Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Catégories : La littérature

André Malraux, "Le démon de l'absolu" (suite à mes notes sur Lawrence d'Arabie)

medium_malraux.jpgLa situation de la France se dégrade de plus en plus à cause de la guerre qui s’établit. Bien qu’il ne fasse pas encore partie de la Résistance, André Malraux destine déjà certains de ses écrits au combat pour la liberté. Il entreprend la composition d’une biographie de Thomas Edward Lawrence (1888-1935), archéologue anglais et érudit, défenseur de l’indépendance arabe dans Les Sept piliers de la Sagesse publié en 1926. En effet, réenraciné en Islam, Lawrence, conseiller de l’émir Faysal dans la révolte arabe contre les Turcs en 1916-1918, fait l’apologie de son transfuge et du double jeu sur la fidélité du bâtard.

Dès le début de la guerre André Malraux se bat. Il néglige volontairement toutes les démarches entreprises pour qu’il entre dans la Résistance notamment celles de Sartre et de Simone de Beauvoir en 1941. Il s’introduit dans la semi-clandestinité en janvier 1944. Dès le mois de septembre 1944 il se met en rapport avec les F.F.I. et devient colonel de la Brigade Alsace-Lorraine. Ses combats se situent entre septembre 1944 et février 1945.

On peut de ce fait inscrire la rédaction de cette « biographie » entre le mois de novembre 1940 et l’année 1943. Il intitule cette œuvre Le Démon de l’absolu. Elle se compose d’un préambule et de cinq parties. Encore une fois la réflexion de Malraux porte sur la condition humaine. Dans la préface il n’est quasiment pas question de Lawrence. Malraux aborde divers sujets comme le mythe de Napoléon, le roman policier, l’aventure. Il examine l’œuvre d’Edgar Poe et d’Arthur Conan Doyle. Il compare l’aventurier et le détective. En somme il tente de prouver que le merveilleux est un procédé valable pour échapper à la condition humaine. Malraux a voulu se faire le chroniqueur de cette aventure au travers de celle de Lawrence. Les épisodes exposés dans Le Démon de l’absolu débutent le 20 décembre 1914 (Lawrence est âgé de vingt-six ans) et se terminent en février 1935 (il en a quarante-sept), c’est-à-dire moins de quatre mois avant sa mort. Le chapitre 35 a été publié en article sous le titre N’était-ce donc que cela ? en 1946. 

En réalité Malraux désirait à travers cette biographie de Lawrence faire une pause. Mais cet ouvrage est devenu pour lui un travail pénible, et c’est pour cela qu’il décide de cesser la rédaction de ce manuscrit. Il ne publiera que le chapitre qui lui paraissait remarquable à savoir N’était-ce donc que cela ?. Il s’agit d’une analyse littéraire qui eut d’ailleurs un poids considérable sur la critique lawrencienne à partir de 1947. Malraux ne confirmera jamais son renoncement. A partir du mois d’août 1946 Malraux s’intéressera à un autre personnage historique, celui qui aura eu une importance capitale dans son existence: le général De Gaulle.

http://ecrits-vains.com/points_de_vue/malraux12.htm

Commentaires

  • un grand homme de lettres

Les commentaires sont fermés.