Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : angkor

  • Angkor, de la forêt au musée




     

    Signature : Dominique Blanc - 4 novembre 2013
     
    Buddha protégé par le naga, Temple de Preah Khan de Kompong Svay, fin XIIe-début XIIIe siècle, découvert en 1873-74 par Louis Delaporte, grès, 111 x 66 x 39 cm, détail. (Paris, musée Guimet. Photo de Presse RMN)

    Buddha protégé par le naga, Temple de Preah Khan de Kompong Svay, fin XIIe-début XIIIe siècle, grès, 111 x 66 x 39 cm, détail. (Paris, musée Guimet. Photo de Presse RMN)

     

     

    Plusieurs pièces maîtresses des collections angkoriennes du musée Guimet ont été rapportées en France par Louis Delaporte (1842-1925), l’un des initiateurs de la légende du site en Occident. Retour sur son histoire, grâce à l’exposition des dessins et moulages qu’il réalisa dans les temples.

     

    Deux cents hectares, quatre cents kilomètres carrés au nord-ouest du Cambodge, non loin de la frontière thaïlandaise. Un carré de vingt kilomètres sur vingt, abritant le plus vaste chantier archéologique qui soit aujourd'hui: Angkor. La multitude de temples hindouistes et/ou bouddhistes en grès, brique et latérite, édifiés sur le site entre le VIIIe et le XIIIe siècle atteste de la puissance flamboyante des souverains de l'empire khmer, à son zénith (Xe-XIIIe siècles) le plus puissant d'Asie du Sud-Est. Il s'étendait du Myanmar (la Birmanie) à la mer de Chine. Au milieu du XIXe siècle, cette partie de l'Asie est la proie des puissances coloniales, la France au premier chef, dont le Protectorat sur le Cambodge remonte à 1863, mais aussi la Grande-Bretagne. À cette date, Angkor et la région de Siem Reap se trouvent sur le territoire du Siam, la Thaïlande actuelle. Ils ne réintègreront le Cambodge qu'en 1907, année où l'Efeo (École française d'Extrême- Orient) obtient la responsabilité des fouilles sur les sites, une prérogative exercée jusqu'en 1970.
    Le temps des découvreurs En amont de cette « prise en charge » scientifique, le XIXe siècle est le temps des explorateurs et des découvreurs d'Angkor : le père Bouillevaux dans les années 1840, le naturaliste Henri Mouhot vingt ans plus tard, l'ethnologue allemand Adolf Bastian (l'un des premiers à faire le lien entre les temples khmers et le modèle architectural indien) en 1863. C'est aussi le temps des « missions » françaises de reconnaissance, à visée autant politique et commerciale que culturelle et exploratoire : Mission du Mékong en 1866, Mission du Tonkin en 1873-74. Le jeune enseigne (puis lieutenant) de vaisseau Louis Delaporte participe aux deux expéditions.À23 ans, il découvre l'Asie et la première vision qu'il a d'Angkor Vat (« C'est bien comme cela que l'on rêve un beau monument de l'Orient ») scelle le destin qu'il se choisit : faire connaître et admirer en France et en Europe cette « autre forme du beau ». Il y consacrera toute son existence.
     

    Lire la suite dans le Magazine Connaissance des Arts novembre 2013

  • Une hydrographie de grande envergure à Angkor

    a831d402d520322a49de97858ecbcdfd.jpg
    À Angkor, les canaux ont servi à capturer l'eau des rivières et à l'acheminer vers les différentes constructions de la cité et de ses environs.
    Vogel/AP.
    ISABELLE BRISSON.
     Publié le 14 août 2007
    Actualisé le 14 août 2007 : 08h37

    Avec l'aide de la Nasa, des chercheurs ont établi que le système hydrographique de la cité cambodgienne était exceptionnel pour l'époque.

    LA CITÉ d'Angkor a été la capitale de l'Empire khmer entre le IXe et le XVe siècle de notre ère, époque pendant laquelle se sont succédés des pouvoirs à cet endroit. L'analyse du site a été effectuée par une équipe internationale de chercheurs (1), dont Christophe Pottier de l'École française d'Extrême-Orient (Efeo), qui a cartographié minutieusement le site depuis son classement en 1992 par l'Unesco au Patrimoine mondial de l'humanité. L'échelle très précise de la carte qui couvre environ 3 000 km² a pu être établie grâce à l'analyse combinée de cartes traditionnelles, de photographies aériennes, d'images satellitaires d'une résolution de moins d'un mètre, avec les données d'un radar du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à forte résolution embarqué sur avion. Ce travail a permis aux scientifiques de montrer à quel point la riziculture s'est développée à l'époque médiévale et à quel point l'homme a transformé son environnement. Et peut-être que cette transformation de l'environnement a compté parmi les facteurs à la base du déclin du site.
    En effet, la cartographie montre qu'à l'époque médiévale la cité qui entourait le célèbre temple d'Angkor Vat possédait un immense système hydrographique central de plus de 1 000 km². Il était constitué de 4 « barays », des réservoirs artificiels énormes, dont le plus grand faisait 8 km de longueur sur 2 km de largeur avec des digues de 10 mètres de hauteur sur 150 mètres de largeur.
    Un million d'habitants
    Ces réservoirs étaient peut-être destinés à stocker l'eau des pluies en temps de mousson, estiment les auteurs. Il y avait aussi des canaux destinés à capturer l'eau des rivières et à l'acheminer vers les différentes constructions de la cité et de ses environs (certains ont pu estimer que la population dépassait un million de personnes à son apogée) et peut-être aussi vers les rizières alentour. C'est l'hypothèse qu'avait émise dans les années 1950 Bernard-Philippe Groslier de l'Efeo. Cet archéologue avait entrepris de cartographier les lieux sans avoir pu terminer ce travail en raison de l'arrivée des Khmers rouges dans les années 1970.
    Pour Groslier, les ouvrages étaient le résultat d'une volonté royale. Si les auteurs de la présente étude s'accordent avec lui pour estimer que les travaux, étant donné leur taille importante, avaient probablement été décidés au plus haut niveau, ils n'en déclarent pas moins que cela reste à démontrer.
    (1) « Pnas », 13 août 2007
  • J'ai lu hier:Magazine Connaissance des Arts novembre 2013

    Au sommaire : Serge Poliakoff au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Michel Coxcie, Angkor au musée Guimet, la 40e Fiac…

     

    Portfolio
    La nouvelle gloire de la Dame à la licorne
    L'Événement
    Les icônes modernes de Serge Poliakoff
    Visite d'atelier
    Parreno/Huyghe et leurs amis
    L'oeil de...
    Michel Coxcie, le grand oublié des Flandres
    Découverte
    Dans le sillage d'Axel Einar Hjorth
    Style
    Et vogue l'Art Déco...
    Architecture
    Les utopies réalisables (?) de Yona Friedman
    Civilisation
    Angkor, de la forêt au musée
    Spécial Fiac
    la 40e Fiac illumine Paris
    Nouveau Talent
    Clément Bagot/Vera Lutter/Robert Stadler

    http://www.connaissancedesarts.com/art-contemporain/actus/magazine-connaissance-des-arts-novembre-2013-103832.php

  • La FIAC n'a pas peur des MODERNES

    • Portfolio : La nouvelle gloire de la Dame à la licorne
    • L'événement : Les icônes modernes de Serge Poliakoff
    • Visite d'atelier : Parreno/Huyghe et leurs amis
    • L'oeil de Michiel Coxcie : Le grand oublié des Flandres
    • Découverte : Dans le sillage d'Axel Einar Hjorth
    • Style :Et vogue l'Art Déco...
    • Architecture : Les utopies réalisables (?) de Yona Friedman
    • Civilisation :Angkor, de la forêt au musée
    • Spécial FIAC :La 40è Fiac illumine Paris
    • Nouveau talent : Clément Bagot / Véra Lutter / Robert Stadler
    • Marché de l'art
    • Regards d'aujourd'hui sur la Samaritaine
    • Guide des livres
    • http://boutique.connaissancedesarts.com/offres/2604
  • Le journal des arts

    Paulais Julie - 313 mots - LeJournaldesArts.fr - 14 décembre 2015

     

    La Grèce met fin à sa collaboration avec madame George Clooney

     

    Pour agrandir ou diminuer le texte, utilisez la molette de votre souris + appuyer sur la touche Ctrl de votre clavierEnvoyer à un amiImprimerTwitterGoogle PlusPartagez sur facebook
     

    ATHENES (GRECE) [14.12.15] – L’avocate Amal Alamuddin Clooney conseillait le gouvernement grec depuis 2014 dans l’affaire des marbres du Parthénon. La Grèce, ne souhaitant pas suivre ses conseils, a mis fin à leur collaboration.

    Le gouvernement grec, préférant la voie diplomatique plutôt que judiciaire dans l’affaire des marbres du Parthénon, a mis fin à sa collaboration avec la très médiatique avocate Amal Clooney, relate le Daily Mail. Depuis octobre 2014, l’épouse de l’acteur George Clooney étudie les options juridiques de la Grèce avec son cabinet d’avocats londonien Doughty Street Chambers et l’archéologue David Hill.

    L'actualité de l'art et de son marché le 14 décembre 2015
    *
    *
     
    *Opéra Garnier
    *
    *

    La bataille judiciaire à l'Opéra Garnier continue
    *
    La bataille judiciaire contre les travaux visant à installer des sièges à l'Opéra Garnier se poursuit.
    Par Alexis Fournol (Avocat à la cour)

     

    Nord Kim Il-sung et Norodom Sihanouk
    *
    *Ouverture à Angkor d'un musée financé par la Corée du Nord
    *
    En projet depuis 2011, le Panorama Museum, musée consacré à l'ancien royaume khmer financé et géré par la Corée du Nord, a ouvert le 4 décembre près des temples d'Angkor.
    Par Julie Paulais
  • J'ai terminé hier soir:Le Tour du monde des chefs-d'œuvre en péril

    19 décembre 2013

    L’équipe de Beaux Arts fait ici le tour du monde des chefs-d’œuvre en péril : un état d’une situation inquiétante.
    Ce numéro soulève aussi bien le problème des fresques de Pompéi que ceux des temples d’Angkor qui se délitent, aux ruines romaines de Palmyre sous le feu des combattants syriens, qu’au chef-d’oeuvre de Léonard de Vinci La Cène, les spécialistes s’avérant incapables de se mettre d’accord sur une technique de restauration.
    Un tour du monde à la fois positif et décourageant. Car les causes de détérioration sont multiples : inconscience des peuples qui s’entretuent et détruisent ce qui a fait la grandeur de leur passé, fléaux climatiques de toute nature, manque cruel de moyens comme en Italie, tourisme de masse qui sera certainement la pire des plaies à venir, tous facteurs qui provoquent ou provoqueront un jour la transformation de sites grandioses en sanctuaires protégés et inaccessibles. Mais des moyens nouveaux existent pour les sauver, l’UNESCO joue dans ce domaine un rôle très positif, des mécènes viennent à la rescousse, les techniques de restauration s’améliorent.
    Un numéro destiné à ceux que les grandes civilisations et l’histoire de l’art passionnent.


    http://www.beauxartsmagazine.com/0125-773-Le-Tour-du-monde-des-chefs-d-uvre-en-peril.html

  • Presse artistique du 2 décembre 202

    Le Quotidien de l'Art
    Édition du 02 décembre 2020
     
    À la une du N°2063
    Un Lascaux dans la forêt vierge colombienne
    Disparition : Irina Antonova, tsarine du musée Pouchkine
    Utah et Roumanie : des monolithes éphémères 
    Le chiffre du jour : 2,1 milliards € pour la culture en Allemagne
    Les télex du 2 décembre
    TÉLÉCHARGER MON ÉDITION

    Toutes les éditions de Quotidien de l’Art sont disponibles sur
    www.lequotidiendelart.com

    La presse artistique

    comme tout(s) ce (ux) que j’aime (2 e partie de ce blog)

    Et que j'évoque dans ce blog 

    Inspirent ce que j’écris (1 ère partie de ce blog)

    Dont mes 14 livres à acheter et offrir pour NOEL

    Disparition d’Irina Antonova, directrice du musée Pouchkine pendant plus de 50 ans
     
    Mercredi 2 décembre 2020
     

    Numéro 609


    Disparition d’Irina Antonova, directrice du musée Pouchkine pendant plus de 50 ans
    • La photographe Vivian Maier sera célébrée à Paris en 2021
    • Interencheres rachète le site Auction.fr
    • Le site d’Angkor Wat menacé par un complexe touristique
     
    Consulter cette édition

    oser-venise.jpg

    Achetez ici

  • J'ai terminé ce soir:L'Estampille/L'Objet d'Art n° 496

    L'Estampille/L'Objet d'Art n° 496 - Décembre 2013L'Art déco à la Cité de l'Architecture

    N° 496 - Décembre 2013 -

    - L'Art déco à l'honneur à la Cité de l'Architecture ; - Le Nôtre en majesté à l'occasion de la publication chez Fayard d'une nouvelle biographie de référence et de l'exposition du château de Versailles ; - Rogier van der Weyden et ses suiveurs, l'héritage de la peinture bruxelloise de la seconde moitié du XVe siècle encore à découvrir ; - Visite de la Casa Azul, maison d'artiste de Frida Kahlo et Diego Rivera ; - les pièces d'un somptueux surtout d'apparat offert à Napoléon exposées au château de Fontainebleau ; - le siècle d'or des éventails au musée Cognacq-Jay.

     

    Articles

    • 1925-1940, l'Art déco à la conquête du monde
    • Le Nôtre revisité
    • Un héritage encore à découvrir : Van der Weyden et ses?suiveurs
    • Frida et Diego, entre mythologie et création
    • Le?cadeau d’un roi à un empereur
    • Le siècle d’or de?l’éventail au musée Cognacq-Jay

    Actualités

    • Des miniatures mogholes à Bollywood, l'appel de l'Inde
    • Les princes étrusques en majesté
    • Kanazawa : berceau d’une culture guerrière raffinée
    • Serge Poliakoff : l’alchimie secrète
    • La riche collection de bronzes chinois du musée Cernuschi
    • Le rêve et ses mystères à la Renaissance
    • Genèse d’un mythe, Angkor et Louis Delaporte
    • Tony Cragg, l’œuvre récent
    • Le Corbusier à l’honneur
    • Corot dans la lumière du Nord
    • Saison danoise à la Piscine
    • En avant la musique !
    • Fascinants visages de la Vienne 1900
    • Peinture chinoise en majesté au V&A
    • Disparition d’Anthony Caro, l’un des derniers pionniers de la sculpture moderniste
    • Redécouvrir La Dame à la Licorne
    • La nouvelle Tate Britain est arrivée
    • Quand le bijou contemporain bouscule les?traditions
    • Retour à Athènes
    • Paris Tableau, un rendez-vous de référence pour la peinture ancienne
    • Adjugés
    • Lectures choisies
    • Calendrier des expositions

    Fiches

    • La pâte siliceuse : effets dans la matière
    • Coupe à inscriptions signée Hasan al-Kashani

    Numéro précédent : L'Estampille/L'Objet d'Art n° 495 - Diderot

    http://www.estampille-objetdart.com/numero-496/l-art-deco-a-cite-l-architecture.3915.php

  • AVEC UN PEU PLUS DE CIEL

    Si Éluard ne l’avait déjà fait sien, le titre de ce livre aurait pu être L’amour la poésie tant il n’est ici question que de ces deux pôles d’intensité et de désir. Entre eux, une musique, un vif sentiment d’urgence et le goût du risque incarné. Aussi les poèmes d’Avec un peu plus de ciel apparaissent-ils comme des partitions funambules qui, par delà chaos, tragédies, étreintes ou vertiges, se vouent à un autre équilibre, à une autre harmonie. Ils surgissent avec la soudaineté d’un coup d’aile, la ferveur d’un rêve éveillé, la fierté d’un pari tenu. Dans le ressac des jours, ils sont parties prenantes des enchantements et des alarmes, des plaisirs souverains et des aveux de haut vol.

     

    Dans l’avenir à découvert
    Comme dans une larme de feu
    Où rien ne va à la cendre
    Où rien ne va au remords
    On comprend qu’il y a de l’or
    Qui règne sous la peau
    Et une vague violente qui n’espérait que ça

     

     

    ESCALADER LA NUIT - France Culture - L'Atelier de la Création - Diffusé le Jeudi 29 septembre 2011 à 23 heures.

    Par Sophie Nauleau & Véronik Lamendour
    avec la participation amicale et anonyme d'un exceptionnel premier de cordée.
    Prise de son au pied de Notre Dame : Marcos Darras.
    Mixage de retour en studio : Sébastien Labarre.

     

    D’UNE ÉQUIPÉE NOCTURNE

    Comme parfois, quand la musique est là et qu’il n’y a qu’à transcrire la partition, ces poèmes m’ont été offerts. D’où est venu ce don au moment même que j’en faisais l’offrande à celle qui était près de moi ? Sans doute d’un azur plus transparent soudain, et d’un cœur à l’écoute d’un cœur mystérieusement plus vaste. Aussi d’une équipée nocturne, assez risquée pour ouvrir plus d’une voie à la fois, tout en gravissant en toute illégalité la flèche de Notre-Dame de Paris, ce dont témoigne un enregistrement, funambule et clandestin, de France Culture. Accomplissant cela, avec Sylvain T. en exceptionnel premier de cordée, Sophie m’a légué assez d’ondes verticales pour que je tente d’accéder à un peu plus de ciel.

    Escalader la nuit fait explicitement référence à cet alpinisme cathédral et à cet exploit radiophonique.

    Les autres lieux et personnages de ce livre me sont familiers : le Rajasthan, le désert de Thar, la forteresse de Jaisalmer ; le salut à Alexandre le Grand qui épousa Roxane à Bactres en 327 avant notre ère ; le site bouddhique d’Angkor Thom au Cambodge ; le village de Sils Maria dans les Grisons où résida Nietzsche, le rocher de Duino où Rilke composa ses Élégies ; enfin la tombe d’Antonio Machado à l’entrée du cimetière de Collioure avec sa boîte aux lettres toujours en éveil.

    Quant aux œuvres vives, elles se tiennent sous la ligne de flottaison et ne se révèlent que lors des réparations, le navire ayant été mis en carène.

    A.V.


    Notre Dame de Paris © Bernard Hermann

    http://www.andrevelter.com/auppdc.html

     

     

     

    André Velter

    AVEC UN PEU PLUS DE CIEL

    collection Blanche, 80 p.

    1er mars 2012

  • Je viens de lire:Figaro Hors-série : des Racines et des Ailes

    aa12a563cf515555987347f26c4cf36b.jpg Figaro Hors-série : des Racines et des Ailes Des Racines et des Ailes, 10 ans d’aventure culturelle L’éditorial de Michel De Jaeghere "Ils nous ont fait visiter Saint-Pétersbourg, Barcelone et Angkor ; Vienne, Salamanque ou Marrakh ; Syracuse et Paris. Ils nous ont ouvert les portes des réserves du musée de Dresde, les escaliers secrets de Versailles, les grottes extravagantes des châteaux de Louis II de Bavière. Nous sommes montés en leur compagnie sur les échafaudages des restaurrateurs de la galerie des Glaces ; nous avons survolé en ballon l’Anatolie. Ils nous ont présenté les héritiers des familles princières de Palerme. Ils nous ont introduits dans le secret des confréries soufies d’Istanbul. Ils nous ont emmenés suivre les fouilles des archéologu, à Saqqara, à Pétra ou à Pompéi. Avec eux nous avons recherché les traces des bouddhas géants de Bamiyan, plongé au pied du phare d’Alexandrie, volé autour du Christ du Corcovado au-dessus de la baie de Rio. Depuis dix ans, l’équipe des Racines et des Ailes poursuit une aventure unique à la télévision française. Depuis dix ans, sous la houlette de Patrick de Carolis, elle excelle à marier les contraires : la popularité et l’exigence, la rigueur et l’émotion, la pédagogie et le sens du spectacle. Avec un même mot d’ordre : rendre l’intelligence intelligible. Une telle réussite ne tient pas à une formule magique. Elle suppose un trésor de soin, de travail, de perfectionnisme de la part de ceux qui y participent. Une curiosité toujours en éveil. Une faculté d’émerveillement, d’admiration que n’érodent pas le succès, les années, l’habitude. Cette réussite a passé par le respect d’un certain nombre de maximes qui ont permis à l’équipe des Racines et des Ailes de bouleverser les relations de la télévision avec la culture. Des principes tout simples à énoncer, plus difficiles à tenir. Chercher à intéresser et à plaire, plus qu’à briller pour le plaisir de quelques happy few. Utiliser toujours un vocabulaire accessible. Refuser le parisianisme. Partir de ce qui est connu, au risque de faire sourire de commisération les connaisseurs revenus de tout, pour faire découvrir, soudain, l’inconnu. Donner un visage aux merveilles architecturales que l’on donne à voir, en prenant pour guides ceux qui les restaurent, les aiment ou les habitent. Se souvenir qu’un reportage n’est pas une succession de belles images, mais d’abord, une suite de rencontres inattendues. Donner la parole à des spécialistes, en leur faisant adopter le langage de l’honnête homme, la simplicité du véritable érudit. Donner sa place à la contemplation. A une beauté qui est l’une des dimensions du Vrai. Aller du patrimoine à la vie, en soulinant que l’avenir s’inscrit dans une succession, une histoire. Que nous sommes les débiteurs insolvables de ceux qui nous ont devancés. Ces principes ne nous sont pas inconnus. Nous nous efforçons, chaque jour, de faire en sorte qu’ils soient les nôtres". Extrait du sommaire Toute la beauté du monde L’esprit des lieux Les dessous de l’écran Carnet de voyage Source: Canal Académie

  • Modigliani. Un peintre et son marchand

    Modigliani. Un peintre et son marchand

    Modigliani, comme tous ceux que j'aime, inspire ce que j'écris à acheter ici

    La vie et l’oeuvre d’Amedeo Modigliani sont marquées par sa rencontre, en 1914, avec le jeune galeriste et collectionneur Paul Guillaume, qui devient son marchand. Ce hors-série, édité à l’occasion de l’exposition que leur consacre le musée de l’Orangerie, décrypte l’influence de leur relation sur la pratique picturale de l’artiste italien, qui réalise alors ses célèbres portraits de figures marquantes du Paris d’après-guerre.

     

    Entretien avec Cécile Girardeau, conservatrice du patrimoine à l’Orangerie, et Simonetta Fraquelli, historienne de l’art, commissaire d’exposition et chercheuse indépendante : Le musée de l’Orangerie présente deux figures centrales de l’art moderne : le peintre italien Amedeo Modigliani et son premier marchand, Paul Guillaume, dont la collection fut à l’origine du musée.

    Paul Guillaume, galeriste et collectionneur : Passionné par l’avant-garde artistique du début du XXe siècle, Paul Guillaume est devenu l’un de ses principaux marchands et collectionneurs. À ses yeux, les deux activités étaient indissociables.

    L’Afrique fantôme de Modigliani sculpteur : C’est en se faisant sculpteur durant quatre ans que Modigliani est devenu le peintre que l’on connaît. S’il s’inspire dans ses têtes de pierre de l’Égypte antique, de la Grèce archaïque ou de l’Angkor khmère, l’artiste avoue sa sidération envers les arts magiques de l’Afrique, tels que collectionnés par Paul Guillaume.

    Portrait – Anna Akhmatova : Lors de son voyage de noces à Paris, en mai 1910, la poétesse russe Anna Akhmatova rencontre le peintre italien. Elle revient un an plus tard et cette fois-ci, ils ne se quittent plus.

    Peinture et poésie : Toujours entouré de poètes, lui-même auteur de quelques vers, Modigliani était en possession d’une bibliothèque mentale immense.

    Portrait – Beatrice Hastings : Poétesse, journaliste, critique d’art, Beatrice Hastings – de son vrai nom Emily Alice Haigh – est une figure importante de la littérature moderniste en Grande-Bretagne. Elle a vécu à Paris au début de la guerre avec Amedeo Modigliani.

    Et une sélection d’oeuvres commentées : Tête de femmePortrait de Max JacobElvire assise, accoudée à une table.

     

    Entretien, études d’œuvre, infos pratiques… Ce hors-série constitue une présentation richement illustrée de l’exposition « Modigliani. Un peintre et son marchand » au musée de l’Orangerie, en préparation ou en complément de votre visite !

    Septembre 2023 – 52 pages

    https://www.connaissancedesarts.com/publications/hors-serie-modigliani-un-peintre-et-son-marchand-connaissance-des-arts/

  • L'art se découvre en automne

     
    <i>Le Quartet</i>, <i>hommage du peintre à l'art de la musique,</i> Albert Joseph Moore, 1868.

    Le Quartet, hommage du peintre à l'art de la musique, Albert Joseph Moore, 1868. Crédits photo : Studio Sébert Photographe

    De Braque à Richter, des Étrusques aux Kanaks, notre sélection des temps forts de la rentrée.

    À quoi rêvent les critiques d'art en cette rentrée va-t-en-guerre, qui pousse Braque et Jordaens en avant pour rappeler la valeur première de la peinture après les triomphes des expositions Hopper, Dali et Basquiat? Une rentrée qui promet de revisiter le surréalisme - cette mine d'or - à travers son objet, qui mise encore et toujours sur la Renaissance et la grâce préraphaélite? À l'émotion pure, au renouveau, «à la peinture qui vous emporte et ne vous quitte plus», dirait Michel Ragon qui signe à point nommé son Journal d'un critique d'art désabusé(Albin Michel). Un exercice nostalgique. Les confessions d'un promeneur solitaire. Il y a beaucoup à apprendre des digressions de ce grand critique, ami de Soulages, Atlan, Poliakoff, Zao Wou-ki et Dubuffet, qui navigua sans cesse des grands textes aux grandes amitiés, se risqua à l'aventure de l'art, discuta avec Asger Jorn et défendit la France contre Dotremont dans les rangs de COBRA, dansa avec Ca lder comme «deux ours se piétinant les orteils» et comprit «l'Outrenoir» tout seul, sans qu'on lui fasse un dessin. Homme de lettres, il cite son cher Soulages, géant bien français qui «aime répéter ce mot d'Ingres: “Les artistes qui ont du talent font des merveilles ; moi qui ai du génie je fais ce que je peux”».

    En suivant ses visites de 2009 à 2011, en visitant ses pensées, même les plus narcissiques, le lecteur ouvre une boîte de Pandore. Moins acide et exterminatrice que celle de Jean Clair, cette bulle du temps passé contient une vision haute de l'art et de ses fidèles. Elle témoigne d'un esprit inlassablement curieux qui défend, après examen et réflexion, ce que tout le monde aime critiquer en ville: la rétrospective d'Arman au Centre Pompidou, les colonnes de Buren au Palais-Royal ou le «Monumenta» désolé comme la Shoah de Boltanski au Grand Palais. Ce penchant naturel le pousse à applaudir les réprouvés du XXe ressuscités pour les besoins des musées, Chirico, tout Chirico, le surréaliste et le pompier, Bernar Venet au culot royal jusqu'à Versailles! L'ennemi? Point tant l'art contemporain, ses installations (ses «environnements», dit-il), ses attitudes psychanalytiques parfois délirantes de creux, que son marché exponentiel mené à la baguette par la finance. Quand l'argent mène le monde, l'art et les artistes ne ressemblent plus à Van Gogh, Modigliani ou Yves Klein. François Pinault et Bernard Arnault n'y gagnent pas les flatteries habituelles.


    Biennale de Lyon

    Mondialisation culturelle oblige, la Biennale de Lyon a confié sa 12e édition à un homme du Grand Nord, Gunnar B. Kvaran, Islandais et francophone, directeur du Musée Astrup Fearnley à Oslo. Il a mis la jeunesse de l'art au programme tandis que Lyon célèbre les aménagements le long des berges de la Saône. Du 12 sept. au 5 janv., Lyon. www.biennaledelyon.com

    Préraphaélites

    Fidèle au musée, le financier mexicain Pérez Simón prête ses excentriques Alma-Tadema, ses lascifs Leighton, ses suaves Burne-Jones et ses délicats Moore. Soit une cinquantaine de fleurons du mouvement anti-académique victorien. Corps lascifs, symboles à foison, couleurs sophistiquées… Une ode à la beauté pour elle-même. Du 13 sept. au 20 janv., Musée Jacquemart-André. www.musee-jacquemart-andre.com

    Étrusques

    Avant les Romains, il y avait les Étrusques. On en sait plus sur eux aujourd'hui mais leur mystère reste entier. Cela tient surtout à la surprenante beauté de leur art. Il émaillait le quotidien de cités-États du centre de l'Italie fondées et développées par ces marins et marchands rivaux des Grecs. Une époque, notamment l'apogée des VIIe et VIe siècles av. J.-C., synthétisée en 250 œuvres. Du 18 sept. au 9 fév., Musée Maillol. www.museemaillol.com

    Braque

    <i>L'oiseau noir et l'oiseau blanc </i>(détail), Georges Braque, 1960

    L'oiseau noir et l'oiseau blanc (détail), Georges Braque, 1960 Crédits photo : Leiris SAS Paris / Adagp, Paris 2013

    Il reste le peintre des oiseaux qui volent sur le plafond du Salon étrusque au Louvre et, bien sûr, l'initiateur du cubisme et l'inventeur des papiers collés. Mais sa gloire est atténuée par celle de Picasso, son «compagnon de cordée» de l'avant-garde. C'est tout le souffle d'un artiste synonyme d'esprit français, héritier de Cézanne, Corot et Chardin, qu'entend faire renaître le Grand Palais. Du 18 sept. au 6 janv. Grand Palais. www.grandpalais.fr

    Jordaens

    Rubens et Van Dyck lui font de l'ombre. De surcroît, par la faute de quelques chefs-d'œuvre comme Le roi boit, ce maître s'est trouvé enfermé dans son rôle de noceur d'Anvers. La synthèse qui embrasse une carrière courant sur près des trois quarts du Grand Siècle devrait permettre de montrer un artiste engagé, au service de grandes familles entrepreneuriales et de la Contre-Réforme. Du 19 sept. au 19 janv., Petit Palais. www.petitpalais.paris.fr

    Nu masculin

    <i>Jeune assis au bord de la mer</i>, Hippolyte Flandrin

    Jeune assis au bord de la mer, Hippolyte Flandrin Crédits photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Angèle Dequier

    En allant au-delà de l'histoire de ce thème, fondamental dans la formation académique, pour révéler toute la puissance du désir homosexuel dans l'art de 1800 à nos jours, Guy Cogeval conçoit sans doute l'exposition la plus polémique de la rentrée. Alors que la France demeure divisée sur le statut des gays, certains diront qu'il instrumentalise son musée au profit d'un discours militant. D'autres trouveront qu'il n'en fait pas assez, qu'il existe d'autres œuvres, contemporaines notamment, capables de mieux faire sauter les tabous. Du 24 sept. au 2 janv., Musée d'Orsay. www.musee-orsay.fr

    Kahnweiler

    Portrait d'une figure mythique de l'art moderne naissant. Le marchand des cubistes «héroïques», Braque et Picasso, ouvre sa première galerie en 1907. Léger, Gris et plus tard Henri Laurens rejoignent son «écurie»… Une histoire étroitement liée à celle de la collection d'art moderne du LaM et de ses grands mécènes Roger Dutilleul et Jean Masurel. Du 27 sept. au 12 janv., LaM, Villeneuve-d'Ascq. www.musee-lam.fr

    Hans Richter

    Cinéaste, peintre, écrivain, il fut dès les années 1910 au carrefour des avant-gardes. Sa trajectoire façonne et raconte, à elle seule, une histoire de l'art du XXe siècle. Du creuset de Dada à Zurich à l'Internationale constructiviste, de l'effervescence de la révolution spartakiste au départ de l'Allemagne nazie puis à l'exil américain. Un passeur et un catalyseur. Du 28 sept. au 24 fév., Centre Pompidou-Metz. www.centrepompidou-metz.fr

    Vallotton

    Un trait aussi coupant que son ironie, des cadrages aussi audacieux que ses couleurs, ce graveur et peintre suisse, figure de Montparnasse et des Nabis, charge les impressionnistes comme les symbolistes par la grâce d'une œuvre prolifique (1700 tableaux). Arabesques, lumières et teintes nettes, compositions bidimensionnelles au service d'une célébration de la vie quotidienne. Du 2 oct. au 20 janv., Grand Palais. www.grandpalais.fr

    Napoléon

    Élisa, Pauline et Caroline, sœurs de Napoléon et, par la grâce toute stratégique de ce dernier, princesses et reines d'Italie, prennent le thé à Marmottan (du 3 oct. au 26 janv., www.marmottan.fr) tandis que Joséphine revit à la Malmaison les quatre premières années de son mariage avec Bonaparte. Lorsque le couple habitait à la Chaussée d'Antin une maisonnette aujourd'hui disparue. Du 16 oct. au 6 janv., www.chateau-malmaison.fr

    Diderot

    Double actualité à l'heure du tricentenaire de sa naissance: sa ville natale de Langres ouvre le 5 octobre un musée (www.maisondeslumieres.org) tandis que Montpellier célèbre le premier des critiques d'art. Du 5 oct. au 12 janv., Musée Fabre de Montpellier. www.museefabre.fr

    Matthew Barney

    Né en 1967, star de l'art contemporain américain (et conjoint de Björk), il s'est distingué par ses performances ­alliant le sport et l'art. Comme lorsqu'il crée des dessins en se suspendant au plafond de sa galerie ou en escaladant les murs. Matthew Barney a créé son onde de choc avec son cycle de films «Cremaster» (1994-2002) où il se ­métamorphose en chimères d'un monde onirique, baroque et hypnotique. Première rétrospective de dessins en France. Du 8 oct. au 5 janv., BnF François-Mitterrand. www.bnf.fr

    Kahlo/Rivera

    Florence Cassez étant revenue en France, le différend diplomatique s'étant éteint, le projet phare de l'année France-Mexique 2011 a pu reprendre. Il se concrétise à l'Orangerie où le muraliste, chantre des ouvriers et des «péones», Diego Rivera, retrouve sa muse infirme Frida Kahlo. Retour sur un couple mythique du XXe siècle, entre trotskisme et gratte-ciel, entre engagement et individualité. Du 9 oct. au 13 janv., Musée de l'Orangerie. www.musee-orangerie.fr

    Kanaks

    Considéré jusqu'après-guerre comme un des plus arriérés de la planète, si sauvage qu'il passait pour à peine humain, le peuple kanak a depuis retrouvé identité et fierté, notamment grâce aux ethnologues de l'Hexagone. Des contes aux sculptures, des techniques de pêche ou de chasse aux danses, son patrimoine culturel est immense. Quai Branly, il fait l'objet d'une exposition très riche et précautionneuse à l'heure où l'archipel prend le chemin de la décolonisation tracé par l'accord de Nouméa. Autonomie ou indépendance? Réponse entre 2014 et 2018. Du 15 oct. au 26 janv., Musée du quai Branly. www.quaibranly.fr

    Angkor

    L'épopée de Louis Delaporte des berges du Mékong à celles de la Seine. Ou comment Angkor est devenu, par la ténacité et le génie de cet explorateur français, l'attraction phare des expositions universelles et, plus généralement, un mythe. Du 16 oct. au 13 janv., Musée Guimet. www.guimet.fr

    Poliakoff

    Hommage à cet artiste majeur de l'École de Paris, cher aux historiens de l'abstraction et aux collectionneurs français, dopé par les Nouveaux Russes en quête de patrimoine pictural. Les débuts tumultueux d'un jeune émigré russe, l'ambiance artistique d'après guerre et, enfin, les années de succès au cours desquelles ses œuvres séduisent les personnalités du monde politique, de la mode et du cinéma (Yves Saint Laurent, Greta Garbo, Yul Brynner, Anatol Litvak)… sa vie est un roman! Du 18 oct. au 23 fév., Musée d'art moderne de la Ville de Paris. www.mam.paris.fr

    Joseph Cornell

    Souvent présenté comme un satellite dans la constellation surréaliste, Joseph Cornell (1903-1972) est un pionnier américain du collage, du montage et de l'assemblage, comme le prouve sa création de 1930 à 1950. Près de 200 œuvres le confronteront à Dalí, Duchamp, Ernst et Man Ray alors installés à New York. D u 18 oct. au 10 fév., Musée des beaux-arts de Lyon. www.mba-lyon.fr

    Le surréalisme et l'objet

    Autour d'une centaine de sculptures et d'une quarantaine de photographies, l'histoire du mouvement surréaliste depuis sa fondation dans les années 1920 à sa reconnaissance à New York pendant la Seconde Guerre mondiale, en passant par son succès international dans les années 1930, à travers le prisme original du rapport à l'objet. Masson, M iró, Arp, Bellmer, Calder, Cornell, Dalí, Duchamp, Ernst, Giacometti, Man Ray incarnent les fortunes de la sculpture surréaliste qui plonge dans l'inconscient humain. Du 30 oct. au 3 mars, Centre Pompidou. www.centrepompidou.fr

    Sigmar Polke

    Figure de premier plan de la peinture contemporaine, Sigmar Polke (1941-2010) a grandi en Allemagne de l'Est avant de passer à l'Ouest en 1953. Après une formation auprès d'un maître verrier, il fréquente au début des années 1960 les Beaux-Arts de Düsseldorf, institution alors sous le charme du chamane Joseph Beuys. Il y rencontre Gerhard Richter et Konrad Lueg avec lequel il fonde le Réalisme capitaliste, réponse germanique au Pop-Art américain. Un peintre aux faux désordres, tout en sensualité et en rêve. Du 9 nov. au 2 fév., Musée de Grenoble. www.museedegrenoble.fr

  • Les écrivains-voyageurs (1)Monfreid, L'esclave de Dieu

    Le bout du monde a une capitale. Et la capitale règne sur la fin de tout. L'ultime est son fonds de commerce. On y vend de l'apocalypse au détail, et l'éternité s'y couche tous les soirs. Elle s'y lèverait tous les matins s'il y avait des matins. Mais le matin est un commencement, et ce n'est pas la spécialité du pays. De toute façon, quand cette brûlante ébauche est tombée de sa poche, Dieu n'avait encore rien décidé. Des lacs sans eau, ça vous a un petit côté pas fini. D'étincelantes plaines de chlorure qui ont l'air d'attendre le Déluge, à moins qu'il vienne juste de se retirer. Des chutes de soleil si brutales que les crépuscules passent à la trappe. Pour rosir le tableau il faut dépêcher de dispendieuses escadrilles de flamants, des nuages de flamants pilleurs de sel qui vous empourprent le ciel comme une joue de Botticelli. Tout ça sent la démesure inutile, l'abstraction pure, le rêve, l'imagination. Le fantasme. Dieu aurait-il un inconscient?

    Les écrivains ont accouru, fouillé sa corbeille. Du plus loin qu'on se souvienne, Djibouti a toujours fasciné les raconteurs. On pourrait même les réunir, toutes époques confondues, dans une sorte d'académie chamelière, les braves qu'a touchés un jour la violente poésie de cet enfer: vagabonds salariés, coloniaux mélancoliques, officiers de marine en rupture de dunette, aventuriers en mal de romans, coureurs de butins. Les uns viennent y chercher la poignante beauté d'un brouillon démiurgique, les autres, l'odeur de crime et de trafic qui paraît sourdre par toutes les failles d'un désert si absolu qu'il semble se fuir lui-même, et se fabriquer un alibi du néant auquel il aspire, depuis les temps canoniques, à retourner. D'ailleurs, il fut longtemps impossible de postuler à l'immortalité et d'espérer conquérir un fauteuil à l'Académie française si l'on n'avait pas fait au moins une escale dans le port de la mer Rouge. Les plus chanceux parvenaient même à faire coïncider leur séjour avec le traditionnel attentat anti-Français. On en revenait couvert de gloire (et de piqûres d'insectes, si l'on avait négligé de tirer le cordon de la moustiquaire, dans le modèle dit «en cloche»).

    Hélas, là-bas comme partout, les traditions se perdent. Depuis que Djibouti a cessé d'être français, la tradition de l'attentat anti-Français a pour ainsi dire perdu sa raison d'être. Mais du temps que la république de Djibouti s'appelait encore le Territoire français des Afars et des Issas, on venait y traquer l'inspiration. La plupart n'y trouvaient que la transpiration, mais savaient parfois la passer au lecteur. C'était l'époque où Romain Gary respirait la mort en ce désert et le trouvait plus fatal encore que le Tibesti, qu'il avait pourtant parcouru à la recherche de ses camarades de combat morts de soif auprès de leur avion. «Les affres du monde, confiait-il à un proche, paraissent plus lointaines ici que les Mille et Une Nuits...»

    La place du 23-Juin s'appelait encore place Ménélik, et plutôt qu'à la terrasse du Café de Paris, c'est à celle du légendaire Palmier en Zinc qu'on allait siroter la fraîcheur apéritive, sinon le frissonnement louche qu'avaient éprouvé sous ces mêmes arcades les grands faiseurs d'intrigues, Segalen et Joseph Kessel, Paul Nizan, Michel Leiris et Albert Londres, Pierre Loti et tant d'autres, les frères Tharaud, tenez, ceux-là mêmes qui avaient inspiré à Antoine Blondin un mot fameux quand le cadet eut rejoint l'aîné sous la Coupole: «Encore un Tharaud de casé», avait ricané l'Antoine. Il faut le savoir: jamais on n'aurait pu caser tant de Tharaud sans le concours du «81», comme on nommait entre connaisseurs le territoire. Djibouti, c'était la «Star Academy» des rebelles, l'agrégation des durs à cuire.

    Faut-il y voir un phénomène de hantise dont des doctorants méticuleux tentent encore de recueillir les indices sous les semelles de vent du sieur Arthur Rimbaud, négociant pour le compte de la maison Bardey et Cie en 1887? On a perdu la trace de la caravane qu'il est chargé d'accompagner (quelques milliers de fusils à capsules pour le roi Ménélik), arraisonnée par les Danakils, de farouches guerriers qui émasculent leurs ennemis mais que la poésie française, semble-t-il, amuse définitivement. La fable était lancée. Depuis lors, la règle est simple: nul n'entre ici que par la littérature. Il n'est jusqu'à un gouverneur des âges gaulliens, haut-commissaire du «Caillou», Dominique Ponchardier, consigné dans son palais entre deux alertes, qui sous un pseudonyme censé préserver son honorabilité n'écrivit pour se désennuyer des polars que Lino Ventura a popularisés à l'écran. «Le gorille vous salue bien», «Le gorille a mordu l'archevêque», «Le gorille se mange froid», c'était de la prose d'ambassadeur. Nos lettres doivent beaucoup à ce maître oublié: c'est à lui qu'on doit l'invention du mot «barbouze». Un tel concept, en pareil endroit, ne saurait rien devoir au hasard.

    On arrive donc ici avec un métier: diplomate, agent secret, pêcheur de perles, grenadier voltigeur de l'infanterie de marine, trafiquant d'armes ou de haschisch. Et on repart écrivain, c'est l'usage. Trente ans après Rimbaud, et premier d'une interminable lignée, c'est la métamorphose qu'a vécue le long de la côte Somalie l'incontesté caïd de la corporation, celui qui a fait sur les tribus nomades et dans la mémoire locale la plus forte impression: Henry de Monfreid, l'auteur des «Secrets de la mer Rouge», issu d'une famille d'originaux et échoué là par désoeuvrement, parce que les grandes crues de la Seine, en 1910, avaient inondé sa ferme, près de Melun, et noyé ses vaches laitières. Dégoûté, il voulait fuir «le troupeau», et ce n'était pas son cheptel perdu qu'il désignait ainsi.

    Débarqué dans le golfe d'Aden par un bateau des Messageries maritimes, une vague recommandation en poche auprès d'un affairiste d'Abyssinie, il s'était bientôt lassé d'écrire à son père de trop longues lettres où il s'épuisait à lui expliquer les mystères dont il était à la fois le témoin et l'acteur. Henri Michaux, de passage lui aussi bien des années plus tard dans cet étrange royaume abandonné à sa solitude, mais décidément très fréquenté, en avait rapporté cette simple phrase: «Il n'y a rien à voir, et tout est à interpréter...» Interpréter, c'est du travail de sphinx, d'oracle, de pythie, de sorcier de l'ombre. De la lettre au «cher papa», Henry de Monfreid est passé au récit avec un naturel déconcertant. L'ombre? Ce qui en tient lieu par ici, c'est l'inquiétante énigme des regards, des vies et des rumeurs que l'on traverse. Monfreid, oeil de caméléon sur cette terre en ruine, sans lois ni horizon, n'a pas son pareil pour interpréter. Un jeune journaliste enquêtant sur les trafics d'esclaves, et qui cherche un guide, demande à le rencontrer en 1930. Monfreid n'a encore rien publié, mais il est déjà une légende. Le journaliste est subjugué, au point de renoncer à recueillir son témoignage: «C'est à vous de raconter votre vie.» Joseph Kessel vient de convaincre Monfreid et de faire de lui un écrivain. L'envoyé spécial de «Paris-Soir» s'en souviendra dans «Fortune carrée», où Monfreid apparaît sous les traits de Mordhom. Dans le genre où il va bientôt s'illustrer et faire fortune, celui du roman d'aventures, très en vogue entre les deux guerres, il se révèle vite indépassable et sans exemple: il est le seul auteur qui soit lui-même son propre héros, sans mythomanie ni paranoïa d'aucune sorte. La contrebande des armes, du haschisch, qu'il va acheter en Inde et revendre en Egypte, c'est son ordinaire. Qu'un indélicat veuille lui piquer son magot, et l'affaire tourne à la flibuste. Alors il construit lui-même des boutres de plus en plus rapides à la mer.
    Evidemment, il sait tout faire, cultiver les huîtres perlières, jouer du piano, peindre (il a appris jeune, son père était le meilleur ami de Gauguin), reprendre tout seul des îles aux Turcs en pleine guerre mondiale (la première), ce qui va beaucoup fâcher le ministre des Colonies, Gaston Doumergue, au motif qu'on ne lui a rien demandé. Monfreid, que les fièvres ont laissé quelque peu «braque», comme il le dit parfois, c'est un sauvage qui adore la politique. Tellement, même, que l'empereur d'Ethiopie, Hailé Sélassié, dont il dénonce les visées sur Djibouti et le Yémen, tentera de l'empoisonner personnellement. Pendant une audience, avec une tasse de café. Le négus avait eu la main trop lourde, Monfreid a vomi le breuvage. Sauvé. C'est un indestructible. Il s'accommode de toutes les situations. En pleine guerre encore (la seconde), assigné à résidence au Kenya par les Anglais, privé de ses commerces coutumiers, il va inonder la bonne société britannique de ses aquarelles et, bientôt, se souvenant de ses débuts dans la laiterie, de ses camemberts. On se les arrache, jusque sur les bonnes tables londoniennes. L'histoire ne dit pas s'ils sont moulés à la louche ou fourrés à la cocaïne.
    «Où ce diable d'homme tivuve-t-il l'indispensable répit pour écouter, pour revenir à lui-même, pour écrire?» s'interroge le poète libanais Salah Stétié. La vérité est que Monfreid n'a besoin ni de répit ni de recul parce qu'il ne triche pas. Il porte son mal de vivre avec une élégance si radicale que Teilhard de Chardin tombera en amitié profonde pour le futur auteur de «Pilleurs d'épaves» et des «Derniers Jours de l'Arabie heureuse». Ils se sont rencontrés en avril 1926 sur l'«Angkor», un navire qui rallie l'Extrême-Orient par Djibouti. Qui aurait pu imaginer pareil casting, le théologien et le contrebandier accoudés au bastingage d'un paquebot revenu de tout (il avait été torpillé en 1918) et refaisant le monde après Dieu? Qui, sinon Dieu lui-même? A peine arrivé à Shanghai, le philosophe câble à Monfreid, que les Somalis, depuis sa conversion à l'islam, n'appellent plus que «Abd el-Haï» («Esclave de Dieu»): «La fin de traversée a été bonne mais -vous m'avez manqué. Je demande à Dieu de vous rendre heureux et de faire que nous nous retrouvions.» Ils se retrouveront, conduiront ensemble un chantier de fouilles en Ethiopie et le père jésuite s'occupera beaucoup d'un fils d'Henry. Entre eux, aucune ambiguïté: ce ne sont pas les relations du confesseur et de l'infidèle. On parle métaphysique et paléontologie, on discute de la structure de la monade, on cite Pascal et l'Evangile, et Monfreid écrit à Teilhard: «Une seule chose importe: aimer puissamment l'Univers, par-delà tout ce qui est individuel dans les individus. Je me fie éperdument à l'Univers.» Il se revendique vagabond, comme les peuples auxquels il se mêle et qui le reconnaissent pour un des leurs. Ces échanges en grande part inédits, Guillaume de Monfreid les révèle aujourd'hui dans un album où son fieffé pirate de grand-père apparaît plus vivant que dans bien des biographies.

    Il serait temps de retoucher le sombre portrait du «négrier» qui achetait des femmes pour une poignée de thalers et qui avouera le meurtre d'un homme qui l'avait trahi. Monfreid ne mangeait pas de ce pain-là. On l'a aussi blâmé parce que, se laissant manipuler par les Italiens contre son ennemi le négus, il a donné le sentiment de se rallier aux fascistes mussoliniens. En réalité, ce Don Quichotte orgueilleux et rude a toujours laissé dire. Il se moquait de l'opinion, du qu'en-dira-t-on, du jugement social. C'est le plus impardonnable des mépris. A-t-on le droit d'être libre à ce point?

    On hésite à remuer ce lyrisme des sables et des fortins, par crainte de réveiller on ne sait quelle rancune dans la profondeur des cafés de Tadjourah où luit toujours au mur, en guise de miroir de courtoisie, la courbe d'un long poignard. Il n'y a pourtant pas que de l'action dans les romans de Monfreid, des guerres tribales, du complot de comptoir, du libre-échange et du narcotrafic, comme on ne disait pas encore, toute cette pacotille qui entretient le charme clandestin de son oeuvre. Il a offert un purgatoire à l'utopie, au moment où elle se faisait massacrer dans les tranchées, et une oasis aux illusions perdues. Paul Morand a remarqué un jour que la mer Rouge avait la forme d'une bouteille qui se viderait dans l'océan Indien par le goulot, le détroit de Bab el-Mandeb, qui signifie justement «la passe des Affligés i>. On vient toujours ici vider quelque mélancolie. Djibouti, Asmara ou Cheik-Saïd, Djeddah ou Aden, où deux coups de canon annonçaient autrefois la Malle des Indes, ont toujours eu les faveurs du passager dépressif. Monfreid, en rupture de chimères (un chagrin d'amour s'était ajouté à ses déboires agricoles), a échoué là avec son lit de camp, son piano, ses gouaches et un dictionnaire arabe, car le spleen orientaliste n'exclut pas de s'organiser. Il en a fait un mythe.

    A chacun de ses retours à Paris, visité comme un monument (de 10 ans l'aîné de la tour Eiffel), le rituel est immuable. Une pipe d'opium à 10 heures, une autre à midi, une troisième à 15 heures. S'il y a une interview, double consommation. L'appartement de la rue Erlanger ne désemplit pas. Cocteau ou Gainsbourg, Montherlant ou Zitrone, France Gall ou Marcel Pagnol, l'auteur de «la Croisière du haschisch» ne fait pas de différence dans la clientèle, qu'elle vienne respirer là les poussières du vieil empire ou acheter à prix d'ami une dose de paradis. Kessel vient moins souvent qu'autrefois. «Monfreid a le plus mauvais opium de Paris», prétend-il. Le général de Gaulle lui écrit son admiration, on le presse de se présenter à l'Académie. Las, il ne prend pas l'habit, mais une belle veste. Trahi par de pâles épigones de la bourlingue, que son élection, par contraste, aurait sans doute ravalés à la classe touriste. Les ingrats, «Il n'y avait que des vieux», se console-t-il: il va lui-même alors sur les 90 ans. L'intenable gamin préfère sauter sur la moto de Guillaume, en charentaises parfois, pour aller donner une conférence à un auditoire ensorcelé ou signer des livres à tour de bras à la Fête de l'Humanité.

    Sa vraie gloire repose plutôt dans «Coke en stock», l'album de Tintin qu'il a inspiré à Hergé, et dans «les Cigares du Pharaon», où il apparaît tel qu'en lui-même, avec sa moustache de forban distingué, sur son boutre et dans son emploi, marchand d'armes. A la page 13, case 2, Henry de Monfreid lâche sa cargaison de fusils et sauve Tintin de la noyade. Un tel prodige lui mérite une place à part dans le gotha: il est celui qui a traversé le miroir. Une légende prétend qu'Hergé et lui sont les descendants du roi des Belges Léopold II. Que ne dirait-on pas pour admettre l'impossible et retenir encore un peu le mirage? A Djibouti, on a rasé le Palmier en Zinc et accroché à la place l'enseigne d'un Planet Hollywood. Peut-être bien qu'on a rêvé.

    «Mon pauvre Henry, MonfreidlDii soir an matin, y a des jets qui se posent/Au milieu des massifs de fleurs qu'on arrose...»
    , chante Gérard Manset dans un blues indémodable qui survit à l'âge du vinyle. Au Yémen, un centre culturel perpétue la mémoire du prince des baroudeurs. Djibouti, en face, a préféré effacer. Pourtant, on pourrait jurer que rien n'a changé. Nulle part ailleurs le passé évanoui n'a une présence plus envoûtante. Comme si le temps ne passait pas, brassé dans le refrain moite des ventilateurs, absorbé dans l'éternité incendiaire d'un soleil sans pitié. «Demain nous arrivons à Port-Saïd où nous faisons escale», dit Tintin, accoudé au bastingage d'un bateau qui ressemble à l'«Angkor». «Wbuah!», répond Milou. Le ciel est bleu, l'horizon est clair. «Ensuite, Aden.» Oui, demain.

    A lire

    Henry de Monfreid (1879-1974) a publié près de 70 ouvrages, principalement chez Grasset, parmi lesquels «les Secrets de la mer Rouge» (1932), «la Croisière du haschisch» (1937), «Pilleurs d'épaves» (1955). Viennent de paraître un album illustré de croquis de voyage par son petit-fils, Guillaume de Monfreid («Sur les pas d'Henry de Monfreid». Presses de la Renaissance, 108 p., 28 euros) et un volume de lettres d'Henry de Monfreid («Aventures extraordinaires», Arthaud, 890 p., 32 euros).

     



    Jean-Louis Ezine

    Le Nouvel Observateur - 2227 - 12/07/2007

     

    Source:http://artsetspectacles.nouvelobs.com/p2227/a349757.html

  • Mes réponses à vos commentaires(du plus ancien au plus récent)

    8 mai 2009 001.jpgA mon petit frère,Quichottine sur "Mon salon du livre de Paris":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/06/mon-salon-du-livre-de-paris-le-17-mars-2009-du-virtuel-au-re.html#c4892264

    A Lilounette sur "2 nouvelles fonctionnalités sur HF":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/06/une-nouvelle-fonctionnalite-sur-haut-et-fort.html

     

    A Lilounette, Guillaume,Françoise, Jos,Estelle, Ambroise, Elisabeth,Bronchal, Nhand,Nothing sur "Enfant d'amour":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2006/05/23/mon-premier-poeme-prime.html

    A Monica Lisa, Elisabeth, Enriqueta et Chris sur "Les iris":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/10/21/les-iris-de-patrick-neu-a-castres-le-16-octobre-2008.html

    A ABC et Lilounette sur "Encore":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/05/27/4-petits-vers-inedits-sur-ce-blog-encore.html

    A Elisabeth, Estelle et une étudiante chinoise sur "Les bohémiens":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2007/02/07/mes-travaux-universitaires-de-dea-stage-la-representation-de.html

    A Lilounette sur "Peter Robinson:

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/09/24/peter-robinson-froid-comme-la-tombe-10.html

    A Lilounette, Nothing, Tilk,Enriqueta, Elisabeth, Tilk sur "Larmes de lune":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2006/10/19/exposition-itinerante-2005-des-poetes-de-l-amitie-poetes-san.html#c4890650

    A Lilounette sur "Feuilles d'herbe":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/02/09/walt-wihtman-feuilles-d-herbe.html#comments

    A Lilounette et Oxygène sur "Expo":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/11/10/nous-avons-vu-et-aime-puisque-j-en-parle-ici-le-8-novembre-2.html

    A Lilounette et Oxygène sur "Glen Hughes":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/02/02/j-ecoute-glenn-hughes-live-in-australia.html#c4887938

    A Elisabeth et Lilounette sur "Les papillons":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2007/06/15/les-papillons-les-oiseaux-la-verdure-dans-les-oeuvres-poetiq.html#comments

    A EdEN SUR "Ecoutez d'où ma peine vient":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/01/20/mon-poeme-inedit-sur-ce-blog-ecoutez-d-ou-ma-peine-vient.html#c4885174

    A Scooby  sur "Le code a changé":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/06/nous-avons-vu-hier-le-code-a-change.html#comments

    A ABC sur "Ailleurs 2":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/01/mon-poeme-inedit-sur-ce-blog-ailleurs.html#comments

    A Lilounette sur "Bonne semaine":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/06/bonne-semaine.html

    A Jean-Marie sur "EXPO":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/06/nous-avons-vu-samedi-expo-hamlet-1888-a-tournon-sur-rhone.html

    A Elisabeth, Chris et Lilounette sur "Voyage à Paris 7":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/03/11/7-voyage-a-paris-7-mercredi-4-mars-2009-rue-du-faubourg-sain.html

    A HART et Lilounette sur "Maupassant":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/01/26/maupassant-au-museum-d-histoire-naturelle.html

    A Monette,Elisabeth et Lilounette sur "Kandinsky":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2007/02/06/mes-travaux-universitaires-kandinsky-et-la-couleur-16-20.html#comments

    A ABC ,Elisabeth, Quichottine et Lilounette sur "Ailleurs":

    A Lilounette sur "Salon du livre de Paris"

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/02/mon-mardi-17-mars-2009-au-salon-du-livre-de-paris.html 

    A LMVIE  sur «  6. Voyage à Paris 6. Mercredi 4 mars 2009. La Madeleine » :

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/03/11/6-voyage-a-paris-6-mercredi-4-mars-2009-la-madeleine.html

    A ABC , Scooby, LMVIE , Lilounette  et Elisabeth sur « Clair de terre » : 

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/02/mon-poeme-inedit-sur-ce-blog-clair-de-terre.html

    A Jos sur « Char:

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2007/02/08/mes-travaux-universitaires-de-dea-le-paysage-chez-rene-char.html#comments 

    A  Ambroise, Monette, Estelle, Line et Enriqueta sur « Un de mes poèmes exposé »:

     http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2006/11/25/site-ou-publier-ses-ecrits-sitakati.html

    A Lilounette, Elisabeth et Artemisia sur « Marseille décembre 2009 »

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/03/29/marseille-decembre-2009.html

    A Viviane, Elisabeth, Enriqueta, NHAND, Al Maury,Lilounette Tilk et Chris sur «  Clôture des appels à textes »

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/01/cloture-des-appels-a-textes.html

    A Monette, Xavier, ABC, Bigornette, Lilounette sur « Cadou 2 »:

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2007/02/07/mes-travaux-universitaires-de-dea-la-poesie-de-l-elementaire.html

    A Domino et Lilounette sur « Cadou »:

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2007/05/07/mes-travaux-universitaires-de-dea-la-poesie-de-l-elementaire.html

    A Lilounette, Elisabeth et Enriqueta sur « Le vélo, c'est »:

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/07/15/mon-texte-inedit-sur-ce-blog-le-velo-c-est.html

    A Scooby sur « Peter Robinson, « Froid comme la tombe » 8:

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/09/24/peter-robinson-froid-comme-la-tombe-8.html

    A « A girl from earth » sur « Préface de Michel Litchtlé au tome 1 de la Comédie humaine (lecture en cours) »

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/02/09/preface-de-michel-litchtle-au-tome-1-de-la-comedie-humaine-l.html

    A Elisabeth, Lilounette et Aza sur « Commentaire d'un passage extrait du roman de George Sand, "Les maîtres sonneurs. »

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2007/10/08/mon-texte-en-prose-inedit-sur-ce-blog-commentaire-d-un-passa.html

    A Lilounette sur "Musée Fernet-Branca":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/02/musee-fernet-branca-a-saint-louis-alsace-le-28-mars-2009.html

    A Elisabeth et mon petit frère sur "Romans":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/03/03/mon-2-e-essai-de-numerisation.html#comments

    A Enriqueta sur "Musée Fernet-Branca 2":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/09/musee-fernet-branca-2-le-28-mars-2009.html

    A Lilounette et ABC sur "Encore":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/05/27/4-petits-vers-inedits-sur-ce-blog-encore.html#c4897718

    A mon petit frère , Lilounette et Elisabeth suir "Mon premier essai de numérisation":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/03/03/mon-premier-essai-de-numerisation.html#comments

    A Sarang et ABC sur "Mon séjour icarien":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2007/12/10/mon-poeme-inedit-sur-ce-blog-jeu-mon-sejour-icarien.html#comments

    A Scooby, Enriqueta et Lilounette sur "Bonne semaine":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/06/bonne-semaine.html

    A Sister, Lilounette, Elisabeth et Martine sur "Votez":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/10/chateau-de-chantilly-en-fevrier-2009.html

    A Scooby, Oumou,Elephant gris, Sandy, Angrésan,Dana, Sosso, Trinity, Martine et Enriqueta sur "Bleu":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2007/12/12/mon-poeme-inedit-sur-ce-blog-bleu.html#c4907929

    A Sister et Elisabeth sur "Lu dans la presse":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/03/lu-dans-la-presse-hier-jean-d-ormesson-j-aime-petrus-et-son.html

    A Enriqueta et Scooby sur "La mer":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/06/13/4-petis-vers-inedits-sur-ce-blog-la-mer-ocean.html#c4907256

    A  Elisabeth,Bruno et Enriqueta sur "Bon week-end à tous":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/03/bon-week-end-a-tous.html

    A Moun, Enriqueta, Lilounette, ABC, Zip de zoup, Dana, Elisabeth et Fanette sur "JOYEUSES PAQUES":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/03/25/mes-voisins-les-agneaux.html

    A Enriqueta et Lilounette sur "Des mots à utiliser":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/03/05/mon-poeme-inedit-sur-ce-blog-des-mots-a-utiliser.html#c4922675

    A Enriqueta, Elisabeth et Lilounette sur "Tôt le matin":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/03/06/mon-poeme-inedit-sur-ce-blog-jeu-tot-le-matin.html#c4922671

    A Elisabeth et Ambroise sur "Coccinelle":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2007/01/11/mes-poemes-coccinelle.html#c4922651

     A Lilounette et Enriqueta sur "Les liens du sang":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/03/25/mon-poeme-inedit-sur-ce-blog-les-liens-du-sang.html#c4922612

    A Elisabeth, Estelle et  Gina sur "Femme-fontaine":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2006/08/23/femme-fontaine.html#c4922554

    A Sister et Marion sur "Géo":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/03/18/j-ai-lu-le-geo-decouverte-hors-serie-les-plus-beaux-musees-d.html

    A ABC et Lilounette sur "Caracicature de femme":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/08/29/mon-poeme-inedit-sur-ce-blog-caricature-de-femme.html#comments

    A Enriqueta sur "Coco":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/23/lu-dans-la-presse-aujourd-hui-la-cigarette-de-coco-chanel-no.html#comments

    A Yves sur "Liens":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/09/08/retrolien-nouvelle-poesie.html#comments

    A Sandy et Elisabeth sur "Liens":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/09/08/blogs.html

    A Enriqueta sur "Egypte":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/22/quatre-temples-de-l-egypte-antique-decouverts-dans-le-sinai.html

    A Sandy sur "BNM":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/22/l-unesco-met-en-ligne-une-bibliotheque-numerique-mondiale.html

    A Enriqueta ,Jakline,ABC , Lomi, Aslé, Bataillou et Lilounette sur "Le doute":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/17/mon-poeme-inedit-sur-ce-blog-on-entendrait-voler-un-doute.html

    A Enriqueta et Lilounette sur "Montparnasse":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/02/17/voyage-a-paris-4-deambulations.html

    A Bruno et Lilounette sur "Avril":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/22/avril-de-nerval.html#c4945429

    A Lilounette sur Nerval:

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/01/21/preface-du-1-er-tome-des-oeuvres-completes-de-nerval.html#c4945420

    A Jean-Marie sur "Dali":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/23/lu-dans-la-presse-aujourd-hui-salvador-dali.html

    A Lilounette, Jean-Marie, ABC, Elisabeth, Poeme amour sur "Les hommes de Cannelle":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/05/06/mon-poeme-inedit-sur-ce-blog-les-hommes-de-cannelle.html

    A Elisabeth sur Frances Yate:

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/23/lu-dans-la-presse-aujourd-hui-frances-yates-rayon-dame.html

    A Elisabeth sur "Suzanne Césaire":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/23/lu-dans-la-presse-aujourd-hui-suzanne-l-aimee-de-cesaire.html

    A Elisabeth sur "Poètes":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/23/lu-dans-la-presse-aujourd-hui-poetes-coute-que-coute.html

    A Elisabeth et eNRIQUETA sur les galères de Juju:

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2007/08/16/blog-les-galeres-de-juju-chez-les-journalistes.html

    A Elisabeth, Sister et Monette sur Angkor:

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2007/08/15/une-hydrographie-de-grande-envergure-a-angkor.html

    A Ambroise, Elisabeth et Estelle sur "Amour qui s'enfuit":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2006/12/24/mes-poemes-primes-amour-qui-s-enfuit.html

    A Elisabeth sur "Carpe diem":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2007/08/14/le-discours-du-carpe-diem.html#c4983354

    A Enriqueta et Lilounette sur"La tumeur de la paresse":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/07/23/mon-texte-inedit-sur-ce-blog.html

    A Lilounette et Christian sur "Le long de la Galaure":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/08/10/visite-du-samedi-patrice-giorda-a-hauterives-drome.html

    Sur "Samedi noir":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/09/07/samedi-noir-en-drome-ardeche.html

    A Lilounette sur "Le corps du paysage":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/12/18/le-corps-du-paysage.html#c5030650

    A Lilounette sur "Arrêts sur Paysages":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/09/14/arrets-sur-paysages-plein-la-vue-sur-toute-la-ligne.html#c5030315

    A Lilounette sur "Le ciel est toujours bleu":

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/07/23/mon-poeme-inedit-sur-ce-blog-le-ciel-est-toujours-bleu.html

    A Lilounette sur "Friedrich:

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2006/08/30/melancolie.html#c5020074

    Commentaires fermés sous cette note; allez faire des commentaires sur chaque note.

    Ce récapitulatif pour vous inviter à répondre... aux commentaires comme je le fais

    Cf. aussi les autres récapitulatifs:

    1. Du nouveau dans ma bibliothèque Babelio(en haut de la colonne de droite) :

     

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/01/07/un-nouveau-livre-lu-sur-babelio.html#comments

     

    2. Mes  textes publiés:

     

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/01/09/mes-derniers-textes-publies-ici.html#comments

     

    3. Dernier récapitulatif de mon avant-dernier voyage :

     

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/03/10/recapitulatif-de-mon-voyage-a-paris-du-4-au-6-mars-2009.html#comments 

     

     

    4. Mes  notes publiées (hors photos et textes) :

     http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/01/mes-dernieres-notes-publiees-hors-photo-et-textes-perso.html

     

     

    5. Mes photos publiées:

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/01/mes-dernieres-photos-publiees-de-la-plus-recente-a-la-plus-a.html

     

    6. Des nouvelles de ma blogosphère :

     

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/03/des-nouvelles-de-ma-blogosphere.html#comments