Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Dagda
Le Dagda (« dieu bon » - Daga Devos) est, dans la mythologie celtique irlandaise, le dieu le plus important des Tuatha Dé Danann juste après Lug. Il est aussi connu dans la littérature sous les noms de Eochaid (« qui combat par l'if »), Ollathair (« le père puissant ») et Ruadh Rofessa (« Rouge de la science idéale »). Il apparaît notamment dans le récit « Cath Maighe Tuireadh » (bataille de Mag Tured).
Dans l'histoire mythique, telle qu'elle nous est rapportée par le Lebor Gabála Érenn (Livres des conquêtes de l'Irlande), les dieux ont débarqué et pris possession de l'île, après avoir battu les Fir Bolg lors de la Cath Maighe Tuireadh (Seconde bataille de Mag Tured). Selon les sources littéraires médiévales, la société divine est structurée de la même manière que la société humaine, et l'organisation des Tuatha Dé Danann (les Gens de la tribu de Dana) est hiérarchisée en trois classes fonctionnelles :
- la fonction sacerdotale dont le rôle recouvre le Sacré est assurée par le Dagda
- la fonction guerrière qui se charge notamment de la souveraineté, représentée par Ogme le dieu-guerrier et Nuada le dieu-roi
- la fonction artisanale qui doit produire pour l'ensemble de la communauté, figurée par Goibniu, Credne et Luchta
Ce schéma reprend l'idéologie tripartite des Indo-européens telle qu'elle a été étudiée par Georges Dumézil. Lug, surnommé Samildanach (le polytechnicien), n'appartient à aucune de ces classes car, en tant que dieu suprême, il peut assumer toutes les fonctions de chacune d'elle.
Le Dagda est le dieu-druide par excellence (et par conséquent le dieu des druides), il a en charge le sacré, la science, les contrats. Il règne sur le temps, l'éternité et sur les éléments, ainsi que sur le Sidh (l'Autre Monde celtique) mais lui-même habite le Brug na Boinne, ou « hôtel de la Boyne » que Oengus, son fils, va lui ravir. Sous prétexte d'en avoir la jouissance pendant une nuit et jour, le Dagda prête sa résidence, mais la durée symbolise l'éternité et Œngus la garde définitivement. Cette résidence, qui n'est autre qu'un Sidh, est assimilée au site mégalithique de Newgrange, au nord de Dublin.
Il forme un binôme avec son frère Ogme (l'Ogmios des Gaulois), le dieu de la magie guerrière, dont il est le complément. De par sa fonction, c’est un druide parfait, il est omniscient et omnipotent, c’est aussi un guerrier puissant. Il a un côté paternel et nourricier. On le décrit parfois comme un géant hideux et un ogre paillard. Ses accouplements avec les déesses sont nombreux. On lui connaît plusieurs talismans, dont le chaudron d'abondance (symbole de prospérité), la massue qui tue et ressuscite (symbole de sa puissance) et la roue (symbole cosmique).
En Gaule sa fonction est répartie entre trois dieux distincts : Esus, Sucellos et Taranis.
Le Dagda est aussi le dieu tutélaire des musiciens et à ce titre il possède une harpe magique, qui est un autre de ses talismans ; on la connaît sous les noms de Dur-Dabla et Coir Cethar Chuir. Cet instrument a la particularité de savoir toutes les mélodies de la musique et de pouvoir les jouer toute seule, sur instruction du dieu. Dans le récit intitulé Seconde Bataille de Mag Tured (Cath Maighe Tuireadh), la harpe est volée par les Fomoires, le Dagda se met à sa recherche, accompagné de Lug et Ogme. Ils la retrouvent accrochée au mur d'une résidence des ennemis, à l'appel du dieu, la harpe s'envole et tue neuf Fomoires. Alors elle joue l'air des lamentations et les femmes se mettent à pleurer, puis elle joue l'air du sourire et les garçons se mettent à rire ; enfin elle joue l'air du sommeil et l'armée ennemie s'endort.
Le Dagda a parfois recours aux services d'un harpiste du nom de Uaithne (qui signifie harmonie).
Commentaires
Une harpe qui joue toute seule, j'aimerai ...
Quel univers !!! J'aime cette époque.
C'est un univers mythologique, donc on peut y croire ou pas...