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  • Les maisons rouges suédoises, témoins de l’histoire

    18d129e1808c697300204712acc22521.jpgOlle Norling ©

    Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi tant de maisons suédoises étaient rouges ? Une exposition au Centre culturel suédois à Paris vous propose jusqu’au 16 mars de remonter aux origines historiques de cette tendance ancestrale. Et de découvrir de très belles photos de maisons rouges, dont nous vous proposons un échantillon.



    A l’origine, le rouge était utilisé dans les constructions suédoises pour ses qualités de conservation. Depuis, cette couleur a fini par devenir un véritable symbole national. Si bien que si vous demandez aujourd’hui à un enfant suédois de vous dessiner une maison, elle sera très probablement de cette couleur.

    Cette exposition souhaite donc raconter "l’histoire d’une couleur qui a marqué l’architecture suédoise en bois". N’ayant jamais perdu de sa popularité à travers les siècles, elle est aujourd’hui doublement appréciée dans les constructions contemporaines grâce à son aspect écologique et à ses nouvelles teintes. Cette peinture datant du XVIIe siècle, toujours fabriquée de nos jours, fait partie depuis des siècles du paysage et du patrimoine du pays.

    En effet, cette peinture est fabriquée à partir des pigments de minéralisation dérivés de l’extraction de cuivre à la mine de Falun, en Dalécarlie (centre), depuis le XVIIe siècle. Les mêmes ingrédients sont encore utilisés aujourd’hui : pigment rouge à base d’ocre de fer, d’acide de silice et de zinc, possédant tous des propriétés de conservation du bois.

    Omniprésent

    "Ainsi omniprésent, ce rouge s’harmonise et crée un relief avec le vert de la végétation, le bleu du ciel et de l’eau, le gris des rochers, le blanc de la neige en hiver", notent les organisateurs de l’exposition, par ailleurs auteurs d’un livre intitulé "De röda husen", ou "Les maisons rouges" en Français. Derrière ce projet, quatre personnes ayant parcouru la Suède pendant deux ans pour rassembler quantité d’images et d’informations sur ces châteaux, chalets, bâtiments industriels et maisons d’architecte.

    Les photographies de l’exposition "captent les nuances de la couleur à travers les lumières et les saisons et décrivent ainsi un patrimoine architectural encore très vivant", poursuivent-ils. On apprendra par ailleurs les procédés de fabrication et d’utilisation de la peinture : présentation des ingrédients, échantillons de nuances et supports en bois... ainsi qu’une sélection de constructions récentes nominées par le prix Falu Rödfärg, décerné à un bâtiment dont la couleur constitue un élément important.

    Cliquez sur suivant pour voir quelques photos de l’exposition.

    Les Maisons Rouges – l’histoire d’une couleur
    Centre culturel suédois, Hôtel de Marle
    11 rue Payenne, 75003 Paris
    Infos : www.ccs.si.se / 01 44 78 80 20
    Ouvertures : 12h - 18h tlj (sauf lundi)
    Entrée libre


    Pilotage
    Pilotage
    Château d’eau
    Château
    Village
    Village
    Manoir
    Manoir
    Grue
    Grue
    Transformateurs
    Transfos
    Grange
    Grange
    Granges
    Duo
    Propriété
    Propriété
    16 photos : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
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    (22/01/2008)

    http://www.maisonapart.com/edito/immobilier-les-maisons-rouges-suedoises-temoins-de-l-histoire-1178.php
  • Commentaire d’un passage extrait du roman de George Sand, ”Les maîtres sonneurs .”

    George_Sand.jpgLE TEXTE

     

     

    George Sand, extrait des « Maîtres sonneurs »(quatrième veillée), roman paru en 1853.   Joset est un garçon étrange. Son secret est qu’il a réussi à faire une flûte de roseau, et qu’il invente de la musique. Son ami Tiennet, après l’avoir écouté, s’écrie : « Où diantre prends-tu tout ça !à quoi ça peut servir, et qu’est-ce que tu veux signifier par là ? » Joset interroge Brulette.   Quatrième veillée   Mais à quoi est-ce que tu as pensé, pendant ma flûterie ? dit Joseph en la fixant beaucoup.
    —À tant de choses, que je ne saurais point t'en rendre compte, répliqua Brulette.
    —Mais enfin, dis-en une, reprit-il sur un ton qui signifiait de l'impatience et du commandement.
    —Je n'ai pensé à rien, dit Brulette ; mais j'ai eu mille ressouvenances du temps passé. Il ne me semblait point te voir flûter, encore que je t'ouïsse bien clairement ; mais tu me paraissais comme dans l'âge où nous demeurions ensemble, et je me sentais comme portée avec toi par un grand vent qui nous promenait tantôt sur les blés mûrs, tantôt sur des herbes folles, tantôt sur les eaux courantes ; et je voyais des prés, des bois, des fontaines, des pleins champs de fleurs et des pleins ciels d'oiseaux qui passaient dans les nuées. J'ai vu aussi, dans ma songerie, ta mère et mon grand-père assis devant le feu, et causant de choses que je n'entendais point, tandis que je te voyais à genoux dans un coin, disant ta prière, et que je me sentais comme endormie dans mon petit lit.
    J'ai vu encore la terre couverte de neige, et des saulnées[1] remplies d'alouettes, et puis des nuits remplies d'étoiles filantes, et nous les regardions, assis tous deux sur un tertre, pendant que nos bêtes faisaient le petit bruit de tondre l'herbe ; enfin, j'ai vu tant de rêves que c'est déjà embrouillé dans ma tête ; et si ça m'a donné l'envie de pleurer, ce n'est point par chagrin, mais par une secousse de mes esprits que je ne veux point t'expliquer du tout.
    —C'est bien ! dit Joset. Ce que j'ai songé, ce que j'ai vu en flûtant, tu l'as vu aussi ! Merci, Brulette ! Par toi, je sais que je ne suis point fou et qu'il y a une vérité dans ce qu'on entend comme dans ce qu'on voit. Oui, oui ! fit-il encore en se promenant dans la chambre à grandes enjambées et en élevant sa flûte au-dessus de sa tête ; ça parle, ce méchant bout de roseau ; ça dit ce qu'on pense ; ça montre comme avec les yeux ; ça raconte comme avec les mots ; ça aime comme avec le cœur ; ça vit, ça existe !
       

    Pour lire l'intégralité des "Maîtres sonneurs":

     http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre11585-chapitre52211.html



    [1] Des ficelles à prendre les alouettes

     

     

     

     

    MON COMMENTAIRE (13/20) en DEUG  de Lettres modernes

     

     Je le supprime car ces travaux attirent les copieurs.

  • François Truffaut, l'homme qui aimait les films

    truffaut.jpgVIDÉO - En 1984, le 21 octobre tombait un dimanche. En disparaissant ce jour-là, le cinéaste dont le dernier film s'appelait «Vivement dimanche», effectuait sa dernière pirouette.
    Redécouvrez une vidéo de Truffaut parlant de son métier.

    François Truffaut et Jean-Louis Trintignant plaisantent le 8 août 1983 à la Cinémathèque française à Paris. Crédits photo : AFP

    Chez lui, la malice et l'élégance ne manquaient pas. Déjà vingt-cinq ans qu'il n'est plus là, et on a du mal à le croire, tellement son œuvre reste présente. Il est devenu comme un grand frère qui ne vieillirait jamais.

    Il a inventé son double, le personnage d'Antoine Doinel, ce Jean-Pierre Léaud qui tombait amoureux de l'éthérée Delphine Seyrig avant d'épouser Claude Jade, bien sage dans son petit manteau cintré. Il a dévoilé les dessous d'un tournage dans La Nuit américaine. Il a tiré du purgatoire l'écrivain Henri-Pierre Roché avec Jules et Jim, où Jeanne Moreau fumait comme une loco­motive.

    Grâce à lui, on sait que «les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie». Du cinéma, il s'était fait un manteau, une maison. Sur l'écran, il y avait des enfants qui voulaient voir la mer, des gangsters qui mouraient dans la neige, des hôtesses de l'air sur le vol Paris-Lisbonne, des messieurs infidèles.

    La vie consistait à s'asseoir au premier rang de la Cinémathèque, à interviewer Hitchcock, à se demander si les femmes sont magiques (toujours pas de réponse). Ses films appartiennent au paysage français, comme la place Clichy, la tour Eiffel, les chansons de Trenet. Ils sont tous à la première personne. On y observe le cheminement de la passion, les méandres du sentiment, la cocasserie du quotidien.

    Il a inventé un certain type de jeunes filles, délurées, en jupe volante, fonçant sur leur vélo. Une certaine gravité affleurait parfois : les épouses trahies tiraient sur leur mari dans un restaurant des Champs-Élysées, un inconnu abordait les demoiselles en leur jurant un amour éternel, des voisins s'entraînaient mutuellement dans un gouffre.

    Dans La Chambre verte, Truffaut incarnait lui-même le héros qui refusait la mort. C'était une façon de narguer le sort. À la fin, c'est lui qui a gagné. Dans nos chambres vertes intimes, sa photo ­trône en bonne place. Ses films sont des bougies qui ne s'éteindraient pas. Sans en avoir l'air, François Truffaut a atteint à une sorte d'éternité.

    http://www.lefigaro.fr/cinema/2009/10/21/03002-20091021ARTFIG00648-francois-truffaut-l-homme-qui-aimait-les-films-.php

    François Truffaut à propos du métier de réalisateur

    Interview de François TRUFFAUT qui explique que les premiers et derniers films d'un réalisateur sont en général les plus importants, que le cinéma n'a pas beaucoup changé, que tous les films l'intéressent et que les bons films sont les films "logiques". Il parle également du travail des critiques de cinéma et déclare qu' il préfère le tact et parfois l'hypocrisie à la franchise.

    A voir ici:

    http://www.ina.fr/art-et-culture/cinema/video/I00012369/francois-truffaut-a-propos-du-metier-de-realisateur.fr.html

    COMS OUVERTS

    ABONNEZ-VOUS AU FIL DE DISCUSSION

    RETROUVEZ d'autres notes sur Truffaut dans la catégorie à ce nom dans "Ceux que j'aime"

  • En conflit avec la presse belge, Google accepte de l'indemniser

    LE MONDE | 13.12.2012 à 12h45 • Mis à jour le 13.12.2012 à 16h31 Par Xavier Ternisien

    Google va verser une indemnisation importante, qui représente, selon un éditeur, un montant situé "entre 2 % et 3 % du chiffre d'affaires" de la presse belge francophone, soit autour de 5 millions d'euros. Google va verser une indemnisation importante, qui représente, selon un éditeur, un montant situé "entre 2 % et 3 % du chiffre d'affaires" de la presse belge francophone, soit autour de 5 millions d'euros. | AP/Virginia Mayo

    La presse peut faire plier Google. Les journaux belges viennent d'en apporter la preuve. Un accord secret a été signé, mercredi 12 décembre, entre les éditeurs francophones de quotidiens (les groupes Rossel, La Libre Belgique, L'Avenir), la Société de droits d'auteur des journalistes (SAJ) et Google.

    Le géant de l'Internet américain va verser une indemnisation importante, qui représente, selon un éditeur, un montant situé "entre 2 % et 3 % du chiffre d'affaires" de la presse belge francophone, soit autour de 5 millions d'euros. Les journalistes devraient toucher une part de ce pactole à travers la SAJ.

    L'accord solde le contentieux qui oppose Google et la presse belge francophone depuis six ans. En 2006, la Copiepresse, l'association qui défend les intérêts de la presse francophone, a attaqué Google en justice pour violation du droit d'auteur, au sujet de la reprise des articles par l'agrégateur d'informations Google Actualités. En première instance, la firme américaine a été condamnée à retirer les articles incriminés, ainsi qu'à une astreinte de 25 000 euros par jour de retard.

    Une première négociation a eu lieu en 2007. Mais le montant de l'indemnité proposée par l'entreprise américaine a été jugé "dérisoire" par les éditeurs. Le jugement condamnant Google a été confirmé par la cour d'appel de Bruxelles en mai 2011. De son côté, le moteur de recherche a cessé de référencer la presse belge francophone sur son agrégateur d'informations.

    COMPROMIS GLOBAL

    Le géant américain a finalement renoncé à se pourvoir en cassation et a préféré négocier de nouveau avec les éditeurs. L'accord de mercredi porte sur un compromis global, qui inclut les astreintes imposées par la justice et une indemnisation pour usage illicite des contenus de la presse. "L'accord ne prévoit pas le paiement de redevances aux éditeurs et aux auteurs belges pour l'inclusion de leurs contenus dans nos services", précise Google. Le groupe américain ne souhaite pas que ce compromis fasse boule-de-neige dans le reste de l'Europe.

    Les signataires se sont engagés à ne pas communiquer sur le montant de la transaction.

    Pour l'avenir, les éditeurs belges et Google ont conclu une série d'accords qui prévoient le développement d'un partenariat commercial. En particulier, le moteur de recherche se serait engagé à référencer également les articles payants de la presse belge francophone, ce qui permettra à cette dernière de mieux monétiser ses contenus.

    Xavier Ternisien

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/12/13/google-indemnise-la-presse-belge-pour-violation-du-droit-d-auteur_1805881_3234.html

  • J'ai animé hier après-midi le café littéraire avec Virgile Charlot,”Tropique du Bayanda,une épopée africaine”

    que j'ai aimé lire

    Virgile Charlot entre Nathalie Courtet et moi

    23 mars 2013 242.jpg

    Collection : L'esprit voyageur
    Parution le 09.05.2012

    Changer de vie ! À 25 ans, Virgile Charlot, jeune diplômé d'une école de commerce, a dit non. Non aux vrombissements lumineux de la société post moderne, non à une vie bâtie à crédit, avec voiture et appartement dignes des photos de magazines. En 2010, il décide de couper les ponts et de vivre ses rêves nomades. Son défi ? Traverser l'Afrique du nord au sud, en solitaire et à vélo, soit plus de 22 000 kilomètres sur des pistes défoncées, entre déserts et forêts tropicales. Cette aventure de calibre olympique nous entraîne dans la quête vertigineuse d'un retour aux sources, loin des écrans plasma, du carbon free, de la 3G et d'Internet. Pour Virgile, le salut passe par l'exil, la course au vent, les repas de larves, de singe et de porc-épic. On le retrouve sous la neige en Espagne, accueilli en plein désert par des militaires mauritaniens, englué dans la boue de la forêt tropicale congolaise, piégé par les sables au Tchad... Son récit rabote notre vernis d'homo-cyber du XXIe siècle et résonne comme l'appel à une liberté perdue sous le poids de l'enracinement et de la raison.

    http://www.arthaud.fr/

     

    Je suis jurée de ce Prix littéraire

    Envie d’évasion ?

    Découvrez notre sélection de récits de voyages :
    couverture livre Tropique du Bayanda       couverture livre "un an de cabane"       couverture livre 'espiritu pampa"       couverture livre "aux portes de l'orient - l'asie à vélo couché"

    Lisez et votez jusqu’au 10 mars 2013

    Cafés lectures organisés avec les auteurs en janvier et février et pendant le festival.

    Remise du prix en présence des auteurs pendant le festival.

    Renseignements dans les médiathèques participant au prix , à la Librairie de Paris (à St Etienne) ou à la Librairie Raconte-moi la Terre (à Lyon)

    PRECEDENTE PUBLICATION

    22/12/2012 22:05

    Je m'installe pour le café littéraire

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    Je révise:

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    L'auteur et moi

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    Une assistance intéressée:

     

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  • Hellébore (Helleborus)

     

     

    Plante vivace à rhizome que l'on plante en automne ou au printemps pour obtenir une floraison de novembre à avril.

    Hellébore (Helleborus)

    E.Brenckle - Rustica - Parc de Bercy

    La rose de Noël, la plus connue des hellébores, reine de l’hiver dans les jardins, est une plante originaire des Alpes où elle fait l’objet d’une protection totale. A fleurs simples ou doubles, de coloris variés, le choix d'héllebores est très vaste.

    Caractéristiques
    Plantation : automne ou printemps
    Floraison : novembre à avril
    Exposition : mi-ombre ou ombre
    Sol : fertile, plutôt calcaire
    Utilisation : massif, sous-bois
    Hauteur : 30 à 60 cm

    Culture
    Les hellébores aiment les sols riches en humus, assez frais, plutôt calcaires et bien travaillé. Ils supportent le soleil dans les régions tempérées et en sol frais, mais ils préfèrent la mi-ombre. Fertilisez-les en étalant une couche de compost de jardin à leur pied.
    Espacez-les de 40 à 50 cm et ne pas les planter trop en profondeur. Pour les multiplier, divisez les touffes au printemps. Repiquez les éclats dans un mélange riche en terreau et arrosez régulièrement. Vous pouvez également semer les graines en été, en pépinière. Comptez environ 2 à 3 ans avant de voir fleurir les hellébores.

    Utilisation
    Les hellébores comptent parmi les rares plantes vivaces à fleurir en hiver. Aussi, ils sont précieux pour la décoration des massifs. Placez-les près de l’allée qui conduit à la porte d’entrée, ou de manière qu’ils soient visibles des fenêtres, afin de bien profiter de leur floraison. Associez-les aux bruyères d’hiver et aux bulbeuses précoces : le perce-neige, le crocus ou l’iris bulbeux. Ces plantes restent décoratives toute l’année par leur beau feuillage persistant vert foncé.

    Hellebore orientale (Helleborus orientalis)

    Hellebore orientale (Helleborus orientalis)

    H. orientale - C.Hochet - Pépinières Ellebore

    Hauteur : entre 40 et 80 cm.

    Feuillage : feuilles amples et divisées, vert foncé, s’étalant sur le sol.

    Floraison : fleurs d’abord verdâtres, puis pourprées, de janvier à avril.

    Aussi appelé rose de Carême.

    Lire aussi notre article sur les hellebores orientales Gold Collection.

    Hellebore fétide (Helleborus foetidus)

    Hellebore fétide (Helleborus foetidus)

    H. fétide - F. Marre - Rustica

    Hauteur : 30 cm.

    Feuillage : plante à base ligneuse. Feuilles divisées, coriaces, dentées et vert foncé.

    Floraison : fleurs en forme de clochette, vert clair bordées de brun rougeâtre en mars-avril.

    Rose de Noël (Helleborus niger)

    Rose de Noël (Helleborus niger)

    H. niger - L. Hego - Rustica

    Hauteur : 30 cm.

    Feuillage : tiges tachées de pourpre. Feuilles divisées, coriaces et vert foncé.

    Floraison : fleurs blanches souvent lavées de pourpre à l’extérieur, de novembre à mars.

     

    Hellebore de Corse (Helleborus argutifolius)

    Hellebore de Corse (Helleborus argutifolius)

    H. de Corse - F. Marre - Rustica

  • J'ai fini ce soir:Le ”Magazine littéraire” à cause du sujet de son dossier

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  • Mon texte inédit sur ce blog:Monsieur Marc

    Pour la page 67, la mystique des couleurs

     

    Un peintre que j'aime beaucoup et que je vous proposerai sans doute pour d'autres pages car il m'a été difficile de faire un choix. Allais-je vous proposer sa frise des ânes, ses chevaux bleus, la jeune fille au chat, sa vache jaune, son tigre, son renard, ses biches ?

    Eh oui, il peignait surtout la nature et les animaux, ou mieux, la nature des animaux.

    Si vous aimez feuilleter, vous pouvez trouver ses œuvres aux éditions Taschen, personnellement, je ne s'en lasse pas.

    Ses couleurs et sa sensibilité sont pour moi un enchantement.  L'art n'est rien d’autre que l'expression de notre rêve ; plus nous nous abandonnons à elle plus on se rapproche de la vérité intérieure des choses, notre rêve de vie, la vraie vie méprise les questions et ne les voient pas Franz Marc

      Franz Marc "Chevaux rêvant" 1913 - Aquarelle sur papier

     

     Franz Marc est né le 8 février 1880 à Munich, mort le 4 mars 1916 à Verdun éventré par un obus.  

    imagesreves.blogspot.fr/

    Monsieur Marc,

    J'ai sur un mur de mon appartement un reproduction d'un paysage

    De vous et un livre sur votre œuvre[1] dans ma bibliothèque

    Je l'ai lu mais à la faveur d'un atelier, je le reprends

    Pour refaire connaissance avec vous, vos "Chevaux de rêve"

    Parmi d'autres chevaux comme celui du "Blaue Reiter" emblème

    D'un mouvement auquel vous avez participé avec Kandinsky,

    Autre artiste, très présent dans ma bibliothèque. A Grenoble,

    Récemment, j'ai revécu et lu vos dernières années parisiennes.

    Monsieur Marc, je vous connais moins, j'aime vos paysages académiques,

    Vos études d'animaux même si ce n'est pas le genre que je préfère;

    Vous y excellez. J'admire aussi vos paysages moins réalistes:

    Animaux, portraits, paysages, vos aplats de couleurs souvent vives.

    J'aime vos chevaux jaunes, bleus comme ceux de St Etienne

    Sur le parvis de la gare, n'étiez-vous comme cette ville,

    Design mais bien avant l'heure de notre future biennale?

    J'apprécie forcément l'orange de vos nus, chevaux au pâturage.

    Quelle finesse dans vos chevreuils dans la neige!

    Où les rejoignent les meules, hommage à Monet dont les meules

    Ont aussi influencé Kandinsky; comme votre cheval rouge

    Dans un paysage jaune, vert et rouge  me donne l'envie immédiate

    De voir vos œuvres en vrai dans les musées du monde!

    Vos jaunes et vos bleus m'évoquent Chagall dont la mystique

    Vous rapproche aussi: juif ou protestant, vous êtes deux mages

    Courant sous la pluie  du jardin  du monastère.

     

    22 février 2017

     

     

    [1] Susanna Partsch,"Marc. Taschen,2005.

  • Le Nobel Tomas Tranströmer face à la Grande énigme

    Le Nobel Tomas Tranströmer face à la Grande énigme

    Claire DEVARRIEUX 29 mars 2015 à 19:26
     
    POÉSIE

    Le Suédois Tomas Tranströmer, disparu vendredi à l’âge de 83 ans, était une figure majeure de la poésie mondiale. Il était célèbre et reconnu par ses pairs bien avant le prix Nobel de littérature, qui lui fut attribué en 2011 et contribua à élargir considérablement son lectorat, surtout en France. Le poète Joseph Brodsky, Nobel 1987, a dit de Tranströmer qu’il était «un poète de première importance, d’une incroyable intelligence».

    C’est son sens de la métaphore qui a toujours impressionné les admirateurs du Suédois, et cela, dès ses débuts, dans les années 50. «L’éveil est un saut en parachute hors du rêve/ Libéré du tourbillon qui l’étouffe, le voyageur/ Tombe dans les zones vertes du matin.» Le voyageur de Tranströmer circule d’arbre en vallée, dans un paysage inspiré où le sapin est le «curseur de l’horloge». L’individu ne se hausse jamais du col, son humble condition ne le rabaisse pas non plus. Il n’est pas supérieur à la fourmi, il représente à peine plus qu’une couleur, la lumière dévore sa présence. L’aube le voit incertain «au théâtre de l’abat-jour». Parfois, l’accumulation d’images est intimidante. Mais rien de plus fraternel qu’un poème comme Celui qui fut réveillé par les chants au-dessus des toits, qui se termine ainsi : «L’homme s’agite, cherche / A tâtons les outils de l’attention - presque dans l’espace.»

    Si Tranströmer est un contemplatif, les nuages, la mer, les montagnes ne sont pas les seuls décors naturels de sa poésie. Il invite à essayer de déchiffrer les hiéroglyphes de la neige, du lichen et des pierres, langage perdu. Encore jeune, Tranströmer a écrit ces vers : «Il arrive au milieu de la vie que la mort vienne / Prendre nos mesures. Cette visite / S’oublie et la vie continue. Mais le costume / Se coud à notre insu.»

    Le poète a été victime d’un accident vasculaire cérébral en 1990, mais il a continué à écrire, bien que très diminué. En France, on peut lire de lui Baltiques : œuvres complètes 1954-2004 («Poésie», Gallimard). Ses livres ont été auparavant publiés au Castor astral, notamment un recueil de haïkus, la Grande Enigme. 

     

    Ne quittez pas ce blog sans acheter un de mes 14 livres  en passant par les bannières sur ce blog

    http://www.liberation.fr/livres/2015/03/29/le-nobel-tomas-transtromer-face-a-la-grande-enigme_1230861

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  • JOYEUX NOEL(lire d'autres textes de moi en achetant mes 14 livres par les bannières sur ce blog)

    Je vous souhaite de bonnes fêtes
    On aime à se retrouver en famille
    De la joie autour de la table
    Et la paix règne dans les cœurs
    Une nuit merveilleuse s’ouvre devant nous
    Xylophone et chants mettent de la joie

    Neige et froid nous réunissent près du feu
    On se sourit, on se parle, ENSEMBLE
    Et Noël sera un souvenir magique
    Les étoiles plein les yeux.

    Pour lire d'autres textes de moi, cf. mes 14 livres en vente par les bannières sur ce blog

     

     

     

    il-etait-une-fois

    Je remercie le capitaine Dômi de me confier la barre pour ce dernier défi de cette année.

    Je ne vais pas être originale, mais après le mois de novembre terrible,

    je vous propose de nous conter une histoire.

    Oui un conte, un vrai,

    1. avec un héros (héroïne) qui part en quête de…
    2.  Un élément qui va déclencher l’action du héros.
    3. Un méchant qui va lui mettre des bâtons dans les roues du héros.
    4. Un gentil qui aider quand notre héros sera en difficulté
    5. Un élément inattendu qui va débloquer la situation.

    Au milieu de tout cela, il peut y avoir, des lutins, des sorciers et sorcières,

    des elfes, des géants, des fées, sans oublier les animaux…

    Enfin tout ce qu’il faut pour faire un petit conte

    C’est trop compliqué ?

    Pas grave, racontez-nous  une belle histoire de Noël et uniquement de Noël.

    Vos textes devront parvenir le lundi 14 décembre pour 8h

    Les jeudis poésies : jeudi 10 décembre   Noël ou non

    jeudi 17 décembre poème libre…

    Bonne inspiration à Tous

    Lilousoleil

    Le Môt de Dômi

    Il était une fois

    Un joyeux équipage

    Embarqué sur un coquillage

    Ensemble il naviguait sur les Môts

    Et au fil des Môts

    Se partageait de jolis Môts

    C’est ainsi que se termine cette belle histoire

    Oui mais …

    Nous lui donnerons une suite l’année prochaine.

    Merci à vous chers amis Croqueurs de Môts

    Pour ces doux moments passés en votre compagnie.

    C’est notre amie Martine85

    Qui prendra la nouvelle barre le 04/01/2016.

    Joyeuses fêtes à vous tous.

    Bises amirales.

    Dômi.

    http://croqueursdemots.apln-blog.fr/2015/12/07/defi-156-mene-par-lilousoleil-il-etait-une-fois/

  • J'ai aimé lundi au Musée de la Mine:Felix Thiollier, la mine, le monde

    du 22 juillet 2015 au 31 mars 2016

    A la suite de l'exposition consacrée par le Musée d'Orsay en 2012-2013 à l'ensemble de l'œuvre de Félix Thiollier, le Parc-musée de la Mine propose la découverte du travail consacré à la mine de ce grand photographe stéphanois de la fin du 19e siècle. Il s'agit de la première exposition temporaire du Nouveau Couriot, inauguré en décembre 2014.

    Puits sous la neige ou au crépuscule, paysages dominés par les fumées, crassiers noirs et fumants formant comme des volcans sur lesquels les hommes ne sont que fragiles silhouettes, carrières à remblais qui éventrent les sols comme la mine le fait en sous-sol... C'est à un véritable portrait photographié des paysages et des hommes du "pays noir" (qu'est alors par excellence Saint-Étienne) que s'attache Félix Thiollier (1842-1914), aux alentours de 1900, au travers de plus de 700 prises de vues.

    Originaire des milieux de la bourgeoisie rubanière, catholique libéral de pensée, ami de nombreux peintres et grande figure des milieux artistiques et culturels de cette ville industrielle, capitale de la révolution industrielle en marche, Félix Thiollier n'appartient pas à ce nouveau  monde que symbolise la mine. Ce n'est qu'à la fin du siècle, au moment même où la "question sociale" se pose, qu'il s'y intéresse longuement, après avoir photographié le monde ancien du Forez, en lien avec le grand peintre d'histoire qu'est Jean-Paul Laurens, qui réalisera en 1904 Les mineurs, pour la toute nouvelle préfecture de Saint-Étienne..

    Nourri d'humanisme, loin de tout misérabilisme, sans chercher à faire œuvre documentaire au sens premier du terme, le regard qu'il pose présente un caractère singulier, et sans réel équivalent à son époque. Félix Thiollier travaille à la manière d'un peintre, construisant au gré de ses promenades des portraits-paysages longuement réfléchis, toujours d'une très grande force.

    L'exposition permet de saisir la manière dont il travaillait, et de comprendre autant qu'il est possible sa perception de ce nouveau monde. Multiplication des cheminées et des installations, "volcans" en train d'être édifiés par la mine, retournement en cours des sols et des hommes, la grande industrie en attirant au loin les hommes transforme les paysages et le monde dans lequel il a grandi, et le révolutionne même devant ses yeux. Après le Forez immobile, c'est bien la transformation qui intéresse Félix Thiollier. Et ce qu'il traite au fond est bien la place que les hommes y occupent.

    Un sujet qui est aussi pleinement aujourd'hui au cœur de nos préoccupations, et qui fait la modernité de son travail, au-delà sa grande qualité artistique.

    Informations pratiques

    Le musée est ouvert tous les jours sauf le lundi matin et les 1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 15 août, 1er novembre et 25 décembre.

    Accueil et réservation au 04 77 43 83 23

    Une exposition évenement !

    Le catalogue de l'exposition Félix Thiollier, la mine, le monde est en cours de préparation.

    Sortie prévue à l'automne 2015.

    http://musee-mine.saint-etienne.fr/les-évènements/felix-thiollier-la-mine-le-monde

  • Mon poème inédit sur ce blog:”L'Hiver, vieillard au dur sommeil ” pour l'Atelier 144 de Ghislaine

    Atelier 144

    Récapitulatif du 140

    Récapitulatif du 144

    du no 143

     Renée  Laura  AnnMai Mistic  Nathie  

    Apolonie ,

    On lui souhaite la bienvenue parmi notre bande !

    Lili  Daniel  Rose  Claudie  Lady Bird 

    Nicole  Evy  Gisèle  Colette  Zaza 

    Patou  Françoise  Coco   Yvette 

     

     

    ........

    Atelier no 144

    les 8 mots

    Gel, glace, froid, neige, montagne, lac, manteau, craquer

    Ou un texte avec le thème Hiver

    Facile non cette fois ??

     

    Atelier 137

    Je rappelle à mes chers écrivains que vous pouvez aller
    lire les textes des participants puisque je met leur lien. Par ailleurs ,
    je rappelle aussi, qu'un texte court est plus facilement lu,
    compte tenu des nombreux textes à lire.. 

    L'atelier a lieu tous les 10, 20, 30 de chaque mois.

    .................

    Pensez à donner votre lien

    avant la parution de l'atelier suivant.
    Au plus tard les 9,19,29.

     

    Le défi d'écriture no 53 du 30 Janvier.

    Le défi d'écriture no 53 du 30 Janvier.

    Dans le menu de droite s'il vous plaît.

     ............

     

    http://ghislaine53.eklablog.com/atelier-144-a206467798

    "L'Hiver, vieillard au dur sommeil[1] "

     

    Cette année ici, le vieillard Hiver a eu le sommeil plutôt dur[2] ."

    Il y a eu beaucoup de jours de gel d'affilée

    La glace m'a jeté par terre et incité à rester chez moi

    Plusieurs jours; il a neigé suffisamment pour blanchir

    Le paysage si beau de ma fenêtre. Entourée de moyennes

    De montagnes , le site est vite figé dans un manteau immaculé

    Qu'elle quitte  site vite qu'on a  envie de craquer la glace

    En se baignant dans un lac; le général Hiver a été quand même

    Plus bienveillant avec nous qu'avec Napoléon.[3]

     

    20 février 2021

     

    [1] https://www.cnrtl.fr/definition/hiver

    [2] http://www.linternaute.fr/expression/langue-francaise/17792/avoir-le-sommeil-dur/#:~:text=L'expression%20%22avoir%20le%20sommeil,effectu%C3%A9es%20pour%20la%20r%C3%A9veiller...

    [3] https://fr.rbth.com/histoire/82062-russie-general-hiver

    Résultat de recherche d'images pour "général hiver"

  • “Bataille de Hohenlinden”. de Henri Frederic Schopin pour le tableau du samedi de LILOU SOLEIL

    Tableau du samedi – Histoire et peinture

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    Fardoise nous propose le thème « Quand l’Histoire avec un grand H s’invite dans la peinture

    https://lilousoleil.wordpress.com/2022/12/03/tableau-du-samedi-histoire-et-peinture/

    Battle of Hohenlinden1836, Henri Frederic Schopin (1804–1880).
    Versailles, Galerie des Batailles.

     

    Peintre:

    Né en Allemagne de parents français, Henri-Frédéric Schopin est le fils du sculpteur Jean-Louis-Théodore Chopin et le frère du polygraphe Jean-Marie Chopin.

    Il est élève d'Antoine-Jean Gros2. Il obtient le prix de Rome en peinture de 1831 pour Achille poursuivi par le Xanthe. Il débute au Salon de 1835 avec quatre œuvres : Les Derniers Moments des Cenci (musée de la Chartreuse de Douai), Charles IX signant l'acte de la Saint-BarthélémyUne fontaine à Albano et Une jeune fille et sa chèvre.

    Il est un des hôtes de l'atelier La Childebert au 9, rue Childebert à Paris3.

    Par son mariage en 1830 avec Nathalie-Sophie Dailly (1810-1895), il devient le gendre de l'acteur Armand-Dailly, sociétaire de la Comédie-Française.

    Wikipédia

     

    Sujet:

    Le 3 décembre 1800, les soldats français battent les Autrichiens à Hohenlinden, en Bavière.

    Fin de la deuxième coalition

    Après huit ans de guerres sans fin, alternant conquêtes et invasions, la France a dû faire face à une deuxième coalition européenne.

    Le Premier Consul, Napoléon Bonaparte, a improvisé une offensive en Italie et remporté sur les Autrichiens, à Marengo, une victoire sur le fil. Mais ce succès n'a pas suffi à faire fléchir l'ennemi.

    Pendant ce temps, en Allemagne, le général Jean Victor Moreau progresse lentement à la tête de l'armée du Rhin. Ses 60 000 hommes se retranchent près d'une grande forêt, à trente kilomètres à l'est de Munich, non loin du village de Hohenlinden.

    Jean, un jeune archiduc d'Autriche, tente de les bousculer avec ses 55 000 combattants. Mais la neige fondue et le terrain marécageux gênent ses mouvements. Pris entre deux feux, les Autrichiens sont repoussés dans la forêt. 11 000 sont faits prisonniers et à peu près autant sont tués ou blessés.

     

    Il est inhumé dans le cimetière de Montigny-sur-Loing.

    https://www.herodote.net/3_decembre_1800-evenement-18001203.php

     

     

  • Mon texte inédit sur ce blog pour la Consigne d'écriture 2223-14 du 3 janvier 2022 : Mot malin 1 de l'atelier de villeje

    Mot malin 1

     

    1) Dans cette liste de cinquante mots, choisissez en dix que vous devrez insérer dans votre texte :

    bonheur - armure - pompier - feu - neige - cheval - route - rouge - gentil - joie - moustache - livre - tristesse - colère - vacances - Égypte - peur - jungle - printemps - casque - ennemi - femme - noir - enfant - lunette - mort - bus - lent - gâteau - sécurité - Canada - vent - terre - groupe - oreille - Espagne - serpent - doux - bois - ours - pied - chat - violet - singe - orange - Italie - vaisseau - salade - homme – cavalier

    2) Assemblez les dix mots choisis deux par deux de manière aléatoire ou sans réfléchir à un lien quelconque entre eux.  Vous obtenez cinq paires de mots.

    3) Imaginez que vous devez faire deviner aux autres membres présents deux des mots que vous avez associés. Pour cela vous devez trouver un « mot malin » qui établira un lien entre les deux mots de la paire. ce mot peut être un nom propre ou un nom commun suivi d'un adjectif.

    Par exemple pour faire deviner « cavalier » et « Espagne » vous pouvez proposer « Don Quichotte ».

    Faites cela pour vos cinq paires et ajoutez vos cinq mots malins à votre liste de mots à faire figurer dans votre texte. Celui-ci pourra être une lettre de voeux, un bilan de l’année 2022 ou ce que vous voudrez.

    N.B. La consigne a été inspirée par ce jeu :

     
    Posté par : Joe Krapov à - - Commentaires [0] - Permalien [#]
     

    Un pont entre hier et demain

    Lire Simone Veil apporte ces deux émotions. La douleur ressenti dans son passé l’a conduit cependant à l’espoir, deux sentiments qui font la couverture de son dernier livre. Cette femme est un de mes modèles pour faire le bilan relatif de mon année 2022. J’ai pris cher mais j’ai résisté et si elle a réussi dans sa vie, je dois pouvoir vendre mes œuvres tout en mangeant un végétal… avec de la sauce, cet assaisonnement dont manque notre prix Nobel 2022. Ma mécanique vitale porte la couleur de l’énergie et se déplace en commune écologie alors que ce dernier mot me hérisse. Théophile Gautier a fait le récit de ce voyage en ce pays où je suis allée. Je ne sais s’il a visité la nation d’un célèbre syndrome. J’emporterais le « Voyage en Orient » de Gérard de Nerval pour comprendre le paysage des pyramides alors que je l’imaginerais dans cette terre d’érable.

  • Mon poème inédit sur ce blog pour l'atelier 184 de Ghislaine: J'aime la pluie

    Atelier 184

    Atelier 181 + récap 180

    Récapitulatif du 144 

    du 183

    Lili   An'Mai  Laura  Colette  Jak  Cricket  Rose 

    Jill-Bill  Le zigoto du 06  Daniel  Arlette 

    Claudie  Annick  Zaza  Martine  Coco  Renée 

    Gisèle 

     Atelier 137

    Je rappelle à mes chers écrivains que vous pouvez aller
    lire les textes des participants puisque je mets leur lien. Par ailleurs ,
    je rappelle aussi, qu'un texte court est plus facilement lu,
    compte tenu des nombreux textes à lire.. 

    L'atelier a lieu tous les 10, 20, 30 de chaque mois.

    .................

    Pensez à donner votre lien

    avant la parution de l'atelier suivant.
    Au plus tard les 9,19,29.

     

    Le défi d'écriture no 53 du 30 Janvier.

    Le défi d'écriture no 53 du 30 Janvier.

    Dans le menu de droite s'il vous plaît.

     ............

     

    Cabotine, colline, badine, copine

    domine, combine, chemine, butine.

    ou

    Gris, rouge, gras, boue,

    blanc, opaque, vaporeux, léger.

    ............

    ou

    Un texte avec au moins 5 mots commençant par S.

     

    ou

     

    Thème sur "Pluie" 

    ..........

     

     

    http://ghislaine53.eklablog.com/atelier-184-a212424375

    J'aime la pluie

    La pluie n'est pas cabotine;

    Elle est franche sur ma colline.

    La pluie est parfois badine;

    Elle tombe où elle veut.

    La pluie est la copine du soleil

    Qui domine le débat actuel.

    Je ne comprends pas la combine

    De l'écologie qui chemine

    Alors que chacun butine.

     

    J'aime, j'aime[1] la pluie.

     

    La pluie qui mouille le sable

    Comme une mer en pointillés.

    La pluie saccage et nourrit.

    La pluie, sacrée, espoir.

    La pluie saignée du ciel

     

    J'aime, j'aime la pluie.

     

    La pluie  amène le gris

    Ou le vif argent sur le rouge

    Du chaudron de l'été.

    La pluie nettoie le gras,

    La boue qu'elle forme aussi.

    La pluie mêlée de blanc

    En opaque neige

    Ou vaporeux et léger voile

    De mariée de printemps.

     

    J'aime, j'aime la pluie.

     

     

    [1] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2022/04/20/j-aime-la-vie-sandra-kim-6377503.html

  • Testée positive au covid VENDREDI( auto-test puis PCR)

    Ce dimanche

    11

    matin, j'ai descendu ma colline avec ma bouteille de gaz vide, mon verre à jeter et mes sacs de courses.

    Plaisir de retrouver mon producteur sur mon marché de quartier du dimanche.

    ils sont revenus depuis 3 semaines mais j'ai pensé que je ne les reverrais qu'en avril et dimanche dernier

    je ne suis pas sortie de peur de glisser sur la neige gelée.

    Je n'aurais plus -pour une bonne période-  me charger de légumes le vendredi en plus des pommes, déjà lourdes

    Vote obligatoire pour moi puis intermarché pour le gaz

    et autres courses

    je suis remontée plus lourde donc

    et j'ai fait du HIIT cet après-midi avant de prendre un bain

    et préparer ma salade pour ce soir: avec oignon nouveau acheté ce matin

    saucisson de cheval

    lapin+polenta + choux de bruxelles frais

    yaourt

    et plaisir coupable de tarte à la framboise et pétillant

    demain matin, je me lève avant 6h

    je mangerais 2 oeufs durs, une poire, un yaourt, du pain

    et je descendrais ma colline pour aller à la gare prendre mon train

    puis je remonterais la colline de mon 1 er cdi

    8-12h

    13h-18h

    et inversement le soir

    j'espère resoudre mon problème d'écran demain soir

    lundi 11: journée de m...e

    on me donne des câbles pour mon écran

    en se moquant bien de moi

    je ferais ça mercredi au calme ou vacances

    soir:abdos

    remis des appli sur le téléphone de mon mari dont podomètre

    mardi 12:

    marché

    médiathèque

    pharmacies

    9,545  le soir

    mercredi 13: 1,5 km à la piscine

    jeudi 14:

    2,5 km en arrivant au cdi

    mon ancien écran est vraiment cette fois

    j'ai réussi à installer le nouveau hier

    pause de midi: pharmacie car j'ai mal à la gorge depuis hier

    3,8 km

    soir: médiathèque

    + vélo

    5,722 km

    vendredi 15: test positif

    donc isolement jusqu'à mardi

    pour le 1 ere fois depuis 25 ans, je ne suis pas allée chercher ma presse du vendredi

    Comme pour le 1 er covid, mes douleurs habituelles sont amplifiées/ CEPHALES DISCOPATHIE

    GONARTHROSE ET AUTRES ARTHROSES

    + angine(ce que j'ai pris pour une angine jeudi) ,toux sèche puis grasse, enrouement(jeudi) poids sur la poitrine

    que j'ai pris pour quelque chose qui n'était pas passé

    froid chaud dès mercredi

    j'ai cru que j'étais seulement enrhumée

    hier soir: danse(obligée de bouger surtout des jours (5) où je ne peux pas sortir et marcher

    en regardant le nouveau champion de N'oubliez pas les paroles

    qui est très sympa

    Je vais devoir faire attention à mes réserves alimentaires qui n'iront peut-être pas jusqu'à mercredi où je pourrais ressortir/ FRUITS  YAOURTS ETC.

    Encore 

    PERDU LES DONNES ENTRE LE 13 MARS ET LE 15 AVRIL

    Sur un tableur 

    de mes lectures

    rrrrr

  • Je ferai de ces mots notre trésor unique

    Louis Aragon (1897 - 1982) - Le crève-coeur

    Les amants séparés

    Comme des sourds-muets parlant dans une gare
    Leur langage tragique au coeur noir du vacarme
    Les amants séparés font des gestes hagards
    Dans le silence blanc de l'hiver et des armes
    Et quand au baccara des nuits vient se refaire
    Le rêve si ses doigts de feu dans les nuages
    Se croisent c'est hélas sur des oiseaux de fer
    Ce n'est pas l'alouette O Romeos sauvages
    Et ni le rossignol dans le ciel fait enfer.

    Les arbres, les hommes et les murs
    Beiges comme l'air beige et beiges
    Comme le souvenir s'émurent
    Dans un monde couvert de neige
    Quand arriva mais l'amour y
    Retrouve pourtant ses arpèges
    Une lettre triste à mourir
    Une lettre triste à mourir.

    L'hiver est pareil à l'absence
    L'hiver a des cristaux chanteurs
    Ou le vin gèle perd tout sens

    Ou la romance a des lenteurs
    Et la musique qui m'étreint
    Sonne sonne sonne les heures
    L'aiguille tourne et le temps grince
    L'aiguille tourne et le temps grince

    Ma femme d'or mon chrysanthème
    Pourquoi ta lettre est elle amère
    Pourquoi ta lettre si je t'aime
    Comme un naufrage en pleine
    Fait-elle a la façon des cris
    Mal des cris que les vents calmèrent
    Du frémissement de leurs rimes
    Du frémissement de leurs crimes

    Mon amour il ne reste plus
    Que les mots notre rouge a lèvres
    Que les mots gelés où s'englue
    Le jour qui sans espoir se lève
    Reve traine meurt et renait
    Aux douves du château de Gesvres
    Où le clairon pour moi sonnait
    Où le clairon pour toi sonnait

    Je ferai de ces mots notre trésor unique
    Les bouquets joyeux qu'on dépose aux pieds des saintes
    Et je te les tendrai ma tendre ces jacinthes
    Ces lilas suburbains le bleu des véroniques
    Et le velours amande aux branchages qu'on vend
    Dans les fleurs de Mai comme les cloches blanches
    Du muguet que nous n'irons pas cueillir avant
    Avant Ah tous les mots fleuris la devant flanchent
    Les fleurs perdent leurs fleurs au souffle du vent

    Et se ferment les yeux pareils à des pervenches
    Pourtant je chanterai pour toi tant que résonne
    Le sang rouge en mon coeur qui cent fois t'aimera
    Ce refrain peut paraître un traderidera
    Mais peut-etre qu'un jour les mots que murmura
    Ce coeur usé ce coeur banal seront l'aura
    D'un monde merveilleux dont toi seule sauras
    Que si le soleil brille et l'amour frissonne
    C'est que sans croire meme au printemps des l'automne
    J'aurai dit traderidera comme personne





    Infos du livre audio - extrait de l'Album: De L'Innocence Du Poème à La Chanson , dit par Jean-Louis Barrault



    https://www.artpoetique.fr/poemes/les_amants_separes.php

  • ”La cavale de Lina”, de Marc Villard et Jean-Christophe Chauzy

    Le Monde.fr | 11.07.2013 à 10h14 • Mis à jour le 12.07.2013 à 12h17 | Par Yann Plougastel et Christine Ferniot

    La couverture de "La cavale de Lina", de Marc Villard, illustré par Jean-Christophe Chauzy.

    Quand le jazz est là

    A 59 ans, être journaliste n'est pas forcément une sinécure. Antoine Baru en sait quelque chose. Il est reporter tout-terrain à Paca News, un hebdomadaire qui couvre l'actualité, de Marseille à Avignon. Le soir, en buvant quelques verres de rosé, il écoute du jazz et plus particulièrement un CD du saxophoniste californien Art Pepper, dont "l'alto s'accorde bien aux bruits de la nuit". De temps en temps, Fiona Monteil, la gironde assistante du DRH du journal, vient rompre sa solitude. A part ça, il y a les comptes rendus des conseils municipaux, les comices agricoles, les départs à la retraite, la nouvelle caserne de pompiers...

    Jusqu'au jour, où, à la fin d'une représentation de La Première Mort de Stanley Kubrick, de John Foster, pendant le Festival "off" d'Avignon, une jeune fille est retrouvée égorgée au fond de la salle. Elle s'appelait Lina Marchetti. Et Baru, frappé par la ressemblance avec sa fille Cécile, qui vit en Australie, va chercher à comprendre les raisons de l'ultime cavale de Lina... Ce qui va lui causer bien des tracas.

    Une illustration de Jean-Christophe Chauzy pour "La Cavale de Lina". Une illustration de Jean-Christophe Chauzy pour "La Cavale de Lina". | LE MONDE

    Le romancier Marc Villard est un spécialiste du texte court. Après avoir été batteur de rock, puis poète, il a publié son premier polar en 1980 (Légitime démence), tout en écrivant le scénario de Neige, le premier film de Juliette Berto, autour de Pigalle. Suivront Corvette de nuit, Rouge est ma couleur, La Guitare de Bo Diddley, Un ange passe à Memphis...

    Très marqué par la culture américaine et les écrivains de la "Série noire" (John D. McDonald, Day Keene...), ce fou de jazz se mit à écrire sur les losers, les perdants ou des musiciens à la dérive. "J'affectionne les gens qu'on laisse sur le bord de la route et dont on parle peu dans la littérature générale. C'est une tendance forte dans le polar né dans les années 1980 : un regard social sur le monde lié à la violence quotidienne. Evidemment, les marginaux sont concernés", explique-t-il.

    Ecrits à l'oreille, peuplés de références jazzistiques, tournant le dos à la psychologie et préférant le comportemental, ses textes se développent sur un rythme vif, avec des syncopes internes, qui leur donnent un swing brillant. Inutile de préciser que son héros, Antoine Baru, lui ressemble beaucoup. Y. P.

     

    Retrouvez les "Petits Polars du Monde" sur la boutique en ligne du Monde

    Retrouvez l'adaptation radiophonique des "Petits Polars du Monde, avec SNCF" chaque samedi de 21 heures à 22 heures, du 29 juin au 28 septembre, sur France Culture. A réécouter et podcaster sur Franceculture.fr

     

      Marc Villard et Jean-Christophe Chauzy, vus par Jean-Christophe Chauzy. Marc Villard et Jean-Christophe Chauzy, vus par Jean-Christophe Chauzy. | Le Monde

    L'auteur: Marc Villard

     Né en 1947, Marc Villard est diplômé de l'Ecole Estienne, où il se spécialise dans le graphisme. C'est en 1968 qu'il commence à écrire de la poésie. Dix ans plus tard, il s'oriente vers la fiction à travers le polar. Il publie Corvette de nuit aux éditions Fayard, où il pose déjà ses thèmes essentiels : la banlieue, le rock, des héros à la marge. En 1984, il entre à la Série noire avec Ballon mort puis La Dame est une traînée, avant de publier chez Rivages la plupart de ses romans et recueils de nouvelles noires (La Guitare de Bo Diddley, Rouge est ma couleur, Cœur sombre...). C'est la pratique de la poésie, une façon de « dégraisser » le texte, d'aller vers l'essentiel, qui le pousse vers la nouvelle et la novella. Aujourd'hui, il a écrit et publié plus de quatre cents nouvelles.
    Scénariste pour le cinéma (Neige, de Juliet Berto) et la télévision (pour Cyril Collard et Brigitte Roüan), Marc Villard se tourne également vers la bande dessinée en compagnie de Loustal, Jean-Christophe Chauzy, Jean Philippe-Peyraud ou Miles Hyman. Il y affirme son plaisir à travailler avec d'autres artistes –(espace) dessinateurs, photographes, peintres – mais également avec des écrivains comme Jean-Bernard Pouy. Il signe avec lui trois recueils de textes ( Ping-Pong, Tohu-Bohu et Zigzag aux éditions Rivages) où, chaque fois, ils se répondent à coups de cadavres exquis, duels burlesques ou détours thématiques.

    Parallèlement à ses romans, bandes dessinées et nouvelles noires, Marc Villard a signé des fictions pour la jeunesse comme Les Doigts rouges, chez Syros, mais aussi des textes autobiographiques et humoristiques aux éditions de L'Atalante : J'aurais voulu être un type bien, Un jour je serai latin lover, Avoir les boules à Istanbul...  Ces textes courts ont été adaptés en bande dessinée par Jean- Philippe Peyraud sous le titre Quand j'étais star, chez Casterman.

    Il vient de publier en 2013 une fiction, Pazuzu, autour du démon assyrien du même nom, aux éditions Invenit, et une uchronie située en 2015, Dégage, chez in8. Chr. F.

     L'illustrateur: Jean-Christophe Chauzy

     Né à Toulouse en 1964, Jean-Christophe Chauzy cultive très tôt sa double passion pour le rock et la bande dessinée. Il commence sa carrière de dessinateur dans la presse indépendante, Nineteen à Toulouse, Combo ou Best à Paris. Dès 1989, il signe ses premiers albums chez Futuropolis ( Bayou Joey, avec Matz).

    Il explore en alternance deux veines scénaristiques. L'une est directement liée au polar lorsqu'il rencontre Thierry Jonquet. Avec cet écrivain, il signe quatre bandes dessinées, La Vigie, La Vie de ma mère, DRH et Du papier, faisons table rase, toutes chez Casterman. Son attention pour le roman noir le porte également vers Marc Villard. Ils publient, chez Casterman toujours, Rouge est ma couleur et La Guitare de Bo Diddley. Les rues de Belleville, l'univers de Barbès, les nuits de Pigalle, sont les terrains de création qu'il partage avec ces écrivains de fiction noire. 

    Son autre univers est plus autobiographique et fantaisiste quand il imagine avec des co scénaristes comme Zep, Yan Lindingre ou Anne Barrois la série Petite nature (trois tomes chez Fluide glacial), où chaque livre tourne en dérision un personnage de quadragénaire qu'il semble bien connaître et maltraite avec ironie. Avec Anne Barrois toujours, Chauzy aborde les aventures humoristiques de Charles en Afrique dans Bonne arrivée à Cotonou (Dargaud).

    Au printemps 2012, Jean-Christophe Chauzy s'est lancé un autre défi en signant avec la journaliste Caroline Fourest un album intitulé La Vie secrète de Marine Le Pen (éditions Grasset/Drugstore). L'album reprend l'enquête journalistique pour développer une galerie de portraits aussi délirants que réalistes. Il vient également de publier Revanche, avec le scénariste Nicolas Pothier (chez Treize Etrange) : une œuvre qui plonge à nouveau dans la réalité en évoquant, à travers le personnage de Thomas Revanche, les abus de pouvoir et les patrons voyous.

    Jean-Christophe Chauzy enseigne le graphisme à Paris. Chr. F.

    Yann Plougastel et Christine Ferniot

    http://www.lemonde.fr/livres/article/2013/07/11/la-cavale-de-lina-de-marc-villard-et-jean-christophe-chauzy_3445944_3260.html

  • Ormuz des lettres

    28 août 2013 à 19:06
    Jean Rolin.
    Jean Rolin. (Photo Gilles Mingasson. P.O.L.)

    Jean Rolin retient son souffle et prend le large dans le détroit

    Par PHILIPPE LANÇON
    Libération

    En 1975, Georges Perec entreprenait par la description sa tentative d’épuisement d’un lieu, la place Saint-Sulpice. Le monde a grandi - ou rétréci, comme on voudra. Jean Rolin épuise un lieu plus lointain mais non moins encombré, le détroit d’Ormuz, chas d’aiguille par lequel transite l’essentiel du trafic pétrolier mondial. Il le fait à travers les pays, les côtes et les îles qui l’environnent et l’occupent. La précision est restituée, comme toujours chez lui, par de longues phrases vivant comme en apnée (l’un de ses guides iraniens est d’ailleurs un champion d’apnée), toutes en incises, retenant le souffle de l’écrivain sous le pas du voyageur. Grâce à elles, le regard est minutieux, ironique et panoramique, les paysages et les hommes deviennent des farces ou des visions. Il est vrai qu’on est dans une région où un paradis minéral et maritime semble rappeler à l’homme, par l’absurde, l’enfer qu’il a rejoint.

    Midinette. Allant d’Abou Dhabi à Dubaï par la route, Rolin note que «c’est par un changement presque imperceptible de la couleur de son revêtement, tirant sur le brun à Abou Dhabi, et à Dubaï sur le gris, que se traduit le passage de l’un à l’autre». Ce qui l’entoure est «le genre de paysage, me disais-je, qu’en l’absence de tout dromadaire aucune touriste n’aurait envie de photographier», mais que, en présence de Jean Rolin, tout amateur de géographie (physique, politique, humaine) a envie d’arpenter. Une tour sans fin ressemble à un Carambar. Une tortue morte en mer évoque un ami qui patauge dans une vasque. Une fille sublime jaillit d’un navire américain. Un léopard des neiges empaillé a atterri dans le musée d’une île vouée aux plus extrêmes chaleurs. Enfin, avant l’aéroport de Dubaï, passés d’extravagants domaines des dieux pétroliers, passé un paysage baignant «dans un éclairage monochrome et terreux de fin du monde», «je remarquai un amas de pétunias plus foisonnant encore, plus vaste et plus touffu, que tous ceux que j’avais observés auparavant dans la région, et dont les massifs qui le composaient, cet amas, balayés et tordus par le vent, fouettés par le sable en rafales, m’évoquèrent irrésistiblement, bien que de manière incongrue, un troupeau de bœufs musqués que dans un reportage télévisé j’avais vu lutter désespérément, regroupés en carrés, contre une tempête de neige au cœur de l’hiver arctique». Les aubépines de Proust ont repoussé au pays du Buisson ardent.

    Deux personnages servent de chiens de traîneau à Rolin. Réduits à la transparence d’une brume de chaleur comme il en existe là-bas, ils ont la faiblesse des procédés et l’étoffe des rêveries : ils ne font qu’un avec l’écrivain lui-même. Lequel, par cet artifice romanesque, met à distance sa silhouette de reporter et de midinette conradienne. Il fond dans les paysages, les hommes et les phrases, comme un enfant dans la nuit.

    Le premier personnage est un fantôme appelé Wax. Il a décidé de traverser le détroit à la nage (40 kilomètres de courants parsemés d’îles, couverts de pétroliers, de frégates militaires, de mines), sans apparemment disposer des qualités physiques pour le faire (mais qui les aurait ?). Le second, le narrateur, est son éclaireur et chroniqueur. Wax l’a chargé de repérer les lieux, de préparer sa traversée, puis de l’accompagner pour quelques mètres à la nage, avant de conter sa geste. Il précède ou suit les traces de Wax, il tourne autour, jamais il ne le trouve. Wax n’est qu’un prétexte à voyage et à mélancolie.

    A la première ligne, il a disparu en mer. On ne l’entrevoit qu’aux dernières. Il parvient à allumer une cigarette qu’il a tirée avec briquet de son sac étanche, seul dans l’eau noire, flottant sur le Styx pétrolifère, l’ombre d’une galette de mazout au pied. L’écrivain, naturellement, est resté sur la rive (iranienne). Sinon, qui écrirait ?

    Corsaire. Peu avant, ils se sont presque confondus sur une frégate militaire française, le Cassard, où l’un et l’autre étaient invités. Lancée dans les années 80, elle tient son nom d’un célèbre corsaire français, né deux ans après la représentation de Phèdre. Or, Wax et son chantre nonchalant ont en commun, outre des difficultés intestinales et une propension à ne pas renoncer à l’enfance de leurs aventures, un vers de la pièce de Racine : «Il suivait tout pensif le chemin de Mycènes.» C’est d’Hyppolite qu’il s’agit, alors qu’il va mourir face à un monstre marin. Wax est-il mort ? La seule mer qui l’avale est d’encre et la question est de savoir comment, dans quel paysage, il s’efface - car la disparition est une question de style et c’est de cela, avec Jean Rolin, qu’avant tout il s’agit.

    Jean Rolin Ormuz P.O.L, 218 pp., 16 €.

  • À hauteur de ville, d’arbres et d’enfants…

    poésie ville.jpgImages et littérature vont parfaitement de pair. De la Ville lumière aux branches des arbres, en passant par le regard et le sourire des enfants, les auteurs contemporains, gourmands de la vie et à la curiosité inattendue, captent toutes les pulsations de la vie jusqu’aux angles les moins familiers, les moins soupçonnables.
    En devanture des librairies, trois ouvrages, en langue française, magnifiant le quotidien de Paris, la beauté des arbres, l’innocence de l’enfance. Pour soutenir et souligner des images captées sur le vif par l’œil de la caméra, les mots des poètes, des philosophes, des penseurs. Une randonnée particulière où, à travers les pages abondamment illustrées et commentées des livres, qui n’ont rien à voir avec les éditions de poche usuelles, se répand une lumière nourrissant à profusion l’esprit, le regard et un certain sens de l’esthétique…
    « Paris poète » de Catherine Aygaline
    La Ville lumière
    au fil des jours…

    Une ville mythique où la poésie a fleuri abondamment…Une ville incomparable dans sa légendaire beauté. Bien sûr, il s’agit de Paris, ville de tous les rêves, de tous les fantasmes, de tous les raffinements, de toutes les modernités, mais aussi de toutes les surprises. En hommage à la Ville lumière, ce volumineux ouvrage de Catherine Aygaline, intitulé tout simplement Paris poète (480 pages, Bibliothèque Hazan).Titre explicite qui en dit long sur son énoncé et son contenu.
    Ensemble conjugué de photos des artistes des XIXe et XXe siècles, et des extraits de poètes et d’écrivains amoureux d’une cité calfeutrée aux bords de la Seine. Promenade impromptue et nonchalante à travers une ville changeante, mobile, multiple où les mots des « taquineurs » de muse accompagnent, en toute finesse, malice ou lyrisme, des images amoureusement fixées par l’œil des caméras.
    Les cafés animés, une forêt de toits aux gouttières en zinc, les joyeux quais de la Seine, le pic de la tour Eiffel narguant les nuages, le dôme du Sacré-Cœur, Paris sous la neige, sous la pluie, avec un soleil radieux, Paris des bistrots où l’on se restaure sur le pouce, Paris des amoureux de Peynet, Paris nocturne, Paris au fil de l’eau, Paris entre les dédales des ruelles, Paris des kiosques et des tours, voilà une flânerie riche en découverte d’une capitale au charme insondable…
    Des textes soigneusement choisis servent de guide à des images captivantes, originales et pittoresques. Des textes signés Baudelaire, Verlaine, Apollinaire, Prévert, Éluard, Nerval, Queneau, Aragon, Breton, Soupault, Zola, Maupassant, Mauriac, Camus, Perec, Supervielle, Julien Green, Léo Ferré et bien d’autres…
    Pour saisir Paris dans sa singularité, son essence et son âme, une véritable traque à l’image. Des prises de vues inédites (depuis 1850) où la photographie a l’art de fixer à jamais la fragilité et l’éphémère du moment. Pour cela, le regard, la technicité et le talent de Nadar, Atget, Brassaï, Wols, Doisneau, Cartier-Bresson.
    Plus un subtil livre d’art qu’un ordinaire livre qu’on jette négligemment au chevet d’un lit…
    « À hauteur d’enfants » d’Olivier Föllmi, éditions de La Martinière
    Entre regards et sourires, des portraits saisissants…
    Une collection de plus qui consacre l’heureuse combinaison des images et de la littérature. Aux éditions de La Martinière, soigneusement présentées, Olivier Föllmi a saisi des centaines de portraits d’enfants. Au cours de ses voyages, le photographe a posé un regard tendre et ému sur le visage et le sourire des enfants. Du Tadjikistan à l’Inde, du Mexique à l’Argentine, de l’Éthiopie à la Namibie, ils sont là ces charmants galopins, espiègles, mutins, boudeurs, enjoués, surpris ou même mélancoliques… Pour accompagner cette farandole de portraits enfantins, des textes de poètes (Jacques Prévert, Pablo Neruda), d’écrivains (La Bruyère, Peter Handke, Julien Green, Saint-Exupéry), de philosophes (Gaston Bachelard...) ou de psychanalystes (Françoise Dolto...).
    Un monde où le « vert paradis » a les couleurs d’une certaine insouciance, toutes les promesses du bonheur mais aussi, parfois, comme une lueur fugace, l’inquiétude de la vie… Juste une citation (d’André Bazin) tirée de cet ouvrage : « L’enfant est le plus mystérieux, le plus passionnant, le plus troublant des phénomènes naturels. Une sorte d’animal privilégié que nous devinons habité des dieux. »
    « À hauteur d’arbres » de Frank Horvat, éditions de La Martinière
    Arbre, mon ami…
    L’esprit de Minou Drouet, elle qui a publiquement et poétiquement déclaré son amitié aux arbres, flotte sur ces pages vibrantes de la vie des feuillages et du rythme des saisons. Avec bien sûr des textes d’écrivains (Jules Renard, Jean Giono, Beckett, Paul Valéry, Paul Claudel, Julien Gracq) et philosophes (Gaston Bachelard, Mircea Eliade, Francis Ponge) qui ont scruté et magnifié la nature.
    Toujours aux éditions de La Martinière, Frank Horvat capte les poses majestueuses, sereines ou tourmentées des arbres, ces grands solitaires aux bords des routes, dans des parcs immenses ou en lisière des forêts….
    Érables, conifères ou bouleaux du Vermont, oliviers d’Italie, platanes de Provence, sapins de l’Ariège, chênes de Normandie, hêtres ou pommiers de la Suisse, frênes de la Lozère, tilleul de l’Île-de-France, mélèzes du Val d’Aoste, autant de photos (70 en tout) pour jeter la lumière sur la multiplicité et les variétés des arbres des villes, des forêts et des campagnes…
    Échevelé, dénudé, squelettique, ébouriffé, lisse dans son feuillage dense et ramassé, épanoui, ratatiné, agressif, pacifique, menaçant, ombrageux ou protecteur, l’arbre se décline ici sur tous les tons et toutes les dimensions. Des photos aux couleurs vives ou estompées où les arbres, inondés de soleil, battus par le vent ou saupoudrés de neige, n’ont rien à envier aux tableaux impressionnistes ou réalistes. Un livre à (s’)offrir en guise d’une promenade fleurant le rêve, l’évasion, la détente et surtout le murmure des feuilles au gré de toutes les saisons…

    Edgar DAVIDIAN

    * Livres disponibles à la librairie al-Borj.

    http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=380585

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  • C’est cookie l’chef ?

    19 novembre 2014 à 18:06
     
    L'auteurJacky DURANDJacky DURAND

    C’est un dimanche matin aux marches de la morte-saison. Pas encore vraiment l’hiver. Juste la grisaille de novembre qui habille les toits et les murs avec le pavé gras et luisant de cette humidité froide qui vous nargue quand vous allez quérir le poulet rôti et herboriser trois poignées de mâche qui feront la verdure autour des sacro-saintes pommes de terre sautées des frairies grégaires.

    Si la perspective d’un tel gueuleton dans la vacuité dominicale vous réjouit dès potron-minet, il est encore trop tôt pour s’extraire du cortège matinal des songes. Parce que je ne sais pas vous, mais nous, les volets clos des points du jour, ça nous réveille la boîte à gamberge, le manège des rêveries, le carrousel des souvenirs. On a plutôt l’humeur vagabonde quand on est pieuté en chien de fusil à l’aube sans sommeil.

    Oh, c’est jamais bien méchant cette posture de l’âme qui mijote dans la tiédeur des draps. On refait juste le tiercé de nos vies, à revisiter nos amours, nos amitiés, nos choix, nos petites lâchetés, nos coups de cœur et nos coups de sang dans le désordre. On médite à rebours sur les yeux verts de la serveuse du Balto, pour qui on a bu une feuillette de muscadet sans jamais réussir à lui décrocher une syllabe ; sur une poignée de taches de rousseur qui faisaient fleurir les bouquets d’Interflora ; sur une volée d’aveux tendres au-dessus d’un cassoulet froid un jour d’automne et de grand vent. C’est là, parfois, que s’invite un petit regain de roupillon. Amical et complice comme une rincette sur un zinc, il nous tombe sur le râble au point du jour, pour nous quitter ensuite au grand 10 heures. On en était là, l’autre jour, quand on a flairé, le tarin dans l’oreiller, un fumet de sucre chaud. C’est le parfum généreux, pénétrant et alléchant des dimanches en cuisine, quand l’haleine gourmande des pianos et des fours embue les vitres froides.

    On a tous en mémoire un pot-au-feu ou un Irish Stew mijotant au long cours dans un matin calme, avec vue sur le givre de la Saint-Nicolas. On a déployé le journal sur la table, à l’écart des épluchures, et l’on barbote dans notre jus de caserne, tout en refaisant le monde autour d’une lettrine. Tout à l’heure, après une dernière perfusion de café chaud, on reprendra en main la pâte à brioche que l’on aura laissé reposer toute la nuit. Sûr qu’elle sera belle comme Silvana Mangano dans Riz amer, notre pâtisserie du dimanche. On a pour elle les gestes apaisés et confiants du bonheur tranquille qui nous fait sourire présentement alors que l’on renifle le sucre chaud qui monte de la cuisine.

    Mirza. Ce matin, on fait relâche, mais la môme veille au grain. C’est qu’elle a décidé de fricasser sans nous demander notre reste. Un jour, on l’a débusquée ainsi qui nous avait fauché un cul-de-poule pour artiller au fouet des blancs en neige, le nez collé au manuel de Ginette Mathiot. Dans notre attendrissement, on trouva cela beau comme un solo de Jimi Hendrix, mais la gosse ne voulut rien entendre quand on tenta de lui mimer les rudiments des blancs en neige. Fallait mieux ne pas insister, hein ? A cet âge-là, c’est aussi imprévisible qu’une tournée générale au Balto, ça peut passer du grand soleil à l’ondée, voire pire, à l’ouragan en un battement de cils. C’est aussi délicat et sensible que le soufflé au fromage qu’elle nous réclame les soirs de froidure. Faut dire qu’on s’est toujours opiniâtré à vouloir la régaler. Avec des succès aussi mitigés que le jambon de Paris en linéaire. Qu’avant même ses premiers pas, on lui inventait des potages diétético-psychédéliques qui la faisaient beugler et recracher dès la première cuillère. Pourtant, c’est la même qui, un peu plus tard, nous réclamait une tombée d’échalotes sur son steak haché ou un voile de piment d’Espelette sur ses coquillettes à la sauce tomate.

    Allez savoir pourquoi, on a beau avoir beaucoup rancardé notre môme en cuisine, on ne lui a jamais appris à la faire. Peut-être parce que, avant elle, des générations de femmes ont subi la dictature de l’école ménagère et du frichti quotidien sans pouvoir moufter plus loin que leurs fourneaux. Alors ce matin, on se fait tout petit tandis que l’on descend l’escalier. Sûr qu’elle nous aura préparé un petit noir à dézinguer la grande faucheuse et qu’il nous faudra le sucrier entier pour en noyer l’amertume. Alors on effleure la porte de la cuisine, aussi discret que Mirza, notre greffier, quand il s’en revient de sa tournée de gueuzes. Là, derrière, il fait aussi torride que dans le fournil du Tonton de Sochaux. Ce n’est plus une cuisine, c’est Bagdad après la chute de Saddam, tout est fariné et luisant de beurre, du sol au plafond, un monceau de vaisselle sale déborde de l’évier. Vaut mieux pas la ramener, sinon ce sera la guerre de Cent Ans jusqu’aux vêpres. On s’assoit docilement sur la chaise que la gamine vient de nous désigner tout en nous tendant un broc de jus de café et une assiette de biscuits tout chauds sortis du four et joliment disposés. «Ils sont beaux mes cookies, hein ?» qu’elle piaffe en les retirant vivement alors que l’on s’apprêtait à en prendre un. «C’est pas pour toi, c’est pour mon amoureux !» Manquait plus que ça. Autant retourner se coucher…

    Blonds. On a déniché une recette de «cookies au chocolat blanc et noix de pécan» dans un malin petit coffret de recettes sucrées (1). Il vous faut 125 g de beurre demi-sel mou ; 50 g de sucre en poudre ; 50 g de sucre roux ; 1 cuillère à café d’extrait de vanille ; 1 œuf ; 175 g de farine ; 1 cuillère à café rase de levure chimique ; 1 pincée de sel ; 100 g de chocolat blanc ; 50 g de noix de pécan. Préchauffez votre four à 180 degrés. Coupez le chocolat blanc et les noix de pécan en petits morceaux. Dans un saladier, mélangez le beurre et les sucres jusqu’à ce que le mélange soit bien crémeux. Ajoutez l’œuf et la vanille, puis mélangez. Ajoutez la farine, la levure, le sel, les morceaux de chocolat blanc et les noix de pécan, puis remuez jusqu’à obtenir une pâte souple. Disposez 6 tas de pâte de la taille d’une noix sur une plaque de cuisson, en les espaçant bien. Enfournez et laissez cuire pendant dix minutes environ. Les cookies doivent être blonds mais encore très souples. Laissez-les refroidir deux minutes pour les raffermir un peu, puis déposez-les sur une grille. Faites cuire le restant de pâte de la même manière. Les cookies se conservent deux jours dans une boîte en fer-blanc.

    (1) «Le Petit Coffret de pâtisserie», de Pascal Weeks, Héloïse Martel et Philippe Chavanne, éditions First, 7,95 €.

    Jacky DURAND

    http://www.liberation.fr/vous/2014/11/19/c-est-cookie-l-chef_1146400

     

  • Mont-Blanc, l’heure du Goûter

    grand angle

    Le plus haut refuge de France, célèbre pour sa vétusté, laissera place, d’ici 2012 et au terme d’un chantier exceptionnel, à un nouvel abri, modèle de technologie environnementale.

    Par Eliane Patriarca Envoyée spéciale à Saint-Gervais Photos Pascal Tournaire

    A3 817 mètres d’altitude, même les machines-outils s’essoufflent. Sur l’éperon rocheux qui surplombe plus de 1 000 mètres de vide, les moteurs souffrent du manque d’oxygène, tout comme les ouvriers, les techniciens, les charpentiers, les ingénieurs et tous ceux qui travaillent ici, à quelques heures de marche du Mont-Blanc. «Il faut apprendre à être humble : ne pas courir, aller plus lentement, résister au froid, moins 15°C certains matins, aux rafales de vent qui peuvent dépasser les 250 km/h, à la neige qui oblige à travailler sous bâche», dit Bernard Bottolier. Visage tanné et yeux clairs, il est chef de chantier de la Société des guides du Grand Massif, spécialisée dans les travaux en hauteur. Loin de le rebuter, les conditions extrêmes l’exaltent. Comme ses compagnons, il se dit ravi et fier de contribuer à ce «défi» : construire un refuge, en haute montagne, dans des conditions acrobatiques, un bâtiment écologique modèle, un laboratoire où seront expérimentées des technologies de haute qualité environnementale. Un refuge mythique et très attendu de surcroît : planté sur l’itinéraire le plus fréquenté pour rallier le toit de l’Europe, il remplacera le célébrissime refuge du Goûter dont la vétusté et l’inconfort sont devenus légendaires dans le monde des montagnards, pros et amateurs, français ou étrangers.

    Couvertures raides de crasse

    Il est là, à 200 mètres du chantier, le vieux refuge le plus haut de France, accroché au sommet de l’aiguille du Goûter. Construit en 1960, agrandi en 1990, il propose 100 couchages, toujours pris d’assaut par les prétendants au sommet venus du monde entier. En trois mois, de mi-juin à mi-septembre, il n’enregistre pas moins de 8 000 nuitées. Un record d’affluence, témoin de l’éternel attrait du Mont-Blanc, même pour les novices de la montagne.

    Et pourtant, ce refuge est devenu un repoussoir pour les guides appelés à y passer souvent, un synonyme de promiscuité et de nuits sans sommeil pour les alpinistes. Des couvertures raides de crasse, un gîte où l’on se bat pour un bout de banc au réfectoire, un peu de place pour ranger chaussures, crampons, harnais et cordes ; où l’on fait la queue pour tout, une couchette dans le dortoir, un repas, les toilettes. Tout un poème que ces quatre WC suspendus au-dessus du vide dont on a vu sortir des alpinistes recouverts de bouts de PQ rose et crottés, le vent s’étant engouffré dans la cuvette… «Ce n’est pas rustique, c’est inconfortable et insalubre, déplore un guide de haute montagne à Chamonix. Alors qu’on devrait se reposer avant l’ascension, c’est le stress dès l’aube pour pouvoir prendre le petit déjeuner, il faut jouer des coudes même pour s’habiller à trois heures du matin.»

    Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais, la commune sur le territoire de laquelle se trouvent l’ancien et le futur refuge, dénonce depuis dix ans des «conditions d’hébergement inadmissibles, pour la sécurité comme pour l’hygiène et l’environnement». Certes, il y a eu quelques améliorations : depuis peu, les matières fécales sont recueillies et héliportées dans la vallée au lieu de se disperser au gré des vents dans la nature ! Mais l’eau potable de l’établissement provient toujours du filtrage de la neige tombée sur le toit, plat, où vont pisser nombre d’alpinistes faute de faire la queue aux WC… Et la cuisine reste d’une taille dérisoire pour préparer 70 à 90 repas quotidiens… sur des fourneaux à charbon, polluant l’air des hauteurs et remplissant les dortoirs de vapeurs toxiques. «On en brûle une tonne par saison», constatent Claude et Nadine Barnier. Gardiens du refuge depuis trois ans, le couple est contraint à une vie spartiate. Durant les trois mois qu’ils y passent, les Barnier dorment dans une soupente, à peine une niche au-dessus du réfectoire et ne disposent même pas d’un lavabo.

    «Le refuge du Goûter est la tirelire du Club alpin français (CAF), le gestionnaire de l’établissement, estime Jean-Marc Peillex. C’est la vache à lait pour entretenir les autres refuges du CAF ! L’attrait du Mont-Blanc est tel que les recettes sont garanties.» Au CAF, Raymond Courtial, vice-président, chargé du patrimoine bâti, objecte qu’«en dix ans, le CAF a déjà rénové 20 de ses 130 refuges». Et préfère mettre l’accent sur le choix ambitieux fait pour le nouveau refuge : un investissement de 6,5 millions d’euros financé à 40 % par le CAF et à 60 % par l’Etat, l’Europe, la région Rhône-Alpes, le département de Haute-Savoie, la commune de Saint-Gervais, l’Agence de l’eau, l’Ademe. A terme, la naissance d’un havre de l’extrême, écologiquement exemplaire et à la pointe des technologies vertes.

    Une stratégie de la légèreté

    Du futur bâtiment compact et ovoïde à quatre étages, couvert de panneaux en inox brossé miroitant sous le soleil, on n’aperçoit pour l’heure que douze plots de béton coulés autour de pieux qui s’enfoncent d’une dizaine de mètres dans le permafrost. «Les assises de l’édifice», explique Anthony Gros, ingénieur de Charpente Concept, la société qui assure, avec les architectes genevois du groupe H, la maîtrise d’œuvre du chantier. Ce matin, les cinq hommes au travail apprécient des conditions météo idylliques, rares en cette fin septembre : grand soleil et douceur de l’air. Dans le ciel ourlé de nuages, glisse nonchalamment un planeur. Seul le cri des choucas et, au loin, un bruit sourd de séracs qui s’effondrent, trouble le silence. La grande plateforme excavée dans l’arête neigeuse par une pelle araignée fait face à l’aérienne aiguille de Bionnassay.

    Sur ce chantier exceptionnel, tout doit être héliporté - hommes, machines et matériaux. «La charpente en bois a été conçue comme un kit géant, explique Anthony Gros. Tout est préfabriqué, le prémontage se fait à Annecy, puis les modules sont véhiculés jusqu’à Chamonix et apportés sur le chantier en hélicoptère. Aucun ne dépasse les 550 kilos.» Cette stratégie de la légèreté a permis de réduire de 30 % les rotations hélico et leurs émissions de gaz à effets de serre. «Pour la même raison, on utilise pour les planchers des caissons creux et non des madriers.»

    Souci écologique toujours : hormis son revêtement d’inox, le refuge sera à 90 % composé de bois des environs. De l’épicéa pour l’armature, issu des forêts de la vallée de Saint-Gervais et labellisées gestion durable ; du pin douglas, très résistant aux intempéries, en provenance des Vosges, faute de disponibilité locale. Côté énergie, «des capteurs solaires, thermiques et photovoltaïques assureront l’essentiel des besoins en électricité et en chauffage, du bâtiment et de l’eau», explique Pierre Stremdsdoerfer, ingénieur en mécanique des fluides. Une éolienne est à l’étude, mais les concepteurs vont peut-être devoir abandonner le projet : sous le Mont- Blanc, le vent peut atteindre, par rafales les 300 km/h ou faire défaut à d’autres moments. Les esprits chagrins relèveront que l’autonomie énergétique ne sera pas totale. Pour les heures de pointe, on fera appel à un groupe de cogénération fonctionnant avec de l’huile de colza et un peu de fuel, des combustibles montés en hélico, de même que les bouteilles de gaz utilisées pour la cuisine.

    Les toilettes, un casse-tête

    Le bâtiment, qui offrira 120 couchages sur trois étages de dortoirs, sera néanmoins truffé d’astuces écologiques. L’isolation des façades et de la toiture, en panneaux de fibre de bois recyclée, accumulera la chaleur durant la journée et la restituera durant la nuit. Et un système de ventilateurs récupérera les calories de l’air intérieur pour chauffer l’air neuf, tout en éliminant les odeurs.

    Les toilettes ont été l’un des plus grands casse-tête. Dans ce milieu glaciaire où l’eau manque et où la décomposition biologique est ralentie, les concepteurs ont d’abord envisagé des toilettes sèches, comme dans la plupart des nouveaux refuges. Mais ce type de WC, installé sur une fosse, doit être construit en rez-de-chaussée. Les ingénieurs souhaitant équiper chaque étage de toilettes, se sont tournés «vers les systèmes utilisés dans la marine», explique Pierre Stremsdoerfer. Résultat : des WC «humides» dotés d’un système d’aspiration qui divise par cinq la quantité d’eau utilisée, laquelle sera recyclée… dans les chasses.

    Les autres eaux usées du refuge, lavabos et éviers, subiront un traitement biologique et une filtration membranaire avant d’être rejetées dans la nature. Les boues résiduaires partiront en hélico.

    Pour les ingénieurs et architectes genevois Thomas Büchi et Hervé Dessimoz, adeptes du bois et des technologies durables, le nouveau refuge du Goûter a valeur de vitrine et de symbole. «Si on parvient à réaliser à 3 800 mètres d’altitude un bâtiment de haute qualité environnementale, ce sera la preuve qu’on n’a aucune excuse pour ne pas le faire en plaine», répètent-ils.

    Débutés en juillet, les travaux devraient durer deux ans. En juin 2012, le nouveau refuge ouvrira ses portes aux alpinistes. L’ancien sera déconstruit et ses matériaux descendus dans la vallée. En attendant, il sert d’abri aux ouvriers qui y dorment… sans chauffage. Mais bientôt, l’arrivée de l’hiver va suspendre les travaux, figer le chantier sous la neige et laisser le Mont-Blanc retrouver sa quiétude, l’espace de quelques mois.

    Photos Pascal Tournaire

    http://www.liberation.fr/terre/01012296117-mont-blanc-l-heure-du-gouter

  • La formidable collection Bruegel du Musée des Beaux-Arts de Vienne

    « Le Portement de Croix » de Peter Bruegel l’Ancien fait partie d’un remarquable ensemble de peintures du maître conservé dans la capitale autrichienne.

     

    27/12/11 - 17 H 21

     

     « Le Portement de Croix impose son éblouissante virtuosité. Autour du minuscul...

    « Le Portement de Croix impose son éblouissante virtuosité. Autour du minuscul...

    (Flikr/Michael Ducloux)

    « Le Portement de Croix impose son éblouissante virtuosité. Autour du minuscule Christ central, un monde s’affaire, cerné à gauche par l’arbre de vie et à droite par le gibet de mort ».

     

    (Flikr/Michael Ducloux)

    « Le Portement de Croix impose son éblouissante virtuosité. Autour du minuscule Christ central, un monde s’affaire, cerné à gauche par l’arbre de vie et à droite par le gibet de mort ».

     gauche du « Portement de Croix », le visiteur du Musée des Beaux-Arts de Vienne découvre un autre chef-d’œuvre de Bruegel : « La Tour de Babel » dont les pierres dorées se détachent sur un ciel ennuagé. 

    Non loin, dans la même salle, l’extraordinaire « Chasseurs dans la neige » où l’on entend crisser les pas dans la poudreuse, ou encore les « Jeux d’enfants » avec leur réjouissant désordre et leurs saynètes plus ou moins innocentes.

    Style luxuriant et détaillé

    La capitale autrichienne compte une quinzaine de tableaux du peintre brabançon né à Bruegel (d’où son nom) vers 1525. Ils figuraient déjà parmi les fleurons de la Galerie impériale devenue le Musée des Beaux-Arts. « La plus grande partie provient de la collection de l’empereur Rodolphe II, à Prague, et de celle de l’archiduc Léopold-Guillaume, à Bruxelles », nous dit Amédée Boinet dans son compte-rendu (pour la Bibliothèque de l’École des Chartes en 1911) d’un ouvrage sur ces Bruegel viennois publié un an plus tôt par Gustav Glück. 

    Les réseaux familiaux des Habsbourg, grands amateurs d’art, s’étendaient dans tout l’empire austro-hongrois mais aussi en Espagne, dont l’occupation en Flandre, entre le XVIe et le XVIIIe siècle, se lit dans maintes œuvres du peintre.

    Ces œuvres témoignent du style luxuriant et détaillé propre à Bruegel mais aussi de la diversité de son inspiration. L’artiste puise aussi bien dans les sujets bibliques et de dévotion (Massacre des Innocents, Conversion de Paul…), les scènes de liesse populaire, l’illustration des proverbes ou celle des saisons. 

    Son pinceau fait se côtoyer les visages idéaux des grandes figures sacrées et les trognes plaisantes ou ridicules du petit peuple misérable et glouton. Le génie de Bruegel à structurer savamment ce qui semble anarchique à première vue tant de personnages, d’attitudes, de costumes et de mouvements ! – pour guider l’œil égaré du spectateur vers l’essentiel de chaque tableau.

    Famille de peintres

    À ce titre, « Le Portement de Croix » impose son éblouissante virtuosité. Autour du minuscule Christ central, un monde s’affaire, cerné à gauche par l’arbre de vie et à droite par le gibet de mort. Aussi loin que porte le regard, ce ne sont que symboles angoissants encore des gibets, des corbeaux et des soldats en chasse – mais aussi signes d’espoir, tels ces collines moutonnant et ces ramures verdoyant sous un ciel encore serein.

    Peter Bruegel (1525-1569) dit l’Ancien (auteur du « Portement de Croix ») aura deux fils, tous deux peintres. L’aîné naît en 1564 et apparaît souvent sous le nom de Peter Bruegel le Jeune ou « d’Enfer ». 

    Le second, Jan Bruegel, naît en 1568. On le trouve souvent dénommé Jan Bruegel l’Ancien (à ne pas confondre avec son père Peter l’Ancien) ou « de Velours » pour honorer le brillant de sa palette. Il aura lui-même un fils peintre, Jan Bruegel, dit le Jeune (à ne pas confondre, donc, avec son oncle Peter le Jeune…).

    EMMANUELLE GIULIANI

     
     

    27/12/11 - 17 H 21

    http://www.la-croix.com/Culture/Cinema/La-formidable-collection-Bruegel-du-Musee-des-Beaux-Arts-de-Vienne-_NG_-2011-12-27-751382

  • Un an après, Taksim à nouveau matraquée

     

    SERVICE ETRANGER 1 juin 2014 à 22:26

    Turquie . Les opposants à Erdogan ont investi la place stanbouliote samedi, avant d’être réprimés

    La dérive autoritaire du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a une nouvelle fois été illustrée ce week-end par la très dure répression des manifestations commémorant la grande contestation de juin 2013 sur la place Taksim d’Istanbul pour la défense du petit parc Gezi. Comme l’avait lui-même annoncé le leader charismatique de l’AKP, le parti islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002, les forces de l’ordre sont intervenues dans la soirée de samedi à Istanbul et Ankara avec force gaz lacrymogène et canons à eau contre les manifestants qui ont bravé l’interdiction aux cris de «Taksim partout, résistance partout», ou «Tous ensemble contre le fascisme».

    Arrestations. A Istanbul, des cohortes impressionnantes de policiers en civil armés de matraques ont chargé dans les rues qui mènent à la place Taksim, effectuant de nombreuses arrestations et faisant quelques blessés. Selon l’Association des avocats d’Istanbul, au moins 65 personnes avaient été arrêtées en début de soirée.

    «Vous ne pourrez pas occuper Taksim comme vous l’avez fait l’an dernier, parce que vous devez respecter la loi», avait averti le Premier ministre en début d’après-midi. Rien qu’à Istanbul, les autorités ont mobilisé 25 000 hommes et 50 canons à eau qui, dès les premières heures de la matinée, avaient investi le quartier. A la mi-journée, elles ont également bouclé le parc Gezi. C’est dans ce petit jardin public qui borde Taksim qu’est née la vague de contestation.

    Le 31 mai 2013, au petit matin, la police avait violemment délogé du parc quelques centaines de militants écologistes. Le mouvement avait fait boule de neige pour se transformer en une révolte politique sans précédent contre le pouvoir islamo-conservateur. Environ 3,5 millions de Turcs - selon le chiffre officiel de la police - avaient défilé contre Erdogan dans toute la Turquie pendant les trois premières semaines de juin. Ces manifestations, sévèrement réprimées, avaient fait au moins huit morts et plus de 8 000 blessés.

    Corruption. Depuis la révolte de l’an dernier, le chef du gouvernement s’est appliqué à étouffer dans l’œuf toute velléité de contestation. Des centaines de manifestants ont été inculpés. Il a aussi adopté une série de lois pour renforcer son emprise sur la justice et les réseaux sociaux et accroître les pouvoirs de ses fidèles services de renseignement.

    Malgré un scandale de corruption qui a éclaboussé tout son régime, Erdogan a remporté haut la main les élections municipales du 30 mars et s’apprête à annoncer sa candidature à la présidentielle des 10 et 24 août. C’est pour dénoncer cette dérive vers l’autoritarisme que le collectif Taksim Solidarité avait appelé la population à descendre dans la rue samedi, comme il y a un an.

     

     

    SERVICE ETRANGER

    http://www.liberation.fr/monde/2014/06/01/un-an-apres-taksim-a-nouveau-matraquee_1031409

     

     

     

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