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Helmut BörschSupan, Caspar David Friedrich Adam Biro éd. 208 p., 207 ill., dont 68 en couleur
Sous la lune, au bord de la Baltique, un crucifix se dresse sur un rocher nu où est posée une ancre… Un voyageur est debout sur un roc et domine la mer de nuages ; on le voit de dos… Un chêne aux branches torturées apparaît dans un paysage de neige… L’épave d’un bateau brisé et couchée sur une côte du Groenland. Sur un autre tableau, aujourd’hui disparu, on pouvait lire le nom du navire : “L’Espoir”.
Naufrage de l’espoir, monde glacé, rochers déchiquetés, vastes espaces déserts caractérisent souvent le monde de Caspar David Friedrich (1774-184O). Lui-même a décrit l’un de ses tableaux : “Un homme marche sur la grève, absorbé dans ses pensées. Il est vêtu de noir et des mouettes tournoient autour de lui en piaillant, angoissées…” Et le sculpteur David d’Angers a pu dire de lui : “Voilà un homme qui a découvert la tragédie du paysage.”
Cette tragédie du paysage n’est pas toujours totalement privée d’espérance. Helmut Börsch-Supan tente de le montrer. Il est certain que Caspar David Friedrich s’efforçait de transmettre un message chrétien, de voir dans la mort un passage vers la vie éternelle. Mais tout se passe comme si, dans la plupart des œuvres, le sentiment du tragique l’emportait sur la sagesse chrétienne.
En tout cas, ces œuvres constituent un moment important de l’histoire du paysage. Caspar David Friedrich sait qu’il se peint au moment où il figure les rochers, la plaine ou la grève. Il dit : “Le peintre ne doit pas seulement peindre ce qu’il voit en face de lui, mais aussi ce qu’il voit en lui. S’il ne voit plus rien en lui, qu’il cesse alors de peindre ce qu’il voit devant lui.”
Une carrière internationale commencée il y a plus de soixante ans, une œuvre toujours vivante et intransigeante, une rétrospective riche d'une centaine d'œuvres au Centre Pompidou : Soulages fait l'événement. En exclusivité, il nous a ouvert les portes de son atelier.
J'avais 10 ans, peut-être moins, je ne sais plus, je jouais, je traçais à l'encre des traits noirs sur une feuille de papier blanc. Une amie de ma sœur, plus âgée que moi d'une quinzaine d'années, me voyant tellement appliqué m'a demandé ce que je faisais. Je lui ai répondu "un paysage de neige". Je revois encore son visage stupéfait. Et pourtant, je n'avais ni le goût du paradoxe ni l'envie de la provocation. Ce que je faisais était effectivement un paysage de neige. Le blanc du papier s'illuminait comme la neige grâce aux traits noirs que j'y peignais...»
Plus tard, il y eut le lycée, l'adolescence, les activités des adultes, mais Pierre Soulages n'en démordra pas : l'art lui est toujours apparu comme la seule chose qui vaille qu'on lui consacre sa vie. Natif de Rodez (en 1919), son enfance est vagabonde : le braconnier du coin lui apprend à piéger les grives et les lapins, à pêcher la truite à la mouche dans les eaux de l'Aveyron. Il fait la connaissance d'un archéologue qu'il accompagne sur ses chantiers de fouilles dans les Causses. Le musée Fenaille de Rodez expose toujours quelques pointes de flèches paléolithiques trouvées alors par Soulages. En 1938, il monte à Paris pour passer le concours de l'Ecole des beaux-arts, et le réussit. Mais, faute de se reconnaître dans l'enseignement académique que l'on y délivre, il rentre à Rodez. Il a tout de même eu le temps de découvrir Cézanne et Picasso, exposés à la Galerie Rosenberg.
Il ne retournera à Paris qu'en 1946, mais il n'est plus seul : Colette l'accompagne. Aujourd'hui, voilà plus de soixante ans qu'ils ne se quittent pas. Le couple s'installe à Courbevoie. Refusé au Salon d'automne, Soulages tente sa chance au Salon des surindépendants, où Picabia voit ses toiles et lui prédit, comme gage de succès : «Avec ce que vous faites, vous n'allez pas tarder à avoir beaucoup d'ennemis.» Dès 1948, il est reconnu outre-Rhin et expose en Allemagne avec d'autres artistes qui, comme Hartung ou Kupka, resteront ses amis jusqu'au bout. Le petit groupe se distingue de la peinture dynamique et colorée qui s'impose après la guerre. Fidèle aux couleurs de son enfance, Soulages, lui, peint « sombre ». Un après-midi, un colosse à l'accent américain pousse la porte de son atelier. Il regarde attentivement les toiles, répète plusieurs fois «J'aime. J'aime ça», et tend sa carte à Soulages. C'était James Johnson Sweeney, le directeur du Museum of Modern Art de New York, l'homme qui avait découvert Pollock et fait connaître Calder. Samuel Kootz, son marchand américain, va vendre les toiles de Soulages non seulement aux grands musées américains mais aussi à des réalisateurs comme Otto Preminger, Billy Wilder et Alfred Hitchcock. Bientôt, Soulages sera connu dans le monde entier et, à partir de 1960, les rétrospectives se multiplient.
Son « œuvre au noir » intrigue. On voit assez bien ce que sa peinture n'est pas : ni figurative, bien sûr, ni narrative, ni expressionniste. Elle est abstraite, alors ? Peut-être, mais d'une abstraction singulière, sans programme ni théorie. D'autres artistes, ses contemporains, ont au même moment une période surréalisante, ils regardent vers Miró et vers Paul Klee. Pas Soulages. Ses œuvres sont à part, on peut les admettre ou les refuser, mais elles ne se discutent pas. D'une rigueur absolue, elles sont structurées de forts signes architectoniques. Quand il évoque son long parcours, Soulages aime rappeler cette anecdote. Une nuit de janvier 1979, il travaille à une toile de plus en plus chargée de noir : «Depuis des heures, je peinais, je rajoutais du noir, je le retirais, j'avais l'impression de patauger dans un marécage, sans trouver d'issue. J'avais pourtant le sentiment que cette toile avait quelque chose à me dire. Je suis allé dormir. Deux heures plus tard, en regardant ce que j'avais fait, j'y ai vu quelque chose de nouveau: ma peinture ne jouait plus sur les contrastes de couleurs, mais sur les variations de lumière. Je ne travaillais plus avec le noir, mais avec cette lumière secrète venue du noir. En acceptant d'intégrer le reflet de la lumière par la surface peinte, en travaillant l'opposition du lisse et du strié dans l'épaisseur de la couleur, j'inaugurai une peinture tout autre que la peinture classique. J'ai poursuivi dans cette voie. Pour moi, une nouvelle période avait commencé.»«L'outrenoir», comme il l'appellera lui-même, ouvrait à Soulages une peinture aux possibilités nouvelles.
Il fabrique lui-même ses outils: bâton de craie, semelle, écorce d'arbre
Trente années plus tard, à la veille de son 90e anniversaire, Soulages nous reçoit dans son atelier parisien situé près de l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Une pièce blanche et presque vide. On ne voit que le dos des toiles, toutes tournées vers le mur. Sur une table, bien rangés, reposent ses outils : non pas les pinceaux traditionnels des peintres, mais des outils que Soulages a détournés - comme des racloirs de tanneur, des couteaux d'apiculteur, des brosses de peintre en bâtiment - ou qu'il a fabriqués - comme des morceaux de semelles en caoutchouc ou des balais. Tous destinés à multiplier les jeux de relief, d'empreintes, de lissage dont Soulages dote sa peinture comme autant de pièges à lumière. Il lui arrive de venir dans son atelier, puis de repartir sans avoir rien fait : «Je suis en face de la toile blanche, sans oser faire le premier pas. Je tourne autour, et il ne se passe rien. D'autres fois, j'ose quelque chose, et il y a une réponse. Un enchaînement entre ce qui se passe là et ce que je ressens devant ce qui se passe. De proche en proche, j'arrive à quelque chose qui peut se transformer en une toile. Mais même lorsque c'est très exaltant, il ne faut pas perdre la tête. Il arrive que l'on ne sache pas s'arrêter, et c'est la catastrophe. Il arrive aussi que l'on s'arrête sans savoir pourquoi, et l'on s'aperçoit plus tard que le tableau était fait. L'œuvre vit alors sa propre vie.» Telle est l'aventure, audacieuse et puissante, où Soulages nous entraîne à sa suite.
Pour exposer ces peintures noires, toutes vibrantes d'ombre et de lumière, les responsables du Centre Pompidou ont accepté, selon le souhait du peintre, une nouvelle formule d'accrochage : non sur des cimaises, mais au beau milieu de l'espace muséal, où deux fils d'acier sont tendus du sol au plafond. L'exposition démarre avec des œuvres sur papier, des brous de noix des années 1947-1949, les raclages des années 50, les noirs et blancs des années 60. Puis vient la rupture de 1979, l'apparition des peintures « outrenoir » où le tableau devient piège à lumière selon l'heure et la force de l'écla irage. Chacun des pas des spectateurs, en changeant les reflets qui scandent la toile, tire d'elle de nouveaux rythmes. Dans la dernière salle de l'exposition sont réunis, pour la première fois, 17 grands polyptyques, certains datant de 2009. Pour en parler, Soulages reprend une formule qu'il affectionne : «Quand je travaille, je n'ai pas de projet. C'est ce que je fais qui m'apprend ce que je cherche et qui dépasse parfois mes intentions. La réalité est toujours plus riche que ce qu'on imagine et je découvre, à mesure que le tableau progresse, des développements auxquels je n'avais pas pensé.» De l'enfant qui peignait à l'encre noire un paysage de neige au peintre célébré aujourd'hui dans le monde entier, la trajectoire n'a jamais dévié : dès le Soulages des années 50, l'affirmation de soi, d'une volonté que la société ne peut soumettre, d'une indépendance radicale, se manifeste déjà avec tant d'évidence que rien, on le sait, ne la fléchira.
« Oh ! Stamboul ! De tous les noms qui m'enchantent encore, c'est toujours celui-là le plus magique. [...] Aucune capitale n'est plus diverse par elle-même, ni surtout plus changeante d'heure en heure, avec les aspects du ciel, avec les vents et les nuages - dans ce climat qui a des étés brûlants et une admirable lumière, mais qui, par contre, a des hivers assombris, des pluies, des manteaux de neige tout à coup jetés sur ses milliers de toits noirs. Et ces rues, ces places, ces banlieues de Constantinople, il me semble qu'elles sont un peu à moi, comme aussi je leur appartiens. » (extrait)
« Connu pour ses romans et ses relations de voyages, Pierre Loti l'est moins pour ses textes courts, évocations et nouvelles. L'intérêt de ces quatre textes autour de Constantinople réside dans leur forme autant que dans leur fond. Écrits plusieurs années après Azyadé, ils ne montrent pas seulement la Turquie pittoresque mais un pays à l'identité menacée. À travers ce constat, confronté au cosmopolitisme qui désagrège les traditions ottomanes, Loti dresse le bilan de sa propre vie, en s'identifiant à la ville qu'il a le plus aimée. Constantinople est le fidèle reflet de la déchirure de l'écrivain partagé entre l'invention de sa vie et sa vie réelle. » (présentation de l'éditeur)
Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure(inspirée par ce que j’aime, donc par ce blog) et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog
Au printemps 2016, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris consacre à Albert Marquet (1875-1947) une importante monographie regroupant plus d’une centaine d’œuvres (peintures et dessins), dont certaines montrées pour la première fois en France. Né à Bordeaux en 1875, de tempérament solitaire, Albert Marquet montre très tôt un don pour le dessin. C’est ainsi qu’il s’inscrit en 1892 à l’École nationale des arts décoratifs de Paris où il rencontre Matisse. L’année suivante, c’est l’atelier de Gustave Moreau qu’il intègre, il y retrouve Matisse et se lie d’amitié avec Manguin, Rouault, Flandrin et Camoin qui formeront désormais son cercle d’amis. Avec eux, il s’engage dans l’aventure du fauvisme. Si Albert Marquet participe au scandaleux Salon d’automne de 1905, le plus sage des fauves fit rapidement figure d’isolé. Les théories le laissent indifférent, et il ne fait pas de la peinture un combat d’idées mais une poétique de la réalité. Maître du paysage au regard sensible, il a conservé de sa période fauve le sens de la couleur et de la lumière. Il peint Paris et ses environs, les ponts et bords de Seine, les rues illuminées la nuit, Paris sous la neige ou sous un soleil de plomb… Son sens aigu de l’observation, la rapidité d’exécution, le graphisme concis, les cadrages originaux, en font un artiste majeur. Beaux Arts éditions revient sur les différents aspects de son œuvre : depuis ses premiers travaux à Paris et à Arcueil, ses œuvres « fauves », ses nus si caractéristiques, jusqu’à son obsession du paysage.
Informations sur le livre: 60 pages - 22 x 28,5 cm EAN : 9791020402554 Reliure : Broché
"Autour du col de Tende. Piémont, Italie", (2008). | JEAN GAUMY/ MAGNUM PHOTOS
Difficile de rêver meilleur écrin pour Jean Gaumy. L'abbaye de Jumièges, qui domine les boucles de la Seine de ses ruines majestueuses, dialogue avec ses paysages silencieux en noir et blanc. Le photographe de l'agence Magnum, 65 ans, est plutôt connu pour ses longs reportages en immersion parmi les hommes, en prison (Les Incarcérés, 1983) ou sur un navire de pêche (Pleine mer, 2001).
Mais il aime la solitude et le face-à-face avec les éléments naturels : « Même si j'ai fait beaucoup de reportages, Cartier-Bresson me disait que j'étais un contemplatif, raconte le volubile photographe, installé dans l'herbe du parc de l'abbaye. Et, après avoir passé quatre mois sous la flotte, dans un sous-marin, j'en avais marre des humains ! »
SES INFLUENCES ORIGINELLES
Sept années de voyages dans les montagnes du Piémont, entre la neige, la brume et le froid, lui ont été nécessaires pour aboutir à un très beau livre, D'après nature, prix Nadar (éd. Xavier Barral, 2010), d'où est tirée l'exposition de Jumièges, installée dans le logis abbatial. Au rez-de-chaussée, le photographe a conçu une partie plus technique, comme une introduction, où il raconte, photos et documents à l'appui, les coulisses de son travail : son passage de l'argentique au numérique et de la planche-contact à l'ordinateur, la fabrication d'un livre, ses influences originelles. Dans une vitrine trône même une lanterne mag...
Vous connaissez tous l’histoire du Petit Chaperon Rouge… Mais vous l’a-t-on déjà racontée rien qu’avec des pois colorés ?
Il s’agit de l'œuvre d’une artiste suisse, Warja Lavater. Dans les années 60, elle invente un code visuel uniquement basé sur des points ! Chaque personnage, chaque élément de décor, correspond à un point coloré...
Warja Lavater, Le Petit Chaperon Rouge, 1965, copyright ADAGP Voir en grand
Lavater décide d’appliquer ce code aux contes de fées. Le Petit Chaperon rouge, Blanche-Neige ou Cendrillon vivent ainsi leurs aventures sur des leporellos (des livres en accordéon) de plus de 4 mètres de long ! Le récit est entièrement traduit en langage graphique. Mais pas d’inquiétude : pour que le lecteur puisse comprendre, le code est expliqué au début de chaque ouvrage.
Warja Lavater, Légende en introduction au Petit Chaperon Rouge, 1965, copyright ADAGP Voir en grand
Et l’artiste ne s’arrête pas là. Le code se complexifie au fil de ses productions. Par exemple le Chaperon est un simple point rouge, mais la Belle au Bois Dormant est un point entouré d’un cercle vert épais. Lavater évoque ainsi la protection apportée par la bonne fée à la princesse suite au sort jeté par la méchante sorcière…
Le conte progresse en dépliant le livre et chaque planche évoque l’une des étapes du récit. C’est un vrai film que Lavater nous propose, puisque comme au cinéma, elle montre ses personnages dans des plans larges ou resserrés. Vue de haut, l’action se déplie littéralement sous les yeux du lecteur !
Warja Lavater, Illustration pour le Petit Chaperon Rouge, 1965, copyright ADAGP Voir en grand
Selon l’artiste, cette écriture codée est lisible "quels que soient l’époque, la nationalité et l’âge". Les jeunes lecteurs peuvent le comprendre spontanément, car ces contes appartiennent à un patrimoine culturel commun.
Et sans texte, le lecteur est obligé de raconter lui-même l’histoire, et devient ainsi le conteur !
En rentrant chez lui un soir de tempête de neige, George Clare trouve sa femme assassinée, et leur fille de trois ans seule dans sa chambre - depuis combien de temps ? Huit mois plus tôt, engagé à l'université de Chosen, il avait acheté pour une bouchée de pain une ancienne ferme laitière, et emménagé avec sa famille dans cette petite ville étriquée et appauvrie, en passe d'être repeuplée par de riches New-Yorkais. Ce qu'il a omis de dire à sa femme, c'est que les anciens propriétaires, acculés par les dettes, s'y étaient suicidés, en laissant trois orphelins, Eddy, Wade et Cole. Dans les angles morts est aussi l'histoire des frères Hale, et celle de la maison de leur enfance. Pour le shérif Travis Lawton, George est le premier suspect. Mais les secrets sont tenaces dans cette enquête où la culpabilité règne en maître. La prose haletante d'Elizabeth Brundage explore les défaillances enfouies en chacun de nous, susceptibles de nous mener à l'impensable.
L’ex Hôtel du Nord, 7 rue de la République.La comédienne Rachel et Barbey d’Aurevilly y sont de passage. Le maréchal Grouchy décède ici en 1847.
Nous arrivons à Saint-Étienne. Il fait nuit ; mon père n’est pas là pour nous recevoir. Nous attendons debout entre les malles. Il y a de la neige plein les rues et je regarde l’ombre des réverbères se détacher sur ce blanc cru. Ma mère fouille la place d’un oeil qui lance des éclairs ; elle va et vient, se mord les lèvres, se tord les mains, fatigue les employés de questions éternelles. On lui demande si elle veut entrer ou sortir, se tenir dans le bureau ou sur le pavé, si elle persistera longtemps avec ses malles à encombrer la porte. « J’attends mon mari qui est professeur au lycée. »
L’Enfant, Jules Vallès.
Saint-Étienne ne fait pas grand cas de Jules Vallès. C’est vrai qu’il vit là entre 1840 et 1845, comme son double Jacques Vingtras dans L’Enfant, et que ce sont les années parmi les plus noires de son enfance (il est né en 1832). Sa mère est toujours aussi odieuse, son père en veut à Jules pour son inconduite à l’école, lui qui vient d’être nommé professeur au lycée de Saint-Étienne (aujourd’hui lycée Claude Fauriel)… et Jules est dans la classe de son père. Quand il veut, il peut être bon élève. Ils habitent une misérable maison au coin d’une rue près de la place Marengo, puis une autre que Roger Bellet situe 23 rue du Chambon.
Sans doute que ces années stéphanoises ont bien façonné le corps et l’esprit du futur révolutionnaire. Il raconte ses bagarres dans la rue, ses jeux de fronde, mais aussi sa découverte, un jour de "retenue" au lycée, de Robinson Crusoë.
La place Marengo, devenue place Jean-Jaurès
La maison natale de Jules Janin, 22 bis place du Peuple
Un jour, il achète des bretelles dans une boutique de la place Marengo, avec une récompense que sa mère lui avait interdit de dépenser. Cette fois, l’histoire ne se terminera pas trop mal pour lui.
Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense. Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi. Contre toi, et toi seul, j'ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire. Moi, je suis né dans la faute, j'étais pécheur dès le sein de ma mère. Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m'apprends la sagesse. Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.
Méditation
Vérité et pardon
Ce psaume de pénitence est attribué à David après que le prophète Nathan lui a reproché son péché de chair avec Bethsabée, et de sang à l’endroit de son époux. Dans un dialogue personnel avec Dieu (je/tu) David reconnaît son péché et demande pardon. Il le fait dans la confiance, sûr du pardon accordé. David implore de façon pressante, il a soif de laisser son cœur se retourner et que la vérité embrasse désormais toute son existence concrète. Il promet alors : « Aux pécheurs j’enseignerai ton chemin. »
Ce psaume est souvent proposé à la prière des croyants et pécheurs que nous sommes. Chacun peut effectivement se retrouver dans la confiance, découvrir et reconnaître son propre péché à la lumière de la présence, au fond de lui, de la vérité – appelée ici aussi la sagesse. Ce n’est pas dans le dévoilement public, mais dans le secret de mon cœur, ouvert à sa présence, que je peux faire l’expérience de la fidélité de Dieu malgré tous mes manques, malgré ma fragilité, ma condition de pécheur. Il s’agit alors de me laisser recréer par Dieu ; cette transformation permet de retrouver la joie d’être sauvé et d’en vivre.
Le pardon accueilli est source de vie. C’est alors la vérité de l’homme intérieur qui aime et agit, sans forfanterie ni faux-semblants. N’est-ce pas ce que voulait dire le bienheureux Pier Giorgio Frassati, laïc dominicain, lorsque, dans la fougue de sa jeunesse, il disait « le vrai bien doit être fait comme par inadvertance, peu à peu, quotidiennement »* ?
*Luciana Frassati, La charité de Pier Giorgio, mon frère.
Dix-huit grèves de poubelles Que j'traîne dans l'quartier Jamais vu plus belle qu'elle Dans la cité Les serveuses du milk-bar Ou du Banana Qu'on dépiaute dans le noir Au cinéma C'est des trucs pour la toux Des pastilles, des cachous Bonbons d'machine à sous Mais elle pas du tout
Une super nana Une super nana Une super nana
Une super nana
Tous les jours je footballe Des boîtes de ron-ron Et comme ces boîtes de tôle Je tourne en rond Quand j'la pêche à la ligne Du haut d'mon balcon Elle m'emmène dans l'parking Et sur l'béton C'est l'Brésil pour mille balles Et j'crawle dans l'pentothal J'touche le fond de mes palmes D'la neige du napalm
Une super nana Une super nana Une super nana
Une super nana
J'habite en haut d'cette tour La dernière du bloc Ma fenêtre est bien haute pour L'bacille de Koch Par-delà les antennes Au d'ssus du cynodrome Des traînées d'kérozène Il y a cette môme Elle marche parmi les détritus On dirait, comme sur les prospectus Ces filles allongées à l'ombre des cactus Tu vois c'que j'veux dire et pourtant c'est juste
Une super nana Une super nana Une super nana
Une super nana Une super nana Une super nana Une super nana Une super nana
Le monde est en feu, je l'aime ' Amour Libre Rage de vivre Danse poignardée de lumière Etincelle dans la neige Un orage précoce Roulant soudain tonnerre Le mot de l'éditeur A comme Allumette, B comme Brûlure, C comme Colibri, R comme Rage, S comme Soleil, W comme Watt... En 2018, c'est sous la forme d'un abécédaire que se décline l'anthologie du 20e Printemps des Poètes consacrée au thème de l'ardeur. D'où viennent-ils, les 90 poètes que mon ami Thierry Renard et moi-même avons convoqués pour une fête de la vitalité créatrice ? De tous les territoires où la vie fait entendre son chant avec entrain, avec fougue, élan, désir, conviction, résistance. De ces lieux où la passion se fait brûlure. Où l'on aime à en perdre la raison. Où l'on parcourt le monde avec une vigueur contagieuse. Qu'on ne s'étonne pas de voir la majeure partie de ces poètes appartenir au domaine contemporain : c'est d'une énergie bien trempée dont nous avons aujourd'hui besoin. Pour vivre mieux et vivre plus. Pour tenir dans la tempête. Pour rester en éveil. Ecoutez-le : ce coeur qui bat au coeur du monde, c'est le nôtre.
Henry Bauchau, " l'amour, tel qu'Antigone l'a connu cette nuit, tel qu'elle le connaît sans le savoir depuis longtemps, cette certitude d'être attendue dans l'ardeur, c'est un autre niveau de la vie, ou de ce qui est plus que la vie."
Frissons de paysages de neige et de bise Frissons de paysages de corps emmêlés Frissons qu' une simple bise entraîne Frissons de paysages de l' Esprit qui travaille Frissons de joie ou de tristesse que provoque Une lettre, début d un drame ou du nirvana Frissons devant l' immensité des paysages Frissons du brouillard qui les floute Frissons lorsque ton fantôme visite mon paysage Son horizon se sépare du mien Frissons de paysages
Gagarine de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh / fiction / France / 2015 / 15’30
Synopsis
Youri a vingt ans. Il vit avec sa mère à Ivry dans la cité qui l’a vu grandir. Mais la démolition approche : le décor de ses rêves d’enfant va disparaître. Comment prendre son envol quand on n’a plus de vaisseau spatial ?
Qu’importe si les bêtes meurent de Sophia Alaoui / Fiction / France Maroc / 2019 / 23’
Synopsis
Dans les montagnes de l’Atlas, Abdellah, un jeune berger, et son père, sont bloqués par la neige dans leur bergerie. Leurs bêtes dépérissant, Abdellah doit s’approvisionner en nourriture dans un village à plus d’un jour de marche. Avec son mulet, il arrive au village et découvre que celui-ci est déserté à cause d’un curieux événement qui a bouleversé tous les croyants.
Mars Colony de Noël Fuzellier / Fiction / France / 2019 / 35’
Synopsis
Logan, un ado agressif et mal dans sa peau, s’extirpe de son quotidien difficile par ses rêves de science-fiction et l’espoir d’une vie meilleure sur Mars. Un soir, il reçoit la visite d’un homme mystérieux qui assure venir du futur et être lui aussi Logan, mais quarante ans plus vieux. Ensemble, ils doivent sauver l’humanité.
Pour ce nouveau palace au cœur du Jardin Alpin, Xavier Niel, le maître des lieux, a misé sur la complicité artistique de deux stars de l’architecture intérieure. India Mahdavi et Joseph Dirand signent ici une atmosphère chic et feutrée, et réinventent l’art de vivre à la montagne.
Jour de neige sur le Jardin Alpin. À Courchevel, il est le point culminant (1 850 mètres) de cette station légendaire des Alpes françaises. Repaire dès les années 1950 des familles chics et fortunées, cette enclave, tournée vers les cimes de l’aiguille du Fruit et enfouie entre les sapins centenaires, est devenue celle des ultra-rich and famous. Une tendance qui s’est accélérée en 2006 avec l’ouverture du Cheval Blanc, propriété de Bernard Arnault (enfant, le patron de LVMH y a fait ses premiers pas à skis), et, l’année suivante, avec le rachat des Airelles par Stéphane Courbit (Endemol). Des success stories comme on les aime.
Ici, il se dit que plus rien n’est à vendre et que le prix du mètre carré avoisine celui de Monaco. Mais il y a deux ans, il se murmure qu’un autre palace devrait voir le jour au sommet de la station et au pied des pistes… Surprise, fin 2012, un chantier débute bel et bien, à l’emplacement de l’ancien tremplin olympique. Et double effet de surprise, c’est Xavier Niel (fondateur de Free, filiale d’Iliad) qui finance le projet (100 millions d’euros). Et c’est à la famille Oetker (propriétaire, entre autres, de l’Eden-Roc et du Bristol) qu’il en confie la gestion… Du sur mesure.
LE MONDE | 27.12.2013 à 08h33 • Mis à jour le 27.12.2013 à 10h07 | Par Francis Marmande
La place d'Armes devant le château de Versailles en mai 2011. | AFP/THOMAS SAMSON
Faites face au château de Versailles. A droite de la place d'Armes, la rue Colbert. Vue imprenable, sept restaurants, un pub, et, au 11 bis, la boutique de souvenirs : Taugourdeau, souvenirs-films. Sous la bâche au bleu délavé, « Cartes et Guides Michelin en vente ici ». Deux vitrines en style de palais des merveilles. Avec leurs boules de neige magiques, leurs magnets Marie-Antoinette, les services à thé aux bords dorés, plus toutes sortes d'images et de déclarations en forme de cœur, la boutique vous dit tout sur la ville. Son esprit, ses secrets, ses amours.
Au 11 bis, rue Colbert, la musette pleine à ras bord, vous découvrez lentement le reste : un mur de livres anciens, des raretés sans nom, des nouveautés choisies, plus cet ouvrage qui patiente dans l'ombre. M. Taugourdeau fils, le libraire au sourire très doux, sait qu'il est pour vous. Car c'est d'une des plus belles librairies du monde qu'il s'agit.
Ici, tout est aimable, la paix le dispute à la rigueur, on ne transige ni sur l'amour des livres ni sur les principes. A...
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Le palais des merveilles de la Librairie Colbert est en vente
La chambre de Vincent à Arles est l'une des oeuvres les plus connues du plus célèbres des peintres. Mais cette toile était aussi la préférée de Van Gogh lui-même, qui en a peint cinq versions: trois huiles et deux croquis. La chambre reconstituée est basée sur la première de ces toiles, datant d'octobre 1888 et actuellement exposée au musée Van Gogh d'Amsterdam. Le peintre l'a décrite en détails dans plusieurs lettres à son frère Théo.
1888 72 X 90 cm Van Gogh Museum, Amsterdam
Une autre toile de la même chambre est exposée au musée d'Orsay à Paris et la troisième à Chicago. Avec ses couleurs éclatantes et sa facture extraordinaire, la première version est considérée comme la plus aboutie.
1889. Musée d’Orsay, Paris
C'est dans cette oeuvre majeure de l'histoire de l'art que vous êtes maintenant invités à entrer.
Cliquez sur les photos pour zoomer.
Entre génie et folie ... Arrivé un matin de neige de l'hiver 1888, Vincent Van Gogh a passé à Arles deux années totalement habité par la passion de la création. Sa peinture s'est nourrie du soleil, des couleurs et de l'âme de la Provence. Le peintre rêvait d'y créer "l'Atelier du sud" avec son ami Paul Gauguin. Mais il a basculé dans le délire jusqu'à se mutiler et offrir son oreille coupée à Rachel, pensionnaire d'un bordel local, et d'être interné dans un asile de fous. Pourtant, dans cette modeste chambre qu'il habitait dans la "Maison jaune", il a vécu la période la plus inspirée de sa vie. C'est cette atmosphère créatrice que vous pouvez respirer dans la chambre de Vincent.
Cliquez pour zoomer. Une reconstitution unique ... A partir de la célèbre toile, un scénographe et un décorateur de théâtre sont parvenus à recréer l'ambiance exacte de la chambre où Vincent Van Gogh a peint ses oeuvres les plus marquantes. Le moindre détail a été minutieusement reproduit, dans une maison d'époque à quelques dizaines de mètres de la "Maison jaune" qu'il habitait, hélas détruite par un bombardement. La reconstitution est ici au service de l'émotion. L'impression est unique. Vous êtes dans la Chambre de Vincent. http://www.lachambredevincent.camargue.fr/pages/visitfr.html
Robert Fernier, peintre et ami de Courbet du 25 mai au 13 octobre 2013
Intérieur de la fromagerie à Gauffre (détail), 1949
Abreuvoir aux Cordiers, Bénédiction de la charrue en Franche-Comté, Portage du lait dans le Haut-Doubs, Vieille cuisine du Haut-Doubs, Intérieur de la fromagerie à Gauffre, L’Hiver aux Arces, L’Heure des vêpres à Sombacour, Mon jardin sous la neige, La Maison de l’ébéniste , Les Prés Vuillins, Fin d’hiver en montagne, Fruits tahitiens de Hamuta, La Charrette de Paddy, Les Petites Malabars, Nativité tahitienne…
Pour Robert Fernier (1895-1977) la Franche Comté est une matrice, le lieu d’une vocation et plus qu’un espace géographique, un territoire mental. Cet artiste a puisé son inspiration aux forces élémentaires, aux effets atmosphériques, à la saisonnalité, à la singularité des êtres d’une région de monts, de vaux, de plateaux, de cluses et de combes où tout semble résonner avec l’infini et avec une harmonie envoûtante faite de secrets perdus et d’attentes énigmatiques.
Au seuil de sa carrière, en 1913, c’est d’abord le Paris capitale des arts qui a attracté le jeune homme à l’Ecole des Beaux-Arts. Après l’épreuve de la guerre de 14/18, il fit précocement le choix artistique de construire une attention nouvelle à sa région d’origine en étreignant son pays – la Comté – ses beautés fugaces et intemporelles, ses paysages recueillis et sa spiritualité intérieure, tout en se donnant parallèlement à l’écriture comme autant de couleurs de rencontres. L’aura de consécration ne se fit pas attendre : médaille d’argent au salon de 1928, puis médaille d’or en 1932, prix John Hemming Fry, prix Robert de Rougé, médaille d’or à l’exposition internationale…
Après la guerre de 39/45 Robert Fernier découvre la part de l’autre géographique à travers de nombreux voyages extra-européens – Maroc, Algérie, Réunion, Madagascar, Tahiti… – qui lui recréent des capacités et renouvellent sa liberté. En défendant l’idée que la création artistique était à l’est contre toute une tradition qui la voulait au nord, Robert Fernier fut l’un des acteurs essentiels du paysage artistique et littéraire de la Franche-Comté. Il est aussi à l’origine de plusieurs musées – Musée de Pontarlier et Musée Courbet d’Ornans – d’association d’amis de musée et d’artistes ainsi que de la première étude scientifique raisonnée de l’œuvre de Gustave Courbet à laquelle il contribua plus que tout autre à redonner du champ.
Autour de l’exposition, visites guidées, conférences, ateliers adultes et jeune public. Ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 12h et de 14h à 18h, y compris le 14/07 et le 15/08.
Vingt et un ans d’existence. Plus de deux mille auteurs français et étrangers publiés. Pour Lieux d’être, « la poésie, c’est une respiration : elle est nécessaire. »
Régis Louchaert est président de l’association Lieux d’être et rédacteur de la revue du même nom. Gérard Cousin est membre actif (« colporteur de mots », dit-il) de Lieux d’être, du Comité culturel régional et de la maison de la Poésie. Leur point commun : la passion de la création littéraire, objet d’un militantisme sans faille d’« activistes en poésie », avec « un regard et une âme d’enfant ». Née en 1978, l’Apara, Association de poètes et d’artistes de la région Audomaroise a laissé place en 1985 à Lieux d’être. Depuis sa création, l’association édite deux numéros par an de sa revue thématique dont le but est de « faire partager une parole poétique emplie d’émotion, de silence, de fêlures, de fractures, de joies, de réminiscences… » L’exigence du rédacteur : des poètes connus et in- ou méconnus se fréquentent au fil des pages. D’horizons divers, ils sont des auteurs contemporains dont les textes présentés – obligatoirement inédits, produisent du sens. Le texte doit être lisible, dans le respect de la langue, audible et authentique. Le rédacteur médite beaucoup avant de trouver le thème. Pour chaque numéro, des artistes plasticiens sont invités à figurer à leurs côtés. L’art sert la poésie. La poésie sert l’art. Les deux prochains numéros à paraître embrasseront les thèmes des « Matinales » et de la « Seconde neige ». Le suivant sera « la Peau ». Régis Louchaert et Gérard Cousin regrettent que « la poésie se dilue dans la pseudo publicité, les magazines et leurs jeux de mots faciles ». Autre militantisme : la poésie ne doit pas être récitée ! Gérard Cousin, instituteur de vocation et poète de cour, anime d’ailleurs régulièrement des ateliers en milieu scolaire. Les élèves, sur leur garde en début de séance, découvrent alors comment vivre la poésie. Quand Gérard Cousin les quitte, ils ont produit un texte, l’ont oralisé et fait travailler leur imagination. Attention, ils ne sont pas poètes pour autant. Avant le frisson : le travail. « Les enfants sont enfermés, ils n’osent pas mettre certains mots avec d’autres. Ils connaissent Carême, Prévert. Je leur dis Cadou, Eluard. Un jour avec eux, j’ai découpé un Bled pour faire de la poésie ! » Aujourd’hui, les poètes aimeraient sortir du cadre du « Printemps » et que toutes les saisons soient l’occasion de vivre la poésie.
"Pour peindre un pays, il faut le connaître. Moi, je connais mon pays, je le peins, les sous-bois, c'est chez nous. Cette rivière, c'est la Loue, allez-y voir, et vous verrez mon tableau... "
Gustave Courbet.
Le site de la source de la Loue est à rattacher à Courbet par les 13 tableaux qu’il en a fait, dont La grotte de la Loue, du National Gallery of Art de Washington ou La source de la Loue des Musées Royaux des Beaux-arts de Bruxelles.
L’eau est importante dans l’œuvre de Courbet, peut-être tout simplement car elle est prépondérante en Franche-Comté. A partir des années 1860, la présence de la rivière et de la force hydraulique se renforce dans ses œuvres. En effet, onze tableaux, exécutés surtout entre 1868 et 1876, montrent les activités industrielles des moulins en Franche-Comté.
La source de la Loue constitue une des quatre étapes importantes du projet « Pays de Courbet, Pays d’artiste ».
La Loue est une rivière classée première catégorie, considérée comme l’une des plus belles rivières d’Europe. La vallée de la Loue constitue une richesse touristique importante de la région.
Le sentier que l’on emprunte aujourd’hui pour se rendre à la source de la Loue est une partie du chemin médiéval (on peut encore voir les ornières creusées dans le roc) qui descendait du village d’Ouhans aux moulins sur la rivière, à l’entrée des gorges de Noailles.
Le site est agrémenté de nouveaux aménagements sécurisés, permettant au visiteur de profiter pleinement du spectacle grandiose de la source de la Loue, alliant détente, découverte et nature. Tout au long de la découverte du site, vous pourrez distinguer les différents lieux peints par Courbet, admirer la beauté du paysage et la richesse de cette région. Arrivé à la maison de la source, un film vous est proposé, présentant le site et son passé industriel en lien avec la perception qu’en avait Gustave Courbet.
Afin de mieux connaitre Courbet, nous vous proposons d’explorer les paysages qui ont tant inspiré l’artiste, grâce à des randonnées reliant différents sites qu’il a observés, puis peints. Ainsi vous pourrez marcher sur les pas du peintre, à travers différents sentiers tracés.
Gustave Courbet, Renard dans la neige, 1860, huile sur toile
Dallas museum of Art
Exposition organisée en collaboration avec le Musée de la Chasse, Paris
Commissariat général : Musée Gustave Courbet
Commissaire scientifique : Gilbert Titeux, docteur en histoire de l’art, auteur d’une thèse portant sur les
représentations de la chasse dans la peinture de Courbet
Assisté de :
- Dominique de Font-Réaulx, conservateur en chef au Musée du Louvre
- Laurence des Cars, conservateur en chef, directrice scientifique de l’agence France Museum
- Raphaël Abrille, conservateur au Musée de la Chasse et de la Nature (Paris)
- Noël Barbe, ethnologue, chercheur au IIAC, Laboratoire d’anthropologie et d’histoire de
l’institution de la culture (CNRS, EHESS, ministère de la culture), directeur de l’Ethnopôle
Musée Courbet
- Pierre Feuvrier, Directeur de la Fédération des la chasse et de la nature du Doubs
Courbet a réalisé plus de cent-trente tableaux évoquant la chasse, les chasseurs ou le gibier. Ces oeuvres n’ont guère été étudiées à ce jour et en dehors d’une exposition présentée au Japon en 2002-2003 intitulée « A Painter with Hunter’s Eye » et celle du Grand Palais en 2007 où une salle leur avait été spécialement consacrée, les oeuvres cynégétiques de Courbet n’ont jamais, à elles seules, constitué le thème privilégié d’une exposition. Ce projet s’inscrit dans le cadre du label Ethnopôle (Pôle national de recherche et de ressources en ethnologie)attribué par le Ministère de la Culture au Musée Courbet en 2010, au titre des activités relevant des thématiques suivantes : les relations entre activités artistiques, population et Gustave Courbet, Renard pris au piège, vers 1860, Musée Courbet territoire ; les modalités de représentation d’un territoire ; les modalités d’intervention artistique et d’action culturelle.
Visites guidées sans réservation, tous les samedis à 15h et dimanches à 11h00.
Visites guidées pour les groupes à partir de 10 personnes sur réservation obligatoire .
Visites proposées également en anglais, allemand et espagnol.
Le service des réservations est ouvert du lundi au vendredi de 10h à 12h : reservationpaysdecourbet@doubs.frCet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir - tél : 03 81 86 59 55
Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog
Gustave Courbet, Renard dans la neige, 1860, huile sur toile
Dallas museum of Art
Exposition organisée en collaboration avec le Musée de la Chasse, Paris
Commissariat général : Musée Gustave Courbet
Commissaire scientifique : Gilbert Titeux, docteur en histoire de l’art, auteur d’une thèse portant sur les
représentations de la chasse dans la peinture de Courbet
Assisté de :
- Dominique de Font-Réaulx, conservateur en chef au Musée du Louvre
- Laurence des Cars, conservateur en chef, directrice scientifique de l’agence France Museum
- Raphaël Abrille, conservateur au Musée de la Chasse et de la Nature (Paris)
- Noël Barbe, ethnologue, chercheur au IIAC, Laboratoire d’anthropologie et d’histoire de
l’institution de la culture (CNRS, EHESS, ministère de la culture), directeur de l’Ethnopôle
Musée Courbet
- Pierre Feuvrier, Directeur de la Fédération des la chasse et de la nature du Doubs
Courbet a réalisé plus de cent-trente tableaux évoquant la chasse, les chasseurs ou le gibier. Ces oeuvres n’ont guère été étudiées à ce jour et en dehors d’une exposition présentée au Japon en 2002-2003 intitulée « A Painter with Hunter’s Eye » et celle du Grand Palais en 2007 où une salle leur avait été spécialement consacrée, les oeuvres cynégétiques de Courbet n’ont jamais, à elles seules, constitué le thème privilégié d’une exposition. Ce projet s’inscrit dans le cadre du label Ethnopôle (Pôle national de recherche et de ressources en ethnologie)attribué par le Ministère de la Culture au Musée Courbet en 2010, au titre des activités relevant des thématiques suivantes : les relations entre activités artistiques, population et Gustave Courbet, Renard pris au piège, vers 1860, Musée Courbet territoire ; les modalités de représentation d’un territoire ; les modalités d’intervention artistique et d’action culturelle.
Visites guidées sans réservation, tous les samedis à 15h et dimanches à 11h00.
Visites guidées pour les groupes à partir de 10 personnes sur réservation obligatoire .
Visites proposées également en anglais, allemand et espagnol.
Le service des réservations est ouvert du lundi au vendredi de 10h à 12h : reservationpaysdecourbet@doubs.frCet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir - tél : 03 81 86 59 55
Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog
Parti de chez nous après avoir réceptionné notre valise(cf. note "des nouvelles" du même jour) où il faisait un temps moyen, beaucoup de neige dans le col de la République et un temps d'hiver à Saint-Etienne.
Redécouverte de lieux déjà connus ou de petites choses qu'on découvre toujours dans une grande ville.
A la nuit, nous découvrons Saint-Etienne qui scintille(cf. image et ci-dessous).
C'est une des seules choses que j'aime en cette période: les villes-lumière.
Je découvre aussi(après mon mari) les ruines de notre ancien appart....
Quelques flocons de rêve, un brin de nostalgie… pour chacun d’entre nous, l’approche des fêtes de fin d’année a un petit goût d’enfance et de merveilleux. Effectivement, les occasions ne manquent pas, en cette période, pour que petits et grands se retrouvent, se réunissent, se fassent mutuellement plaisir.
Lisez ce programme : à Saint-Étienne et particulièrement dans le centre-ville, c’est également à l’enfance que la priorité est donnée, à partir des festivités de la Sainte-Barbe puis tout au long de ce mois de décembre. La Ville, avec tous les artistes qui prennent part à ces fêtes, vous invite à une multitude de spectacles et d’animations. Le Père Noël sera là, bien sûr, avec rennes et chariot, ainsi que de nombreux autres amis des enfants.
Et du 19 au 23 décembre, Festi’Mômes s’empare de Saint-Étienne : 9 sites et 46 séances, presque gratuites, dans tous les secteurs de notre ville. Tardy, Terrenoire, Montaud, Montreynaud, Beaulieu, le Crêt-de-Roc et plusieurs sites du centre accueillent marionnettes, mimes, acteurs de cirque et de théâtre, musiciens... Toutes les recettes des spectacles sont destinées aux associations « Le Père Noël du Lundi » et « AISPAS ». Festi’Mômes, c’est un cadeau de Noël avant l’heure, pour les enfants de 6 mois à 12 ans, et pour ceux qui les accompagnent !
Devant l’Hôtel de Ville et dans plusieurs autres quartiers, le commerce est de la fête, notamment avec les marchés de Noël. Pour que vous puissiez acheter vos jouets, livres, vêtements, chocolats…paisiblement, assister aux animations, profiter en famille d’un coeur de ville plus calme et plus sûr, les automobilistes vous font le cadeau de le contourner pendant près de deux semaines.
L’agglomération, Saint-Étienne Métropole, vous gâte elle aussi : les 13, 20 et 24 décembre, le tramway et les transports en commun vous sont spécialement accessibles. Votre titre de transport STAS sera à valider une seule fois (par personne) et il sera valable toute la journée (Pass concernés : Pass 1 h, 1 h 30, 10 voyages, 100 unités).
Profitons de la fête, profitons de la ville ! Bonnes fêtes de fin d’année à toutes et à tous !
Maurice Vincent, Maire de Saint-Étienne, Président de Saint-Étienne Métropole
O. C, II, 206-207, Vienne :« Je me sentis tout à coup attristé au moment où j’entrais dans cette capitale. C’était vers trois heures, par une brumeuse journée d’automne. […]
Rien n’est triste aussi comme d’être forcé de quitter, le soir, le centre ardent et éclairé, et de traverser encore, pour regagner les faubourgs, ces longues promenades, avec leurs allées de lanternes qui s’entrecroisent jusqu’à l’horizon : les peupliers frissonnent sous un vent continuel ; on a toujours à traverser quelque rivière ou quelque canal aux eaux noires, et le son lugubre des horloges avertit seul de tous côtés qu’on est au milieu d’une ville. »
Investissement affectif : « attristé », « triste »O. C, II, 224-225, Vienne : « Le Prater, que je n’ai vu que lorsqu’il était dépouillé de sa verdure, n’avait perdu pourtant toutes ses beautés ; les jours de neige surtout, il présente un coup d’œil charmant, [….]
Plusieurs bras du Danube coupent en îles les bois et les prairies. »
Champs-Élysées de cette capitale
Les jardins de Schoenbrunn, le Versailles de Vienne
« Mais en sortant du côté des jardins, l’on jouit d’un coup d’œil magnifique, dont les souvenirs de Saint-Cloud et de Versailles ne rabaissent pas l’impression. »
Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."
Comme c'est le Bicentenaire de la naissance de Nerval(dont peu parle; moi presque tous les jours), je crois que c'est le bon moment de le lire et mon livre est un bon moyen de le découvrir....
Ce copyright concerne mes textes et mes photos.
Si vous souhaitez utiliser un de mes textes ou photos, merci de me contacter au préalable par e- mail et de citer mon nom et le mon adresse URL... comme je m'efforce de le faire pour les créations des autres.