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  • Bronzino. Peintre et poète à la cour des Médicis

    JPEG - 71.8 ko2. Agnolo Bronzino (1503-1572)
    Portrait d’Eléonore de Tolède

    Bronzino. Artiste et poète à la cour des Médicis

    Florence, Palazzo Vecchio, du 24 septembre 2010 au 23 janvier 2011.

    L’exposition Bronzino, l’une des plus belles du moment, mérite incontestablement le voyage à Florence pour ceux qui auront la chance de pouvoir le faire. On savait que l’artiste était un des plus grands peintres de la Renaissance florentine, c’est à dire un des plus grands peintres tout simplement. Cette rétrospective le confirme pleinement.

    JPEG - 159.9 ko
    1. Jacopo Carrucci, dit Pontormo (1494-1557)
    Saint Jean l’Evangéliste, 1525-1528
    Huile sur panneau - D. 75 cm
    Florence, Santa Felicita
    Photo : Wikimedia
    Voir l'image dans sa page

    Le parcours, comme l’excellent catalogue, est organisé en autant de sections thématiques étudiant chacune un aspect de l’art du peintre. La seule réserve que nous pourrions faire sur ce choix est l’insuffisante prise en compte de la chronologie. Il n’est pas forcément simple de s’y faire une idée de l’évolution stylistique de Bronzino.
    L’exposition commence cependant logiquement en se penchant sur les débuts de l’artiste et les liens avec son maître Pontormo. Il n’est guère facile, pour les œuvres du début, de distinguer les mains des deux peintres, plusieurs tableaux ici présentés ayant oscillé au fil du temps entre les deux attributions. C’est le cas, par exemple, des quatre évangélistes en tondo placés dans les écoinçons de la coupole de la chapelle Capponi de l’église Santa Felicita. La commande fut passée à Pontormo qui y peignit en 1525-1528 la merveilleuse Déposition qu’on peut encore y voir et la fresque de la coupole, hélas détruite au XVIIIe siècle. On ne sait si Bronzino aida Pontormo pour peindre cette dernière, mais il est certain qu’il peignit au moins un, sinon trois des évangélistes. Seul le Saint Jean (ill. 1), d’ailleurs le plus beau des quatre, est donné avec certitude à Pontormo. Les premiers tableaux de Bronzino, entre 1525 et 1530 environ, malgré leurs qualités, sont moins séduisants que les œuvres plus tardives, c’est en tout cas ce qui ressort de cette exposition.

     

    http://www.latribunedelart.com/bronzino-artiste-et-poete-a-la-cour-des-medicis


     Couverture_Bronzino.jpg
  • Agnolo Bronzino (1503-1572) Christ en Croix, vers 1545

    Bronzino_Christ-2.jpg

    5. Agnolo Bronzino (1503-1572)
    Christ en Croix, vers 1545
    Huile sur panneau - 145 x 115 cm
    Nice, Musée des Beaux-Arts Jules Chéret
    Photo : O. Guillon, CICRP

     

    http://www.latribunedelart.com/spip.php?page=docbig&id_document=8506&id_article=2878

  • J'ai terminé ce matin:La société du mystère(commencé le 24: magnifique!)

    La société du mystère

    Dominique Fernandez,...

    Edité par Bernard Grasset , DL 2017

    Un narrateur contemporain déniche chez un antiquaire un livre rare du XVIe siècle : les Mémoires du peintre florentin Bronzino. Les enfances de l'artiste auprès de son maître Pontormo, les leçons de vie que lui prodigue ensuite ce casse-cou de Benvenuto Cellini, la manière dont Bronzino devient peintre officiel des Médicis tout en s'affranchissant habilement des contraintes : à travers la vie trépidante d'une génération de génies entravés, pourchassés, menacés de mort pour leurs pensées hérétiques ou leurs amours interdites, Dominique Fernandez peint à fresque une époque de violences où la férule des Médicis et les dogmes catholiques imposent aux créateurs un carcan qui les contraint à crypter, chiffrer, coder et contrefaire. Le lecteur est introduit dans cette « Société du mystère » qui contourne la censure et atteint au sublime par la transgression : l'envers de la Renaissance à Florence telle que le vernis officiel nous en a légué l'histoire.

    http://mediatheques.saint-etienne.fr/EXPLOITATION/Default/rsc/382929/la-societe-du-mystere-roman-florentin-dominique-fernandez

  • Paroles d'artistes. De la Renaissance à Sophie Calle

    Paroles d'artistes. De la Renaissance à Sophie Calle

    La part importante des artistes modernes et contemporains, plus d’un tiers du livre :
    135 artistes au total dont 50 artistes du XXe siècle / 300 textes / 400 ill.

    • Les grandes figures de l’art contemporain français représentées :
    Pierre Soulages
    Zao Wou-Ki
    Sophie Calle
    Christian Boltanski

    • Mais aussi, siècle par siècle, tous les grands artistes qui ont marqué l’histoire de l’art depuis la Renaissance jusqu’à nos jours :
    XVIe siècle
    Léonard de Vinci - Michel-Ange - Dürer
    XVIIe siècle
    Rubens –Poussin - Le Bernin
    XVIIIe siècle
    Goya – Fuseli -Canova
    XIXe siècle
    Ingres – Géricault – Manet – Degas – Cézanne - Van Gogh
    Munch
    XXe siècle
    Schiele –Kandinsky – Klee – Matisse – Picasso - Giacometti
    Bacon –Warhol - De Staël -Ben…

    • La variété des œuvres
    Des peintures en majorité mais aussi
    des arts graphiques
    de la sculpture (Cellini, Bernin, Canova)
    de la photographie (Fox Talbot, Claude Cahun)
    et des installations d’art contemporain (Ben, Boltanski…)

    • La variété des textes
    Traités théoriques ou pratiques (Léonard de Vinci, Dürer, Vasari…)
    Journal intime (Pontormo, Warhol)
    Correspondance (Titien, Bronzino, Rubens, Poussin, Van Gogh, Matisse, Bonnard, De Staël…)
    Interviews (Picasso, Henry Moore, Lucian Freud, Louise Bourgeois…)
    Autobiographie (Chagall)
    Poésies (Michel-Ange, William Blake, Egon Schiele)

    http://www.citadelles-mazenod.com/litterature-illustree/110-paroles-d-artistes-de-la-renaissance-a-sophie-calle.html

  • Dans ma lecture de ”La société du mystère”

    La société du mystère par Fernandezcitation de Stendhal extraite de son "Journal" du 18 septembre 1811 dans l'Eglise Santa Croce à Florence : "On m'avait dit que ce tableau était du Guerchin : j'adorais ce peintre au fond du coeur. Point du tout ; on me dit deux heures après qu'il était d'Agnolo Bronzino, nom inconnu pour moi."

    "Nul ne peut devenir un grand artiste s'il n'est pas d'abord un homme libre." P. 132

    "Leurs modèles sont presque tous féminins. [...] En outre, ils ne craignent pas de les montrer toutes nues et de face. Très peu d'hommes, et jamais d'hommes nus." P. 44

    "La vision équilibrée, robuste, optimiste des Vénitiens, leur manière de peindre des visages invariablement sereins, invariablement lumineux, non seulement lui étaient étrangères, mais encore lui répugnaient." P. 46

    "Tout peintre est à la fois esprit - par le regard pensif qui médite, en retrait - et matière - par la main qui exécute. D'abord la contemplation, longue, attentive, réfléchie, qui se fait à distance, puis le geste, rapide, immédiat, rapproché." P. 140

    "A quoi bon les artistes, s'ils cessaient de fournir par des sensations agréables un contrepoids aux misères de la vie ?" P. 51

    Ne sommes-nous pas, m'a-t-il affirmé, les maîtres de l'allégorie et du langage crypté? Le détail qui te fâche n'est que le symbole d'une vérité si vaste que son étendue nous échappe. Ce que tu prends au premier degré dépasse infiniment le sens littéral auquel tu t'arrêtes. Que représentons-nous dans l'histoire de l'art? Comment serons-nous vus par la postérité? Que dira-t-on de nous, sinon que nous avons exprimé la phase finale de la Renaissance?

  • Donatello, Saint-Georges et le dragon(vu au Louvre jeudi dernier)

     

    <i>Donatello Saint Georges et le dragon</i> (détail), de Donatello, vers 1417/

    Donatello Saint Georges et le dragon (détail), de Donatello, vers 1417/ Crédits photo : © Lorenzo Mennonna, courtesy of Italian Ministry for Cultural Heritage and Activities

    Le Louvre au cœur de la Renaissance

    Le Hall Napoléon, sous la pyramide, accueille une exposition de sculptures dont le parcours a pour fil conducteur les chefs-d'œuvre de Donatello, mais également les sculptures de Ghiberti, Luca della Robbia, Michelozzo, Desiderio da Settignano ou Mino da Fiesole.

    Source Figaroscope

    Et si l'on avait trop aimé la Renaissance? Et si la période, sous le concert de louanges qu'elle occasionne depuis des siècles, avait fini par devenir floue? Le Louvre rouvre le dossier et reprend l'enquête de zéro.

    Retour à Florence, en 1401 précisément. Quand on lance le grand concours pour la seconde porte du baptistère de Santa Maria del Fiore. C'est là, dans les reliefs ornant ces volets de bronze, que les motifs antiques réapparaissent. Une première depuis… les Romains! Cela tombe bien: la république florentine triomphe alors. Elle se veut nouvelle Rome; laquelle avait réalisé le rêve d'être une nouvelle Athènes… Ghiberti sera retenu tandis que Brunelleschi son principal rival se vengera en réussissant à bâtir le dôme de Santa Maria del Fiore. Soit une coupole encore plus monumentale que celle du panthéon d'Hadrien.

    Ce ne sont donc pas les peintres qui constituent, en ce début du XVe siècle, la pointe de l'avant-garde. Plutôt les sculpteurs et les architectes. «Tous étaient des lettrés ou travaillaient étroitement avec des érudits. Ils avaient au moins quinze ans d'avance sur les autres artistes», précise Marc Bormand, responsable des sculptures au Louvre et commissaire de l'exposition sur cette formidable genèse avec la directrice du musée florentin du Bargello. Le secret de ces hommes de pierre? Ils vivent longtemps et obtiennent les plus grosses commandes.

    À travers dix sections on voit naître et se développer les caractéristiques propres à la modernité. On remarque comment les drapés gothiques, de cassant et stylisés, deviennent plus réalistes et laissent deviner les corps. Les visages aussi gagnent une force expressive inédite.

    Ailleurs, on assiste à la transformation des Vérités ailées en anges chrétiens. On constate la remise au goût du jour des spiritelli, ces poupons dodus, vecteurs des sentiments. Ils proliféraient sur les sarcophages. Ils vont bientôt voleter un peu partout dans la péninsule puis en Europe sous la forme de putti et d'angelots.

    Sacré et profane

    Dans les bas-reliefs est mise au point la perspective linéaire, codifiée par Alberti, en 1435. Et aussi la perspective atmosp­hérique chère à un certain Léonard de Vinci, artiste de la génération suivante. La prédelle de Saint Georges et le dragon, de­ ­Donatello, a fait le voyage. C'est un chef-d'œuvre absolu puisqu'elle mêle, dès 1417, ces deux types de construction. On doit également à Donatello d'avoir retrouvé le secret des bronzes géants, notamment les statues équestres.

    <i>Vierge à l'Enfant,</i>(détail) de Luca della Robbia, vers 1400.

    Vierge à l'Enfant,(détail) de Luca della Robbia, vers 1400. Crédits photo : © The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA/www.scalarchives.com

    D'autres techniques révolutionnaires connaissent une fortune rapide, telle celle de la terre cuite émaillée où s'illustre Luca della Robbia. Le blanc laiteux obtenu ressemble à celui du marbre de Carrare et s'avère bien moins cher. Mieux, les productions peuvent être polychromes. C'est ainsi que les Vierge à l'Enfant, aux doux regards et aux jeux de mains complexes, rivalisent de tendresse. Et que les façades comme les intérieurs des palais, des églises, des confréries et des hospices florentins se mettent à resplendir de mille couleurs.

    Rien ne semble de trop pour les hauts personnages de la cité toscane, commerçants, banquiers, ecclésiastiques. D'où l'efflorescence de magnifiques bustes, qui allient miraculeusement réalisme et idéalisme, sacré et profane. Bientôt les Strozzi et, plus encore les Médicis, prendront le pouvoir sur la ville et sur ses arts. La Renaissance prendra un autre visage. Elle aura déjà gagné Rome, ainsi qu'une bonne partie de l'Italie du Nord. Bientôt elle passera les Alpes, arrivera à Blois, à Fontainebleau… L'élan donné à Florence l'a été une fois pour toutes.

    Le Printemps de la Renaissance,: la sculpture et les arts à Florence, 1400-1460, Louvre, Hall Napoléon. Tél.: 01 40 20 50 50. Horaire: Lun., jeu., sam., dim., de 9 h à 18 h, jq 21 h mer. et ven .Jusqu'au 6 janvier. Cat.: Louvre/Officina Libraria 400 p., 45 €.

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      Le Louvre au cœur de la Renaissance

      Le Hall Napoléon, sous la pyramide, accueille une exposition de sculptures dont le parcours a pour fil conducteur les chefs-d'œuvre de Donatello, mais également les sculptures de Ghiberti, Luca della Robbia, Michelozzo, Desiderio da Settignano ou Mino da Fiesole.

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      Le Louvre au cœur de la Renaissance

      Le Hall Napoléon, sous la pyramide, accueille une exposition de sculptures dont le parcours a pour fil conducteur les chefs-d'œuvre de Donatello, mais également les sculptures de Ghiberti, Luca della Robbia, Michelozzo, Desiderio da Settignano ou Mino da Fiesole.

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  • Cosme( l’Ancien, mécénat artistique)

    Liste des prénoms du mercredi

    La cour de récré de JB

      Voici la liste des prénoms proposés

     En bleu = terminé

    Cosme 7-6-2017
    Ursula 14-6-2017
    Oleg 21-6-2017
    Mado 28-6-2017

     

    https://www.aparences.net/art-et-mecenat/florence-et-les-medicis/cosme-lancien/

    Les Médicis son originaires de la vallée du Mugello. Ils émigrèrent à Florence au XIIIe siècle, mais ils y établirent solidement leur richesse sous Jean de Médicis (Giovanni di Bici, 1360-1429) dont le fils Cosme devint en 1434, le premier dignitaire de la ville, position confirmée par son fils Pierre et son petit-fils Laurent. Bannie à deux reprises, la famille, priée de revenir, prit le contrôle quasi absolut de la Toscane. L’ascension des Médicis fut facilitée par l’élection de deux des leurs comme papes(Léon X et Clément VII). Loués comme mécènes, décriés comme tyrans, ils eurent une carrière historiographique tourmentée. Les boules de leur blason (« palle ») représentent des pilules (« medici » = docteurs) ou des pièces de monnaie, allusion aux origines bancaires de leur fortune. Cosme de Médicis (en italien Cosimo de’ Medici, 1389-1464), il exerça sur l’oligarchie florentine un tel empire qu’on avait le sentiment que, privée de la haute direction d’un membre de sa famille, quand il fut banni en 1433 de la ville, la cité retomberait inévitablement dans la déplorable politique de chacun pour soi. Il fonda une dynastie qui, sourdement au XVe siècle, ouvertement aux XVIe et XVIIe siècles, régit le sort de Florence. Cosme avait hérité de son père, le banquier Jean, un grand flaire commercial. Dans une ville où l’argent comptait plus que la naissance, il y fallait une grosse fortune. Il tira du commerce et de l’industrie autant que de la banque une richesse qui lui valut le respect spontané de beaucoup de citoyens. Les princes étrangers le considéraient comme le « seigneur de Florence ». Ses relations internationales lui consentirent de faire déplacer la réunion du Concile de Ferrare à Florence. Cet événement solennel donna une forte impulsion à toutes les activités artistiques.

    Portrait de Cosme l’Ancien, atelier de Bronzino, 1555-1565, Florence, Offices

    Portrait de Cosme l’Ancien, atelier d’Agnolo Bronzino, 1555-1565, (Florence, Offices)

    Le mécénat est souvent un bon pari et Cosme nourrissait des ambitions dynastiques. Ne manquant pas du sens de la valeur intellectuelle, il acquit de manuscrits, fonda des bibliothèques (San Marco, la Badia de Fiesole et la Laurentienne, ainsi nommé à cause de l’Eglise San Lorenzo toute proche), patronna des hommes de l’envergure d’Argyropoulos ou de Marsile Ficin, créant le cercle des débats qui aboutira à l’Académie platonicienne. Il fréquenta des peintres comme Fra Angelico auquel il commissionna le retable du maître-autel de San Marco et Paolo Uccello qui peignit pour lui, en trois épisodes, la Bataille de San Romano. Son sculpteur préféré fut Donatello. C’est à lui qu’il confia l’exécution des décorations en stuc et la réalisation des portes en bronze de la Vieille Sacristie de San Lorenzo. Il fit également exécuter la statue de David et le groupe de Judith et Holopherne. Sa passion pour l’architecture fut encore plus nette. Bien qu’admirant Brunelleschi qui en 1436 termina la coupole du Dôme, Cosme s’adressa pour construire les villas de Careggi et de Cafaggiolo à Michelozzo di Bartolomeo auquel il confiera aussi l’édification du palais de la via Larga. Cosme – à ce que rapporte Vasari – défendait avec esprit le non-conformisme et même les extravagances de Filippo Lippi. Fra Angelico, Benozzo Gozzoli, Ghirlandaio peignirent les personnalités les plus en vue. Ils immortalisèrent les superbes chorégraphies des événements publics destinés à exalter la puissance de la famille dominante. Il mourut à Careggi ayant bien mérité le qualificatif de « Pater Patriae ».

    Filippo Brunelleschi et Lorenzo Ghiberti présentent à Cosme la maquette de San Lorenzo

    Filippo Brunelleschi et Lorenzo Ghiberti présentent à Cosme la maquette de l’église San Lorenzo, fresque, vers 1560, Giorgio Vasari, (Florence, Palazzo Vecchio). La Basilique San Lorenzo fut construite vers 1421 par Brunelleschi à la demande de Giovanni di Bicci, père de Cosme de Médicis. Brunelleschi qui dirigeait alors la construction de la coupole de la cathédrale entreprend la reconstruction deSan Lorenzo, où il adopte un plan basilical à trois nefs. Au pied des marches de l’autel majeur, trois grilles en bronze marquent l’endroit de la sépulture de Cosme l’Ancien. Depuis l’angle gauche du transept, on accède à la Vieille Sacristie. Dans cette fresque est représenté derrière Cosme, le sculpteur Donatello regardant le spectateur.

    David, 1430, Donatello, Florence, musée national du Bargello

    David, 1430, Donatello, (Florence, musée national du Bargello). Il s’agit du célèbre David en bronze que Donatello exécuta pour Cosme l’Ancien en 1430, peu avant que ce dernier ne soit condamné à l’exil. Vasari fait de l’œuvre une description intéressante : « Dans la cour du palais de la Seigneurie se trouve un David en bronze, nu, de grandeur naturelle, qui vient de trancher la tête à Goliath ; il pose un pied sur elle, et tient son épée de la main droite. Cette figure est si naturelle, elle est pleine de tant de vie et de souplesse, qu’il semble impossible à un homme de l’art qu’elle n’ait pas été moulée sur le vif. Après avoir été dans la cour du palais Médicis, elle a été transportée, pendant l’exil de Cosme, à sa place actuelle ».

    Horoscope de Cosme l'Ancien, après 1442, Giuliano d'Arrigo, Florence, San Lorenzo

    Horoscope de Cosme l’Ancien, après 1442, Giuliano d’Arrigo, (Florence, San Lorenzo, Vieille Sacristie). L’alignement des astres correspond à la position du Soleil, entre les signes de Gémeaux et Cancer, qui s’est produit à Florence à la naissance de Cosme de Médicis.

    Socle de la statue de Judith et Holopherne, vers 1460, Donatello

    Socle de la statue de Judith et Holopherne, vers 1460, Donatello, (Florence, Palazzo Vecchio). La sculpture de Judith et Holopherne fut commissionnée à Donatello par Cosme de Médicis entre 1455 et 1460 et était destinée au sommet d’une fontaine du jardin du Palais Médicis. En 1495, elle fut placée à côté du portail du Palais de la Seigneurie comme symbole de liberté du peuple florentin puis à l’intérieur de la première cour. Plus tard elle fut transportée sous la Loggia dei Lanzi, et en 1919 de nouveau à l’extérieur du Palazzo Vecchio. Mise à l’abri en 1980 afin d’être restaurée, elle à été remplacée en 1988 par une copie en bronze. Dans le socle de la statue est représentée une sorte de bacchanale ou danse de « putti ». Le « putto » est associé à l’idée de la vertu. Dans ce contexte, ils sont là pour rappeler le stupre et l’ivrognerie de l’ennemi d’Israël. Donatello contribua à faire du motif du « putto » un élément décoratif universel.

    Adoration de l'Enfant, vers 1455, Filippo Lippi, Florence, Offices

    Adoration de l’Enfant, vers 1455, Filippo Lippi, (Florence, Offices). Ce panneau, peint pour le couvent d’Annalena à Florence, mêle des éléments donatelliens et uccelliens, dans un ton délibérément archaïsant. Filippo Lippi est désormais très en vogue. Il a la faveur des commanditaires médicéens. Nombreuses furent les œuvres réalisées par Filippo Lippi pour les Médicis, ou sur le conseil de Cosme l’Ancien qui eut des relations presque amicales avec lui, et des commentaires positifs à son égard à l’occasion de la liaison de Filippo avec Lucrezia Butti.

    Le concile et l’arrivée de l’hellénisme à Florence

    Le concile célébré à Florence en 1439 et la venue en masse des Byzantins, éveillèrent l’intérêt général pour la culture grecque : ils paraissaient dotés d’une culture supérieure aux Latins. Les liens avec le monde byzantin remontaient assez loin, mais c’est seulement vers 1420-1430, en concurrence avec Venise et les cités de la côte Adriatique que l’on commença à montrer un intérêt véritable pour la littérature et l’art grecs. Brunelleschi et Donatello avaient découvert les ressources de Rome. En 1437, Cyriaque d’Ancône – dont ses relevés de reliefs grecs et ses notes d’épigraphie connaîtront un succès durable, puisqu’on les retrouve chez Giuliano da Sangallo dans son grand livre d’archéologie – avait rendu visite à Donatello et à Ghiberti. L’idée de remonter à la Grèce, par-delà l’héritage de Rome, ne s’imposa pas à tous les artistes, elle fut d’abord familière aux lettrés. Après 1470, et tout au long du règne de Laurent, les Florentins purent se prévaloir d’avoir recueilli l’héritage byzantin, et d’en avoir dégagé, avec la ligne maîtresse du platonisme, les fondements d’une synthèse universelle. L’assimilation rapide des grands textes, leur traduction en latin, leur diffusion par des commentaires, assurèrent à ce que l’on nomma « l’Académie florentine », un prestige sans précédent.

    Didon recevant les ambassadeurs troyens, Apollonio di Giovanni

    Didon recevant les ambassadeurs troyens, Apollonio di Giovanni (1415-1465), (Florence, Bibliothèque Laurentienne). Dans cette enluminure d’un manuscrit médicéen des œuvres de Virgile, on observe les premières représentations du palais de la via Larga. Le palais de Priam se présente comme une version idéalisée du palais Médicis ; les armes, les costumes et les parures d’inspiration orientale évoquent le souvenir du Concile.

    Jean Argyropoulos (1415-1487), érudit byzantin joua un rôle déterminant dans la renaissance des études philosophiques grecques en Italie. Venu en Occident à l’occasion du concile de Florence, il s’y installa définitivement en 1456, peu après la chute de Constantinople. Jusqu’en 1471, il occupa une chaire à l’Université de Florence, où il enseigna principalement Aristote (dans le texte grec). Il initia aussi son auditoire aux doctrines de Platon. Son mépris pour l’érudition, essentiellement latine, de la vieille école humaniste florentine lui valut autant d’admiration que d’inimitié. L’influence de celui qui avait donné accès au monde captivant du platonisme fut considérable sur la nouvelle génération des Laurent de Médicis, Marsile Ficin et Politien. Son installation à Rome, où se trouvaient déjà certains de ses compatriotes et où le public était moins acquis aux études grecques, fut un échec.

    Marsile Ficin (Marsilio Ficino)

    Marsile Ficin, (1433-1499) fut la tête de file du mouvement néoplatonicien de la Renaissance, il commença à étudier le grec dans les années 1450, après avoir reçu une formation humaniste et médicale. À partir de 1462, il bénéficia de la protection de Cosme de Médicis qui voulait faire traduire Platon, dont il rendit la pensée véritablement accessible, pour la première fois en Occident. Il composa ensuite une œuvre philosophique importante, la « Theologia Platonica de immortalitate animae » (1469-1474) qui affirme l’indépendance de l’âme par rapport au corps et son immortalité : l’âme participe des attributs divins, de l’unité, l’autonomie et la raison. Malgré son culte de la philosophie païenne, Ficin devint prêtre en 1473 et fut soutenu dans sa modeste carrière ecclésiastique par Laurent de Médicis. Il resta le guide spirituel du cercle médicéen de l’Académie platonicienne jusqu’à la chute des Médicis en 1494. Son attitude envers Savonarole fut ambiguë. Sa deuxième grande traduction, celle de Plotin (v. 204-270 apr. J.C.) – philosophe égyptien d’origine juive qui écrivait en grec, il fut le continuateur de Platon – dont l’Occident n’avait eu jusque-là aucune traduction directe, l’occup