Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Cézanne et Zola et La Sainte Victoire avant de repartir d'Aix en Provence
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Précédentes notes sur la Sainte-Victoire
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Précédentes notes sur la Sainte-Victoire
Photos perso du 27
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http://www.atelier-cezanne.com/france/surlespas-parcours-gris.htm
http://www.museegranet-aixenprovence.fr/expositions/actuellement/saintes-victoires.html
Entre août 1885 et octobre 1886, Paul Cézanne aura vécu quinze mois à Gardanne. Il y peindra une vingtaine de tableaux, notamment des Sainte-Victoire, épousera Hortense Fiquet, rompra avec Emile Zola, et jettera les bases du cubisme. Une période charnière dans sa vie et dans son œuvre.
Vendredi 27 janvier, je suis montée au barrage de Bimont
en bus de la gare routière d'Aix-en-Provence puis à pied
pour voir la Sainte-Victoire ... et le barrage Bibemont
2 paysages enchevêtrés entre Cézanne(peinture), son ami Zola(littérature), canal de provence, montagne(Ste Vitoire) et ciel mitigé mais air doux -bref comme je les aime- qui m'ont tant captivés que j'en ai raté le bus pour redescendre sur la ville (7 km) et sans savoir à quelle distance était le village de Vauvenargues (où vécut Picasso pour voir la Ste Victoire de Cézanne.
Photos perso du 27 janvier
Le barrage Zola
Réalisé en pierre de taille entre 1850 et 1854 par le père d’Émile Zola, François, le barrage Zola était destiné à retenir les eaux de ruissellement de la montagne Sainte-Victoire afin de créer une réserve nécessaire à l’alimentation de la ville d’Aix-en-Provence. Une fois réalisée, la dérivation du lit de l’Infernet pour les besoins des Aixois fut très mal ressentie par certains propriétaires terriens du massif comme le marquis de Galliffet propriétaire du château du Tholonet . En effet, cette construction les empêchait de disposer librement et abondamment des eaux de la montagne Sainte-Victoire comme cela avait été le cas pendant des siècles. Compte tenu de la faiblesse du débit d’eau disponible 1m3/s, le barrage Zola fut dès 1877 remplacé par les eaux du canal du Verdon. Actuellement, le barrage n’a plus de fonction d’alimentation en eau.
Le Barrage Bimont
D’une hauteur de 87 mètres, il est le plus récent des barrages construits dans le massif Sainte-Victoire. Construit entre 1946 à 1951, ce barrage peut stocker 40 millions de m² d’eau. et servait à assurer l’alimentation en eau des grands centres industriels et urbains de la vallée de l’Arc et de Marseille. Il permettait de stocker à la fois les eaux de ruissellement du massif Sainte-Victoire et une partie des eaux provenant du canal du Verdon. Mais la construction du canal de Provence réduisit l’importance de cet ouvrage qui constitue surtout aujourd’hui une réserve de sécurité.
Une des premières actions d’envergure du Grand Site a été l’aménagement de l’aire d’accueil de Bimont, d’une capacité de 200 véhicules, la plus importante sur le massif. Cet aménagement paysager s’est récemment enrichi de la création de deux itinéraires accessibles aux personnes handicapées.
Vauvenargues Population : 733h Altitude: 450 m. Département des Bouches du Rhône. |
La vallée qui entoure le village est de toute beauté, elle demeure intacte et accueillante. De très belles promenades sont à faire sur les sentiers de grande randonnée qui traversent Vauvenargues. Cependant, en raison des risques d'incendies, les abords de la Sainte Victoire sont protégés au mois de Juillet et Août.
A l'extérieur du village, niché dans la verdure, le château de Vauvenargues semble surveiller l'entrée de la vallée. Flanqué de deux tours rondes du XIV° et entouré d'une enceinte du XVI°, son histoire mouvementée remonte aux Comtes de Provence.
On sait qu'en 1257 le château appartenait aux archevêques d' Aix , en 1722 Louis XV l'offrit pour bons et loyaux services rendus pendant la peste de 1720 à un certain Joseph de Clapiers....et c'est en 1958 que le château devint la propriété du célébrissime peintre Pablo Picasso qui, selon ses voeux en fit sa demeure éternelle.
| A visiter, à voir : L'église du XVI° dont une partie romane date du V°siècle. Gouffre du Garagaï. La Glacière. Vallon des Masques. Citadelle |
http://www.provenceweb.fr/f/bouches/vauvenargues/vauvenargues.htm
Chemin de BibémusEn 1896, Numa Coste écrit à Emile Zola : « Il a loué un cabanon aux carrières du barrage et y passe la plus grande partie de son temps ». En août 1897, Cézanne écrit à Philippe Solari : « Mon cher Solari, dimanche, si tu es libre et si ça te fait plaisir, viens déjeuner au Tholonet, restaurant Berne. Si tu viens le matin, tu me trouveras vers huit heures auprès de la carrière où tu faisais une étude l’avant dernière fois que tu vins ». Cette étude dont parle Cézanne est toujours conservée sur le site. Philippe Solari a sculpté dans un bloc de pierre, à proximité du cabanon loué par Cézanne, une étude anatomique. Lorsque Cézanne installe son chevalet au milieu des carrières, elles ne sont plus exploitées depuis quelques décennies. Leur exploitation s’est étendue de la période romaine à la fin du XVIIIe siècle. Les parois de molasse calcaire conservent des stries obliques qui résultent des coups de pics portés par les carriers dans la roche pour en détacher les blocs. Dans ce paysage chaotique, abandonné des hommes, Cézanne peint entre 1895 et 1904, onze huiles et seize aquarelles. Cinq motifs reproduits dans son œuvre sont encore aujourd’hui identifiables : « Le rocher rouge » conservé au musée de l’Orangerie à Paris, les deux « Carrières de Bibémus » conservées dans la Fondation Barnes et dans la collection Stephen Hahn à New-York, « La carrière de Bibémus » conservée à Kansas City dans une collection particulière, et « La montagne Sainte-Victoire vue de Bibémus », conservée au musée d’Art de Baltimore. Cézanne a également peint la montagne Sainte-Victoire depuis la terrasse du cabanon. |
La ville d’Aix, propriétaire des lieux, a engagé un aménagement paysager afin d’ouvrir les carrières aux visites. L’intervention proposée pour l’accueil des visiteurs est minimaliste et considère que le site est une grande « fouille archéologique », un amas de blocs et un lieu de vie végétale qu’il ne faut pas perturber
Le parcours permettra de :
• comparer le motif original (Sainte-Victoire, la nature : branches de pins, silhouettes d’arbres mais aussi les « rochers » orange aux formes géométriques, dont le peintre a tiré des œuvres saisissantes de renommée mondiale annonçant le cubisme), les points de vue devant lesquels Cézanne installait son chevalet, de mesurer le travail de composition, de géométrisation, de la couleur,
• situer le cabanon où l’artiste entreposait ses œuvres,
• s’approcher des rochers et de la carrière, éléments d’histoire de la ville d’Aix,
• ressentir l’ambiance d’un site préservé, épargné par le temps, un lieu en dehors du monde.
Ces aménagements ont été réalisés par Philippe Deliau et Hélène Bensoam, ALEP, paysagistes à Cadenet.
Plus de renseignements <- cliquez-ici
Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 14 bannières de ce blog
Publié le 03/02/2014 à 17H23, mis à jour le 03/02/2014 à 17H30
Paul Cézanne, Nature morte avec des fleurs et des fruits, c.1890, La Montagne Sainte-Victoire, c. 1904
© A gauche, Staatliche Museen zu Berlin, Nationalgalerie - A droite, Cleveland Museum of Art, legs de Leonard C. Hanna Jr58 peintures de Paul Cézanne ont été prêtées par des musées du monde entier pour cette exposition qui veut mettre l’accent sur une "constante relation croisée entre l’extérieur et l’atelier", selon son commissaire, Guillermo Solana.
Si le paysage est très important pour Cézanne, comme pour ses amis impressionnistes (il représente la moitié de sa production), l’artiste attribue aussi une importance primordiale à la nature morte, genre d’atelier par excellence, souligne l’exposition. Et tout le long de sa carrière, il a cultivé les deux.
Un va-et-vient entre dehors et l'atelier
L’exposition s’ouvre sur un "Portrait de paysan" de la collection Thyssen-Bornemisza, une des dernières œuvres de Cézanne. Représenté sur la terrasse de l’atelier, le personnage au visage indéfini se tient devant des arbres. Situé dans un espace intermédiaire, de transition, il représente à la fois l’intérieur et l’extérieur.
"Dans les ateliers de Cézanne, il y a beaucoup de choses tirées des paysages, c'est comme s'il transportait les paysages à l'intérieur. Et quand il sort à l'extérieur, il place les choses comme si elles étaient dans l'atelier", a fait remarquer Guillermo Solana lors de la présentation à la presse.
L’exposition s’intéresse au motif de la courbe du chemin, si fréquente dans les paysages de Cézanne, "un marcheur infatigable qui chaque jour sortait dans la campagne pour chercher de l'inspiration pour sa peinture", qui "haïssait les routes modernes, tirées au cordeau, et préférait les vieux chemins qui s'adaptent au paysage". Des chemins qui ne mènent nulle part, bloqués par les arbres ou les rochers.
Des nappes blanches qui rappellent la montagne Sainte-Victoire
Autre thème abordé, l’imbrication des nus et des arbres, dont l’intimité fait que les uns semblent parfois surgir des autres.
Les ateliers de Cézanne sont remplis des échos de ses paysages. Surtout de la montagne Sainte-Victoire, protagoniste presque obsessionnelle de sa peinture, soulignent les organisateurs de l’exposition. Les nappes blanches sur lesquelles sont posés des fruits sont souvent soulevées, comme le relief de la montagne. Ils ont voulu voir un parallélisme entre les deux, notament entre la "Nature morte avec fleurs et fruits" de Berlin et la "Sainte-Victoire" de Cleveland.
Et une série de quatre pichets de grès sont comparés à la fameuse montagne, non parce qu’ils lui ressemblent mais dans leur façon d’être un centre autour duquel tout gravite.
Cézanne, Site / Non site, Musée Thyssen-Bornemisza, Paseo del Prado, 8, Madrid
Du mardi au dimanche, 10h-19h, le samedi jusqu’à 21h
Tarifs : 11€ / 7€
Du 4 février au 18 mai 2014
Par EGL le 18 mars 2011, 13:27 - Lien permanent
Le dernier numéro de la revue Textes et documents pour la classe (TDC) publié en mars 2011, se consacre à "l'art du paysage". Un article en ligne sur "la partie musicale de la peinture", des séquences pédagogiques ("Des œuvres dans la nature", "Paysage naturel, paysage urbain, de la ligne à l'espace", "Point de vue sur un paysage", "Naissance d'un genre"), un dossier pédagogique sur la peinture du paysage en Chine ainsi qu'une sélection des liens autour de l'art du paysage sont consultables en ligne.
http://www.francparler.info/accueil/index.php?post/2011/03/18/L-art-du-paysage
Catalogue de l'exposition Chefs-d'œuvre de la collection Pearlman - Cézanne et la modernité, musée Granet du 12 juillet au 5 octobre 2014.
Le musée Granet accueille la magnifique collection Henry & Rose Pearlman, réunie entre 1943 et 1974 par l'homme d'affaire new-yorkais, Henry Pearlman (1895-1974).
Cette exposition présente une cinquantaine d'œuvres de la période impressionniste et post-impressionniste dont une vingtaine d'aquarelles inestimables de Paul Cézanne. Parmi les peintures et sculptures, sont notamment montrées Après le Bain d'Edgar Degas, Les Roulottesde Vincent van Gogh et six remarquables tableaux de Paul Cézanne dont La Montagne Sainte-Victoire de 1902. Mais elle présente aussi des œuvres majeures d'artistes du XXe siècle, Chaïm Soutine, Wilhem Lehmbruck, Jack Lipchitz, Oscar Kokoschhka ou Modigliani.
L'ouvrage publié à cette occasion présente la vie de ce grand collectionneur ainsi qu'un texte dans lequel il raconte sa passion pour l'art et l'histoire de sa collection. Puis il présente une monographie richement illustrée de chaque artiste de la collection. De Daumier à Modigliani, c'est un parcours à travers l'histoire de l'art européen de la moitié du XIXe siècle et du début du XXe siècle qui est ici proposé, ainsi qu'un hommage à Cézanne, inventeur de la modernité.
Une occasion unique de découvrir pour la première fois dans sa totalité cette collection prestigieuse conservée au Princeton University Art Museum.
https://www.boutiquesdemusees.fr/fr/catalogues-exposition/chefs-doeuvre-de-lart-europeen-la-collection-pearlman-cezanne-et-la-modernite/7306.html
Paul Cézanne – Mont Sainte Victoire – 1906
Pour ce défi 266, Durgalola finit la saison
en nous proposant …
Défi du lundi 30 mai :
Ecrire un texte à partir de quelques lignes tirées du livre de Marie Gillet
« Aussitôt que la vie ».
« Je suis partie de bon matin. J’ai pris ma décision après avoir ouvert les volets
et regardé le ciel lisse vaquant simplement à son occupation de l’aube ;
laisser la place au jour. L’air était pur et calme. Il allait faire très beau.
Rien ne s’opposerait à la lumière. »
Pour les jeudis en poésie :
Thème du jeudi 26 mai : le bleu
Comme j'ai réussi à ranger mon appartement, mon bureau d'écrivaine en paysages, mon ordinateur, mes papiers , je pouvais partir comme ça sur un coup de tête. Je descendis vers la gare, direction Lyon, puis Chambéry, un paysage presque nouveau. Une nuit vers l'imprévu, au hasard, en réservant juste le train et l'hôtel. Maintenant que j'avais ordonné le passé entre souvenirs et acquis, elle pouvait s'appuyer sur ses derniers pour préparer l'avenir. Elle avait mal au dos et à la tête comme toujours mais elle avait envie de voir un nouveau mont, gravir de nouvelles collines et pourquoi pas de s'ouvrir à l'aventure.
Ces trois personnages, qui œuvrent dans les champs différents de la pensée, de la peinture et des mots, se trouvent réunis à Coutances pour perpétuer un dialogue commencé dans la seconde moitié du XXe siècle. Les tracés enfouis de Tal-Coat évoquant les terres violacées de la Drôme, les collines de Provence et les champs verts et jaunes de Colza mettent en lumière les livres et carnets d’une philosophie du sentir, du rythme et d’une poésie hiératique de l’homme. Ainsi, « c’est tout de même quelque chose que cette rencontre de trois expériences éprises avant tout de Réalité » [Henri Maldiney, lettre à André du Bouchet à propos d’une exposition des peintures de Tal-Coat]. Organisée autour du travail pictural de Tal-Coat, cette exposition se veut centrée sur la dimension plastique des œuvres présentées. Le lecteur méconnaissant les œuvres de Tal-Coat y découvrira un artiste atypique qui forgea son œuvre au contact du philosophe Maldiney et du poète Du Bouchet rencontrés en 1943 à Château-Noir, demeure où Cézanne se confronta à la montagne Sainte-Victoire dans le pays d’Aix. L’exposition suit le parcours de cette amitié dans le temps et dans la matière car si chacun exerce au sein de son domaine propre, la peinture est une composante essentielle de la Triade. Ainsi Du Bouchet écrivait sous forme de boutade « Je suis peintre » et Maldiney étudiait les grands maîtres : Goya, Cézanne, De Staël entre autres, et aussi son ami Tal-Coat.
Le commissaire de l’exposition, Jean-Pascal Léger, également éditeur de poésie et écrivain, animera la première journée du colloque « À l’épreuve d’exister avec Henri Maldiney » du 28 juillet au 4 août au Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle en présentant l’amitié féconde et jamais démentie que constituait La Triade.
Thibault Mirabel
Picasso. Métamorphoses. | ||||
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copyright © Succession Picasso 2009 |
http://www.avignon-et-provence.com/exposition-picasso-aix/picasso-aix/chateau-de-vauvenargues.htm
Gardanne a été associée à l’année Cézanne en 2006. De nombreuses manifestations ont eu lieu avec la Médiathèque, les écoles primaires, les collèges et les lycées.
Un parcours Cézanne est proposé par l’Office de Tourisme. Un sentier est aménagé sur la colline des Frères (accessible par le boulevard Paul-Cézanne), avec des reproductions de certains de ces tableaux, face à la vieille ville.
Dans toute son oeuvre Gardanne est l’unique village qu’ait peint Paul Cézanne : tableaux de la fondation Barnes du Brooklyn Museum et du Metropolitan Museum de New York. Le visiteur désireux de parfaire son pélerinage cézannien en Provence peut retrouver facilement ce site si caractéristique inclus dans le circuit du pays d’Aix.
L’artiste y a séjourné en 1885-1886, au 27 cours Forbin, avec sa compagne Hortense Fiquet et son fils Paul qui a fréquenté l’école communale. Pendant cette période il s’est attaché à peindre le vieux bourg tassé sur le versant de la colline du Cativel. Ce motif bien structuré avec l’étagement des façades et des toits, suivant une composition pyramidale va lui permettre de fixer les différentes facettes du village.
Joachim Gasquet, un ami, écrit : « il peint sous toutes ses faces ce village de Gardanne enraciné dans son coteau, le clocher rugueux, le troupeau roussi des maisons, les toits brûlés, une masse de grands feuillages mettant toujours une fraîcheur, un puits de lumière verte quelque part dans la chaleur ».
En suivant le boulevard Paul Cézanne on peut visiter sur la colline des frères le musée de plein air où l’on se rend bien compte avec les reproductions des œuvres du musée de Brooklyn, du Métropolitan Museum et de la fondation Barnes comment le peintre a cherché à rendre la forme pyramidale du village et sa structure complexe.
« La période de Gardanne constitue une période charnière. La structure composite de la ville a servi de prototype à la conception structurale de la peinture que Cézanne était en train de développer » dit John Rewald.
Ce n’est plus une approche impressionniste mais un intérêt très marqué pour une construction géométrique dont il rend l’imbrication des surfaces et volumes par des modulations de couleurs si bien que certaines critiques pensent que le cubisme est né à Gardanne.
Lire l’article Cézanne à Gardanne par Denis Coutagne.
Au delà du paysage urbain, parcourant la campagne environnante Cézanne s’est intéressé aux deux montagnes qui forment l’horizon à l’Est et au Sud . « Le Pilon du Roi » de la collection Reinhart (Winterthur) est une œuvre qu’il aurait pu peindre à partir de la cuvette de Gardanne. Et Sainte Victoire dont il dit à Zola : « quel beau motif », il en donne des compositions originales avec tout le développement du massif et son modelé tourmenté à partir du hameau de Payannet, du quartier du Ribas et plus loin de la Barque et de Beaurecueil, avant d’être fasciné, en s’installant au Jas de Bouffan, par le motif visible de la colline des Lauves.
Ubac
Parce qu'il y a toujours
un côté du mur à l'ombre...
http://samedidefi.canalblog.com/archives/2017/05/06/35250996.html
Paysages de montagne
Je me revois marcher dans une des nombreuses représentations de la Montagne Sainte-Victoire de Paul Cézanne: je voulais comme lui la voir sous toutes ses coutures.
J'aurais voulu être avec Gustav Klimt lorsqu'il a découvert son "Versant de montagne A Hunterach": a t-il ensuite peint ces chalets et arbres sur place ou de mémoire?
Caspar David Friedrich dans ses "Croix et cathédrale dans la montagne" si romantique
Dans son sens premier du sublime de Burke et non dans son interprétation mièvre!
Après Van Gogh, j'ai vu les "Oliviers et montagnes" du côté de St Rémy et d'Arles
Comme je me suis senti proche de lui, comme si son ombre me suivait dans ce paysage!
Ernst Ludwig Kirchner me plonge dans des souvenirs de "Coucher de soleil en montagne"
Je m'y plongeais dans les couleurs et les flamboyances de ce décor grandiose
Je voudrais traverser la terre entière avec Gauguin pour y voir à Tahiti ses "Montagnes"
Marcher sur ce sol jaune, voir ce sommet rouge avec mes chers palmiers casaouis
Claude Monet m'a emmené dans une promenade à la Rousseau vers les "Montagnes
De l'Esterel": le pin se penche vers la mer bleue comme le ciel, en plus sombre
J'ai marché sur les pas de Gustave Courbet en Franche-Comté entre montagnes
Effrayantes de froideur et sources magiques où se baignent des femmes ouvertes
A Grenoble, j'ai revu Kandinsky qui vivait à ce moment-là dans notre capitale
Nous n'avons pas parlé de son "Paysage de montagne avec un village."
8 janvier 2017
Me revoici avec la nouvelle photo !
Pour ceux qui voudraient tout savoir de cet endroit, vous pouvez cliquer sur la propriété de l’image, la référence s’affichera. <img class="emoji" draggable="false" src="https://s.w.org/images/core/emoji/2.2.1/svg/1f642.svg" alt="
Proposition 68 encore de la couleur
Sans oublier le lien.
Ne soulignez pas, ne mettez pas de caractères gras et surtout,
inquiétez-vous si vous ne recevez pas l'avis de réception.
Bonne fin de semaine. AD
L'art en couleur
Noir comme Soulages dont j'ai pu admiré dans son musée de Rodez, la lumière réelle
Noir comme le Château de Cézanne suivi à Aix-en-Provence vers la Sainte Victoire
Noir comme le profil de Fernand Léger, le chat de Marguerite de Matisse
Bleu comme les nus de Matisse que j'ai aimé au Cateau-Cambrésis, à Lyon, à Nice
Bleu comme la blouse du fermier de Paul Cézanne, l'oiseau de Braque
Bleu comme les monochromes de Klein, les danseuses de Degas, bleu comme la femme lisant Une lettre de Vermeer, bleu comme le violoniste de Chagall, bleu comme le cheval de Marc
Bleu comme la femme au chapeau de Picasso, bleu comme le ruban de la jeune fille de Renoir
Rouge comme les poissons de Matisse dans leur bocal
Rouge comme mon poisson dans ma chambre de bonne
Rouge comme la route près de Menton de Monet, le chapeau de la fille de Vermeer
Rouge comme la jupe de Picasso, rouge comme l'harmonie de Matisse
Rouge comme le béret de la femme de Picasso, rouge comme les toits de Pissarro
Blanc comme le chapeau de la femme de Renoir
Gris comme la chanson de Goldman, gris comme Juan l'artiste
Jaune comme les danseuses de Degas, la maison de Van Gogh à Arles
Jaune comme le turban de la femme de Renoir, les vaches de Franz Marc
Jaune comme le fauteuil de la femme de Picasso, la ferme du Pouldu de Sérusier
Jaune comme l'harmonie de Matisse, l'œuf soleil de Vladimir Kush
Jaune comme les iris de Monet, la ville de Schiele, le vase de tournesols de David Hockney
Noir, bleu, rouge, blanc, gris, jaune comme ORLANDOBOFIL ARTE
Noir, bleu,rouge,blanc,gris, jaune comme l'art en couleur
25 février 2017
imagesreves.blogspot.fr/2017/03/voici-la-page-68-de-lherbier-de-poesies.
Cardinal
Alors que nous montions vers Amsterdam via des étapes: la Haute-Marne, l'Aube et l'Aisne,
Nous ne voyions sur notre voie quasiment que des camions et des gens qui rentraient chez eux, le Nord.
Alors que de l'autre côté, c'était un flot continu de vacanciers qui descendaient vers le Sud:
Via chez nous, la vallée du Rhône, Lyon, Saint-Etienne: des bouchons, le soleil et la chaleur.
Nord-Sud: j'ai vécu les deux: le Nord, nord et le sud-ouest, d'un cardinal à l'autre
J'ai été heureuse du Nord et au Sud, dans des paysages différents, toujours curieuse
Sud-Nord, descendre vers le soleil, monter vers le mauvais temps, des clichés tenaces
Que nous avons invalidé en montant aux Pays-Bas par une chaleur torride.
Je suis né à l'est alors qu'on apprenait l'allemand parce qu'on était proche de l'Allemagne
(Et parce que je n'étais pas trop mauvaise), ma grand-mère venait de l'ouest, la Bretagne:
Je ne m'y suis pas senti plus chez moi qu'au nord ou au sud, là où je lis mon livre
Et où tu es, lorsque je quitte mes pages pour tes bras: mon pays, c'est mon coeur et mon âme.
Du Nord-est au Sud-ouest, de la Picardie où on s'intéresse à moi à la Provence
Où mon grand-père est né, des plaines à la Sainte-Victoire, je suis bien où tu es
Et où je lis: partout est mon âme, partout je laisse un morceau de moi et un paysage
De là-bas, se greffe à mon paysage intérieur, fait de nord et de sud, d'est en ouest.
1 er août 2017
Emmanuel Moses est un écrivain français (poète, traducteur, romancier) né à Casablanca en 1959.
Son enfance s'est déroulée à Paris. Ensuite – il avait neuf ans – ses parents émigrent en Israël. Le futur écrivain y fait des études d’histoire. En 1986 il est de retour en France. Ses premières publications furent des poèmes, puis vinrent des romans. Il est également traducteur, notamment de l'hébreu moderne. Son père était le philosophe franco-israélien Stéphane Mosès. Sa mère est l'artiste Liliane Klapisch (en). Il est l'arrière-petit-fils de l'écrivain allemand Heinrich Kurtzig (1865-1946).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Moses
Emmanuel Moses est un écrivain français (poète, traducteur, romancier) né à Casablanca en 1959.
Son enfance s'est déroulée à Paris. Ensuite – il avait neuf ans – ses parents émigrent en Israël. Le futur écrivain y fait des études d’histoire. En 1986 il est de retour en France. Ses premières publications furent des poèmes, puis vinrent des romans. Il est également traducteur, notamment de l'hébreu moderne. Son père était le philosophe franco-israélien Stéphane Mosès. Sa mère est l'artiste Liliane Klapisch (en). Il est l'arrière-petit-fils de l'écrivain allemand Heinrich Kurtzig (1865-1946).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Moses
L'espace de la chapelle des Pénitents blancs a été complètement restructuré pour accueillir la prestigieuse collection. Crédits photo : Jean-Claude Carbonne/Musée Granet
À Aix-en-Provence, quelques chefs-d'œuvre de la collection Planque sont rassemblés à la chapelle des Pénitents.
Longtemps la collection Planque a été sur le point de devenir le fleuron du Musée des beaux-arts de Lausanne. Celui-ci tardant à se construire, elle a finalement été déposée pour quinze ans au Musée Granet d'Aix-en-Provence en 2010 et aussitôt exposée à l'été 2011. Elle vient d'être accrochée sur 700 m2 dans la chapelle des Pénitents blancs aménagée pour la circonstance. Elle devrait y rester au moins jusqu'en 2025. Planque aurait été comblé par ce lieu dont la restauration exalte les voûtes croisées d'ogives, et de la proximité de la montagne Sainte-Victoire: il donnait à l'art une dimension mystique et vénérait Cézanne.
La montagne Sainte-Victoire vue des Lauves, de Paul Cézanne. Crédits photo : Luc Chessex/Musée Granet
Dans la chapelle des Pénitents, à travers le hasard des rencontres, l'accrochage rend compte d'une page d'histoire de l'art sous-tendue par une recherche essentielle. Celle de Cézanne qui hantera Planque sa vie durant. Il guette les peintres et les œuvres pour qui le sujet, paysage ou portrait, ne compte plus «mais devient le siège d'une émotion recréée par les formes». Ainsi à leur manière, Manessier, Bazaine, de Stael, Hartung ou Riopelle qu'il amènera chez Beyeler et dans sa propre collection.
Au rez-de-chaussée, l'exposition s'ouvre par la figuration puis progresse vers le cubisme dont toutes les facettes sont présentées, puis Picasso en apothéose dans le chœur, avec laFemme au chat assise dans un fauteuil, pythie surprenante d'autorité et de mystère. Planque la tenait pour le clou de sa collection. Derrière elle, dans l'abside, se dévoile l'extrême douceur du Buste de femme endormie au crayon de couleur rose, Picasso a saisi Jacqueline endormie dans l'atelier. Elle y suivait l'artiste au travail, jour et nuit. La fatigue l'a surprise.
Portrait d'une Tahitienne, Paul Gauguin, vers 1891 Crédits photo : Luc Chessex/Musée Granet
Chemin faisant, le regard se ménage des diagonales: l'une court du fusain d'une Tahitienne par Gauguin à une huile montrant un torse de femme de profil par Pierre Bonnard. Mais il faut aussi se faire raconter la manière dont les toiles sont entrées dans la collection pour comprendre la force de Planque. Les deux Monet ont été offerts par son fils Michel. C'est Planque qui lui révèle la valeur des œuvres des Monet tardifs, celles de «l'homme malade à la vue déformée et qui aurait peut-être bien voulu qu'elles fussent détruites lors de la guerre quand un obus éclata dans l'atelier de Giverny». Il y a aussi un Van Gogh reconnu sous la crasse dans les WC d'un parfumeur de province, un Vallotton offert par Beyeler en reconnaissance, une Tour Eiffel de Delaunay offerte par Sonia en remerciement de ses efforts lors de la préparation de l'exposition consacrée à son mari chez Beyeler, un Bonnard qu'il refuse de céder parce que le nez du modèle lui semble suspect… L'œil toujours.
Deux mezzanines suivent, superposées sans couper l'élan de la chapelle, mais permettant au contraire au visiteur de l'éprouver davantage tant les voûtes portent la lumière et l'âme de cet édifice XVIIe. La première souligne le parcours de Planque dans l'abstraction. Klee, Tapiès, de Stael, Sam Francis, Vieira da Silva. La seconde expose la fascination et la longue amitié de Planque pour Dubuffet.
« Dubuffet a bien vu que je ne savais rien. Il m'a enseigné. Il m'a donné des clés pour savoir analyser une œuvre »
«Dubuffet a bien vu que je ne savais rien. Il m'a enseigné. Il m'a donné des clés pour savoir analyser une œuvre», dit Planque. Lui si réfléchi, posé, méticuleux, reste ébahi devant la fébrilité de Dubuffet. Il défend son œuvre auprès des marchands, des conservateurs et des collectionneurs étrangers et se rend dans l'atelier de la rue Vaugirard. Il y contemple les tableaux de son œil-laser et vérifie que «cela tient». Dubuffet ouvre à Planque ses domaines chéris de l'art brut. À côté de Louis Soutter ou d'Aloïs, Planque collectionne les œuvres joyeuses de Kosta Alex. Ainsi, The Girl from Southern Francedont, comme par prédestination, la bouche embrasse… la ville d'Aix-en-Provence.
Avant de travailler pour le marchand Ernst Beyeler de 1954 à 1972, Jean Planque s'était établi dans un mas à Puyloubier, près d'Aix, afin de prendre sur les lieux la leçon de Cézanne. Diverses toiles s'en suivront dont une qu'il conservera jusqu'à la fin de sa vie accrochée dans la pénombre de sa cuisine. Certains visiteurs la prenaient pour un Matisse et Planque souriait. Il avait accepté que sa relation à la peinture se joue ailleurs qu'au pinceau. Il avait un œil. «Le tableau s'impose à moi avec brutalité et je pressens. Je pressens le mystère, ce qui ne peut être dit ni à l'aide de la musique, ni à celle des mots. Immédiate préhension. Chose émotionnelle. Possession de tout mon être. Je suis en eux et eux en moi. Tableaux !», note-t-il dans ses cahiers.
Cet œil si sûr lui ouvre la porte de la galerie Beyeler, mais aussi l'intimité de nombreux artistes dont Picasso et Dubuffet. Sur les trois cents œuvres de sa collection, la moitié sont des chefs-d'œuvre. Non pas que Planque ait eu des moyens de magnat. Mais, protestant, économe, il a une parole si scrupuleusement honnête qu'il met dans le mille. Les œuvres qui lui plaisent, Planque trouve souvent un moyen de les obtenir, des marchands ou des clients en remerciement de transactions, ou bien des artistes eux-mêmes qui lui font des facilités.
«Je m'étonne toujours parce que j'ai tendance à refuser vos œuvres nouvelles», dit-il à Picasso ravi de découvrir en lui un visiteur d'une autre espèce que ceux «qui ne voient que dessus et non dedans le tableau».
Publié le mercredi 11 janvier 2006
Préface de l’ouvrage Gardanne, le seul village peint par Cézanne
“Pour finir je vous dirai que je m’occupe toujours de peinture et qu’il y aurait des trésors à emporter de ce pays-ci qui n’a pas trouvé encore un interprète à la hauteur des richesses qu’il déploie”. Ainsi écrit Cézanne de Gardanne à son ami Victor Chocquet en date du 11 mai 1886, Gardanne où le peintre séjourne depuis une petite année déjà avec femme et enfant (lequel âgé de 13 ans est inscrit à l’école). De fait Cézanne passe plusieurs mois à Gardanne (année 1885-1886), au médian de sa vie d’homme et de peintre. Sur le plan humain, on sait qu’il traverse alors une crise passionnelle dont l’enjeu nous échappe (la femme pour laquelle le peintre éprouve une passion ne nous est pas connue). Gardanne paraît lui assurer le repli et la tranquillité voulue.
Sur le plan pictural, il devient le “grand Cézanne” que nous célébrons. Dans les années qui précèdent, il vient d’apprendre à l’Estaque à dépasser l’impressionnisme dont il a voulu partager un temps les enjeux. Mais à l’Estaque il découvre de grands panoramas dominant la mer bleue de la baie de Marseille, donnant à ses compositions une force classique insoupçonnée. La couleur devient sa matière et son lieu, tant Cézanne découvre que la peinture doit se composer à partir d’elle, pour elle : “quand la couleur est à sa richesse, la forme est à plénitude” dit-il encore.
Le temps de Cézanne à Gardanne est un temps relativement circonscrit mais Cézanne avait besoin de ce village pour opérer un nouveau dépassement : ne rien perdre de la couleur mais composer les tableaux à partir des structurations objectives découvertes sur nature. Et voilà que le peintre donne des tableaux qui représentent un village de Provence : ni Aix, ni Peynier, ni Fuveau, ni Vauvenargues n’attireront le peintre. Gardanne seulement permet au peintre de s’inscrire dans une tradition védutiste, c’est-à-dire dans la tradition des peintres italiens attachés à révéler picturalement les villes, monuments, selon un ordonnancement classique. Ici il retient le village sur une colline vue frontalement. Trois fois Cézanne peint le village autour de son clocher : quel symbole ! L’artiste veut l’unité autour d’une architecture significative tant spirituellement que architecturalement.
De plus il choisit trois heures différentes du jour comme pour signifier la totalité du temps. Ce ne sont pas les séries de Monet devant la Cathédrale de Rouen, mais une saisie d’un temps immobile. Comme toujours, le peintre prend du recul et se tient en vis-àvis de son motif, en l’occurrence sur la colline en face. Mais Cézanne aime les environs ainsi, il choisit un autre village, le Payannet, cette fois pour composer une toile en longueur comme une réponse à la falaise allongée que signifie Sainte- Victoire. Et voilà qu’il peint alors la montagne selon un angle de vue qu’on ne trouve qu’à cette période : la montagne semble retenir l’horizon de disparaître et ramène le paysage au devant.
Ayant ainsi expérimenté un nouveau rapport au motif, Cézanne cherche compose encore quelques toiles au Jas de Bouffan à Aix, mais il veut des lieux plus sauvages associant à la fois l’ordre et le désordre. Château-Noir et Bibémus répondront à ces nouvelles exigences picturales. Gardanne aura marqué sans contestation possible ce moment où Cézanne devient le classique d’un art nouveau, dans la tradition de ses maîtres italiens puisqu’il entendait “faire du Poussin sur nature”.
Lire 2006, année Cézanne à Gardanne
http://www.ville-gardanne.fr/Cezanne-a-Gardanne-par-Denis
Je précise que cette article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog
Picasso. Métamorphoses. | ||||||||||||||||
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http://www.avignon-et-provence.com/exposition-picasso-aix/picasso-aix/index.html
Picasso Cézanne | ||||||||||||||||
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