| | | « Je vous appelle mes amis, parce que tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître.Évangile selon saint Jean, chapitre 15, verset 15 |
| frère Grégoire Abessolo Couvent d'Evry | |
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Dans son roman intitulé Né d’aucune femme, Frank Bouysse dépeint la violence que subit une femme et la souffrance de son fils qui semble n’être né de rien, tant sa mère a eu une existence en creux. Le mot de Paul « Né d’une femme » dit le contraire : il met en lumière la gloire simple d’une femme choisie. La naissance d’un enfant rassemble autour du berceau la famille et les voisins. Elle apporte paix et bonheur. Quand Jésus naît, les jeunes bergers viennent le contempler, les mages l’adorer, Siméon et Anne rendent grâce. La naissance de Jésus nous plonge au cœur d’un événement universel où la joie pénètre les cœurs et rassemble tant d’hommes et de femmes d’origines diverses en une seule et même allégresse. « Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! » C’est la joie au ciel : les anges entonnent des cantiques. C’est la joie sur la terre : le Sauveur est né ! La lumière des nations est apparue. La naissance du Christ réalise la vie nouvelle où les peuples deviennent frères et amis. Une dame protestante me disait : « Vous catholiques, vous avez tout. Vous avez le Père, le Fils et l’Esprit saint. Et vous avez en plus la Mère. Nous, il nous manque la Mère. » J’ai souri et lui ai répondu : « Nous avons en commun la trinité, ce n’est déjà pas si mal ! » Avec gravité, elle a ajouté : « Mon fils, vous êtes prêtre, ne vous amusez jamais à minimiser la Vierge Marie. Elle est essentielle dans votre compréhension de l’alliance de Dieu avec les hommes. » L’Incarnation franchit toutes les limites. Elle ouvre un nouveau chemin entre Dieu et les hommes, entre le ciel et la terre. L’Incarnation est le dévoilement de l’humanité de Dieu, de la double maternité de Marie, de la paternité universelle du Père. L’Incarnation est promesse de vie fraternelle puisque, grâce à Marie, tout homme est né de Dieu. |
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| | DIMANCHE 19 DECEMBRE 4e semaine de l'Avent |
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| | Parole de Dieu (Lc 1, 41b-44) : Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. » |
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| | | Commentaire de la parole : Cet épisode dont nous sommes familiers est en réalité tout à fait étonnant ; le plus surprenant étant peut-être la manière dont Élisabeth est capable de saisir, à travers des signes anodins et presque imperceptibles, l’irruption du Christ dans l’histoire : « L’enfant a tressailli d’allégresse », dit-elle. Élisabeth est enceinte de six mois. Elle est habituée à sentir le bébé gesticuler du matin au soir au-dedans d’elle-même. Pourtant, elle est sûre : il a sauté de joie ; et elle reconnaît en sa familière cousine à la silhouette encore mince, le matin du salut qui se lève sur le monde. Dieu ne cesse pas de venir à nous. Il faut nous souvenir que les signes à travers lesquels il se manifeste sont souvent discrets : l’eau claire sur nos fronts, les paroles du prêtre qui lavent nos péchés dans le sang du Christ, l’humble morceau de pain blanc. Demandons au Saint-Esprit de nous rendre capables de le reconnaître lorsqu’aujourd’hui encore il viendra à notre rencontre. Benedicte Delelis |
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| | Ô Rameau de Jessé, étendard dressé à la face des nations, les rois sont muets devant toi tandis que les peuples t’appellent : Délivre-nous, ne tarde plus, viens, Seigneur, viens nous sauver ! |
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| | | Inspirée du Compagnon de l'Avent 2021, cette retraite en ligne vous est proposée par : |
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« La Vierge concevra » Livre d'Isaïe, chapitre 7, verset 14 |
| frère Philippe Jeannin Couvent saint Jacques à Paris | |
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Hier, c’était shabbat. Avec mes amies, nous sommes allées à la synagogue. J’aime beaucoup m'y rendre. Pour nous retrouver, pour apercevoir mon fiancé… Mais surtout pour les chants et les prières. J’aime beaucoup les lectures aussi, me reconnaître dans les histoires de nos aïeux… Ça me fait rêver. Les chants, je les fredonne en faisant les travaux ménagers. Et surtout le soir, quand la laine file délicatement entre mes doigts… Hier, la lecture a particulièrement retenu mon attention. Je ne sais pas pourquoi. C’était un texte du prophète Isaïe : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel. »* Bizarre, ce signe ! Comment cela peut-il se faire ? Une vierge enceinte ? C’est vrai que rien n’est impossible à Dieu ! « Emmanuel », c’est un beau prénom. Si Dieu me donne un fils un jour, je l’appellerai « Emmanuel » « Dieu avec nous ». Mais j’étais attristée aussi d’apprendre qu’on peut fatiguer Dieu, chaque fois qu’on ne marche pas dans ses voies. Même si elles nous sont impénétrables. Alors, dans mon cœur, j’ai promis de ne plus fatiguer Dieu, et j’ai fait le vœu secret d’être toujours sa servante**. Qu’est-ce que le Seigneur a voulu me dire avec cette Parole ? On verra… en tout cas, moi, maintenant, « je suis la servante du Seigneur ». J’espère que mon fiancé n’en sera pas jaloux. * Livre d'Isaïe ch. 7, v. 13-14. ** Évangile selon saint Luc ch. 1, v. 38a. |
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Office des Laudes du 19/12/2021 | |
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Traduction liturgique de la Bible : ©AELF - Paris - Tous droits réservés |
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| | MERCREDI 22 DECEMBRE 4e semaine de l'Avent |
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| | Parole de Dieu (1 S 2, 1bc-2) : Mon coeur exulte à cause du Seigneur ; mon front s’est relevé grâce à mon Dieu ! Face à mes ennemis, s’ouvre ma bouche : oui, je me réjouis de ton salut ! Il n’est pas de Saint pareil au Seigneur. Pas d’autre Dieu que toi ! Pas de Rocher pareil à notre Dieu ! |
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| | | Commentaire de la parole : Pourquoi se réjouir dans ce monde où tout passe et tout s’effrite ? Comment se réjouir si ton visage que j’aime un jour s’évanouit et disparaît à mes regards ? De quoi se réjouir alors que le bonheur que l’on cherche depuis l’aube de notre vie comme des fous assoiffés demeure insaisissable ou si fugace qu’on ne le reconnaît qu’une fois qu’il est passé ? Mon coeur exulte à cause du Seigneur. La cause de la joie véritable que rien ne peut emporter, c’est le Christ. Une fois que nous avons dit cela, nous ne sommes pas plus avancés. Il faut, à la suite des saints, en faire nous-mêmes l’expérience. Demandons à Dieu que cela soit notre grâce de Noël : exulter de joie simplement à cause de lui, enfant radieux de la crèche, joyeux d’une allégresse si limpide que toutes nos joies paraissent ennuyeuses et ternes à côté de la sienne absolument jubilante. Voilà ce que nous espérons au terme de cet Avent, recevoir sa joie au fond du coeur et pouvoir dire : Avec toi je suis sans désir sur la terre (Ps 72, 25, traduction littérale de l’hébreu).
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| | Vivre l'Avent Si près de Noël, nous pouvons prendre un temps de silence pour laisser s’élargir en nos coeurs l’espace que nous faisons à l’enfant Dieu qui vient. Ne craignons pas de bousculer un peu nos plans pour que la manière dont nous fêterons sa naissance soit particulièrement ouverte à la venue de l’autre, y compris chez nous. |
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| | Ô Roi de l’univers, ô Désiré des nations, pierre angulaire qui joint ensemble l’un et l’autre mur, force de l’homme pétri de limon, viens, Seigneur, viens nous sauver ! |
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| | | Inspirée du Compagnon de l'Avent 2021, cette retraite en ligne vous est proposée par : |
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Retraite de l'avent sur internet avec les Dominicains |
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« Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent » Psaume 84, verset 11 |
| frère Philippe Jeannin Couvent saint Jacques à Paris | |
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J’ai l’impression que mon ventre s’arrondit. C’est ce qu’on regarde en premier quand je vais à la fontaine ou au marché. En parler à Joseph ? Il ne me croira jamais. Comment lui faire avaler que c’est le Saint-Esprit ? Joseph est passé ce soir en rentrant de l’atelier. Il ne regarde que mes yeux noisette, il n’a pas vu que mon ventre s’arrondissait. Je lui ai tout raconté : l’autre nuit, le sentiment de chaleur envahissante, mon amour et ma tendresse pour lui, mais aussi mon vœu d’être la servante du Seigneur et de m’accorder à sa Parole… Joseph m’a crue. Il a pris ma main, posé l’autre sur mon ventre et sa tête sur mon épaule et s’est mis à fredonner le psaume de sa voix douce : « Tu as aimé, Seigneur, cette terre… Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut. Son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre terre. Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ; la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice. Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin. »* Et je pensais : « Oui, le Seigneur se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race à jamais.» Et si c’était maintenant le temps favorable, le jour du salut ? Comment faire comprendre que son salut est proche ? L’accueillir, tout simplement ? Joseph a relevé sa tête, m’a regardé et m’a dit : « Si c’est un garçon, on l’appellera “Emmanuel”. » * Psaume 84, 2. 7-14. |
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Office des Laudes du 22/12/2021 | |
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Traduction liturgique de la Bible : ©AELF - Paris - Tous droits réservés |
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Ohé Mâtelôts !!! Pour ce défi 258 , Laura nous propose de parler de l’Avent, cette « période de préparation au Noël chrétien . Peu importe que vous soyez croyant, pratiquant ou aucun des deux, il s’agit ici de culture judéo-chrétienne qui est (un peu)la nôtre parmi d’autres. Pas de Père NOEL, de bûche, ni de galette ici mais les mots: divin, crèche, santons, couronne, violet, messe, minuit, cierge, ange. Le Môt de Dômi Voilà ce défi clôturera notre année, Prenez votre temps, je vous donnerai les liens en fin de semaine. Je suis vraiment désolée d’avoir bousculé vos habitudes pour ce mois de décembre, mais je pense que continuer les défis tout le mois était contraignant pour vous, pour moi !!! Perso, j’ai bien du mal à retrouver la forme, et mon emploi du temps va être très chargé, vu que beaucoup d’écoles sont fermées pour cause de Covid. En bref c’est devenu un cercle vicieux, quand les uns vont mieux les autres sont contaminés …. Mais bon, je ne désespère pas, on finira bien par sortir de cette crise et surtout se dire qu’on est toujours vivant Bises amirales http://croqueursdemots.apln-blog.fr/defi-258-lavent/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=chez-les-croqueurs-de-mots_12 Il est né le divin Enfant, chanté il y a trois ans dans l’Eglise où nous t’avons dit adieu il y a deux ans. Ta mère, avec nous, était un peu désorientée par sa maladie mais combative. Tes parents ont lâché la rampe dans l’année qui a suivie la découverte par un père de 93 ans de son fils de soixante huit ans mort. Après la messe, je suis allée voir la crèche et je me souviens du concours de crèches à Grenoble il y a quelques années. C’était le moment où notre présence était compliquée dans nos deux familles. Alors, nous faisions NOEL à deux à Grenoble,Cassis et Marseille entre autres. A Grenoble, les santons nous accueillaient dans une jolie église. Sur notre table de restaurant, il n’y avait pas de couronne de l’Avent mais notre amour nous mena vers la messe de minuit où un prêtre en violet officiait. « Les anges dans nos campagnes » retentissaient dans la sainte nuit de NOEL. Un cierge tremblait entre mers mains ferventes.
Problèmes divins. La vie de tous les jours, avec son lot de contrariétés, peut être le chemin par lequel, discrètement, Dieu s’incarne dans nos vies. Dieu se révèle au cœur de ce qui, pour nous, fait question. Prenons le temps, en ce quatrième dimanche de l’Avent, d’une lecture sainte de l’évangile de ce dimanche avec Marie-Laure Durand, bibliste. |
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