Liste des prénoms du mercredi
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jill bill dans
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3 Mai 2017 à 13:00La cour de récré de JB
Voici la liste des prénoms proposés
En bleu = terminé
Cosme 7-6-2017
Ursula 14-6-2017
Oleg 21-6-2017
Mado 28-6-2017
https://www.aparences.net/art-et-mecenat/florence-et-les-medicis/cosme-lancien/
Les Médicis son originaires de la vallée du Mugello. Ils émigrèrent à Florence au XIIIe siècle, mais ils y établirent solidement leur richesse sous Jean de Médicis (Giovanni di Bici, 1360-1429) dont le fils Cosme devint en 1434, le premier dignitaire de la ville, position confirmée par son fils Pierre et son petit-fils Laurent. Bannie à deux reprises, la famille, priée de revenir, prit le contrôle quasi absolut de la Toscane. L’ascension des Médicis fut facilitée par l’élection de deux des leurs comme papes(Léon X et Clément VII). Loués comme mécènes, décriés comme tyrans, ils eurent une carrière historiographique tourmentée. Les boules de leur blason (« palle ») représentent des pilules (« medici » = docteurs) ou des pièces de monnaie, allusion aux origines bancaires de leur fortune. Cosme de Médicis (en italien Cosimo de’ Medici, 1389-1464), il exerça sur l’oligarchie florentine un tel empire qu’on avait le sentiment que, privée de la haute direction d’un membre de sa famille, quand il fut banni en 1433 de la ville, la cité retomberait inévitablement dans la déplorable politique de chacun pour soi. Il fonda une dynastie qui, sourdement au XVe siècle, ouvertement aux XVIe et XVIIe siècles, régit le sort de Florence. Cosme avait hérité de son père, le banquier Jean, un grand flaire commercial. Dans une ville où l’argent comptait plus que la naissance, il y fallait une grosse fortune. Il tira du commerce et de l’industrie autant que de la banque une richesse qui lui valut le respect spontané de beaucoup de citoyens. Les princes étrangers le considéraient comme le « seigneur de Florence ». Ses relations internationales lui consentirent de faire déplacer la réunion du Concile de Ferrare à Florence. Cet événement solennel donna une forte impulsion à toutes les activités artistiques.
Portrait de Cosme l’Ancien, atelier d’Agnolo Bronzino, 1555-1565, (Florence, Offices)
Le mécénat est souvent un bon pari et Cosme nourrissait des ambitions dynastiques. Ne manquant pas du sens de la valeur intellectuelle, il acquit de manuscrits, fonda des bibliothèques (San Marco, la Badia de Fiesole et la Laurentienne, ainsi nommé à cause de l’Eglise San Lorenzo toute proche), patronna des hommes de l’envergure d’Argyropoulos ou de Marsile Ficin, créant le cercle des débats qui aboutira à l’Académie platonicienne. Il fréquenta des peintres comme Fra Angelico auquel il commissionna le retable du maître-autel de San Marco et Paolo Uccello qui peignit pour lui, en trois épisodes, la Bataille de San Romano. Son sculpteur préféré fut Donatello. C’est à lui qu’il confia l’exécution des décorations en stuc et la réalisation des portes en bronze de la Vieille Sacristie de San Lorenzo. Il fit également exécuter la statue de David et le groupe de Judith et Holopherne. Sa passion pour l’architecture fut encore plus nette. Bien qu’admirant Brunelleschi qui en 1436 termina la coupole du Dôme, Cosme s’adressa pour construire les villas de Careggi et de Cafaggiolo à Michelozzo di Bartolomeo auquel il confiera aussi l’édification du palais de la via Larga. Cosme – à ce que rapporte Vasari – défendait avec esprit le non-conformisme et même les extravagances de Filippo Lippi. Fra Angelico, Benozzo Gozzoli, Ghirlandaio peignirent les personnalités les plus en vue. Ils immortalisèrent les superbes chorégraphies des événements publics destinés à exalter la puissance de la famille dominante. Il mourut à Careggi ayant bien mérité le qualificatif de « Pater Patriae ».
Filippo Brunelleschi et Lorenzo Ghiberti présentent à Cosme la maquette de l’église San Lorenzo, fresque, vers 1560, Giorgio Vasari, (Florence, Palazzo Vecchio). La Basilique San Lorenzo fut construite vers 1421 par Brunelleschi à la demande de Giovanni di Bicci, père de Cosme de Médicis. Brunelleschi qui dirigeait alors la construction de la coupole de la cathédrale entreprend la reconstruction deSan Lorenzo, où il adopte un plan basilical à trois nefs. Au pied des marches de l’autel majeur, trois grilles en bronze marquent l’endroit de la sépulture de Cosme l’Ancien. Depuis l’angle gauche du transept, on accède à la Vieille Sacristie. Dans cette fresque est représenté derrière Cosme, le sculpteur Donatello regardant le spectateur.
David, 1430, Donatello, (Florence, musée national du Bargello). Il s’agit du célèbre David en bronze que Donatello exécuta pour Cosme l’Ancien en 1430, peu avant que ce dernier ne soit condamné à l’exil. Vasari fait de l’œuvre une description intéressante : « Dans la cour du palais de la Seigneurie se trouve un David en bronze, nu, de grandeur naturelle, qui vient de trancher la tête à Goliath ; il pose un pied sur elle, et tient son épée de la main droite. Cette figure est si naturelle, elle est pleine de tant de vie et de souplesse, qu’il semble impossible à un homme de l’art qu’elle n’ait pas été moulée sur le vif. Après avoir été dans la cour du palais Médicis, elle a été transportée, pendant l’exil de Cosme, à sa place actuelle ».
Horoscope de Cosme l’Ancien, après 1442, Giuliano d’Arrigo, (Florence, San Lorenzo, Vieille Sacristie). L’alignement des astres correspond à la position du Soleil, entre les signes de Gémeaux et Cancer, qui s’est produit à Florence à la naissance de Cosme de Médicis.
Socle de la statue de Judith et Holopherne, vers 1460, Donatello, (Florence, Palazzo Vecchio). La sculpture de Judith et Holopherne fut commissionnée à Donatello par Cosme de Médicis entre 1455 et 1460 et était destinée au sommet d’une fontaine du jardin du Palais Médicis. En 1495, elle fut placée à côté du portail du Palais de la Seigneurie comme symbole de liberté du peuple florentin puis à l’intérieur de la première cour. Plus tard elle fut transportée sous la Loggia dei Lanzi, et en 1919 de nouveau à l’extérieur du Palazzo Vecchio. Mise à l’abri en 1980 afin d’être restaurée, elle à été remplacée en 1988 par une copie en bronze. Dans le socle de la statue est représentée une sorte de bacchanale ou danse de « putti ». Le « putto » est associé à l’idée de la vertu. Dans ce contexte, ils sont là pour rappeler le stupre et l’ivrognerie de l’ennemi d’Israël. Donatello contribua à faire du motif du « putto » un élément décoratif universel.
Adoration de l’Enfant, vers 1455, Filippo Lippi, (Florence, Offices). Ce panneau, peint pour le couvent d’Annalena à Florence, mêle des éléments donatelliens et uccelliens, dans un ton délibérément archaïsant. Filippo Lippi est désormais très en vogue. Il a la faveur des commanditaires médicéens. Nombreuses furent les œuvres réalisées par Filippo Lippi pour les Médicis, ou sur le conseil de Cosme l’Ancien qui eut des relations presque amicales avec lui, et des commentaires positifs à son égard à l’occasion de la liaison de Filippo avec Lucrezia Butti.
Le concile célébré à Florence en 1439 et la venue en masse des Byzantins, éveillèrent l’intérêt général pour la culture grecque : ils paraissaient dotés d’une culture supérieure aux Latins. Les liens avec le monde byzantin remontaient assez loin, mais c’est seulement vers 1420-1430, en concurrence avec Venise et les cités de la côte Adriatique que l’on commença à montrer un intérêt véritable pour la littérature et l’art grecs. Brunelleschi et Donatello avaient découvert les ressources de Rome. En 1437, Cyriaque d’Ancône – dont ses relevés de reliefs grecs et ses notes d’épigraphie connaîtront un succès durable, puisqu’on les retrouve chez Giuliano da Sangallo dans son grand livre d’archéologie – avait rendu visite à Donatello et à Ghiberti. L’idée de remonter à la Grèce, par-delà l’héritage de Rome, ne s’imposa pas à tous les artistes, elle fut d’abord familière aux lettrés. Après 1470, et tout au long du règne de Laurent, les Florentins purent se prévaloir d’avoir recueilli l’héritage byzantin, et d’en avoir dégagé, avec la ligne maîtresse du platonisme, les fondements d’une synthèse universelle. L’assimilation rapide des grands textes, leur traduction en latin, leur diffusion par des commentaires, assurèrent à ce que l’on nomma « l’Académie florentine », un prestige sans précédent.
Didon recevant les ambassadeurs troyens, Apollonio di Giovanni (1415-1465), (Florence, Bibliothèque Laurentienne). Dans cette enluminure d’un manuscrit médicéen des œuvres de Virgile, on observe les premières représentations du palais de la via Larga. Le palais de Priam se présente comme une version idéalisée du palais Médicis ; les armes, les costumes et les parures d’inspiration orientale évoquent le souvenir du Concile.
Jean Argyropoulos (1415-1487), érudit byzantin joua un rôle déterminant dans la renaissance des études philosophiques grecques en Italie. Venu en Occident à l’occasion du concile de Florence, il s’y installa définitivement en 1456, peu après la chute de Constantinople. Jusqu’en 1471, il occupa une chaire à l’Université de Florence, où il enseigna principalement Aristote (dans le texte grec). Il initia aussi son auditoire aux doctrines de Platon. Son mépris pour l’érudition, essentiellement latine, de la vieille école humaniste florentine lui valut autant d’admiration que d’inimitié. L’influence de celui qui avait donné accès au monde captivant du platonisme fut considérable sur la nouvelle génération des Laurent de Médicis, Marsile Ficin et Politien. Son installation à Rome, où se trouvaient déjà certains de ses compatriotes et où le public était moins acquis aux études grecques, fut un échec.
Marsile Ficin, (1433-1499) fut la tête de file du mouvement néoplatonicien de la Renaissance, il commença à étudier le grec dans les années 1450, après avoir reçu une formation humaniste et médicale. À partir de 1462, il bénéficia de la protection de Cosme de Médicis qui voulait faire traduire Platon, dont il rendit la pensée véritablement accessible, pour la première fois en Occident. Il composa ensuite une œuvre philosophique importante, la « Theologia Platonica de immortalitate animae » (1469-1474) qui affirme l’indépendance de l’âme par rapport au corps et son immortalité : l’âme participe des attributs divins, de l’unité, l’autonomie et la raison. Malgré son culte de la philosophie païenne, Ficin devint prêtre en 1473 et fut soutenu dans sa modeste carrière ecclésiastique par Laurent de Médicis. Il resta le guide spirituel du cercle médicéen de l’Académie platonicienne jusqu’à la chute des Médicis en 1494. Son attitude envers Savonarole fut ambiguë. Sa deuxième grande traduction, celle de Plotin (v. 204-270 apr. J.C.) – philosophe égyptien d’origine juive qui écrivait en grec, il fut le continuateur de Platon – dont l’Occident n’avait eu jusque-là aucune traduction directe, l’occup