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  • Un petit tour sur les bords de Loire

     

    La ramberte est un bateau à usage unique fabriqué sur la Loire de 1704 à 1860.

    La ramberte tire son nom de la ville de Saint-Rambert-sur-Loire, dans la région de Saint-Étienne, où elle était construite. On la trouve aussi nommée "saint-ramberte" qui par déformation deviendra "salambarde". Nommer ainsi un bateau à partir de la ville ou de la région où il est construit est chose courante en milieu fluvial (cf la sisselande, le coutrillon, le marnois...)

    C'est à la suite du dégagement des gorges de Villerest des rochers qui les encombraient, par la Compagnie La Gardette en 1704, qu'une navigation exclusivement avalante put alors s'établir à partir de la région stéphanoise, afin d'exporter la houille, mais aussi les autres produits foréziens : céramiques et vins principalement. (Notons au passage que ce dérochement des gorges de Villerest aura des conséquences dramatiques dans la basse vallée de la Loire lors de la cure de 1707, le flot n'étant plus freiné par les rochers. Cela conduira à l'édification rapide des digues de Pinay et de la Roche, en 1711).

    La ramberte est un bateau assez sommaire, conçu pour tenir le temps d'un voyage unique à la descente, qui l'emmène en basse Loire ou à Paris (par la canal de Briare). C'est une version fruste et légère du chaland de Loire, construite en sapin. On le trouve aussi nommé "sapine", mais d'autres bateaux différents portent aussi ce nom sur la Saône, le Rhône et le Midi.

    Une version un peu plus grande de la ramberte sera construite à Roanne à la même époque. Elle s'appelle bien logiquement "roannaise".

    Rambertes et roannaises fréquenteront la Loire de 1704 à 1860, après avoir connu leur apogée en 1846. Quand elles cessent d'être construites en 1860, concurrencées à la fois par le rail et les canaux latéraux à la Loire (Roanne-Digoin et Latéral, ouverts tous deux en 1838), ce furent ainsi des centaines de milliers de bateaux qui, en un siècle et demi, seront descendus du haut Forez. Cette construction massive est aussi responsable de la déforestation de la haute-vallée de la Loire, et en partie de la gravité des grandes crues des XVIIIe et XIXe siècle, en particulier 1790, 1846, 1856 et 1866.

    La ramberte est assez fréquemment représentée sur des lithographies et autres gravures, mais beaucoup moins en photographie, ce qui s'explique facilement par la date de l'arrêt de sa fabrication. Néanmoins, on trouve des clichés en représentant.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ramberte

    Photo perso de cet après-midi100_0504.JPG

  • Sport du 6 novembre 2020

    appart

    presse du vendredi

    bus

    cdi 2

    1,75 km

    courses et bords de Loire:2,05 km

    retour en bus, tram et bus

    pétrole et courses alimentaires

    maison

    5,67 en tout

     

  • Sport du 18 au 20 mai 2021

    gare pour le bus

    travail 2

    bords de Loire(qui est redevenue normale) à midi

    soir:bus

    médiathèque

    bus

    18 mai:5,22

    19 mai:1,31 km

    +renforcement,gainage

    20 mai: gare pour la presse du jeudi

    tram

    travail 1

    tram

    ville pour la réouverture des magasins

    bus

    + renforcement,gainage: haut du corps,nuque,épaules

    abdos,hanches,cuisses,jambes,fessiers

    7,16 km

  • Sport du 1 er décembre(début de l'hiver climatique)

    étirements au réveil

    appart

    gare

    bus

    travail 2

    LE SPORT

    comme tout(s) ce (ux) que j’aime (2 e partie de ce blog)

    Et que j'évoque dans ce blog 

    Inspire ce que j’écris (1 ère partie de ce blog)

    Dont mes 14 livres à acheter et offrir pour NOEL

    1,69 km

    j'appréhende les trottoirs glissants

    la neige est annoncée pour cet après-midi

    midi: bords de Loire

    3,85

    soir: bus tram bus

    4,98

     

     

    bouts-de-paysages-rimes.jpg

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  • Sport du 27 novembre 2020

    appart

    marchand de journaux pour la presse du vendredi

    gare

    bus

    travail 2

     

    Le sport

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    En passant par les bannières sur ce blog

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    1,78 km 

    midi: travail 2

    bords de Loire et retour

    3,45 km

    TRAVAIL 2

    BUS

    Médiathèque pour rendre les livres lus

     récupérer mes réservations

    et un paquet surprise de livres

    BUS

    3,50

    en tout 6,65

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  • Centre de création contemporaine Olivier Debré À Tours, un centre d'art d'exception

    29 mars 2017

    Principal centre d’art en région Centre Val-de-Loire, le Centre de Création contemporaine de Tours intègre désormais un fonds historique du peintre Olivier Debré. Véritable lieu de vie artistique et de rencontre, il se dote également d’un pôle de recherche. Situé en bord de Loire, au cœur de la ville, il dispose de trois pôles majeurs d’exposition.
    L’agence Manuel & Francisco Aires Mateus a été choisie pour répondre à l’exigence de conserver le bâtiment préexistant en le complétant par une proposition architecturale originale : un système complexe de fondations a permis à ce bâtiment de supporter un habillage en pierre de taille, s’élevant au-dessus d’une galerie de verre.
    Beaux Arts éditions accompagne la réouverture au printemps 2017 par la réalisation d’un hors-série qui évoque le défi architectural mais aussi les missions du CCC-OD.


    Informations sur le livre: 44 pages - 22 x 28,5 cm
    EAN : 9791020403421
    Reliure : Broché
    http://www.beauxartsmagazine.com/0125-1315-Centre-de-creation-contemporaine-Olivier-Debre.html
  • EXPOSITION « Jean Laronze (1852-1937), Rives et rivages » - 11 octobre au 14 décembre 2014 - Musée d'Art et d'Histoire d

    L’exposition sur l’œuvre de Jean Laronze présentera une quarantaine d’huiles sur toile et de dessins, répartis en deux thématiques : les bords de Loire, d’Arroux et de Bourbince, d’une part, peints par l’artiste en toute saison et à toute heure du jour, et la mer du Nord et ses immenses plages d’autre part. 

    Ces toiles proviendront de musée et de collections particulières. Certaines d’entre elles seront exposées pour la première fois au public.

    http://www.jean-laronze.fr/actualit%C3%A9s-expos/

    Musée d'Art et d'Histoire de Meudon 
    11 Rue des Pierres  92190, Meudon - France

    Tél.: 01 46 23 87 13 - musee.arthistoire@mairie-meudon.fr
    Ouvert du mardi au dimanche de 14h à 18h, sauf les jours fériés

    http://www.jean-laronze.fr/actualit%C3%A9s-expos/

    https://musee.meudon.fr/accueil-1595.html

     

  • J'ai lu hier:Le Forez : instantanés d'histoire / Jérôme Sagnard(médiathèque)

    le Forez   instantanés d'histoire Sagnard  Jerome Neuf Livre

    Edité par Editions Sutton , 2017

    Issus d'albums chinés sur les brocantes, ces clichés présentent le Forez de la Belle Epoque sous un angle intimiste. Promenades en bord de Loire, excursions, pique-niques champêtres, fêtes villageoises sont autant d'occasion d'immortaliser des proches, mais aussi les lieux visités. Les photographies, mises en perspective avec des textes de la presse quotidienne locale, restituent l'atmosphère qui régnait dans cette région rurale au début du XXe siècle. Les articles relatent aussi bien des faits divers que des événements et sont représentatifs de la société d'alors. La photo de famille devient ici le témoin d'une époque et nous restitue l'histoire régionale. Jérôme Sagnard, historien de formation, est professeur documentaliste. Passionné par l'histoire de sa région, il a signé plus d'une vingtaine d'ouvrages, dont de nombreux Mémoire en Images.

    http://mediatheques.saint-etienne.fr/EXPLOITATION/Default/rsc/400301/le-forez-instantanes-d-histoire-jerome-sagnard

  • Sport du 18 au 26 juin 2021

    marchand de journaux pour la presse du vendredi

    gare pour le bus

    travail 2

    1,83 km

    2 montres pour qu'on me change les piles

    lecture en bord de Loire

    3,78 km

    bus

    médiathèque

    fruits et légumes

    bus

    6,01 km

    19 juin 2021: courses

    + danse

    0,61 km

    certains jours l'appli ne fonctionne pas, je ne sais pas pourquoi: le 25 et aujourd'hui

    où j'ai fait aller-retour vers le supermarché deux fois car j'avais oublié un sac de courses au supermarché

    + marché pour les légumes

    mon producteur de fruits n'est pas revenu

    21: tram

    cdi 1

    courses du midi

    bus

    bus

    5,52 km

    22:  gare pour le bus 

    cdi 2

    dernier jour de cours des élèves dont certains m'ont écrit un petit mot

    d'autres m'ont dit "bon enterrement"

    bus

    bus

    6,08 km

    23: coiffeuse

    tram

    piscine où ça commence être pénible

    1,5 km

    tram

    pharmacie

    4,09 km

    couché vers 21 h tellement j'étais crevée

    24: gare pour la presse du jeudi

    bus

    cdi 2 un jour de cdi 1 pour l'oral du brevet

    apero déjeunatoire de collègues qui partent

    +

    un cadeau pour moi qui m'en vais aussi

    visite de la 2 e partie du musée

    bus

    pharmacie

    12,31 km

    25: marchand de journaux pour la presse du vendredi

    bus

    cdi 2 pour bosser sur mon bilan d'année mais mon collègue a mis hors service les pc

    donc je reprends le bus

    médiathèque

    bus

    26:courses

    et cinéma 2 allers-retour

    2, 06 km

     

     

  • Philippe Le Guillou : ”À Argol il n'y a pas de château”

     

    Le livre du jour par Philippe Vallet mardi 21 octobre 2014

    Julien Gracq est l’un des écrivains français les plus importants du XXe siècle. Sept ans après sa disparition, son éditeur de toujours, José Corti, publie un roman inédit de cet auteur qui a refusé le Goncourt, et qui est intitulé « Les terres du couchant ». Hasard du calendrier, l’écrivain Philippe Le Guillou sort un nouveau livre sur cet homme secret qu’il a souvent rencontré.

    « Le château d’Argol, la chapelle des abîmes, sise entre mer et forêt, frondaisons et algues vertes des gouffres, l’hôtel des vagues, le castel du Roi pêcheur, la forteresse amirale et la chambre des cartes, le fortin des Ardennes s’offrent comme les creusets, les postes frontaliers d’où l’on capte cette rumeur, cette lame d’inquiétude qui monte des abysses, des recès profonds, des cryptes de l’imaginaire. Avec Gracq, on ne cesse de filer le motif de l’attente magnifique, d’arpenter les terres désolées, terraquées, où résonne la seule interrogation qui vaille, le “Qui vive” de Nadja, qui conclut explicitement Le Rivage des Syrtes. » De l’amitié, nouée dès 1931, avec Quéffelec, le finistérien, compagnon de Normale Sup’, naîtront voyages et promenades, émaillées de conversations mais aussi de silences... C’est au gré de cette exploration inlassable, à l’embouchure soudaine des paysages marins de Bretagne, que Julien Gracq, l’homme de la Loire, bâtira son château intérieur, pierre angulaire d’une oeuvre vouée au mystère et à la re-création permanente.

    Le lumineux hommage, en forme de pèlerinage secret, de Philippe Le Guillou à l’auteur mythique du Château d’Argol et du Rivage des Syrtes.

    Philippe Le Guillou est né en 1959. Il a reçu, en 1990, le prix Méditerranée pour La rumeur du soleil et le prix Médicis, en 1997, pour Les sept noms du peintre. Il est aussi l’auteur du Déjeuner des bords de Loire et de Les années insulaires

  • La mort de Julien Gracq dans ”Le monde” (cf. article du Figaro dans ma note du 24)

    Auteur notamment du Rivage des Syrtes et de Eaux Etroites, l'écrivain Julien Gracq est mort, samedi 23 décembre, à l'âge de 97 ans, a-t-on appris dimanche de sources concordantes dans son entourage. Il avait été hospitalisé au CHU d'Angers en début de semaine après avoir eu un malaise à son domicile de Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire), où il vivait retiré depuis de nombreuses années, ont précisé les mêmes sources.

     

    Né le 27 juillet 1910 dans ce même village d'Anjou, en bord de Loire, Julien Gracq, de son vrai nom Louis Poirier, figurait parmi les très grands écrivains francais. Il a signé 19 ouvrages (poésie, théâtre, essais et romans). Jamais édité en poche, il est resté fidèle à des tirages limités qui ne l'ont pas empêché de jouir d'un grand prestige dans le monde des lettres. Pourquoi avoir choisi le nom de Gracq ? Pour des "raisons de rythme et de sonorité", avait-il expliqué.

    Homme secret et rétif aux honneurs - il menait une vie "très éloignée des cercles littéraires et des parades mondaines", peut-on lire sur le site de son éditeur, José Corti -, Julien Gracq avait refusé le prix Goncourt en 1951 pour son chef d'oeuvre Le rivage des Syrtes, l'histoire d'un suicide collectif sur fond de pays imaginaires. Il avait cependant accepté d'entrer en 1989 dans la prestigieuse collection de Gallimard, la Pléiade et avait ainsi été l'un des rares contemporains à être publié de son vivant dans cette collection.

    Agrégé d'histoire et de géographie, il écrit tout en enseignant dans des lycées de Quimper, Nantes, Amiens et Paris.  En 1938, il présente en vain le manuscrit de Au château d'Argol à la NRF (Gallimard). Il s'adresse alors à l'éditeur et libraire José Corti, à qui il restera fidèle durant toute sa vie.

    UNE PERFECTION DE STYLE

    En 1939, après avoir rencontré André Breton, chef de file du surréalisme, il devient un compagnon de route du mouvement dont il s'éloigne cependant assez vite.

    Avec une perfection de style frisant parfois la préciosité, il était pamphlétaire dans La littérature à l'estomac (1950), où il stigmatisait les moeurs littéraires, poète dans Liberté grande (1947), critique dans Préférences (1967), nouvelliste dans La presqu'île (1970) et, bien sûr, romancier dans Un beau ténébreux (1945) ou Un balcon en forêt (1958). Il était aussi l'auteur de En lisant, en écrivant (1981) ou La forme d'une ville (Nantes) (1985).

     

    Un balcon en forêt, Le roi Cophetua - une des trois nouvelles composant La presqu'île - et Un beau ténébreux ont été adaptés au cinéma respectivement par Michel Mitrani, André Delvaux et Jean-Christophe Averty.

    De très nombreux ouvrages savants sont parus sur son oeuvre, traduite en plusieurs langues.

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3382,36-992794,0.html

  • Sport(déménagement et deuil) du 4 au 28 septembre 2020

    vendredi 4: HIIT et danse

    samedi 5:5,06 km 

    aller retour en ville

    petits achats pour me remonter le moral après avoir mis dehors le seul déménageur qui soit venu(les autres ne sont pas venus...) et m'être esquinté le dos sur la cuisine

    Quelqu'un peut-il m'aider pour l'électricité?

    abdos, fessiers et étirements

    dimanche 6:marché, boulangerie,supermarché

    1,89 km

    abdos, fessiers et étirements

    caves

    Quelqu'un peut-il m'aider pour la vider

    et aller à la déchetterie ou mettre aux encombrants, les choses lourdes?

     lundi 7 septembre 2020: 1,8 km de chez moi à mon premier CDI(tram et pieds)

    9 ans et huit mois sans fumer

    4,5 km dans le reste de la journée dont médiathèque de la cité du design

    mardi 8 septembre 2020:4,43 km

    appart-gare où je prends le bus-marche pour arriver au collège

    ballade dans St Just St Rambert

    bu

    7,10 km en tout

     9 septembre

    Enfin un bain
    pour mon dos
    et me bichonner
    plus depuis 2 semaines, je crois
    après caves
    où je vais continuer à avancer.... seule

    3,47 km à pied

    +1,5 dans  l'eau

    et un petit malaise

    10 septembre

     septembre: de chez moi à mon cdi 1:2,08 km

    Si quelqu'un sait reboucher les trous dans un appartement
    Peut m'aider à vider ma cave
    mettre des choses sur le trottoir lundi soir prochain pour les encombrants

    Vous me sauverez une partie de mon déménagement

    La fille de voisine a eu pitié de moi hier

    et m'a aidé (avec sa fille à monter beaucoup de choses

    Elle m'aidera aussi demain et lundi pour les encombrants

    tous les soirs: planches, abdos, fessiers, étirements

    Aujourd'hui vendredi 11 septembre 2020

    1,46 km pour aller chercher la presse du vendredi , prendre le bus à la gare

    et aller de l'arrêt de bus à mon cdi 2

    Fatiguée, douloureuse, coupable d'être vivante à la place de celui qui devrait être là

    2,03 km à midi

    5,43 km en tout

    samedi 12:5,16 km rien qu'en déménageant

    Dimanche 13

    deux voisins m'ont aidé à monter le train de mon mari.
    Ca a été physique, compliquée, émouvant
    et j'ai encore braqué quelqu'un contre moi

    3,04 km

    accidentée sur mon pied

    lundi 14:6,48 km

    aujourd'hui mardi 15:1,88 de la maison à mon cdi 2

    1,87 km ce midi jusqu'aux bords de Loire et retour

    hier en tout:5,55 + planche, abdos, fessiers, étirements

    mardi 15:

    5,55 km

    mercredi 16 septembre:10,07 km

    + 1,5 km à la piscine

    17 septembre:8,96 KM

    L'anniversaire de la mort de Didier approche
    et je le vois mort
    et je le vois vivant
    et vider notre appartement a été un déchirement
    Enlever son nom de la porte etc.

    18 septembre:4,8km

    19 septembre:1,56 km rien qu'en, aller-retour entre le rdc et le 2 e

    20 septembre:1,94: marché, boulangerie et supermarché

    21 septembre:1,66 km essai de l'itinéraire 2 pour aller à mon cdi 1

    5,79 km en tout

    retour du cinéma à pied alors que je pensais qu'il y aurait encore des tramways

    22 septembre:1,79 km pour le trajet maison-bus-cdi 2

    5,06 en tout

    Ouvrir les cartons de déménagement
    me fait du mal, du bien
    nos vies y sont
    mais pas toi

    23 SEPTEMBRE:3,41 km + 1,5 km en nage

    24 septembre:2,38 pour venir dans mon cdi 1.

    2,45 km à midi:courses

    en tout:5,24 km

    25 septembre:1,82 km 

    pour mon 2 e cdi

    4,01 km  en tout

    26 septembre: cinéma:1,45 km

    27:1,96 km marché , boulangerie et supermarché

     

  • Je l'ai appris hier midi avec tristesse:L'écrivain français Julien Gracq est mort

    Sébastien Lapaque
    24/12/2007 | Mise à jour : 18:18
    2fce495dbd9a876aa49c53b57c60b774.jpgCrédits photo : AFP

    Julien Gracq est mort samedi, à Angers, à l'âge de 97 ans. Normalien, entré dans «La Bibliothèque de la Pléiade» de son vivant, il était auréolé d'une réputation d'écrivain secret.

    Depuis quelques années, l'auteur des Carnets du grand chemin ne quittait guère sa maison natale du quartier de la Gabelle à Saint-Florent-le-Vieil, où il recevait des visiteurs auxquels il parlait volontiers de football ou d'échecs, mais plus rarement de littérature, conseillant à ses hôtes de se reporter à ses livres. Dernier classique vivant, honoré de deux volumes dans «La Bibliothèque de la Pléiade», Julien Gracq avait donné le mot de la fin à nos confrères du Monde dans le courant de l'année 2000.

    «En littérature, je n'ai plus de confrères. Dans l'espace d'un demi-siècle, les us et coutumes neufs de la corporation m'ont laissé en arrière un à un au fil des années. J'ignore non seulement le CD-Rom et le traitement de texte, mais même la machine à écrire, le livre de poche, et, d'une façon générale, les voies et moyens de promotion modernes qui font prospérer les ouvrages de belles-lettres. Je prends rang, professionnellement, parmi les survivances folkloriques appréciées qu'on signale aux étrangers, auprès du pain Poilâne, et des jambons fumés chez l'habitant.»

    Une survivance folklorique du monde d'avant : ainsi se présentait plaisamment Julien Gracq, «anarque» angevin souvent cité parmi les favoris d'un prix Nobel de littérature qu'il se serait fait un devoir de refuser, comme il avait refusé le Goncourt et l'Académie française. Il était né Louis Poirier à Saint-Florent-le-Vieil, rue du Grenier-à-Sel, sur les hauteurs de la Loire, le 27 juillet 1910. Son père était représentant de commerce, sa mère employée aux écritures dans une mercerie en gros. Élève de khâgne au lycée Henri-IV à Paris, où Alain a été son professeur, reçu à l'École normale supérieure en 1930 avec Henri Queffélec, il a passé l'agrégation de géographie en 1934 avant d'enseigner à Quimper, Nantes, Amiens et Paris, où il a notamment eu Renaud Matignon et Jean-René Huguenin pour élèves.

    «Il parlait d'une voix égale, nette et confidentielle, qui forçait l'attention et abolissait toute velléité de distraction, se souvenait Renaud Matignon. Résultat : dans la classe de M. Poirier, professeur d'histoire et géographie qui enseignait Saint-Just et le plissement hercynien aux potaches du lycée Claude-Bernard, on entendait une mouche voler.» L'auteur des Eaux étroites a quitté l'Éducation nationale en 1970, vivant depuis lors de sa retraite de professeur et de ses droits d'auteur et partageant le plus clair de son temps entre lecture, écriture et promenade.

    Toute sa vie, Julien Gracq a fréquenté les livres plutôt que les gens. Tout a commencé avec Jules Verne, le héros de ses 8 ans. Ensuite il y a eu Edgar Poe, découvert à 12 ans, et Stendhal, qu'il a lu à 15 ans. «Mes seuls véritables intercesseurs et éveilleurs», confiait-il. Il faut leur associer Chateaubriand, Balzac, Nerval, Saint-John Perse, Francis Ponge, André Pieyre de Mandiargues et Ernst Jünger, dont il est devenu l'ami après s'être acheté Sur l es falaises de marbre par hasard à la gare d'Angers.

    Héritier d'André Breton

     

    Depuis 1937, et la publication chez José Corti, libraire éditeur à Paris, du Château d'Argol, Julien Gracq était auréolé d'une réputation d'écrivain génial et secret qui faisait quelques envieux. Certains le disaient arrogant. Cet Alceste des bords de Loire qui avait légué sa riche bibliothèque à la municipalité de Saint-Florent-le-Vieil il y a quelques années s'en étonnait. «Je ne discerne pas très bien en quoi consiste cette arrogance, cette posture arrogante, qu'on me reproche là ?» Marqué à la fois par le romantisme allemand, par la littérature fantastique et par le surréalisme, Au château d'Argol n'a eu qu'une poignée de lecteurs, mais de ceux qui comptent.

    Ainsi André Breton, que Julien Gracq a eu l'occasion de rencontrer à Nantes à la veille de la Seconde Guerre mondiale et auquel il a consacré en 1948 un maître essai dans lequel il s'attarde sur l' introduction de la poésie dans la prose à laquelle l'auteur de Nadja a puissamment contribué et à laquelle lui-même s'est attaché dans tous ses livres romans ( Un beau ténébreux, Le Rivage des Syrtes, Un balcon en forêt), théâtre (Le Roi pêcheur), mélanges de critique littéraire (Lettrines, En lisant en écrivant, Carnets du grand chemin), pamphlet (La Littérature à l'estomac), récits (Les Eaux étroites), nouvelles (La Presqu'île) ou essais de géographie sentimentale (La Forme d'une ville, Autour des sept collines).

    Héritier d'André Breton, Julien Gracq l'était par son goût de la prose poétique et non par un quelconque respect de la doxa surréaliste. Qu'on songe à cette interrogation splendide qui ouvre Les Eaux étroites : «Pourquoi le sentiment s'est-il ancré en moi de bonne heure que si le voyage seul le voyage sans idée de retour ouvre pour nous les portes et peut changer vraiment notre vie, un sortilège plus caché, qui s'apparente au maniement de la baguette de sourcier, se lie à la promenade entre toutes préférée, à l'excursion sans aventure et sans imprévu qui nous ramène en quelques heures à notre point d'attache, à la clôture de la maison familière ?»

    Né à la frontière de l'Anjou et de la Vendée, dans ces Mauges qui servent de décor aux Chouans de Balzac, Julien Gracq était l'écrivain des paysages absolus. À l'étendue où aime se dissoudre l'homme moderne, il a toujours préféré la profondeur, revenant sans cesse aux mêmes écrivains, aux mêmes livres, aux mêmes souvenirs, aux mêmes questions. Il a aimé les routes, les cartes, les confins, les reliefs, les fleuves, les lisières, les frontières comme aucun autre avant lui. Plutôt que d'aller chercher de nouveaux paysages au bout du monde, il a passé sa vie à retrouver à l'infini ceux de son enfance. Passionné par l'étude des formes du terrain, Julien Gracq est le seul écrivain de sa date à s'être aussi obstinément consacré à célébrer «la face de la terre». Ses livres les plus singuliers sont nés de ce beau souci : La Forme d'une ville, Autour des sept collines.

    Ses œuvres vendues au bar-tabac

     

    Sa froideur apparente dissimulait un tour, un accent et un sel volontiers impertinents et drôles. Il a ainsi bousculé les gendelettres dans La Littérature à l'estomac avant de refuser le prix Goncourt 1951 décerné au Rivages des Syrtes. Évoquant le charme constant qu'exerçait sur lui l'œuvre de Jules Verne, ce supporteur du Football Club Nantes Atlantique expliquait sans rire qu'il détestait qu'on critique l'auteur des Aventures du capitaine Hatteras en sa présence. «Ses défauts, son bâclage m'attendrissent. Je le vois toujours comme un bloc que le temps patine sans l'effriter.» Rattachant les écrivains à la catégorie des «professions délirantes», Julien Gracq était la fois un voyeur et un voyant, comme Arthur Rimbaud avant lui. Écrivain sans biographie ou presque , il tenait tout entier dans son œuvre et dans son style, où le temps s'abolit au profit d'une autre modalité de l'être et du dire, mystérieuse et initiatique.

    On le lisait, on l'admirait, on rêvait d'aller lui rendre visite à Saint-Florent-le-Vieil où les deux volumes de ses Œuvres complètes dans la «Pléiade» étaient vendus au bar-tabac le plus proche de chez lui. M. Gracq n'avait abdiqué au «gros animal» social qu'une infime part de lui-même, restant jusqu'au bout un écrivain sans machine à écrire.

    http://www.lefigaro.fr/culture/2007/12/24/03004-20071224ARTFIG00161-julien-gracq-un-ecrivain-immense-et-secret.php

  • Abstraction et art sacré: le voyage à Nevers

    Jeannine Hayat Headshot

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    Critique littéraire

    Publication: 11/08/2015 07h04 CEST Mis à jour: 11/08/2015 07h04 CEST

     

                             

                

     

    CULTURE - L'exposition actuellement consacrée au vitrail contemporain par La cité de l'architecture et du patrimoine est pour beaucoup de visiteurs une découverte et un éblouissement. En presque cinquante ans, c'est la première manifestation culturelle parisienne dédiée à un art en plein renouvellement depuis la Seconde Guerre mondiale.

    Pourtant, magnifiée par la lumière, une œuvre sur verre est dotée d'un rayonnement exceptionnel, à bien des égards plus intense qu'une toile. Et depuis 1945, bénéficiant de la commande publique, les bâtiments religieux se sont progressivement ouverts à l'art contemporain.

    Certes, avant qu'on ne confie la mission de créer des vitraux pour la cathédrale de Nevers à l'artiste suisse minimaliste, Gottfried Honegger, les querelles et les polémiques se sont multipliées!

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    Gottfried Honegger, Sans titre, maquette de vitrail, fenêtres hautes de la nef de la cathédrale de Nevers (Nièvre), vers 1988-1990 ©Droits réservés/CNAP/Yves Chenot

    Mais à l'intérieur de l'Église, d'audacieux pionniers ont su ouvrir la voie. Avant-guerre déjà, en décembre 1938, prêchant la réconciliation entre le clergé et les artistes, le père Couturier, un des responsables dominicains de la revue L'art sacré, faisait preuve d'une grande ouverture d'esprit.

    "Il vaut mieux s'adresser à des hommes de génie sans la foi qu'à des croyants sans talent", écrivait-il.

    Et il s'était appliqué à matérialiser ses conceptions avant-gardistes dans une petite église de montagne nouvellement construite. Artiste lui-même, le père Couturier avait l'oreille des maîtres de la modernité tels que Matisse, Léger, Braque, Rouault ou Chagall qui, séduits par son enthousiasme, ont participé à la décoration de l'église moderne d'Assy en Haute-Savoie, achevée en 1946. Cette entreprise audacieuse, véritable manifeste en faveur de l'art contemporain, a constitué le tournant décisif, autorisant d'autres expériences comparables.

    Après Assy, l'aventure de la cathédrale de Nevers a été une étape supplémentaire du renouveau du vitrail. En effet, le chœur gothique et les vitraux de la cathédrale Saint-Cyr-Sainte-Julitte avaient été détruits en juillet 1944 par un bombardement allié.

    Après la longue réfection du bâtiment, le temps des vitraux est enfin advenu. Les vitraux médiévaux ayant totalement disparu après la Révolution, il n'était pas question de les remplacer à l'identique. L'art contemporain s'est donc invité dans la ville des bords de Loire.

    Un très gros chantier a débuté dans les années 1970; il s'est étiré sur plus trente ans, entre 1976 et 2011. Quatre-vingts baies ont été remplacées, représentant plus de mille m2 de verre. À certains moments, de vives controverses, difficiles à justifier aujourd'hui, ont ralenti les travaux mais à chaque fois, des ecclésiastiques éclairés, des fonctionnaires avisés ou des passionnés d'art ont su lever les obstacles.

    Le très mystique François Mitterrand fut l'un d'eux. Quoiqu'il fût demeuré pendant trente-cinq ans parlementaire de la Nièvre, le natif de Jarnac n'était pas parvenu à conquérir la mairie de Nevers. Pourtant, son intérêt pour la ville n'avait pas faibli. Dès son élection à la présidence de la République en mai 1981, il s'est investi dans le chantier interrompu des vitraux. Sa familiarité avec la basilique de Vézelay, toute proche, l'a probablement poussé à intervenir, à sa manière, dans le débat toujours recommencé entre Anciens et Modernes.

    Avant la présidence de François Mitterrand, l'artiste belge, Raoul Ubac avait réalisé les quatre premiers vitraux non figuratifs, destinés au chœur roman. Les stries et les ondulations roses, jaunes ou bleues de ses créations illuminent une fresque du XIIe siècle représentant le Christ en gloire. Cette première série de vitraux, vibrant de musicalité et de luminosité, en symbiose avec la pierre du bâtiment, admirable de justesse, a malheureusement été contestée.

    Il a fallu ensuite toute la pugnacité du président Mitterrand et de son ministre de la culture pour lancer la procédure internationale au terme de laquelle quatre grands artistes ont finalement été retenus, Jean-Michel Alberola, François Rouan, Claude Viallat et Gottfried Honegger qui ont pu travailler avec l'atelier de verriers de leur préférence.

    Les travaux sont achevés depuis quatre ans. Désormais, on peut aisément faire le voyage à Nevers pour admirer l'ensemble de vitraux modernes du bâtiment, mi-figuratifs, mi-abstraits. À chaque heure de la journée différemment, les faisceaux de lumières, les jaunes ou les rouges irradiant du chœur gothique ou les tonalités moins vives émanant du chœur roman déposent sur la pierre un éclairant message destiné à tous, aux fidèles comme aux amateurs d'art. La cathédrale consacrée est également un musée vivant de la création contemporaine.

    La commande publique s'étant exercée à Nevers par vagues successives et ayant mobilisé cinq artistes différents, la crainte de dissonances, nées de l'éclectisme des styles adoptés, s'est exprimée avant l'inauguration du 29 avril 2011. Mais, en fait, un miracle d'équilibre s'est établi entre les manières de maîtres inspirés qu'une merveilleuse architecture a guidés.

    Quant à la question de savoir si un vitrail non figuratif peut avoir une dimension spirituelle, elle paraît dénuée de pertinence pour qui contemple avec ravissement les œuvres de Gottfried Honegger aux formes géométriques simples et aux couleurs primaires. Ce peintre talentueux est trop rarement célébré en France.

    Mais par chance, pour la première fois, le centre Pompidou consacre jusqu'au 14 septembre 2015 une exposition, rapide mais impressionnante, au maître de l'art concret, Honegger. En quête de la clarté absolue, l'ancien graphiste fait jouer magnifiquement les formes en aplats et les couleurs. Observer ses vitraux dans la crypte ou dans les baies hautes de la cathédrale de Nevers est une excellente introduction au style d'un artiste radical, qui défend, à sa façon, des valeurs spirituelles d'universalité.

    Après une visite au palais de Chaillot et au Centre Pompidou, le détour par Nevers est une occasion parfaite de s'émerveiller sur l'art contemporain dans une de ses réussites les plus exemplaires.

    L'exposition Chagall, Soulages, Benzaken... Le vitrail contemporain est présentée à la Cité de l'architecture et du patrimoine jusqu'au 21 septembre 2015.
    Le catalogue de l'exposition, riche en informations, est publié sous la direction de Véronique David et de Laurence de Finance dans une coédition de la Cité de l'architecture et du patrimoine et de Lienart.

    L'exposition Gottfried Honegger est présentée au Centre Pompidou jusqu'au 14 septembre 2015.
    Le catalogue Gottfried Honegger est publié sous la direction de Christian Briend, commissaire de l'exposition, édition du Centre Pompidou, 2015.

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  • Nous avons visité jeudi CHAUMONT qui a eu de multiples PROPRIÉTAIRES

    Princesse de BroggliePrincesse de Brogglie au Domaine de Chaumont sur Loire

    La Princesse Henri-Amédée de Broglie, dernier propriétaire privé du château

    « Je veux ça, je veux ça... ». Tels sont les mots prononcés par Marie-Charlotte-Constance Say (1857-1943), petite fille du sucrier Louis Say, lorsqu'elle se promène un jour sur les bords de Loire avec sa sœur Jeanne Say (1848-1916), marquise de Brissac, et est séduite par le château de Chaumont-sur-Loire.
    Le 17 mars 1875, Mademoiselle Say, âgée de 17 ans devient propriétaire du château de Chaumont-sur-Loire et des terres attenantes, soit 1 025 hectares.
    Le 07 juin 1875, Mademoiselle Say épouse le prince Henri-Amédée de Broglie à l'église de la Madeleine, à Paris. Celle-ci n'ayant plus ni père, ni mère apporte à son époux douze millions de francs or ainsi que le château de Chaumont et un hôtel particulier situé au n° 10, rue de Solférino à Paris. A part la maison des Rothschild, il n'y a pas en France une plus riche héritière. Peu après cette union, la princesse de Broglie fait du château de Chaumont sa résidence habituelle et pendant un demi-siècle, la fastueuse demeure est le cadre de fêtes somptueuses.
    Lorsqu'elle réside à Chaumont, elle y passe au moins la moitié de l'année et a toujours une quinzaine d'invités à demeure pour plusieurs semaines en dehors des hôtes de week-end et de ce qu'elle appelle « les passagers volants » appartenant le plus souvent au « Personnel des Altesses et princes royaux ». Cette demeure palatiale voit défiler une grande partie des souverains d'Europe et d'Orient (Edouard VII d'Angleterre, Don Carlos de Portugal, Charles 1er de Roumanie, les Maharadjahs de Kapurthala, de Baroda, de Patiala), les savants les plus en renom, les artistes les plus célèbres (Charles le Bargy, Francis Planté, Francis Poulenc, Marguerite Deval).

    La princesse de Broglie est une femme d'une fantaisie sans limites et d'un caprice toujours en éveil. A côté de beaucoup de qualités, elle est cependant affligée d'un énorme défaut. Détestant toute règle, toute discipline, elle est d'une inexactitude à rendre malade tous les chefs cuisiniers ou maîtres d'hôtel. Comme son chef ne peut jamais prévoir à quelle heure il convient d'avoir faim, celui-ci prépare plusieurs dîners semblables afin d'en avoir un toujours de prêt à servir.

    En 1905, le crack Crosnier amène la faillite. Cependant grâce à la sage administration du prince de Broglie, la fortune personnelle de sa femme est mise à l'abri. Un conseil de famille est cependant organisé en présence du prince Albert de Broglie (1876-1922), fils ainé, Jacques de Broglie (1878-1974), le cadet et la princesse Marguerite de Broglie (1883-1973). Après avoir discuté longuement du fantastique train de maison, la princesse Amédée de Broglie tire la conclusion suivante : « Puisqu'il nous faut nous restreindre, je décide de supprimer les petits pains au foie gras du goûter. » Avec ou sans foie gras, la vie à Chaumont se poursuit comme avant. La perte suite au crack Crosnier est conséquente puisqu'elle avoisine les 28 millions de francs or. La princesse de Broglie a cependant encore suffisamment de millions pour continuer le genre d'existence qu'elle affectionne et continue à s'entourer d'amis fidèles ou intéressés, que lui vaut son hospitalité généreuse.
    Plusieurs années après le crack Crosnier, survient le décès du prince de Broglie en novembre 1917. Fin gestionnaire, il s'est occupé dès 1875 à agrandir le domaine de Chaumont-sur-Loire. La princesse de Broglie n'ayant aucune idée de la gestion laisse peu à peu les affaires en suspens. Suit en 1929, le crack boursier entrainant une dévaluation de la monnaie et une perte conséquente de millions pour la princesse.
    Enfin, elle décide le 19 septembre 1930 à Londres de se marier en secondes noces avec S.A.R l'Infant Louis Ferdinand d'Orléans et Bourbon (1888-1945). Elle a 72 ans lors du mariage et lui seulement 43 ans.
    Malgré une fortune considérable, de nombreux revers financiers (crack Crosnier, mort du prince Henri-Amédée de Broglie, mauvaise administration du domaine après 1917, remariage de la princesse avec l'Infant d'Espagne), obligent la princesse d'Orléans et Bourbon à vendre son hôtel particulier au n° 10 de la rue de Solférino à Paris, à morceler le domaine de Chaumont, à se séparer de multiples œuvres d'art lors de ventes aux enchères.

    Le 12 octobre 1937, la princesse d'Orléans et Bourbon est expropriée puisque l'Etat par la voie du tribunal de première instance de Blois engage une expropriation pour cause d'utilité publique. Une indemnité pour une somme de 1 800 000 francs or est votée sur un fonds spécial de la caisse des Monuments Historiques au profit de la princesse d'Orléans et Bourbon.

    La remise des clés officielle à l'Etat à lieu le 1er août 1938.
    La princesse d'Orléans et Bourbon finit ses jours dans deux palaces (le Ritz et le Georges V) et dans son appartement parisien, rue de Grenelle, où elle décède le 15 juillet 1943, à 86 ans.

     

    Les Lumières et le Romantisme

    Le siècle des Lumières et l'époque romantique sont marqués à Chaumont, par deux personnages exceptionnels : Jacques-Donatien Le Ray (1726-1803), Intendant des Invalides de Louis XVI (1754-1793), et Germaine de Staël (1766-1817), femme de lettres des XVIIIe et XIXe siècles.
    Jacques-Donatien Le Ray , originaire de Nantes, fait fortune dans le négoce et achète le château de Chaumont en 1750. Vingt ans plus tard, Louis XVI le nomme Intendant des Invalides. En 1772, il fonde deux manufactures - l'une de poterie, l'autre de cristallerie - à l'emplacement actuel des écuries. Il en confie la gestion à Jean-Baptiste Nini (1717-1786), célèbre sculpteur italien. Jacques-Donatien Le Ray, sympathisant de la cause des insurgés américains pour la guerre d'Indépendance, agit en tant qu'intermédiaire entre le roi Louis XVI et les représentants américains (Benjamin Franklin, Arthur Lee, Silas Deane) et finance également l'armée américaine avec ses biens personnels.
    Jacques-Donatien Le Ray fils (1760-1840), s'installe en Amérique en 1785 et continue cependant de séjourner à Chaumont. Il épouse une Américaine et devient citoyen américain.
    En exil imposé par Napoléon, Germaine de Staël profite de l'absence de son ami James Le Ray pour séjourner à Chaumont d'avril à août 1810, afin de corriger et surveiller l'impression de son livre « De l' Allemagne » à Tours. La présence de Madame de Staël, amène à Chaumont plus d'un hôte célèbre, courtisan de son exil, à l'exemple de Madame Récamier, Adelbert Von Chamisso, les comtes de Sabran et de Salaberry ainsi que l'auteur d'Adolphe, Benjamin Constant.
    En 1833, le comte d'Aramon (1787-1847) acquiert le domaine. Il consacre l'essentiel de ses efforts à la création du parc qui manquait depuis toujours à Chaumont. A sa mort, sa veuve se remarie au vicomte Joseph Walsh (1792-1860) qui fait appel à l'architecte Jules Potier de la Morandière (1813-1883) afin de restaurer le château, classé Monument Historique depuis 1840. Malgré ses efforts, ce dernier ne parvient pas à tenir son coûteux programme de réfection. En 1872, Chaumont est à nouveau mis en vente.

     

    De Catherine de Médicis à Diane de Poitiers

    La reine Catherine de Médicis (1519-1589), épouse du roi Henri II (1519-1559), achète le château en 1550. Le domaine est alors très rentable (péage sur la Loire et nombreuses terres agricoles). Elle utilise probablement Chaumont-sur-Loire comme rendez-vous de chasse et comme étape entre les châteaux d'Amboise et de Blois.
    Toute sa vie, Catherine de Médicis s'entoure d'astrologues dont les plus célèbres sont Nostradamus (1503-1566) et Cosimo Ruggieri (?-1615). Selon la légende, c'est à Chaumont que Ruggieri prédit à Catherine de Médicis la fin de la dynastie des Valois au profit de celle des Bourbons, avec l'avènement d'Henri IV (1553-1610) - roi de Navarre -. Cosimo Ruggieri fit apparaître dans un miroir les visages des trois fils de la reine destinés à régner. Le miroir fit autant de tours que d'années de règne de chacun des trois rois - François II (1559 - 1560), Charles IX (1560 - 1574), Henri III (1575-1589).
    À la mort d'Henri II en 1559, à l'occasion d'un tournoi, Catherine de Médicis, devenue gouvernante de la France, demande à son ancienne rivale Diane de Poitiers (1499-1566) de lui rendre le château de Chenonceau. Ce cadeau du roi est, en effet, un bien inaliénable car il appartient à la couronne. Elle lui donne en échange le château de Chaumont.
    L'ancienne favorite d'Henri II ne fait que des séjours ponctuels à Chaumont, mais soucieuse de ses résidences, elle poursuit la construction du château jusqu'à sa mort en 1566. Elle donne à Chaumont l'essentiel de sa physionomie actuelle.
    Sa fille, devenue propriétaire, est la première à manifester le désir de doter le château d'un parc en 1573. Mais sa mort, l'année suivante, met un terme au projet.

     

    Du Moyen-Âge à la Renaissance

    Le château de Chaumont-sur-Loire est fondé aux environs de l’an mil par Eudes Ier (973/978-996), comte de Blois, afin de surveiller la frontière entre le comté de Blois et le comté d’Anjou tenu par Foulques III Nerra (978-1040).
    Le chevalier normand Gelduin (av. 996-1040) reçoit Chaumont et fait consolider la forteresse. Son fils et successeur Geoffroy, sans enfant, choisit pour héritière sa petite nièce Denise de Fougères (vers 1035-1096), qui épouse en 1054 Sulpice Ier d’Amboise (vers 1030-1074). Le château passe ainsi dans la famille d’Amboise pour cinq siècles.
    En 1465, Louis XI (1423-1483) fait raser et brûler Chaumont pour punir Pierre Ier d’Amboise (1408-1473), impliqué dans la “Ligue de Bien Public” (complot des nobles contre le roi). Ses terres lui sont restituées à son retour en grâce. Secondé par son fils Charles Ier (1430-1481), il entreprend alors de reconstruire le château. Puis Charles II (1473-1511), aidé de son oncle, le cardinal Georges d’Amboise (1460-1510), continue l’entreprise. Cette famille puissante et proche du pouvoir connaît son apogée sous le règne de Louis XII (1462-1515).
    Ses membres sont également de grands mécènes, à l’exemple de Georges d’Amboise et son neveu Charles II d’Amboise.
    Georges d’Amboise est archevêque de Narbonne, puis de Rouen. Promu cardinal, puis légat du pape, il est le conseiller privilégié de Louis XII. Il est l’un des premiers à introduire en France le goût italien et il supervise la construction des châteaux de Chaumont, Gaillon et Meillant.
    Charles II d’Amboise, proche du roi, qui lui rend visite en 1503, est nommé gouverneur de Lombardie, Maréchal, puis Amiral de France. Il est le premier Français à passer commande auprès de Léonard de Vinci, dont il fait venir l’élève, Andrea Solario, en France en 1507.

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