Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Dictionnaire Heidegger
Ce dictionnaire est, donc, particulièrement bienvenu.
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Alain Finkielkraut,...
Edité par Gallimard , DL 2019
"Réactionnaire, disent-ils. Le moment m'a donc semblé venu de faire le point et de retracer mon parcours sans faux-fuyants ni complaisance. Il ne s'agit en aucune façon pour moi de rabattre la connaissance sur la confession et de défendre une vérité purement subjective. Je ne choisis pas, à l'heure des comptes, de me retrancher dans la forteresse imprenable de l'autobiographie. Je joue cartes sur table, je dis d'où je parle, mais je ne dis pas pour autant : "A chacun sa vision des choses". Le vrai que je cherche, encore et toujours, est le vrai du réel : son élucidation reste à mes yeux prioritaire. Cependant, comme l'a écrit Kierkegaard : "Penser est une chose, exister dans ce qu'on pense est autre chose". C'est cet "autre chose" que j'ai voulu mettre au clair en écrivant, une fois n'est pas coutume, à la première personne". Alain Finkielkraut.
https://www.dailymotion.com/video/x7lqqp8
p.31:
p.54:
p.71:
https://www.bvoltaire.fr/faut-quil-fasse-latin/
p.105:
https://www.edilivre.com/heidegger-et-le-tourisme-27c607e7c8.html/
Henri Maldiney (âgé aujourd’hui de plus de quatre-vingts ans) est l’un des grands universitaires français (au même titre, par exemple, que Paul Ricœur – même s’il fut moins médiatisé que lui). Philosophe reconnu de ses pairs en France et à l’étranger, il est l’un des principaux représentants de la phénoménologie (un des courants majeurs de la philosophie du XXème siècle). Maldiney fréquenta Heidegger lui-même. Il fut un collaborateur de la célèbre revue d’art Derrière le Miroir. Son œuvre écrite est importante et ne se rapporte pas seulement à la philosophie et l’esthétique, mais également à la psychiatrie et la psychanalyse, notamment la psychologie des profondeurs (cf. Penser l’homme et la folie, éditions Jérôme Millon, 1991).
Les livres d’Henri Maldiney sont nombreux, bien que beaucoup soient aujourd’hui épuisés. Citons notamment :
[ 4ème de couverture] de « L’art, l’éclair de l’être » "L’art n’a pas d’histoire. Et c’est dans un faux jour que l’historien et le sociologue le perçoivent et le fixent. Ils sont alors aveugles à la merveilleuse fragilité de son surgissement, à l’unicité de sa temporalité, de sa solitude sans voisinage.
C’est ce paradoxe, fondateur d’un regard et d’une parole proprement phénoménologiques, que les diverses études ici réunies soutiennent; études qui, par leurs propos singuliers sur les œuvres singulières d’André du Bouchet, de Tal Coat ou de Cézanne, et d’autres encore, touchent à l’essence de la poésie, de la peinture, mais aussi de la sculpture ou de l’architecture.
Tout entier tourné vers la fragilité commune du beau et de l’existence, cet accueil de l’œuvre d’art en son unicité impose alors une complète réélaboration des ontologies traditionnelle et existentiale pour s’ouvrir, contre toute intentionalité ou tout projet auxquels l’œuvre devrait se plier, à l’Ouvert qui seul donne: s’ouvrir au Rien, ce vide éclaté.
C’est portées par ce vide, cette déchirure du rien qu’est l’éclair de l’être, que ces présences artistiques nous apparaîssent alors en leur vérité, dans la nudité de la naissance."
http://www.editionscompact.com/medias/revues/ZOOM/zoom_01_2005.html
En 2012, le site The Millions, spécialisé en littérature, avait dressé un top 10 des livres les plus difficiles à lire. De grands classiques dont il est difficile de venir à bout, et en cette période estivale souvent riche en lecture, nous vous mettons au défi.
Ah les vacances d'été ! Nous voici enfin à cette période de décompression où vous avez tout de même pris le pari de vous cultiver et de dévorer des pavés de littérature, histoire de ne pas bronzer idiot. Vous savez, ces oeuvres classiques "à lire absolument", abandonnées après quelques dizaines de pages, avec l'ennui et l'embarras de ne pas parvenir à rester suffisamment concentré pour aller plus loin. Ce qui poussera certains à se réfugier dans les méandres sirupeux de quelques Musso, Levy, ou Fifty Shades of Grey de E.L. James, soulagés de retrouver un style et des intrigues plus minimalistes et accessibles.
Serez-vous "supérieur à l'Homo Sapiens" ?
Ces livres quasiment impossibles à lire, Emily Colette Wilkinson et Garth Risk Hallberg, deux critiques littéraires du site The Millions, ont mis pas moins de trois ans avant de pouvoir les lister. Au final, ils sont parvenus à dresser un top 10, sélectionnés de par "leur longueur, leur style, leur étrange structure, leur technique expérimentale ou leur abstraction". Voici la liste de ces "monts Everest littéraires", accompagnés de brefs résumés au cas où vous vous seriez d'humeur audacieuse cet été. A noter que leur lecture est tellement complexe que les critiques eux-mêmes reconnaissent que "si vous pouvez lire les dix, vous êtes probablement supérieur à l'Homo Sapiens."
Top 10 des livres les plus compliqués à lire
1. Le bois de la nuit, de Djuna Barnes : Ce livre publié en 1936 raconte l'histoire de Robin Vote, une femme qui épouse un baron vénal et finit par vivre une relation amoureuse homosexuelle. Le livre ne fait que 180 pages, idéal pour commencer le top 10 donc. Par contre, sachez que si son écriture est un travail d'orfèvre, il peut en émaner un ennui profond dû à une histoire qui traîne en longueur et lestée d'emphases métaphoriques qui peuvent rapidement épuiser.
2. La veillée des Finnegan, de James Joyce (1939) : Attention, celui-ci est particulièrement rude. Suivant une théorie cyclique de l'histoire, la première phrase commence sur la dernière page et la dernière phrase se termine sur la première page pour faire du livre un cycle. Le concept est séduisant mais, mêlant plusieurs langues, ce livre est réputé pour être incroyablement complexe à finir. Son traducteur en français, Philippe Lavergne, a mis vingt ans à retranscrire le texte après avoir eu un coup de foudre à l'âge de 17 ans... Une anecdote qui en dit long sur la difficulté de l'oeuvre.
3. Le conte du tonneau, de Jonathan Swift (1704) : Premier roman important de l'auteur des Voyages de Gulliver, il s'agit d'une satire de la stupidité de son temps, mélangeant digressions humoristiques et les aventures de trois frères. L'enchevêtrement des styles et des histoires en feraient un livre particulièrement complexe à suivre.
4. Être et Temps, de Martin Heidegger (1927) : Considérée comme l'oeuvre majeure du philosophe Heidegger, cette dernière recèlerait de néologismes indigestes pour décrire une nouvelle pensée scientifique de l'"être". Si Garth Risk Hallberg dit que ce livre aura changé sa vie, il signale qu'il a mis pas moins d'un an avant d'en venir à bout.
5. La phénoménologie de l'esprit, de Hegel (1807) : Ce livre est un monument prépondérant de la philosophie moderne, réfutant l'idéalisme Kantien pour esquisser une anatomie de la conscience, du savoir et de l'esprit, décryptant également les processus dialectiques. La densité théorique de l'ouvrage est conséquente et ne saurait être décrite en quelques lignes. Bref, l'oeuvre est passionnante, profonde, mais l'étendue du sujet et les terminologies sont plutôt incompréhensibles sans une formation préalable ou quelques guides annexes d'explications.
6. La Reine des fées, d'Edmund Spenser (1590) : Un poème épique en six livres aux strophes finement ciselées, mettant en scène des chevaliers symbolisant tous une vertu particulière. Mais il devient rapidement interminable à cause de son trop-plein allégorique, le style archaïque et tortueux ainsi que l'enchaînement imprévisible des péripéties jouant beaucoup sur les basculement passé/futur.
7. La promenade au phare, de Virginia Woolf (1927) : Racontant l'histoire de la famille Ramsay lors de leurs visites sur l'île de Skye, en Ecosse. Ici, l'intrigue s'efface derrière l'introspection philosophique. Surfant sur le courant de conscience, il est compliqué de savoir qui dit quoi, qui est qui, le rythme est décousu et les critiques signalent qu'il faut faire abstraction de soi pour saisir l'oeuvre et être capable de tourner les premières pages. Un beau livre en forme de défi en quelques sortes.
8. The Making of Americans, de Gertrude Stein (1925) : Un roman léger de plus 1000 pages, parfait pour les voyages en somme. On ne tarit pas d'éloges à propos de ce livre qui sublime le réel, offrant une réflexion sur le sensible et sur l'écriture de l'oeuvre en elle-même. Cependant, le style est tellement pesant qu'une page peut prendre plusieurs longues minutes pour être lues, même par des critiques chevronnés.
9. Clarisse Harlowe, de Samuel Richardson (1748) : 1 500 pages pour ce roman dont le simple format physique est une pièce de bravoure. Sous forme épistolaire, il explore magnifiquement la profondeur psychologique de son personnage principal, progressivement déshumanisé par une famille monstrueuse, mais les éléments perturbateurs y sont quasiment inexistants. Un facteur décourageant l'impression de tourner en rond est persistante, bien que le style soit particulièrement raffiné.
10. Women & Men, de James McElroy (1993) : Cette dernière oeuvre est issue de la période post-moderne, la singularité de la prose y serait déconcertante et impalpable tout comme son intrigue, longue à s'installer. Toutefois Garth Risk Hallberg dit de cette oeuvre "C'est un livre, étrange et merveilleux. Je ne peux pas attendre avant de me replonger dedans à nouveau."
En bref, si ces oeuvres sont difficiles à lire et à s'accaparer, leur lecture apporterait tout de même une satisfaction inédite et un enrichissement bien plus conséquent que la commune consommation de romans de gare aux élans Arlequins. Et vous, avez-vous déjà achevé l'un de ces ouvrages ?
http://www.gentside.com/livre/top-10-des-livres-les-plus-difficiles-a-lire-en-entier_art53815.html
FENÊTRES OUVERTES SUR LE MONDE IMMUABLE DE VENISE, les tableaux de Roger de Montebello baignent dans la vibrante clarté d'une lumière apollinienne. Mais leur pouvoir d'évocation ne doit rien au pittoresque ou à l'anecdote.Levant le voile de l'éphémère, ils nous invitent à approcher le réel dans son essence.
Figurative, sans doute, cette peinture jaillissante retient la leçon de rigueur de l'abstraction. De sa fraîcheur alliée à l'impeccable construction de l'espace, de son ardent silence, de son lyrisme retenu surgit un monde où, à l'écartdu quotidien, tout se montre dans sa grâce originelle.
Car sous les aspects les plus divers: l'antique élégance des portiques, l'impénétrable massivité des palais, l'incessante métamorphose des ciels et des eaux, l'émouvante fragilité des cyprès, les îles reposant dans l'éternité de la lagune, les portes que l' on ne saurait franchir, c'est, avec une rare économie de moyens, toujours "l'avènement de la vérité qui est à l'oeuvre", selon la formule par laquelle Heidegger prend en vue l'essence de l'art.
Dépassant les limites de l'exactitude, le regard de Roger de Montebello retranche, ajoute, réunit, disjoint, et fait apparaître une Venise recréée, non certes à la manière d'un capriccio mais grâce à une vision qui pénètre la cité idéale jusqu'en sa structure. Ainsi s' ouvre un passage entre le legs de l'histoire et l'éternelle renaissance de la nature, une voie tracée par ce que Hölderlin nomme des "yeux athlétiques", un chemin qui est à la fois retour à la source sacrée des origines et promesse de renouveau.
De douceur aussi: en l'absence apparente de l'homme, la sensualité s'exprime dans tel coup de pinceau plus nerveux, telle touche de lumière qui caresse, scrute, modèle. Ici, c'est l'harmonie qui conduit à l'humain.
Recherche d'un équilibre entre le présent et l'infini, le figuratif et l'abstrait, la peinture méditative de Roger de Montebello s'inscrit avec liberté et vitalité dans une tradition exigeante: celle d'un art "sévère et cérébral, ascétique et lyrique, qui du grand pays où il naît tire le meilleur parti", cet art métaphysique dont Giorgio de Chirico fut en notre siècle le héros, et dont le premier appel retentit jadis à Borgo San Sepolcro.
Jérôme Zieseniss, 1994
Sortie de crise…. Nous voulons dire bien sûr que le photojournalisme sort enfin de la crise qui depuis longtemps le prenait en tenaille entre l'économie de la presse et l'esthétisation de l'aspiration artistique. Désormais, les photojournalistes assument leur pratique, comme en témoigne dans ce numéro 491 Guillaume Herbaut, invité du festival Visa pour l'image à Perpignan. On apprendra dans ce dossier Photojournalismes (notez le pluriel) comment fonctionnent l'AFP ainsi que le service photo du journal le Monde, et l'on redécouvrira, au-delà du mythe qu'il est devenu, le travail de Gilles Caron. Puisqu'il est question de toucher au réel, nous nous intéressons à l'architecture réversible de l'Agence Bruther. Sur un site, le campus de Saclay, qui pour quelques années encore n'est accessible qu'en voiture, autant tenir compte de celle-ci. Voilà pourquoi la résidence pour étudiants que l'agence y a construit est pour moitié… un parking, parfaitement intégré, et qui, aux jours meilleurs qui verront des moyens d'accès plus écologiques, pourra être converti facilement en appartements. Cemile Sahin, jeune artiste dont la famille est originaire du Kurdistan, réalise des vidéos, des installations et écrit des romans à partir d'un réel si grotesque qu'elle n'a pas beaucoup d'effort à faire pour le transformer en fiction. On découvre son travail à l'occasion de son exposition à la galerie Esther Schipper de Berlin. En cette fin d'été, on trouvera bien sûr dans artpress le compte rendu des Rencontres d'Arles au milieu desquelles se dresse désormais la tour de vigie de la fondation LUMA ; la présentation de la rétrospective Georgia O'Keeffe, grande figure de l'art américain, au Centre Pompidou ; l'analyse par le philosophe Emanuele Coccia du nouveau livre de Nicolas Bourriaud, Inclusions, esthétique du capitalocène ; le portait d'une des plus singulières personnalités du monde de l'art, la galeriste Suzanne Tarasiève. Mais artpress ne serait pas artpress si quelques détours par le passé ne venaient pas éclairer le présent : évocation d'Arcimboldo à l'occasion de l'exposition que le Centre Pompidou-Metz a construite avec des artistes modernes et contemporains autour du maître du 16e siècle, nouvelle approche de Heidegger pour envisager en quoi son antijudaïsme nous concerne tous, et – qui l'eut cru – retour, à l'occasion d'un volume de la Pléiade, sur l'œuvre de Jean de La Fontaine dont les Fables nous aident à comprendre encore aujourd'hui ce qu'est le Mal. | ||
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