Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Le Mémorial de Montluc sous les projecteurs
LES LIEUX DE MEMOIRE comme tout ce que j'aime(2 e partie ce blog) inspire ce que j'écris comme
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Lieu de mémoire, Montluc est devenu un lieu d’enseignement, notamment à destination des scolaires et ainsi un vecteur de transmission des valeurs citoyennes.
La prison de Montluc est utilisée pendant la seconde Guerre mondiale comme prison militaire du régime de Vichy de 1940 à 1943 puis ensuite réquisitionnée par l’occupant nazi de janvier 1943 à août 1944. Montluc est alors, pour la région lyonnaise, la principale porte d'entrée vers la déportation et les exécutions. Lieu d’internement de près de 10 000 hommes, femmes et enfants durant l’occupation allemande, et notamment des enfants d’Izieu, de Jean Moulin et de Marc Bloch.
A partir de 1947, Montluc accueille des détenus de droits communs jusqu’à sa fermeture en 2009 en tant que maison d’arrêt pour femmes. Elle reste également la prison utilisée par le tribunal militaire de Lyon jusqu'en 1982 et notamment pendant la Guerre d'Algérie où seront détenus les condamnés à morts et où onze seront guillotinés entre septembre 1959 et janvier 1961.
https://www.lyon-france.com/l-agenda/expositions/visites-guidees-du-memorial
LE MÉMORIAL NATIONAL DE LA PRISON MONTLUC
La prison militaire de Montluc, localisée en face du fort Montluc, ouvre ses portes en 1921. Utilisée pendant la Seconde Guerre mondiale, elle devient prison civile à partir de 1947 et ferme ses portes en 2009 comme maison d’arrêt pour femmes.
Prison militaire du régime de Vichy de 1940 à 1943, elle est réquisitionnée par l’occupant nazi à partir de janvier 1943 et ce jusqu’au 24 août 1944. Montluc est alors à Lyon et pour toute la région, la principale porte d’entrée vers la déportation et les exécutions. Lieu d’internement de près de 10 000 hommes, femmes et enfants durant l’occupation allemande, et notamment des enfants d’Izieu, de Jean Moulin et de Marc Bloch, la prison de Montluc est un lieu emblématique des politiques de répression allemandes dans la région de Lyon.
Le Mémorial National de la prison de Montluc ouvre ses portes au public en 2010 avec pour objectif de rendre hommage aux milliers de Résistants, Juifs, et otages, victimes des nazis et de Vichy, pendant la période de la Seconde Guerre mondiale, et de mieux comprendre la mise en place des politiques de répression.
Haut lieu de la Mémoire nationale, le Mémorial a rejoint en 2010 les sites gérés par le Ministère de la Défense, propriétés de l’État. Ces hauts lieux de la mémoire nationale évoquent chacun un aspect de la mémoire des conflits contemporains. Ce sont des lieux de cérémonies et de recueillement, mais aussi de transmission de la mémoire où sont notamment organisées des actions pédagogiques à destination du jeune public.
Vous trouverez également un historique complet de la prison de Montluc dans le programme pédagogique du mémorial
Exposition intitulée "Train 14166 Lyon-Natzweiler-Ravensbrück-Auschwitz-Birkenau 11 août-22 août 1944" : le 11 août 1944, dix voitures voyageurs quittent la gare de Lyon Perrache en direction des camps de transit parisiens...
A son bord, environ 650 prisonniers résistants, Juifs, otages, raflés, majoritairement extraits des cellules de la prison de Montluc. Suite aux sabotages de la Résistance et aux bombardements alliés, le train se retrouve dans l’impossibilité de rejoindre Paris et ce simple transfert de prisonniers se transforme en un convoi de déportation à destination des camps de Natzweiler, Ravensbrück et Auschwitz-Birkenau. Le train 14 166 quitte Lyon seulement deux semaines avant la libération de la prison de Montluc. Il devient alors le symbole d’une répression qui s’est exercée et intensifiée jusqu’à la fin de l’Occupation. 43 ans plus tard, la constitution du convoi est l’un des cinq chefs d’accusations retenus contre Klaus Barbie lors de son procès pour crimes contre l’humanité en 1987 à Lyon.
le mur extérieur
les explications
les travaux de l'école Emile Cohl
La cellule de Jean Moulin
Une cellule
La cour des juifs... à part des autres prisonniers
un des grafitis
Le mur des fusillés
https://www.onac-vg.fr/actualites/les-traces-histoire-dune-prison-montluc-1921-
https://issuu.com/reallycom/docs/klaus_barbie_-_un_enfant_du_fanatis
La Cérémonie en hommage à Jean Moulin, à la Résistance française et aux victimes de la barbarie nazie se déroulera au Mémorial National de la Prison de Montluc le lundi 8 mai 2023 à Lyon en présence de nombreuses autorités. En conséquences, des mesures de sécurité renforcées seront mises en place dans le quartier de Montluc. Elles impliqueront un certain nombre de restrictions de circulation, notamment pour les automobilistes, piétons et usagers des transports en commun.
Le stationnement des véhicules, du dimanche 7 mai 2023, 14h00, jusqu'au lundi 8 mai 2023, 18h00, sera interdit :
RUE JEANNE HACHETTE des deux côtés, sur la partie comprise entre la rue Général Mouton Duvernet et le n°26
La circulation des véhicules sera interdite, le lundi 8 mai 2023, de 8h00 à 18h00 :
COURS GAMBETTA entre le boulevard Marius Vivier Merle et la rue Abbé Boisard
Plusieurs lignes de transports en commun (TCL) seront également impactées :
Toutes les informations relatives aux transports en commun sont à retrouver sur www.tcl.fr
Par ailleurs, la circulation des piétons pourrait être impactée. Il est fortement recommandé aux riverains de se munir d’une pièce d’identité et d’un justificatif de domicile lors des déplacements qu’ils effectueraient dans le secteur le lundi 8 mai 2023. |
Les cortèges, défilés et rassemblements revendicatifs seront interdits le lundi 8 mai 2023, de 10h00 à 19h00, dans le périmètre délimité par l’avenue des Frères Lumières / rue Villon / rue P. Sisley / rue du Dauphiné / avenue Lacassagne / rue P. Bert / Bld Vivier Merle / avenue F. Faure / rue P. Guillet / rue A. Boisard / cours Gambetta / rue P. Robin / grande rue de la Guillotière.
Dans ce même périmètre la détention, le port et le transport :
Enfin, par arrêté préfectoral, la captation, l’enregistrement et la transmission d’images au moyen de caméras installées sur des aéronefs, par la police nationale, sont autorisés au titre de la sécurité de la cérémonie.
https://www.rhone.gouv.fr/Actualites/8-MAI-Ceremonie-en-hommage-a-Jean-Moulin-a-Lyon
gare pour presse du jeudi
puis train
gare Perrache
métro
MBA: CF. NOTE
métro
tram
Mémorial de Montluc:
CF NOTE
ville
gare Perrache
tram
Gare Part-Dieu
train
GARE de St Etienne
15 km environ
Le seul à me l'avoir souhaité, c'est... mon mari
Donc, personne ne me le souhaitera aujourd'hui
Sans être obsédée par le retour de ce qu'on fait aux autres
Avant, je souhaitais non seulement les anniversaires de tout le monde: famille, conjoint...
mais aussi les fêtes
Non seulement, je me faisais vertement disputer quand j'oubliais ....3 dates
mais on se moquait de moi qui souhaitait les fêtes
alors je veux bien être gentille, mais aujourd'hui, ce n'est pas la St Con, c'est ma fête
et depuis quelques temps, je fais le strict minimum
Par contre, la Saint-Con, c'est tous les jours dans les gens que j'entends parler les gens sur le covid
,test et pass
Pour le peu d'infos télé que j'écoute(pour ne pas rater des événements autres que le covid),radio et beaucoup de presse écrite, le meilleur moyen de savoir ce qui se passe d'autre
en Europe
dans le monde
bien plus grave
que ces c..s qui se plaignent de faire la queue pour faire un test
alors que
c'est cadeau
et qui paie
l'Etat et l'Etat c'est moi et autres qui sont vaccinés
Alors les c...s, au lieu de faire la queue pour le test, faîtes la queue pour être vaccinés
Quant aux soi-disant restrictions de libertés du pass, allez voir le Memorial de Montluc que j'ai visité jeudi
et fermez vos bouches!
Je veux bien être gentille
mais arrêtez de me prendre pour un c.n
Démarrage de l'opération ManufactureLe projet Manufacture, situé au croisement des rues Danton, Lavoisier et des Rancy, est lancé : les travaux de démolition sont en cours. Développé par le groupement SUROK c/o VINCI Immobilier, le programme à l'architecture modulaire inspirée des manufactures sera composé d'un bâtiment mixte de bureaux (sur 2 niveaux) et d'habitations (26 logements sur 3 niveaux) autour d’un jardin de 260m² en pleine terre et des terrasses privatives sur le toit.➔ Lire la suite |
Fermeture provisoire du cours LafayetteUne nouvelle phase de travaux d’aménagement des espaces publics va débuter en novembre sur la partie nord du boulevard Vivier-Merle entre la rue de Bonnel et le cours Lafayette. En conséquence, le cours Lafayette sera fermé à la circulation automobile du 2 novembre 2021 à février 2022 entre la rue Ney et le boulevard Jules Favre.➔ Lire la suite | ||
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Avec la mort de Raymond Aubrac, c'est l'une des figures les plus emblématiques de la Résistance qui disparaît. Une histoire digne de L'Armée des ombres. Aux côtés de son épouse, Lucie, décédée en 2007, il avait formé un couple à jamais uni dans l'engagement contre l'occupation nazie. Marié à Lucie, trois mois après le début de la Seconde Guerre mondiale, Raymond Aubrac est fait prisonnier le 21 juin 1940. Il parvient à s'évader grâce à l'aide de sa jeune épouse. Le jeune couple, qui aurait pu choisir l'exil en Amérique, choisit de rester en France et s'efforce de se fondre dans la population. Après la naissance de leur premier enfant, en 1941, les Aubrac s'installent en zone libre, à Lyon, dans une petite villa. Lucie est professeur dans un lycée de jeunes filles; Raymond, qui est ingénieur, dirige les travaux d'aménagement des pistes de l'aéroport de Bron. Derrière cette façade, les nouveaux parents participent très vite à la création de l'antenne lyonnaise de Libération-Sud, le mouvement d'Emmanuel d'Astier de la Vigerie. Pour ses camarades résistants, Lucie, qui collabore au journal du mouvement, est Catherine. Raymond, dont le vrai patronyme est Samuel, devient Balmont puis Aubrac, responsable de l'Armée secrète. Il possède aussi des faux papiers au nom de François Vallet.
Le 15 mars 1943, Raymond tombe dans un traquenard, il parvient brièvement à échapper à la police française, une balle traverse son pardessus. Il est finalement arrêté dans la foulée, et un juge plutôt bienveillant retient seulement contre lui et deux de ses camarades, le délit de marché noir. Mais le procureur refuse de le libérer, jusqu'à ce que Lucie, au bout de deux mois, le menace avec une efficacité redoutable. Puis le 21 juin 1943, ont lieu les arrestations de Caluire au cours desquelles la Gestapo de Lyon, dirigée par Klaus Barbie, met la main sur sept dirigeants de la Résistance, avec, parmi eux, Jean Moulin, qui mourra après avoir été torturé, et Raymond Aubrac. C'est Lucie, alors enceinte, qui organise et participe à la libération musclée de son mari et de quatorze autres résistants emprisonnés à Montluc. Le couple rejoint Londres en février 1944. Notons que Raymond Aubrac était le dernier survivant des chefs de la Résistance réunis et arrêtés à Caluire, épisode funeste sur lequel la lumière n'a jamais été faite. Puis Raymond se rend à Alger où il est délégué à l'Assemblée consultative provisoire en juin 1944.
À la Libération, Raymond Aubrac devient commissaire régional de la République à Marseille, responsable du déminage du littoral, puis inspecteur général à la Reconstruction. En 1948, alors compagnon de route du PCF, il fonde et dirige pendant dix ans le Bureau d'études et de recherches pour l'industrie moderne (Berim), spécialisé dans le commerce avec les pays sous le joug communiste. Puis il est notamment directeur à la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (1964-1975). Durant la guerre du Vietnam, il est un négociateur officieux entre Kissinger et Hô Chi Minh, avec lequel il s'était lié en 1946.
Plus récemment, en 1996, Raymond Aubrac publie son autobiographie, Où la mémoire s'attarde. En 2003, il participe à l'appel «Une autre voix juive», qui regroupe des personnalités juives solidaires du peuple palestinien. En 2004, à l'occasion du 60e anniversaire de la Libération, il s'associe notamment à sa femme et à Stéphane Hessel pour lancer un «Appel à la jeunesse». L'objectif est d'interpeller les nouvelles générations sur les conquêtes et les acquis de la Résistance qu'ils estiment mis à mal. Ce militant est infatigable. Enfin, le 17 mai 2009, pendant le rassemblement organisé par le collectif «Citoyens résistants d'hier et d‘aujourd'hui» (CRHA) il prononce un discours au plateau des Glières et accepte, aux côtés de Stéphane Hessel, de devenir parrain de l'association.
Raymond Aubrac, qui vient de mourir, laisse, avec sa femme, Lucie Aubrac, l'image d'une vie héroïque au service de la Résistance. Mais le récit qu'ils ont fait de leur épopée laisse parfois à désirer. À la suite du procès Barbie, une rumeur lancinante avait commencé à émettre des doutes sur certaines facettes du parcours du grand résistant. Le criminel de guerre nazi avait laissé entendre lors de son procès que Raymond Aubrac aurait pu être celui qui contribua à l'arrestation de Jean Moulin en 1943 à Caluire. Cette reconstitution fut reprise en partie par un historien lyonnais, Gérard Chauvy, qui publia un livre intitulé Aubrac Lyon 1943, émettant des doutes sérieux sur le rôle de Raymond Aubrac au moment de la tragédie de Caluire. Il aurait pu être le traître contribuant à l'arrestation de Jean Moulin.
L'affaire avait fait grand bruit. Des spécialistes éminents avaient exprimé leur doute à propos des documents publiés par l'historien. Le couple Aubrac avait porté l'affaire en justice et Gérard Chauvy fut condamné par le tribunal de grande instance de Paris, le 2 avril 1998 pour diffamation, le tribunal insistant notamment sur la «responsabilité sociale de l'historien» à l'égard d'éminentes figures de la Résistance. Pourtant, des historiens de renom ou des acteurs de la Résistance, comme Daniel Cordier, ont considéré que l'ouvrage de Chauvy apportait des documents nouveaux et reposait sur des «sources solides», même si la méthode de Chauvy n'était pas exempte de critiques. Daniel Cordier confiait à Libération en 1997 que les époux Aubrac lui semblaient innocents de toute forme de trahison, mais qu'ils avaient menti sur les événements qui précèdent et suivent Caluire et que les versions successives qu'ils avaient données de l'événement excédaient «les légitimes défaillances de la mémoire».
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La grande synagogue de Lyon est un lieu de culte juif situé au 13, quai Tilsitt dans le 2e arrondissement de Lyon. Construit de 1863 à 1864 dans style néo-byzantin par le jeune architecte juif Abraham Hirsch, l'édifice est inscrit à l'inventaire des Monuments historiques depuis 1984.
Au début du XIXe siècle, les juifs de Lyon sont peu nombreux et leur communauté est initialement rattachée au consistoire de Marseille. Devant l'accroissement de la population juive, un rabbinat communal est constitué le 11 novembre 1849. Un premier lieu de prière, situé dans une salle louée rue Écorche-Bœuf (actuellement dénommée rue Port-du-Temple), sera remplacé à l'expiration de son bail, par un appartement rue Bellecordière, puis le 25 juin 1850 est inauguré un temple rue du Peyrat (actuellement rue Alphonse Fochier).
Le 23 octobre 1857, l'empereur Napoléon III, par décret, crée un Consistoire régional regroupant les communautés des départements du Rhône, de la Loire, de l'Isère, de l'Ain, du Jura, de Saône-et-Loire et du Doubs. Le 24 juin 1858, le premier Grand-Rabbin régional prend ses fonctions et le 5 décembre de la même année, le Consistoire adopte ses statuts.
Le 4 mai 1858, un nouveau temple ouvre place Bellecour dans une salle louée, mais la communauté désire construire une synagogue qui puisse représenter dignement la communauté. Le 5 décembre 1859, le Consistoire sollicite auprès du sénateur Claude-Marius Vaïsse, préfet de Lyon, un terrain afin d'y construire une synagogue. Le 3 septembre 1860, la ville de Lyon propose à la communauté un terrain situé au Jardin des Plantes, Montée des Carmélites dans le 1er arrondissement. La commission de construction, spécialement créée le 6 mars 1861 pour gérer le projet de construction de la synagogue émet un avis défavorable quant à l'emplacement proposé par la mairie, et suggère le domaine des douanes situé quai Tilsitt qui lui est refusé.
Le 6 mars 1862, Joseph Kippenheim est élu président du consistoire. Il propose un lieu de culte provisoire, la salle des Monnaies. Le 28 mars 1862, la municipalité offre un terrain situé quai Tilsitt, l'ancien grenier à sel, de 19 mètres de façade et d'une superficie de 759 mètres carrés en échange du terrain du Jardin des Plantes, moyennant une soulte de 25 000 francs. Les travaux sont confiés au jeune architecte juif Abraham Hirsch (1828-1913) qui deviendra plus tard l'architecte officiel de la ville de Lyon[1],[2]. Les travaux sont estimés à environ 1 175 000 francs, et le 10 avril 1862, le consistoire émet des obligations pour obtenir cette somme.
Le 20 mai 1863 a lieu la pose de la première pierre, et l'inauguration officielle en présence des autorités civiles, militaires et des représentants des autres religions se déroule le 23 juin 1864.
La ville de Lyon va recevoir un flux important de réfugiés juifs en provenance de toute la France. La synagogue ne sera fermée que deux mois pendant l'été 1944, après la déportation du rabbin et de sa famille.
Le vendredi 10 décembre 1943, alors que l'office du soir a commencé depuis 20 minutes, l'officiant entonne le cantique Lekha Dodi et, comme le veut la tradition se retourne ainsi que les fidèles en direction de la porte pour accueillir le chabbat. À ce moment là, deux grenades sont lancées dans la synagogue par des individus réussissant à s'enfuir en voiture .Le fait qu'il n'y ait eu que huit blessés légers s'explique par la position des fidèles au moment de l'attentat. Les agresseurs ne furent jamais identifiés[3].
Le 13 juin 1944, la milice française pénètre dans la synagogue et arrête toutes les personnes présentes. Le secrétaire du consistoire et le premier ministre officiant sont arrêtés, ainsi que le concierge et sa femme ainsi que la femme de ménage. Toutes les personnes arrêtées ce jour là sont d'abord internées au Fort Montluc avant d'être transférées le 30 juin au camp de Drancy, puis déportées à Auschwitz le 31 juillet 1944.
Dans son témoignage du 12 avril 1945, Eugène Weill mentionne que quand il se rendit à la synagogue le 2 septembre 1944, jour de libération de Lyon:
« la synagogue [se trouve] dans un état abominable, la salle du temple a servi de local de beuverie aux miliciens, les plaques commémoratives des soldats tués pendant la première guerre, ont servi de cibles, les rouleaux de la Torah également, il y a encore des douilles sur le sol, lustres, chaises et bancs ont été saccagés, les livres de prières éparpillés[4]. »
À la Libération, le rabbin David Feuerwerker devient le Grand-Rabbin de Lyon (1944-1946). Il abolit l'usage de l'orgue dans la synagogue lors des offices du Shabbat et des jours de fêtes. Il célèbre, entre autres, le mariage des parents du futur et actuel Grand-Rabbin de Lyon, Richard Wertenschlag.
Le consistoire lyonnais, situé dans les bâtiments annexes de la synagogue est la plus ancienne institution juive de Lyon et coordonne les activités éducatives et culturelles des différentes synagogues de la région Rhône-Alpes-Centre. Elle est aussi en charge de nombreuses actions sociales d'aides aux personnes nécessiteuses et malades. Il y a actuellement à Lyon, environ 40 000 Juifs et 35 synagogues ou oratoires, recouvrant toutes les tendances du judaïsme français.
La grande synagogue, comme la basilique Notre-Dame de Fourvière édifiée à la même époque (inaugurée en 1870), a bénéficié de nombreuses avancées technologiques de la fin du XIXe siècle, dont certaines encore mal maitrisées. Le bâtiment se dégrade rapidement. Des infiltrations d'eau sous les voûtes et dans les nefs latérales, menacent de déceler les pierres de l'édifice. Une première tranche de travaux, de mise en sécurité du bâtiment, a été estimée à 400 000 euros[5]. Pour cela, le Consistoire, sous la présidence de Marcel Dreyfus, a fait appel à la Ville de Lyon, ainsi qu'à d'autres collectivités territoriales, régionales et départementales. Il compte aussi sur la générosité de ses donateurs et sur le produit de plusieurs ventes aux enchères.
Lors de la séance du 14 janvier 2008, le Conseil municipal, attribue une subvention de 90 197 Euros, correspondant à 50 pourcents des travaux de toiture (couverture-zinguerie) et 50 pourcents des travaux de réfection de la façade sur la rue Tilsitt[6]. Cette délibération est confirmée par celle du 23 juin 2008 approuvant la convention d’objectifs et de moyens et définissant les obligations respectives de la Ville de Lyon et de l’Association Cultuelle Israélite ainsi que les modalités d’octroi de la subvention[7].
En 2010, le Grand-Rabbin régional est Richard Wertenschlag et le rabbin de la synagogue Isaac Elhadad. Le Hazzan (chantre) qui assure la lecture de la Torah est Gilles Kahn.
La synagogue se compose de deux bâtiments, l'un dont la façade donne sur le quai Tilsitt, d'une surface de 160 mètres carrés, et l'autre d'une surface de 550 mètres carrés, en retrait, séparé du premier bâtiment par une petite cour de 120 mètres carrés de surface. Le bâtiment sur rue, dont rien ne révèle le caractère religieux, accueille les bureaux du consistoire, les bureaux du Grand-Rabbin et du rabbin, un petit oratoire pour les offices durant la semaine ainsi qu'une salle de conférence et des salles de cours pour le Talmud Torah. On accède au bâtiment sur cour, en passant par un porche situé en dessous du premier bâtiment, fermé par une grille en fer forgé.
Un petit vestibule, ouvert sur la cour par trois arches à arc plein cintre, permet d'accéder à la salle de prières par trois portes en bois. Cette grande pièce rectangulaire est divisée en trois parties, la nef centrale de la hauteur du bâtiment, et de chaque côté les collatéraux, plus bas, séparés de la nef centrale par douze colonnes rappelant les douze Tribus d'Israël. Chacune des colonnes est surmontée d'un chapiteau de style différent corinthien ou composite. De chaque côté, au dessus des collatéraux, ainsi qu'au dessus du vestibule d'entrée, se trouve la galerie réservée aux femmes avec balustrades à colonnettes en pierre.
Au centre de la nef centrale, s'élève la coupole, peinte en bleu, supportée par un tambour percé de seize fenêtres à arc plein cintre, apportant une lumière naturelle à la salle. A l'extrémité de la nef centrale, vers l'est, se trouve une abside semi-circulaire où est située l'Arche sainte en bois sculpté, contenant les rouleaux de Torah. La porte de l'Arche est cachée par un paro'het (rideau) en velours vert brodé. L'abside est surmontée d'une petite coupole peinte aussi en bleu avec en son centre un vitrail. La Bimah en bois surmonté d'un dais en tissus porté par quatre piliers en bois, est située juste devant l'Arche.
Au dessus de la porte d'entrée, au deuxième étage, l'orgue à buffet en bois est très endommagé et nécessite une profonde restauration. C'est l'ancien orgue de la basilique Saint-Martin d'Ainay, vendu en 1864 à la synagogue lors de sa construction.
La synagogue comprend 320 stalles en bois au rez-de-chaussée réservées pour les hommes et 235 dans la galerie au premier étage pour les femmes.
L'Arche Sainte
En plus du chantier de la place Béraudier et de la construction de la tour To-Lyon, c’est l’ensemble du quartier de la Part-Dieu qui est le théâtre d’un vaste plan de rénovation. En tout, ce sont 13 chantiers qui se déroulent de façon quasiment simultanée.
Cet article fait partie de notre dossier le monstrueux chantier de la Part-Dieu.
Parmi ces projets, certains sont déjà terminés. On peut notamment citer l’extension et la rénovation du centre commercial, l’aménagement d’un « mail » piéton, une large voie plantée d’arbres réservée aux piétons, le long de la rue Servient. Mais aussi la création de 138 logements et de 8 600 m2 de bureaux, d’espaces de coworking, de commerces et d’un centre culturel au sein du projet Émergence Lafayette.
L’un des points décisifs de ce vaste chantier, c’est le renouvellement de la gare Part-Dieu. Conçue lors de sa création en 1983 pour 35 000 usagers par jour, la gare est aujourd’hui exploitée par plus de 100 000 personnes : « Demain, on sera aux environs de 130 000 usagers et la gare est déjà extrêmement utilisée et bondée. À cela, il faut ajouter l’aspect sécurité qui est alarmant ; vous comprenez l’importance de moderniser la gare », explique Stéphane Reymond, directeur régional chez Vinci Immobilier.
Lire aussi sur Tribune de Lyon : Le nouveau quartier de la Part-Dieu entre en gare
Ainsi la gare et ses espaces ont été entièrement repensés grâce aux trois nouvelles galeries (Béraudier, Pompidou et Villette) qui doivent permettre de doubler sa surface.
Avec la démolition des halls sud et nord de la place Béraudier ainsi que celle du bâtiment L’Orient, ce sont de très grands portiques de 35 mètres de portée, soit toute la profondeur de la future gare, qui accueilleront les voyageurs
« Le nouveau hall de la gare vient d’ouvrir. Respirez un bon coup avant d’entrer », prévient d’emblée Denis Planus, le directeur du projet. Le nouveau hall sera accessible à la mi-juin après la déconstruction de la passerelle provisoire mise en place en 2020. Du côté de l’avenue Georges-Pompidou, des aménagements sont prévus pour les nouveaux accès aux quais. Ils doivent s’achever en 2023.
Après quatre ans de travaux, une nouvelle voie, la voie L, est entrée en service le 5 juin dernier après une opération « coup-de-poing » et la fermeture de la gare pendant le week-end de la Pentecôte pour finaliser l’ensemble.
Lire aussi sur Tribune de Lyon : Après une opération « coup de poing », la gare Part-Dieu dotée d’une douzième voie
Elle vise à améliorer la régularité des trains de la plus grande gare lyonnaise. Au total, les travaux d’agrandissement de la gare Part-Dieu auront coûté 87,6 millions d’euros. L’Union européenne a contribué à hauteur de 20 %, en parallèle de l’État et la Région Auvergne-Rhône-Alpes (27 % chacun) et SNCF Réseau (26 %).
Le chantier de la Part-Dieu est l’un des plus gros, sinon le plus gros dans la métropole de Lyon. C’est un véritable défi d’organisation pour imbriquer la douzaine de chantiers et garder le confort des usagers. Par exemple, pour éviter de déstabiliser et faire trembler les bâtiments alentour, les ingénieurs ont utilisé la « technique en taupe » pour construire le parking « à l’envers ». Au lieu de faire un trou pour ensuite bâtir les fondations, cette technique consiste à creuser sous les dalles qu’on vient de poser. « C’est plus compliqué, mais ça permet d’apporter une stabilité aux chantiers hors norme comme celui-ci », explique Denis Planus, le directeur du chantier.
Mais ce n’est pas la seule innovation. Malgré la présence d’une nappe phréatique, il n’y aura pas de pompage continu permettant de faire contre-pression. À la place, il aura été décidé d’utiliser la technique en « radier ancré », via une multitude de micropieux dans le sol. Cette technique permet de contrebalancer en usant de la poussée d’Archimède. Enfin, pour éviter que les va-et-vient des trains ne viennent perturber le sommeil des clients de l’hôtel quatre étoiles de la To-Lyon, les dalles sont posées sur des ressorts. De quoi garantir un sommeil qui roule.
Pour avoir le détail de chaque projet livré ou en cours, cliquez sur l’un des numéros.
Deux tours devaient initialement sortir de la place de Milan en 2027 avant qu’elles ne soient enterrées avec l’arrivée au pouvoir des écologistes. L’une devait mesurer 128 mètres, la seconde de 165 à 220 mètres. Avec la fin de ce projet, c’est l’ensemble de la place qui a été repensé… pour disparaître.
Lire aussi sur Tribune de Lyon : Part-Dieu. La Métropole fait disparaître la place de Milan
« Il n’y aura plus de place de Milan. Cette place est un non-lieu qui ne sert à rien. L’espace public sera compensé par l’ouverture de la place Béraudier et du boulevard Vivier-Merle », affirme Béatrice Vessillier, vice-présidente de la Métropole de Lyon chargée de l’Urbanisme.
L’îlot sera reconfiguré avec des immeubles de bureaux et de logements, mais dont la taille sera limitée à 50 mètres de hauteur. Après avoir été désamianté, l’immeuble B5 doit disparaître, à l’inverse de celui du Sytral, l’immeuble B12, qui doit être réhabilité d’ici 2025.
Comme partout dans le reste de la ville, la majorité écologiste ambitionne de faire passer au vert la Part-Dieu avec un vaste plan de végétalisation pour lutter contre les effets du réchauffement climatique et de la pollution. Dans le quartier, des moyens ont été mis en œuvre pour suivre cet objectif avec la plantation d’arbres à haute tige.
Lire aussi sur Tribune de Lyon : Lyon 3e. Un nouveau visage présenté pour la Part-Dieu
À l’horizon 2024, l’esplanade Mandela, qui englobe le fort de Montluc, va s’agrandir et s’étendre au nord de l’avenue Félix-Faure sur près de 1,7 hectare. Ce sont 55 arbres qui viennent d’être plantés depuis janvier dernier avant que ne commencent des travaux d’aménagements à l’automne prochain, notamment autour de la piste cyclable avec une centaine d’arbres.
Lire aussi sur Tribune de Lyon : Végétalisation : l’opposition accuse les Verts de gonfler leur bilan lyonnais
Depuis 2019, des travaux d’envergure ont également été lancés pour « apaiser » le boulevard Vivier-Merle qui fait la jonction entre le nord et le sud de la ville. Ceux-ci doivent s’achever en 2024 avec une meilleure circulation et plus de végétalisation.
Cet article fait partie de notre dossier le monstrueux chantier de la Part-Dieu.
https://tribunedelyon.fr/urbanisme-immobilier/les-multiples-chantiers-de-la-part-dieu/