Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : valence

  • Dans ma lecture du ”Cyclisme” en 1001 photos

    l_lesna_2.jpgLucien Lesna naît en 1863 à Locle (Le Locle) petite ville nichée à 1000 mètres d’altitude près de Neufchatel en Suisse. Ces parents sont français mais nous ignorons tout de leur profession en tout cas ils déménagent un peu plus tard à Genève où Lucien Lesna va tardivement découvrir le cylisme. En effet lorsqu’il aborde la compétition il a déjà 26 ans. Il démontre tout de suite d'exceptionnelles qualités d'endurance ainsi qu’un caractère bien trempé. Ce champion est un drôle de bonhomme, une trajectoire unique dans le monde du cyclisme faite d’accidents, d’exploits et aussi de mystères.

     

    Dès 1890 il remporte le titre de champion de l’union vélocipédique de Suisse Romande. Sa carrière est lancée par ce succès mais il faudra attendre 1894 pour qu’il rentre dans la cour des grands en s’imposant dans Bordeaux Paris la reine des classiques de l’époque. Cette même année il remporte deux autres courses de grand fond : Paris Saint Malo (environ 400 km) et Paris Bar le Duc (environ 250 km). Les années suivantes notre homme change son fusil d’épaule préférant les épreuves sur piste probablement moins contraignantes et plus lucratives. Il est champion de France de demi-fond en 1895 puis l’année suivante il devient champion d’Europe de la spécialité en parcourant les 100 kilomètres en 2 heures 21 sur la piste de Berlin. Avec cette victoire il entre en conflit avec l’Union Vélocipédique de France car seule la fédération allemande organisatrice reconnaît cette épreuve. De fait cela l’exclu des championnats du monde de la discipline qui doivent se dérouler quelques semaines plus tard à Copenhague. On ne sait pas grand-chose de plus sur ce conflit qui oppose Lucien Lesna et l’UVF, par contre on s’aperçoit que notre homme est têtu. Absent des palmarès sur route comme sur piste l’année suivante (malgré mes recherches je n’ai trouvé aucune explication à cela) on le retrouve à nouveau champion d’Europe de la spécialité en 1898 à Mayence en Allemagne. A ce moment Lucien Lesna, qui a déjà 35 ans, semble parti pour achever sa carrière sur la piste.

    La période 1898 1900 demeure assez obscure. Lesna apparaît au palmarès d’une seule course le grand prix de Hambourg 1899 qu’il achève à la troisième place. Notre homme qui a vécut longtemps en Suisse parle probablement plusieurs langues dont l’allemand et il a probablement couru le cachet en Allemagne notamment lors de courses à handicap avant de disparaître complètement de la circulation.

     

    La période 1898 1900 demeure assez obscure. Lesna apparaît au palmarès d’une seule course le grand prix de Hambourg 1899 qu’il achève à la troisième place. Notre homme qui a vécut longtemps en Suisse parle probablement plusieurs langues dont l’allemand et il a probablement couru le cachet en Allemagne notamment lors de courses à handicap avant de disparaître complètement de la circulation.


    Bouhours (1) - Lesna (2) - Köcher (3) Course d’une heure le 13. Août 1899 à Friedenau (Berlin)

    Il semblerait qu’ayant expérimenté avec bonheur sur les pistes allemandes un derny un peu particulier : une moto tandem, il soit parti avec cet engin écumer les épreuves sur piste australienne et américaine.

     

    Steger (coureur de Berlin) et Hösina (Sprinter autrichien) sont ici les entraineurs de Lucien Lesna en 1898 lors d’une course de 50 kilomètres à handicap sur la piste de Friedenau (Berlin). Il remportera la course. Le tandem utilisé ici est un des premiers utilisant à la fois  un moteur (1 3/4-PS-de-Dion-Bouton) et la force humaine.

     

     

    En 1901 Lucien Lesna fait son retour sur la route à 38 ans…
    Preuve de son probable passage fructueux aux USA il revient à la compétition, sponsorisé par une firme de cycle de Cleveland.

     

    Cette firme américaine, inconnue ou presque en Europe, a en tout cas misé sur le bon cheval, en effet Lesna est plus fort que jamais. Il remporte coup sur coup les deux plus belles classiques de l’époque : Paris Roubaix et Bordeaux Paris.

     

     

    Arrivée de Paris Roubaix ?

    Il manque même réaliser le triplé avec Paris Brest Paris mais, alors que vers Rennes, il compte deux heures d’avance sur ses poursuivants dont Maurice Garin, le futur vainqueur, ses entraîneurs lui conseillent de prendre un bain pour se reposer. Au sortir de ce bain, peut être victime d’une insolation il n’est plus que l’ombre de lui-même et bientôt dépassé par Garin il va abandonner l’épreuve. Après les larmes de la défaite en rase campagne notre homme n’eut plus qu’un objectif obtenir une grande victoire et battre Garin.

     

    Un bouquet probablement pour Paris Roubaix (beaucoup de boue sur les jambes et la tenue de Lesna)

    Comme nous l’avons vu notre homme a du caractère et il supporte mal cette défaite face à l’étoile montante du cyclisme Maurice Garin. Il rumine sa vengeance et se prépare comme un forcené pour une nouvelle course que l’on annonce comme très difficile : Marseille Paris.

    Le départ de la première édition de cette épreuve est donné le 18 mai 1902. Au menu des nombreux concurrents une distance de 938 km. Lucien Lesna tient par-dessus tout à cette victoire car Maurice Garin est donné favori par beaucoup. Lesna qui approche des 40 ans a une nouvelle fois été battu par Garin lors de Bordeaux Paris et il admet très mal la suprématie de son adversaire. Alors pour parvenir à ses fins il s'est entraîné dur. Il a dit on parcouru 6000 km en 2 mois y compris en Algérie et en Tunisie. Il est fin prêt pour ce grand défi. Aussi quand il est réveillé à minuit pour apprendre que Maurice Garin vient de déclarer forfait victime de douleurs persistantes à la jambe inexpliquées. Furax de ne pouvoir se mesurer encore une fois à Garin, il se calme en avalant 6 œufs et 3 tasses de chocolat. À 3 heures du matin, le départ est donné sur l'Esplanade des Quinconces noire de monde. Les premiers kilomètres se font dans l’obscurité et une chute collective jette Lucien à terre. Son vélo hors d’usage il est dépanné par ses entraîneurs et il repart au bout de quelques minutes. Ce genre d’incident décuple sa motivation et il repart à un rythme très élevé. Il double un à un tous ses adversaires et il prend la tête avant d’atteindre Salon-de-Provence. Il reste à cet instant de la course environ 870 kilomètres à parcourir mais cela ne fait pas peur à Lucien Lesna qui entame alors un raid solitaire insensé. Il roule seul luttant contre un mistral violent jusqu'à Valence. Il bénéficie d’un temps un peu plus clément aux abords de Lyon mais ensuite lui et ses poursuivants doivent affronter des trombes d’eau. A partir de Dijon, les conditions météorologiques sont dantesques et Lucien Lesna est obligé de passer des vêtements secs à chaque contrôle. Il a froid, il distingue à peine les pièges de la route noyée sous une couche d’eau boueuse. La chaussée pleine de cailloux charriés par les pluies diluviennes n’est plus qu’un vaste marécage. Pourtant il pédale encore et toujours, maculé de boue de la tête aux pieds, concentré sur son objectif : la victoire. Il n'apprendra qu'après l'arrivée le décès de son ami le Belge Charles Kerft. Ce coureur, originaire de Verviers, fut frappé d’une congestion ou d'une rupture d'anévrisme durant la nuit mais il ne fut retrouvé dans le fossé mort de froid que le lendemain matin. Son frère Marcel 5ème de la course n’apprendra son décès qu’à l’arrivée. Il continue comme un automate, à pédaler mu par une volonté farouche d’arriver au bout et d’arracher cette victoire qui fera définitivement de lui un très grand du vélo. De fait, à l'arrivée au Parc des Princes où il est attendu par plus de vingt mille personnes son second Rodolphe Muller est à plus de 7 heures. Il jubile, il a dévoré les 938 km en 38 heures et 43 minutes. Le champion ne sait pas que cette édition sera la dernière car les ambitions des organisateurs de l'épreuve, l'Auto Journal sont maintenant penchés sur la première édition du Tour de France cycliste qui verra le jour en 1903. Mais Lucien Lesna ne connaîtra jamais le Tour de France, jugé trop vieux et dangereux pour l'espoir Maurice Garin, il sera éjecté du milieu. D’autres sources affirment que Lesna a définitivement rangé son vélo à l’issue de cette course terrible. En tout cas Lucien Lesna restera à jamais dans l’histoire comme l'unique vainqueur de Marseille-Paris, épreuve jugée tellement difficile qu'elle n'aura connu qu'une seule édition.

    En 1903, voilà notre héros jeune retraité des pelotons mais comme vous vous en doutez cet homme actif et passionné ne pouvait rester sans se lancer de nouveaux défis. Il s’essaya à la course automobile et aux courses de moto. Lors d’une compétition il fut victime d’un grave accident qui lui coûta sa rotule droite et l’handicapa le restant de sa vie. Ce fut la fin de sa carrière sportive. Là encore les sources divergent pour certaines c’est lors du tristement célèbre Paris Madrid que cet accident eut lieu. Pour mémoire au départ de ce premier et dernier Paris-Madrid, 314 concurrents dont Maurice et Henry Farman ainsi que de nombreux futurs constructeurs automobiles : Messieurs Lancia, Rolls, Austin et Royce. A l'arrivée de la première étape, à Bordeaux, il ne reste que 99 concurrents. Et dix morts jonchent le parcours. Parmi les victimes il y a Marcel Renault le frère de Louis. Bizarrement là encore on ne trouve pas de trace de lui dans les listes d’engagés que j’ai pu consulter ce qui semble confirmer que c’est lors d’une course de moto qu’intervint ce grave accident. A peine remis sur pied Lucien Lesna rebondit là où on ne l’attend pas en créant un institut de massage à Paris.

    En décembre 1909, le coup du risque reprend le dessus et Lesna qui s’ennuie probablement dans ses petites affaires parisiennes achète un avion Blériot-XI (voir photo) avec des commandes de vol spéciales pour sa jambe paralysée.

     

    Il a 46 ans. Il suit l’école de vol de Pau au début de l’année suivante, mais son avion fait une chute. L’appareil est démoli et il est à nouveau blessé. Mais rien n’arrête un homme intrépide et passionné par la vitesse comme lui et il continuera à voler malgré tout. En juin 1912 son appareil capote lors d’un décollage au meeting à Valognes. Il est projeté hors de l’avion contre un arbre et subit encore de sérieuses blessures. L’appareil est détruit. Lesna qui comprend peut être qu’il n’a plus la condition physique suffisante abandonne le pilotage mais ouvre en 1912 une école de vol à Mourmelon ou Juvisy ( ?) soutenu par Blériot. Par cette action il a contribué à la formation de base de nombreux pilotes pendant la 1ère Guerre mondiale.

    En 1932 à près de 70 ans, ce cycliste émérite, perdit la vie dans un accident de moto sur la route d'Evreux. Sa mort est finalement en accord avec son existence trépidante au cœur des principales innovations de son époque vélo, moto, auto et avion. Cela ne ressemble en rien à « métro, boulot, dodo » et un homme comme lui ne pouvait mourir dans son lit. Alors chapeau Monsieur Lesna, chapeau pour votre carrière et votre vie dont la devise aurait pu être : toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus vite.

    Palmarès :

    1890     Champion de l’Union Vélocipédique de Suisse Romande
    1891     2ème du Tour du Léman
    1892     1er de Bale Strasbourg
                4ème de Genève Berne
    1893     2ème de Paris Ostende
                3ème des 6 heures de Paris
    1894     1er de Bordeaux Paris
                1er de Paris Saint Malo
                1er de Paris Bar le Duc
    1895     Champion de France de Demi-fond,
    1896     Champion d’Europe de Demi-fond
    1898     Champion d’Europe de Demi-fond
    1899     3ème du grand prix de Hambourg
    1901     1er de Paris Roubaix
                1er de Bordeaux Paris
    1902     1er de Paris Roubaix
                1er de Marseille Paris
                2ème de Bordeaux Paris

    http://lepetitbraquet.free.fr/chron20_lesna.html
  • La presse(papier) du jeudi 8 juin 2023 et ses suppléments littéraires(liens vers de l'info que vous devrez payer.... com

    Lire le PDF en ligne2023-06-08

    La presse du jeudi, comme tout ce qui m'intéresse, inspire ce que j'écris, comme "Acrostiches" à acheter ici

    https://www.lefigaro.fr/

    https://www.lefigaro.fr/international/a-dakar-les-opposants-pleurent-les-leurs-tues-par-la-police-20230607

    https://www.lefigaro.fr/international/le-senegal-au-dessus-d-un-volcan-20230607

    https://www.lefigaro.fr/sciences/les-epimedicaments-espoir-d-un-coup-de-boost-contre-le-cancer-20230607

    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/eugenie-bastie-pourquoi-il-faut-continuer-a-lire-tolstoi-20230607

    https://www.lefigaro.fr/vox/economie/charles-jaigu-phelps-le-sourcier-de-la-croissance-perdue-20230607

    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/humbert-rambaud-et-vincent-piednoir-l-inquietante-revolution-dans-nos-champs-et-nos-assiettes-20230607

    https://www.lefigaro.fr/vox/politique/pierre-bentata-l-ecologie-selon-eric-piolle-ou-la-volonte-de-table-rase-20230607

    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/luc-ferry-decroissance-totalitaire-et-haine-des-vieux-20230607

    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/harcelement-scolaire-nombre-de-mineurs-sont-depourvus-d-empathie-et-ivres-de-pouvoir-a-l-egard-de-leur-victime-20230607 ça me touche à triple titre

    https://www.lefigaro.fr/vox/economie/la-fermeture-de-magasins-comptoir-des-cotonniers-et-tam-tam-signe-d-un-changement-d-ere-20230607 

    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/aymeric-caron-a-popularise-malgre-lui-la-corrida-20230605

    j'en connais un qui serait malade...

    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/face-a-la-barbarie-qui-gagne-nos-societes-20230607

    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/agressions-viols-guerre-des-gangs-comment-la-drogue-est-devenue-le-carburant-du-crime-en-france-20230607

    notamment à Valence où mon mari voulait s'installer

    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/a-nimes-les-dealers-font-la-loi-et-poussent-la-ville-a-fermer-une-bibliotheque-20230607

    et mon cdi!

    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-drogues-augmentent-le-risque-de-comportements-violents-20230607

    https://www.lefigaro.fr/politique/retraites-de-la-bataille-politique-a-la-guerre-constitutionnelle-20230607

    https://www.lefigaro.fr/politique/budget-des-armees-l-assemblee-nationale-vote-une-enveloppe-de-413-milliards-sur-sept-ans-20230607

    https://www.lefigaro.fr/politique/avec-sa-reforme-france-travail-dussopt-tourne-la-page-des-retraites-20230607

    https://www.lefigaro.fr/conjoncture/ces-couteuses-habitudes-des-francais-accros-aux-medicaments-20230607

    https://www.lefigaro.fr/societes/les-barrages-francais-prives-d-investissement-20230607

    https://www.lefigaro.fr/societes/la-filiere-volaille-relance-prudemment-sa-production-20230607

    https://www.lefigaro.fr/societes/des-puces-made-in-france-pour-l-industrie-spatiale-20230607

    https://www.lefigaro.fr/societes/comment-zara-fait-fi-de-la-crise-de-l-habillement-20230315

    LIVRES

    https://www.lefigaro.fr/livres/ou-de-vivants-piliers-de-regis-debray-le-mecontemporain-20230607

    https://www.lefigaro.fr/livres/le-vendredi-soir-sur-antenne-2-on-regardait-apostrophes-de-bernard-pivot-20230607 QUE DE BONS SOUVENIRS

    https://www.lefigaro.fr/livres/patrick-grainville-paul-pavlowitch-jean-marie-rouart-william-boyd-ils-se-souviennent-de-leurs-annees-apostrophes-20230607

    https://www.lefigaro.fr/livres/apostrophes-les-mythiques-libations-de-charles-bukowski-20230607

    https://www.lesinrocks.com/livres/6-mois-apres-son-agression-salman-rushdie-est-de-retour-535785-08-02-2023/

    https://www.lefigaro.fr/livres/je-cherchais-un-pays-de-jean-pierre-ferrini-au-pays-de-l-ecriture-20230607

    https://www.lefigaro.fr/livres/l-art-de-nager-le-crawl-de-johnny-weissmuller-le-prince-des-vagues-20230607

    https://www.livreshebdo.fr/article/les-ecrivains-de-marine-lancent-leur-prix-litteraire

    https://www.babelio.com/livres/Beuglet-Deguster-le-noir/1511233

    https://www.ireland.com/fr-fr/things-to-do/events/bloomsday-festival/

    https://www.lesechos.fr/pme-regions/auvergne-rhone-alpes/transports-lyon-enchaine-la-renovation-des-ponts-1950256

    https://www.la-croix.com/

    https://www.la-croix.com/JournalV2/jeunesse-certains-tueurs-gages-preoccupe-policiers-2023-06-08-1101270526

    https://www.la-croix.com/JournalV2/Notre-Dame-Raincy-centenaire-lumineuse-2023-06-08-1101270539

    https://www.la-croix.com/France/Reforme-retraites-Emmanuel-Macron-respire-nouveau-2023-06-07-1201270489

    https://www.la-croix.com/JournalV2/Irak-guerre-Turquie-contre-PKK-affecte-civils-2023-06-08-1101270507

    https://www.la-croix.com/JournalV2/gestion-rail-lEtat-lorigine-catastrophe-ferroviaire-Inde-2023-06-08-1101270527

    https://www.la-croix.com/JournalV2/A-elections-europeennes-Francais-parmi-moins-concernes-2023-06-08-1101270512

    https://www.la-croix.com/Culture/dalle-Fred-Vargas-Adamsberg-bulleur-Bretagne-2023-06-07-1201270464

    ils ne s'intéressent à rien!

    https://www.la-croix.com/JournalV2/Meurtres-Chine-temps-Covid-2023-06-08-1101270506

    https://www.la-croix.com/JournalV2/Traverser-lIran-martyrise-pas-Nicolas-Bouvier-2023-06-08-1101270508

    entendu aux GROSSES TETES

    https://www.liberation.fr/

    https://www.liberation.fr/lifestyle/beaute/allongement-des-jambes-les-hommes-vont-droit-dans-le-femur-20230608_HAX42TIBXFCMVGZ75ZIIYY7NBE/

    Mon mari  n'a jamais eu de complexe d'être plus petit que moi; il avait bien d'autres qualités

    https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/afghanistan-mortaza-behboudi-cinq-mois-de-trop-derriere-les-barreaux-20230607_YBL32GOHJRGUXMQ6FGYLD2YVU4/

    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/opinions/yes-we-ken-par-tania-de-montaigne-20230608_DSIGQBJZL5AIVMDKESU5573DFM/

    https://www.liberation.fr/culture/livres/la-famille-de-pantin-de-michele-fitoussi-transmettre-le-passe-des-juifs-tunes-20230607_CPCLCUTMD5GHLCODRYSFX6QOPE/

    https://www.liberation.fr/culture/livres/very-good-bowie-trip-le-droit-de-retour-de-michka-assayas-20230608_EFDJ4GZXUZEDBA2YB7M34QMYAY/

    https://www.liberation.fr/portraits/genevieve-fraisse-dame-et-conscience-20230607_52WWGIA2JBEGNDY2B4U4ARD5DE/

    https://www.lesechos.fr/

    https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/pourquoi-la-facture-delectricite-va-augmenter-lan-prochain-en-allemagne-1950067

    https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/edf-sort-de-la-bourse-mais-reste-dans-le-flou-sur-son-avenir-1950183

    https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/feu-vert-de-leurope-au-tout-premier-vaccin-contre-la-bronchiolite-des-seniors-1949822

    https://www.lesechos.fr/industrie-services/services-conseils/larabie-saoudite-accentue-son-offensive-dans-le-sport-1950049

    https://www.lesechos.fr/industrie-services/services-conseils/mbappe-vinicius-haaland-le-classement-des-joueurs-de-foot-les-plus-chers-du-monde-1949612

    https://www.lesechos.fr/pme-regions/corse/comment-le-corse-goodbarber-est-devenu-un-des-acteurs-importants-de-la-creation-dapplications-1950002

    https://www.lesechos.fr/pme-regions/nouvelle-aquitaine/wattpark-va-produire-ses-bornes-de-recharge-dans-lex-usine-ford-de-blanquefort-1949912

    https://www.lesechos.fr/finance-marches/ma/exclusif-bnp-paribas-credit-agricole-et-les-banques-actionnaires-vendent-le-parapetrolier-bourbon-1949695

    https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/la-paume-de-la-main-ce-nouveau-moyen-de-payer-1950209

    https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/anne-de-bagneux-met-les-gaz-vers-le-biopropane-1950218

    https://www.lesechos.fr/idees-debats/en-vue/rishi-sunak-1950068

    https://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/la-taxe-carbone-aux-frontieres-menace-la-reindustrialisation-de-la-france-1949803

    https://www.lesechos.fr/monde/europe/les-vingt-sept-tout-pres-dun-accord-cle-sur-la-migration-et-lasile-1950126

    https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/emmanuel-macron-nomme-son-ancien-ministre-des-affaires-etrangeres-jean-yves-le-drian-comme-envoye-personnel-pour-le-liban_5874320.html

    https://www.lefigaro.fr/arts-expositions/le-louvre-accueille-des-oeuvres-ukrainiennes-pour-les-sauver-de-l-invasion-russe-20230607

    https://www.lemonde.fr/

     

  • Ballade du samedi:Annonay

    Valgelas.jpgque j'ai déjà évoqué ici.

    Annonay (en occitan Anonai) est une commune française située dans le département de l'Ardèche et la région Rhône-Alpes. Avec ses 17 522 habitants en 2006, Annonay est la commune la plus peuplée de l'Ardèche.

    Ses habitants sont appelés Annonéens.

    Géographie
    Au pied des Monts du Vivarais, Annonay est situé à 75 km de Lyon, à 45 km de Valence et à 40 km de Saint-Étienne. Au contact de régions au relief très différent, la ville a été édifiée en amphithéâtre à partir des berges des deux rivières : la Cance et la Deûme. Point culminant : le Montmiandon à 679 m

    Annonay s'est développée grâce à sa situation au carrefour de routes commerciales .


     Communes limitrophes
    dans le canton d'Annonay-Nord :
    Boulieu-lès-Annonay,
    Davézieux
    Saint-Marcel-lès-Annonay
    dans le canton d'Annonay-Sud :
    Roiffieux,
    Vanosc,
    Vernosc-lès-Annonay
    Villevocance ;
    dans le canton de Bourg-Argental (arrondissement de Saint-Étienne, département de la Loire) :
    Burdignes.

     Histoire

     Antiquité
    L'origine du nom de la ville renvoie à de nombreuses hypothèses. L'une d'entre elles veut que Annonay vienne de Annoniacum ou domaine d'Annonius, riche Romain qui aurait vécu là :[1].


     Moyen Âge
    Au XIIIe siècle la petite ville d'Annonay est une étape importante sur la route du pèlerinage la Vierge du Puy-en-Velay: en sont témoins les hôtels pour pélerins, les 5 monastères et les 2 prieurés. En 1487 la ville compte 14 églises pour environ 2 000 habitants. Jusqu'aux guerres de religion, les clercs représenteront jusqu'à la moitié de la population .

    Les familles Roussillon, Rohan-Soubise, Levis-Ventadour, dominent la région. En 1288 une charte est signée entre la ville et le seigneur d'Annonay. Celle-ci accorde une certaine autonomie à la ville : en particulier, le droit de levée des tailles. À partir de 1365, deux consuls ont en charge les destinées de la ville.

    Au cours du XVe siècle, Annonay s'affirme comme un carrefour commercial : exportation de son vin, échanges entre la vallée du Rhône, le Dauphiné et la montagne, grâce aux muletiers ; la tannerie se développe en profitant des eaux de la Deume). Mais cette relative prospérité attire les brigands, routiers et mercenaires. Lors de la guerre de Cent Ans, la ville renforce ses remparts avec des tours de guet percées de portes afin de contrôler les entrées et sorties.

    En 1524, Annonay est rattachée au domaine du roi de France à la suite de la révolte du connétable de Bourbon : ses biens, dont fait partie Annonay, sont confisqués.


     Guerres de religion 
     Article détaillé : Guerres de religion (France).
    À cette époque, Annonay compte trois mille cinq cents habitants. Les quartiers de la Cance et de la Deûme sont délaissés par les plus riches au profit de la place Vieille, la place Grenette, la rue des Forges (ancienne Grande Rue)[2].

    Annonay adopte le protestantisme avant Genève. Dès 1528, un moine cordelier, Etienne Machopolis qui avait entendu Luther prêcher en Saxe, propage les nouvelles idées. En 1539 deux marchands d'Annonay sont brûlés vifs pour avoir propagé les idées de Luther. Ce sont les excès des clercs qui vont pousser les habitants dans les bras de la Réforme. Par ailleurs, dans la région, les protestants ont développé la culture du ver à soie et protégé des artisans italiens venus développer les moulins à soie, la famille Benay.

    À partir de 1562, et pendant plus de trente ans, les guerres ravagent la ville. Annonay, ville riche et fortifiée, est un enjeu de cette guerre civile. La cité est pillée et dévastée à quatre reprises au cours de la même année : par les protestants, puis par un chef de guerre catholique, par un chef de guerre protestant et enfin par le seigneur de Saint Chamond. En 1563 l'édit d'Amboise rétablit la paix : Annonay devient la ville du bailliage où le culte réformé peut être pratiqué.

    1568 marque le retour des hostilités : Saint-Romain (protestant) et Saint-Chamond (catholique) prennent tour à tour Annonay et la saccagent. En 1572, après le massacre de la Saint-Barthélémy, Saint Romain s'empare de la ville : les églises encore intactes sont abattues. A partir de 1574, le seigneur protestant Jean de Fay de Virieu est envoyé par Hnery III pour négocier la paix, tant avec les catholiques que les protestants. Un compromis est trouvé au chateau de la Condamine, dont le seigneur protestant est chargé de commander les places de la région, qui sont désarmées. La ville connaîtra ensuite une longue période de tranquillité, mais dans l'immédiat, le commerce et l'industrie sont anéantis, la cité , en ruine, ne compte plus que 300 feux soit environ 1 500 habitants. Les ordres religieux ont été chassés[3].

    En 1586 Annonay a été ravagée par une épidémie de peste puis par la famine, mais avec la signature de l'Édit de Nantes, la ville retrouve son calme..

    À la fin du XVIe siècle cependant, une trentaine de tanneries sont installées sur les berges de la Deûme et de la Cance, attirées par la qualité de leurs eaux et la prospérité des élevages environnants. La mégisserie se développe : 11 tanneurs et 4 mégissiers en 1590, 20 tanneurs et 37 mégissiers en 1704[4].


     XVIIe - XVIIIe siècles
    En 1685 la révocation de l'édit de Nantes touche Annonay. Les protestants qui représentent à cette époque 50 % de la population[5] doivent choisir entre s'exiler, abjurer ou continuer la pratique de leur religion dans la clandestinité. Ce sont surtout des artisans, des industriels, des vignerons et les commerçants [6]. Un siècle plus tard, un recensement montrera qu'il ne reste que 7 % de protestants en majorité issus des classes supérieures[7].

    L'industrie papetière s'implante à Annonay au 18ème siècle, avec les frères Montgolfier, papetiers originaires d'Auvergne, dont le pèrs s'est installé à Vidalon en Annonay. Ils se joignent aux Johannot, autre famille auvergnate, installés depuis 1634 à Faya. Attirés par la qualité des eaux, la force motrice des rivières et l'abondance de la matière première ( les chiffons), ils importent les innovations technologiques de Hollande :la pile hollandaise.

    En 1780, la production industrielle est florissante : 25 000 peaux de vaches , 500 000 peaux de moutons sont traitées par les tanneries. Les usines de papier produisent 300 tonnes de papier. En 1781, le bailliage devient sénéchaussée. En 1782, le 14 décembre, la première montgolfière s'élève à Davézieux, à quelques kilomètres d'Annonay. Elle est constituée d'un grand sac de papier doublé de toile placé au-dessus d'un feu de paille mouillée et de laine. Plusieurs autres inventions sont à mettre au compte de Joseph Montgolfier : le bélier hydraulique, le mode de fabrication du papier vélin et du papier filtre, appelé papier "joseph".

    Annonay se développe grâce au commerce ; celui-ci profite du réseau routier amélioré ( même si c'est suite à la révolte des camisards)[8]. Annonay compte en 1787 pour, environ 7000 habitants, 130 commerçants : parmi ceux-ci, 11 drapiers, 11 toiliers, 26 épiciers, 3 orfèvres, 26 marchands de chaussure, 28 tailleurs [9].

    Pendant la Révolution française les représentants d'Annonay, tout en étant très favorables au nouvel ordre, adoptent une attitude modérée. Cette modération est bien illustrée par la personnalité de l'avocat François-Antoine de Boissy d'Anglas, proche des Girondins. André Joseph Abrial, natif d'Annonay, devient ministre de la justice et est un des rédacteurs du Code Civil (Code Napoléon).


     XIXe siècle
    L'essor d'Annonay se poursuit: c'est la mégisserie, qui tire la prospérité industrielle d'Annonay. Les gants haut de gamme sont fabriqués à Grenoble mais les meilleures peaux viennent d'Annonay. En 1870 la mégisserie annonéenne traite 8 millions de peaux et emploie 50 % des ouvriers de la ville. Ils sont pour la plupart d'origine paysanne. Trois mille d'entre eux travaillent à l'époque dans cette branche.

    L'amélioration du réseau routier, la création des premières lignes de chemin de fer, mettent fin au rôle d'Annonay en tant que centre commercial pour l'arrière-pays montagneux. Ce dernier est désormais directement en relation avec Saint-Étienne. Les échanges est-ouest qui avantageaient Annonay sont remplacés par des échanges nord-sud qui suivent en particulier la vallée du Rhône.

    La guerre franco-allemande de 1870 bloque les exportations : les stocks des usines d'Annonay sont pendant un temps bloqués à Paris. Cette crise amorce le déclin de la mégisserie à Annonay, accentuée par la faiblesse des investissements industriels. Plus de 2 000 salariés sont licenciés et iront trouver du travail dans d'autres régions.

    Barthéméy Barou de Canson épouse la fille de Étienne Mongolfier. De nouveaux procédés de fabrication de papier sont mis en place, la production se spécialise. la papeterie emploie 1 500 personnes vers 1875.


     XXe siècle
    Au XXe siècle, les industries mécaniques se développent : machines pour la tannerie et surtout fabrication d'autocars ; l'ancienne entreprise artisanale de Jean-Joseph Besset est devenue Renault Véhicules Industriels [10].

    Les descendants des frères Montgolfier, B. et E. de Canson, inventent le papier calque, des papiers photographiques. Les Papeteries Canson et Montgolfier restent un des fleurons de l'industrie annonéenne.


     Héraldique 
     Armes traditionnelles de la ville d'Annonay : « Échiqueté, d'or et de gueules de quatre tires. »

    La devise d'Annonay Cives et semper cives signifie : « citoyen et toujours citoyen ».
     


     Administration
    Liste des maires successifs
    Période Identité Parti Qualité
    mars 2008  Olivier Dussopt[11] PS Député de l'Ardèche
    mars 2001 mars 2008 Gérard Weber UMP Kinésithérapeute, député de 2002 à 2007
    juin 1997 mars 2001 Jean Claude Tournayre PS Architecte
    octobre 1986 juin 1997 Claude Faure RPR Cadre
    1983 octobre 1986 Régis Perbet RPR Directeur d'une coopérative agricole, député de 1980 à 1992
    1977 1983 Jean Parizet PS Cadre
    1971 1977 Henri Faure UDR Industriel
    1965 1971 Daniel Aimé SFIO Ancien directeur de collège
    1959 1965 Fernand Duchier - Industriel
    1953 1959 Daniel Aimé SFIO Directeur de collège
    1950 1953 Joseph Pourret - 
    1944 1950 Ferdinand Janvier SFIO Cadre
    1944 1944 Jacques de Sugny PCF 
    1935 1942 Gaston Duclos - 
    1927 1935 Gustave Lapluye - 
    1904 1919 Antoine Grimaud - 
    1882 1894 Franki Kramer - 
    1878 1880 Auguste Riboulon - 
    1848 1871 Etienne Frachon - 
    1830 1848 André Tavernier - 
    1797 1798 Michel de Colonjon - 
    1795 1797 Jean-Marie Desfrançois de Lolme - 
    1791 1795 Michel de Colonjon - 


     Démographie
    Évolution démographique
    (Source : Site Cassini[12]) 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    5800 5550 6083 7748 8277 9031 10384 11938 13214
     
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    13679 16271 18445 17033 15848 17291 17308 17626 17028
     
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    17490 17300 16661 15032 14690 15427 15669 15462 16201
     
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
    18434 20757 20832 19484 18525 17522 - - -
    Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
     

     

     

     

     Économie
    Anciennement réputée pour ses papèteries (dès le XVIIe siècle) et ses industries du cuir, Annonay abrite actuellement des industries en constructions mécaniques, carrosserie, textiles, chaussures et produits pharmaceutiques.

    Ce tissu économique s'oriente aujourd'hui vers le secteur tertiaire, les nouvelles technologies et le tourisme vert.

    Annonay est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie Nord-Ardèche.


     Monuments
    Porte ancienne du vieux château du XIIe siècle en partie détruite vers 1968
    Pont Valgelas du XIVe siècle, ancienne porte de la ville
    Les Voûtes Soubises : rue couverte sous les remparts (XIIe-XIIIe siècle)
    clocher octogonal de Trachin : vestige d'un prieuré datant de 1320
    rue de Trachin : demeures bourgeoises du XVIIe et XVIIIe siècles
    place Mayol : tour du XVIe siècle (porte à parecloses)
    couvent Sainte-Marie construit sur les fondations du château de Malatour en 1630
    rue Béchetoille : maison du bailliage royal construite en 1700
    Église du XVIIe siècle.
    Tour des Martyrs du XIIe siècle : vestige des remparts de la ville ; de cette tour située au dessus de la Deûme, on jetait les condamnés à mort qui s'écrasaient dans la rivière peu profonde.
    rue de la Poterne, maison forte de Nicolas du Peloux (gouverneur en 1577)
    le Théâtre municipal du XIXe siècle (à l'italienne)

     Personnalités liées à la commune
    François-Antoine de Boissy d'Anglas
    Guillaume de Roussillon seigneur d'Annonay de 1271 à 1277 envoyé du roi de France Philippe III le Hardi et du Pape Grégoire X à Saint-Jean-d'Acre en 1275 capitale du Royaume de Jérusalem. Victime d'un complot fomenté par Charles d'Anjou et Guillaume de Beaujeu maître du temple il n'en revint pas et son fils Artaud pris la succession du "vieux château".
    Pierre Bertrand (1280-1349) : cardinal, jurisconsulte qui a défendu la juridiction de l’église aux conférences de Vincennes (1329).
    Comte Abrial (1750-1826) : homme politique et magistrat qui a joué un rôle important sous le Consulat, l’Empire et la Restauration.
    Barthélémy de Canson (1774-1859) : papetier célèbre pour sa création du papier à dessin qui porte son nom
    Les frères Monneron fondateurs de la banque Monneron (1791-1792) : Paul Mérault Monneron, Ingénieur en Chef de l'expédition de Lapérouse, Joseph François Augustin Monneron, Pierre Antoine Monneron, Louis Monneron et Charles Claude Ange Monneron.
    Les frères Montgolfier
    Marc Seguin (1786-1875)
    Auguste Bravais (1811-1863) : physicien polytechnicien. On lui doit la découverte de la structure réticulaire des cristaux. Il fit l’une des premières ascensions scientifiques du Mont Blanc (1844)
    Marie-Joseph Canteloube de Malaret (21/10/1879 à Annonay - 4/11/1957 à Paris) : compositeur, élève de Vincent d'Indy, spécialiste des chants populaires des provinces françaises et notamment ses « Chants d’Auvergne ». Il a écrit aussi des opéras.
    Vital Chomel (24/8/1922 à Annonay) : conservateur, puis directeur des archives de l’Isère (1958-88), auteur d’ouvrages importants sur sa spécialité et le Dauphiné en général.
    Jacques Trémolin : connu comme conteur animalier, ce résistant aristocrate et communiste organisa sous le pseudonyme de Loyola (référence à son éducation chez les Jésuites) la libération de la ville en juin 1944, y proclama la république et en fut maire jusqu'à la reprise par les Allemands.
    La famille Bechetoille, marchands-drapiers puis banquiers.
    La famille Johannot, famille d'origine protestante créatrice de la première papeterie d'Annonay en 1634. (le "Jo" de Arjomari : groupement de quatre grosses papeteries française)
    La famille Binet, famille d'origine protestante, cousine des Johnannot, connue pour sa fabrication de feutre, et de feutrine du même nom qui servaient au séchage de la pâte à papier. Cette technique est encore utilisée de nos jours pour la fabrication des billets de banque.
    Olivier Dussopt (1978-), homme politique
    Maurice Grimaud (1913-), préfet de police de Paris en mai 1968 est le petit-fils d'Antoine Grimaud (1852-1926), maire d'Annonay de 1904 à 1919.
    Roger Dumas, comédien et auteur français, né dans cette commune.

     Jumelages
    Le jumelage est « triangulaire » :

     Barge (Italie) depuis 2001
     Chelmsford (Angleterre) depuis 2000
     Backnang (Allemagne) depuis 1966
    Backnang et Chelmsford étant jumelées entre elles depuis 1990.

     Culture
    les Archives : Registres paroissiaux et d'état civil, Dépouillements généalogiques, Délibérations municipales
    Le Musée des papetiers Canson et Montgolfier, retrace l'histoire de la fabrication artisanale du papier. Il est le seul musée à présenter une machine à papier animée grandeur nature.
    Le Musée municipal vivarois César Filhol, présente l'ethnologie locale, des collections et retracent l'histoire des inventions des chercheurs locaux dont les Montgolfier et les Seguin[13].
    La culture occitane tient encore une place non négligeable[14]

     Spécialités
    La crique
    Le pantin
    La pogne
    Les bugnes
    Les truffoles
    Les cailloux de la Deûme
    Lou Pisadou

     Animations
    Chaque année

    En février :
    Le Festival international du premier film[15]

    En juin :
    La fête de la Montgolfière, 1er week-end .

    En novembre :
    Les Gourmandises d'Ardèche et du Haut-Vivarais, 3e week-end . Elles sont organisées par l'association du même nom. Le temps d'un week-end, la place des Cordeliers devient la vitrine des produits ardéchois. Une soixantaine d'exposants et beaucoup d'animations rythment cette manifestation.

    le Championnat de France de Montgolfière

     Galerie
    Maison du XIVe siècle
     La Tour des Martyrs depuis l'avenue de l'Europe
     Le pont Valgelas à proximité des Voûtes Soubises et de la Place de la Mure
     Le château de Déomas
     
    Un aperçu du château de Mirecouly
     


     Voir aussi

     Liens internes
    Communes de l'Ardèche
    Anciennes communes de l'Ardèche

     Liens externes [modifier]
    Site officiel de la ville d'Annonay
    Annonay sur le site de l'Institut géographique national
    Archives municipales

     Bibliographie

     Notes
    ↑ Johannis Chaumel, Recherches sur l'origine de quelques noms dans le Nord de l'Ardèche, 1863
    ↑ Bulletin municipal de la ville d'Annonay : un peu d'histoire. 1982
    ↑ site web : Histoire d'Annonay http://www.histoiresdeserieb.free.fr/histoire_annonay.html -
    ↑ Archives nationales, Paris
    ↑ Dictionnaire d'histoire administrative et démographique vol. Ardèche d'Alain Molinier, Édition du CNRS, 1976
    ↑ Vauban ,Mémoire sur les huguenots
    ↑ Archives Départementales de l'Ardèche : Dénombrement des citoyens attachés aux cultes protestants an X (1801)
    ↑ Archives municipales d'Annonay
    ↑ Archives municipales d'Annonay
    ↑ Depuis 1999 IRISBUS
    ↑ Conseil général de l'Ardèche fichier au format PDF daté du 1er juillet 2008
    http://cassini.ehess.fr/ : notices communales avec tous les recensements
    ↑ Fiche du musée sur le site de la mairie
    http://www.bartavel.com
    ↑ festival international du premier film
    [ Dérouler ]v · d · mCommunes de la communauté de communes du Bassin d'Annonay
    Annonay • Boulieu-lès-Annonay • Davézieux • Monestier • Roiffieux • Saint-Clair • Saint-Cyr • Saint-Julien-Vocance • Saint-Marcel-lès-Annonay • Savas • Talencieux • Thorrenc • Vanosc • Vernosc-lès-Annonay • Villevocance • Vocance
    Ardèche • Arrondissements de l'Ardèche • Intercommunalités de l'Ardèche • Cantons de l'Ardèche • Communes de l'Ardèche
    [ Dérouler ]v · d · mLes plus grandes villes de l'Ardèche
    Les communes de plus de 2 000 habitants

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Annonay

  • J'ai lu :L’Espagne entre deux siècles de Zuloaga à Picasso (1890-1920)

     

    Paris, Musée de l’Orangerie, du 7 octobre 1011 au 9 janvier 2012.

    1. Santiago Rusinol (1861-1931)
    La Cour des orangers dit aussi Jardins arabes à Grenade, 1904
    Huile sur toile - 86,5 x 107 cm
    Castres, Musée Goya
    Photo : Castres, Musée Goya cliché P. Bru

    Si le Siècle d’or de la peinture espagnole est accroché aux cimaises de nos plus grands musées, l’histoire de l’art hispanique entre Goya et Picasso apparaît souvent comme un océan mystérieux duquel émergent quelques îles, elles-mêmes peu connues du grand public, avec pour nom Zuloaga ou Sorolla y Bastida. Il va de soi que cette image ne reflète pas la réalité mais bel et bien notre méconnaissance : au mépris ordinaire d’un certain XIXe siècle encore pratiqué par quelques cénacles retardataires, s’ajoutait jusqu’ici la distance géographique et historique d’une Espagne jugée lointaine comme vaguement marginale. La présentation au Musée de l’Orangerie, en collaboration avec la Fondation culturelle Mapfré, d’une soixantaine d’œuvres de l’art espagnol allant des années 1890 à 1920 fournit une excellente opportunité d’en découvrir ou redécouvrir la diversité et la richesse. On doit donc, avec une malice toute bienveillante, se féliciter, d’une certaine manière, qu’une brouille diplomatique de la France avec une ancienne colonie espagnole, le Mexique, ait repoussé à plus tard l’exposition consacrée à Diego Rivera et Frida Khalo initialement prévue à cette date. Le catalogue de l’exposition et le dossier de presse insistent sur une Espagne de la fin du XIXe siècle meurtrie d’avoir perdu Cuba ; voici une revanche amusante sur le Mexique ! Quelque admiration qu’on ait pour les muralistes, n’y a-t-il pas une justice à ce que l’art du XIXe siècle espagnol, si méconnu chez nous, devance ces grands noms de la peinture mexicaine souvent montrés ? Notre remarque en guise de clin d’œil a surtout pour but de féliciter l’équipe franco-espagnole qui a pu monter en un temps record cette présentation délectable.

    Dans une scénographie simple et efficace, avec un parcours agréable et des couleurs parfaitement appropriées, les œuvres présentées forment un panorama assez complet des tendances et des tempéraments qu’offre la peinture espagnole dans ces années « entre deux siècles ». Le choix des œuvres aurait pu être différent, on pourrait regretter l’absence de tel artiste ou suggérer la présence de telle œuvre, et il paraît assez audacieux de résumer trente années de l’art d’un pays en un corpus de tableaux finalement assez réduit, sans oublier qu’il y manque l’art graphique et l’estampe ; en réalité, et paradoxalement, l’aspect concentré de cette présentation a l’avantage de forcer le visiteur à intégrer rapidement l’idée même d’une Espagne active, bouillonnante et multiforme sur le plan pictural entre 1890 et 1920. S’agissant d’une visite aussi dense, la nécessité d’un synopsis avec une thématique (l’Espagne noire / l’Espagne blanche) n’apparaît toutefois pas bien nécessaire. Autant son exploitation subtile dans le catalogue paraît justifiée, avec le texte de Pablo Jimenez Burillo, qui ouvre des réflexions bien réelles et atteint à une synthèse du plus grand intérêt, autant cette dichotomie a un peu de mal à s’articuler dans le parcours de l’exposition.

    3. Ignacio Zuloaga Y Zabaleta (1870-1945)
    Portrait de Maurice Barrès devant Tolède, 1913
    Huile sur toile - 203 x 240 cm
    Nancy, Musée Lorrain
    Photo : RMN-Musée d’Orsay / Philippe Migeat

    La difficulté qu’il y a à faire coïncider, par exemple, cette notion (noir ou blanc) à la fois du point de vue du sujet et sur le plan plastique apparaît évidente. Il est significatif qu’un artiste comme Santiago Rusiñol soit présent dans les textes (y compris le dossier de presse) et les sections de l’exposition à la fois dans l’une et l’autre de ces tendances supposées : la double page du catalogue qui juxtapose sa Cour des orangers de 1904 (ill.1), à la clarté tout « impressionniste » et La Glorieta de 1909, avec son crépuscule mystérieux, ses cyprès et ses feuilles mortes symbolistes est à cet égard éloquente (ill. 2). Un même artiste, à une même période, peut produire deux œuvres d’inspiration et de contenu totalement opposés. En réalité, si l’on comprend bien la justesse du propos et cette vision dialectique de l’Espagne, l’une, sombre, catholique et solennelle, voire dramatisée, et l’autre, lumineuse, gaie et solaire des voyageurs et d’un certain « exotisme » moderniste, l’intérêt de l’exposition est surtout de montrer de la très belle peinture sans qu’il soit absolument utile d’en démêler tous les ressorts identitaires ou psychologiques. Vouloir à tout prix problématiser un parcours même lorsqu’il n’y pas absolument lieu de le faire peut être un piège. Le fait que l’on soit accueilli en dehors du parcours (pour des raisons de format, on le concède) par le grand tableau de Zuloaga représentant Maurice Barrès contemplant Tolède (ill.3), son livre sur le Greco à la main résume toutefois bien tout ce que l’on doit évidemment avoir en tête en visitant l’exposition : Espagne réelle, Espagne rêvée, Espagne du mythe, de l’histoire et de l’héritage artistique etc. Que tout ceci, toutefois, ne nous empêche pas de regarder… la peinture car on ne peut pas, à la fois, contester l’égocentrisme parisien qui aurait occulté tel ou tel pan de l’histoire de l’art européen et cantonner l’intérêt des tableaux montrés à une vision nationale et historiciste, restrictive à son tour. D’autant que la plupart des artistes présentés ont vécu ou visité Paris et participé aux salons et expositions universelles ainsi que l’étudie Dominique Lobstein avec la précision et la rigueur qu’on connaît dans un intéressant essai. Il s’agit bien, ainsi, de ne pas se cantonner à une vision « localiste » de la peinture espagnole, mais pas, non plus, d’en estimer l’intérêt uniquement à l’aune des mouvements qui triomphaient à Paris entre 1890 et 1920 quelle que soit l’évidence des rapprochements possibles. Ces artistes ont leur singularité, leur esthétique, leur talent et c’est ce qui importe.


    4. Ignacio Zuloaga Y Zabaleta (1870-1945)
    Portrait de la comtesse Anna de Noailles, 1913
    Huile sur toile - 152 x 195,5 cm
    Bilbao, Museo de Bellas Artes de Bilbao
    Photo : Photograph Archive of the Bilbao Fine Arts Museum

    5. Ignacio Zuloaga Y Zabaleta (1870-1945)
    La Naine Dona Mercedes, 1887
    Huile sur toile - 130 x 97 cm
    Paris, Musée d’Orsay
    Photo : RMN-Musée d’Orsay/Hervé Lewandowski


    Quelques très beaux paysages donnent au visiteur une entrée en matière nocturne et toutefois lumineuse. La Tombée de la nuit sur la jetée de Pinazo Camarlench (Valence, Institut Valencia d’Art Modern), la Tombée du jour de Urgell (Barcelone, MNAC) et, surtout, le sublime Paysage nocturne d’Eliseu Meifrèn y Roig (Madrid, musée Thyssen) que nous avions pu admirer à la Fondation de l’Hermitage de Lausanne récemment, témoignent d’emblée de la diversité de facture dont toute l’exposition se fera le reflet. Très vite on est happé par quelques chefs d’œuvre de Zuloaga ; après le Barrès, déjà cité, c’est l’hypnotique Portrait d’Anna de Noailles (ill. 4) qui frappe par sa modernité ; que Vélazquez (avec le portrait de La Naine Dona Mercedes)(ill. 5), Goya (Le Portrait de l’oncle et des cousines de Zuloaga [1910, Boston, Fine Arts Museum]) ou encore Le Greco (avec L’Anachorète [1907, Paris, Musée d’Orsay]) se rappellent ici à notre bon souvenir, ne fait que renforcer, au-delà de cet enracinement, le caractère unique de l’art de Zuloaga et, bien plus que son prétendu « réalisme », son sentiment dramatique et abrupt, sa picturalité essentielle.

    6. Ramon Casas (1866-1932)
    La Paresse, 1898-1900 Huile sur toile - 64 x 54 cm
    Barcelone, MNAC Museu Nacional d’Art de Catalunya
    Photo : MNAC Photo Calveras/Mérida/Sagristà

    Quelques œuvres de Ramón Casas, dont la très belle Paresse (ill. 6), illustrent une veine « réaliste » et intime que l’on retrouve aussi chez Santiago Rusiñol. L’art de ce dernier, un des très beaux artistes de la période, est représenté par six tableaux, un septième, peut-être le plus saisissant, n’ayant malheureusement pu venir (mais il est reproduit dans le catalogue, il s’agit de La Morphine [1894], visible au Museu Cau Ferrat de Sitges). Comme nous l’avons déjà dit plus haut, on trouve chez cet artiste à la fois l’expression subtile d’une certaine intériorité « fin de siècle », des paysages symbolistes (sous représentés à l’Orangerie) et des vues parisiennes plus montmartroises. Un nombre restreint d’œuvres symbolistes ne suggère d’ailleurs que peu la présence de l’Espagne au sein de l’idéalisme des années 1890-1910. La Rosée d’Adrià Gual (1897, Barcelone, MNAC), avec son beau cadre parlant, et Les Hermétiques de Miguel Viladrich Vila (Barcelone, MNAC), d’inspiration préraphaélite, en attestent pourtant ; on regrette l’absence d’œuvres de Rogelio de Egusquiza, peintre wagnérien et remarquable graveur qui aurait ici eu toute sa place. Julio Romero de Torres, quant à lui, auteur d’œuvres proches de l’idéalisme, est représenté par une belle toile plutôt d’inspiration réaliste et d’un chromatisme austère. Sombres, aussi, les œuvres de Isidre Nonell dont les Deux gitanes (1903, Barcelone, MNAC) font penser à un Edvard Munch qui aurait médité Van Gogh.


    7. Dario de Regoyos (1857-1913)
    Viernes Santo en Castilla, 1904
    Huile sur toile - 81 x 65,5 cm
    Bilbao, Museo de Bellas Artes de Bilbao
    Photo : Photograph Archive of the Bilbao Fine Arts Museum

    8. Hermen Anglada Camarassa (1871-1959)
    Le Paon blanc, 1904
    Huile sur toile - 78,5 x 99,5 cm
    Collection particulière
    Photo : MNAC Museu Nacional d’Arte de Catalunya, Barcelona
    Calveras/Mérida/Sagrista


    Il va sans dire que la clarté et la lumière prévalent lorsqu’on passe aux murs consacrés à l’impressionnisme de Dario de Regoyos (ill. 7), aux paysages empâtés de Nicolau Raurich ou aux scènes parisiennes électriques et violemment colorées d’Hermen Anglada-Camarasa (ill .8). Mais c’est évidemment avec Joaquim Sorolla y Bastida que culmine cette quête libre du rayonnement, de la lumière et de la couleur. Le grand tableau de salon acquis par l’Etat français dès 1895, le Retour de pêche, le halage de la barque (ill. 9), révèle d’ores et déjà, en dépit d’une facture et d’un sujet en apparence conventionnels, cette clarté, cette transparence et ce sens du mouvement qui caractériseront bientôt les meilleures œuvres du peintre, un peu trop facilement rapproché de impressionnisme. Quelques merveilleuses peintures en attestent à l’Orangerie : la très besnardienne Préparation des raisins secs (1905, Pau, Musée des beaux-arts) avec ses couleurs acides et l’originalité de son point de vue ou l’étonnante Sieste de 1911 (ill. 10), réduite à des masses picturales mouvementées, montrent un artiste qui va bien au-delà de la nature, fût-elle « vue à travers un tempérament ».


    9. Joaquin Sorolla y Bastida (1863-1923)
    Retour de pêche, le halage de la barque, 1894
    Huile sur toile - 265 x 403,5 cm
    Paris, Musée d’Orsay
    Photo : RMN-Musée d’Orsay Gérard Blot/Hervé Lewandowski

    10. Joaquin Sorolla y Bastida (1863-1923)
    La Sieste, 1911
    Huile sur toile - 200 x 201 cm
    Madrid, Museo Sorolla
    Photo : Droits réservés


    11. Juan de Echevarria (1875-1931)
    Métisse dénudée, 1923 Huile sur toile - 111 x 162 cm
    Madrid, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia
    Photo : Archivo fotografico Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia

    Joachim Mir est aussi un artiste qui retient l’attention : plus que ses paysages post impressionnistes, ses fragments de décor pour la Casa Trinxet (Barcelone, fondation Francisco Godia) sont éblouissants de liberté. Par-delà le motif, qui se fond dans une sorte de saturation chromatique, l’artiste y atteint à une abstraction visionnaire autant qu’ornementale. On a beau tenter de garder un regard vierge sur certains de ces peintres, il est difficile de ne pas penser « Gauguin » devant Juan de Echevarria (ill. 11), « Matisse » en admirant Francisco Iturrino ou « Cézanne » en regardant Joachim Sunyer, un peintre marqué par la rétrospective consacrée en 1907 au peintre de la Sainte Victoire. Le caractère nabi d’un Daniel Vasquez Diaz n’échappera à personne non plus. Mais l’impact de l’art français sur ces artistes ne porte aucun préjudice à leur singularité. Ce ne sont en aucun cas des épigones. On peut aussi admirer trois pièces de Julio Gonzales dont l’œuvre sculpté occulte trop souvent les peintures admirables.


    12. Pablo Picasso (1881-1973)
    La Buveuse d’Absinthe, 1901
    Huile sur toile - 65,5 x 51 cm
    Collection particulière
    Photo : Succession Picasso 2011

    13. Pablo Picasso (1881-1973)
    L’Enterrement de Casagemas, vers 1901
    Huile sur toile - 150,5 x 90,5 cm
    Paris, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
    Photo : RMN / Agence Bulloz


    Si deux œuvres précoces de Dali et de Joan Miro n’apportent pas un grand souffle au parcours, sa conclusion avec une section consacrée à Picasso est éblouissante. Quatre tableaux, certes, mais quelles œuvres ! La Buveuse d’absinthe (ill. 12) et Le Moulin rouge, toutes deux de 1901 côtoient L’Enterrement de Casagemas (ill. 13), nouvel hommage au Greco. Et que dire de L’Etreinte, admirable pastel de 1903 (Paris, Musée de l’Orangerie). Le sous-titre de l’exposition, dont on comprend bien la nécessité communicationnelle, ne doit surtout pas laisser entendre que cette réunion d’œuvres illustre une sorte de progression téléologique « de Zuloaga à Picasso », ou « de 1880 à 1920 » ou encore du XIXe siècle à la « modernité ». Tous ces artistes ont t