, il pose les mots, touches de couleurs, sur les déconvenues en Terre de Feu de son grand-guignolesque aventurier ou sur le Paris communard de Manet. Roman à triple entrée, dense et érudit, ‘Un chasseur de lions’ voyage, des Grands Boulevards aux ports sud-américains jusqu’aux confins de la Patagonie, au gré des mots de Cendrars ou de Borges. Dans de longs apartés, l’auteur se souvient : de ses voyages, de ses rencontres, de femmes croisées, convoitées, aimées. Il bat le pavé d’un Paris transfiguré, passé de l’effervescence intellectuelle et artistique à l’ère de la surconsommation. Alors, nostalgique Olivier Rolin ? La tentation est grande de fouiller les vestiges du temps dans les séquelles du présent. Sans doute rêve-t-il au temps des salons et des dîners où se croisaient les Zola, Mallarmé, France, Villiers de l’Isle-Adam... Au détour de longues tirades, les répliques assassines et les traits d’humour - souvent aux dépens du chasseur de lions - fusent sans souffle reprendre. C’est qu’Olivier Rolin déroule un style enlevé, vif et parfois cruel. Et quelle culture, quelle science, quel talent pour assembler ainsi, en quelques pages endiablées, les souvenirs éparses d’une histoire tumultueuse et complexe. Pour le beau monde que l’on y croise, pour son regard amer sur les velléités colonialistes, pour son érudition, ‘Un chasseur de lions’ est une oeuvre parfaitement aboutie, menée de main de maître, de la première à la dernière scène.
C'est d'ores et déjà l'un des livres phares de la rentrée littéraire 2008. Paru au Seuil, le nouveau roman d'Olivier Rolin remonte le temps jusqu'au soir du XIXe siècle, sur les traces d'un grotesque "chasseur de lions", ami des grands hommes et figure picaresque.
Avis de Joel C. Dans les livres de la rentrée littéraire, j'avais lu sur Evene, le résumé du livre d'Olivier Rolin, et j'étais très emballé car j'apprécie les romans qui ont pour fil conducteur la vie d'un peintre, ou comme point de départ un tableau. Le chasseur de lion nous fait pénétrer, dans le monde foisonnant des impressionnistes, accompagner le pinceau d'Edouard Manet, témoin engagé de son époque, qui déclare en peinture son amour pour Berthe Morizot. Rencontrer au détour d'une page, Mallarmé, Zola, traverser l'histoire du XIXe siècle, et sourire aux mésaventures de Pertuiset, le chasseur de lion, dans un style enlevé, riche de mots bien choisis et de couleur. Je n'ai pas encore lu 'Syngué Sabour', d'Atiq Rahimi, mais j'ai lu 'Là ou les tigres sont chez eux' de Jean Marie Blas de Roblès et malgré le grand plaisir que j'ai eu avec 'Le Chasseur de lion', entre le lion et le tigre, j'ai préféré le tigre.
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La revue de[presse]
Le Magazine Littéraire - Jean-Baptiste Harang(Septembre 2008) Après, lorsque la porte sera refermée, qu'on retrouvera l'air du dehors qui doit nous dégriser de l'ivresse d'avoir lu, on jettera un nouveau coup d'oeil à la devanture pour faire durer le sourire, le plaisir qui accompagna toute la lecture.
Lire - Baptiste Liger(Septembre 2008) (.. .) un vrai souffle, des personnages saisissants, un sens du dépaysement, une écriture classique sachant intégrer une dose de modernité, une narration éclatée mais toujours fluide. Bref, un roman grand public de haute tenue qui n'abandonne pas pour autant l'ambition littéraire.
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Les extraits de "Un chasseur de lions"
La première phrase Allongé sur la terre bleue, le lion barre toute la largeur du tableau, sa tête contre le bord gauche, gueule béant sur les crocs, un trou derrière l'oeil ouvert, brillant (un oeil de verre, se moqueront de mauvais esprits), noir d'où goutte un peu de sang, l'extrémité des pattes arrière débordant du cadre, à droite.
La phrase à retenir Il est réconfortant de savoir que les Indiens, quand même, de temps en temps, réussissaient à se payer des Blancs.
Morceau choisi (Vous avez vingt ans, vous êtes romantiques, révoltés, ignorants, vous vous efforcez d'aimer les idoles de la Révolution mondiale (il y a encore, à l'époque, quelque chose dans le monde qui porte ce nom, 'Révolution mondiale'), Marx ou Mao, certains poussent le zèle jusqu'à se convaincre qu'ils aiment Staline. Mais une inquiétude en vous, au fond de la part libre et rêveuse qui demeure en vous, résiste au culte des leaders, à la lâche [... ]
- chapitre :Un chien lèche le sang - page :101 - éditeur :Seuil - date d'édition :2008 -
D'origine révolutionnaire, le musée des Beaux-Arts de Rouen a été créé par le décret Chaptal de 1801 mais les premiers récolements en vue de la constitution d'une collection publique remontent à 1790. Le musée trouve un premier abri dans l'église des Jésuites et accueille le public dès 1799, avant un transfert dans le nouvel Hôtel de Ville où il est inauguré en 1809 avec un catalogue de 244 peintures. L'enrichissement des collections est spectaculaire au cours du XIXe siècle. Le Démocrite de Velázquez entre avec la collection du peintre Gabriel Lemonnier, l'un des fondateurs du musée; Delacroix demande le dépôt à Rouen de son chef-d'œuvre, La Justice de Trajan en 1844 ; on recherche les œuvres des enfants du pays : Poussin, Géricault. Les achats et dons (Clouet, Van Dyck, Puget, Ingres, Moreau, Traversi…) comptent bientôt plus dans la collection que les saisies napoléoniennes envoyées en 1803 (Gérard David, Véronèse, Rubens).
La collection passe de 300 tableaux en 1823 à 600 « de premier mérite » en 1878, dans un musée désormais cité comme « le plus complet de France après celui de Paris ».
Le besoin d'un nouveau bâtiment est devenu impérieux. Le maire demande en 1873 à l'architecte Louis Sauvageot un projet qui aboutit en 1880 à l'ouverture d'une première aile, et en 1888 à celle de l'ensemble qui abrite encore aujourd'hui le musée et la bibliothèque. Cent ans plus tard, une rénovation complète s'engage. Achevée en 1994, elle restitue sous la houlette d'Andrée Putman la qualité architecturale d'un bâtiment malmené par le XXe siècle, tout en augmentant habilement sa superficie. Au cours de ce siècle la collection a changé d'échelle grâce à des donations exceptionnelles (les impressionnistes de François Depeaux en 1909, le fonds Jacques-Emile Blanche en 1921, l'incroyable donation Baderou de près de 400 tableaux et 5000 dessins en 1975, les Modigliani de la famille Alexandre en 1988-2001), mais aussi des achats très heureux : Caravage en 1955, Poussin en 1975.
Les collections
Le musée des Beaux-Arts abrite l'une des plus prestigieuses collections publiques de France qui réunit peintures, sculptures, dessins et objets d'art de toutes écoles, du XVe siècle à nos jours. Pérugin, Gérard David, Clouet et Véronèse constituent les premiers grands jalons d'un parcours qui se prolonge avec un ensemble exceptionnel de peintures du XVIIe siècle : il compte des chefs-d'œuvre de Rubens, Caravage, Velázquez, Vouet, La Hyre, Poussin, Le Sueur... Les salles consacrées à l'art du XVIIIe siècle confrontent des peintures de Fragonard, Boucher et Hubert Robert, des sculptures et des objets d'arts. Par la richesse du fonds, par l'ampleur des mouvements artistiques représentés, par la présence d'œuvres de référence des plus grands maîtres d'Ingres à Monet, le musée est un temple de la peinture du XIXe siècle : Géricault, Delacroix, Corot, Gustave Moreau, Degas ou Monet y sont représentés par certains de leurs chefs-d'œuvre, alors que la donation de François Depeaux (1909) a établi à Rouen la première collection impressionniste de France hors de Paris. Modigliani, Dufy et les frères Duchamp ouvrent les collections du XXe siècle, qui se développent essentiellement autour du groupe de Puteaux, puis de l'abstraction (Vieira da Silva, Dubuffet, Nemours). Avec des œuvres ambitieuses de Delvoye ou Varini, l'art du XXIe siècle est désormais entré au musée.
Régulièrement exposés, souvent prêtés à l'extérieur, les dessins du musée des Beaux-Arts contribuent depuis longtemps au rayonnement de l'institution. Jouant de la complémentarité avec le fonds conservé à la Bibliothèque municipale, le cabinet d'arts graphiques riche de quelque huit mille feuilles bénéficie d'une réputation internationale, largement redevable à l'exceptionnelle donation d'Henri et Suzanne Baderou en 1975 : avec plus de cinq mille dessins, ce sont des pièces majeures de Vouet, Tiepolo, Ingres ou Degas qui ont alors rejoint le musée. Plusieurs évènements ont permis de dévoiler au moins partiellement la richesse du fonds rouennais, notamment à l'étranger : mentionnons notamment l'exposition anthologique présentée à Washington, New York, Minneapolis et Malibu en 1980-1981 (French master drawings from the Rouen Museum : from Caron to Delacroix). Les dessins italiens ont fait l'objet d'une luxueuse publication (Grandi disegni italiani delle collezioni pubbliche di Rouen, 2003), réalisée à la demande de Silvana Editoriale.
Le musée des Beaux-Arts de Lyon présente une exposition-dossier consacrée au peintre Louis Bouquet (1885-1952) qui compte parmi les figures majeures de la première moitié du XXe siècle à Lyon et est l’un l’un des acteurs principaux du renouveau de la peinture à fresque en France dans l’entre-deux-guerres.
Élève d’Auguste Morisot à l’École des Beaux-Arts de Lyon, puis de Marcel-Lenoir à Paris, collaborateur de Maurice Denis sur le chantier du Théâtre des Champs-Elysées, peintre, graveur et illustrateur, Louis Bouquet s’impose dans l’entre-deux-guerres comme l’un des plus brillants décorateurs français en s’associant la complicité d’architectes de renoms tels que Michel Roux-Spitz, Paul Tournon ou encore Albert Laprade. Son art monumental s’illustre sur les chantiers les plus prestigieux des années 1930 : le salon de l’Afrique au musée des Colonies (1931) et l’église du Saint-Esprit à Paris (1933), le nouvel hôtel de ville de Puteaux (1934), ainsi que la Grande Poste de Lyon (1937).
Si les grands décors du peintre forment la partie la plus visible de son œuvre et firent sa célébrité contemporaine, sa production de chevalet de même que son œuvre gravé restent à découvrir. Autour de la donation de Tristan et Iseult (1921) et du dépôt d’Orphée charmant les animaux (1920), consentis par la famille de l’artiste en 2014, l’exposition se propose d’aborder la question de la résurgence du mythe chez l’artiste au cours des premières décennies du XXe siècle. Les séries magistrales que Bouquet consacre à ses figures héroïques de prédilection – de Piétà (1910), encore redevable à l’esthétique de Maurice Denis, jusqu’à l’Orphée se régénérant à la source primitive africaine du palais des Colonies (1931) – sont autant de témoins de ses spéculations plastiques et poétiques ; les nombreux autoportraits – dont un choix sera présenté dans l’exposition – participant à l’affirmation de cette mythologie personnelle.
Rassemblant près d'une trentaine d’œuvres présentées au public pour la première fois depuis la mort du peintre et issues du fonds familial, de collections particulières et de collections publiques, l’exposition s’attachera notamment à illustrer la diversité des techniques abordées par l’artiste, qu’il s’agisse de la peinture à l’huile, de la fresque, du dessin ou encore de la gravure sur bois.
L’exposition sera également l’occasion des souligner les liens d’amitié qui unirent Bouquet à Joseph Bernard, l’influence du sculpteur se décelant particulièrement dans la production graphique des années 1910-1920.
Le restaurant-salon de thé est ouvert du mercredi au dimanche de de 12h à 19h (le dernier client est accueilli jusqu’à 18h30, heure de dernière commande et dernier encaissement). Service de restauration (pas de service de café ou boisson) entre 12h et 15h. A partir de 15h, il assure uniquement un service boissons. Fermé les lundi et mardi. Réservation : 04 78 39 19 65.