Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Philippe Noiret est mort
Philippe Noiret. L'acteur est décédé à 76 ans des suites d'un cancer. "C'est un géant qui nous quitte", a déclaré Jacques Chirac.
C 'était un des acteurs les plus populaires du cinéma français, avec sa silhouette ample de gentleman farmer, sa voix de basse immédiatement reconnaissable, son humanité bourrue. Philippe Noiret est mort jeudi 23 novembre à l'âge de 76 ans, des suites d'un cancer.
En plus de 50 ans d'une carrière entamée en 1953 -après des études menées sans enthousiasme excessif-, il a tourné dans près de 130 films et de nombreuses pièces de théâtre. Il aura tout joué, ou presque: les bons bourgeois à cigare, les râleurs au coeur tendre, les amoureux transis, les flics, les méchants, les militaires, les débonnaires rigolards, les Monsieur Tout-le-monde, de "La Vie de Château" aux "Ripoux" en passant par "Le Juge et l'Assassin", "Alexandre le Bienheureux", "La Grande Bouffe" ou le "Désert des Tartares".
Aimé du public mais aussi respecté par ses pairs, il a reçu par deux fois le César du meilleur acteur du cinéma français, en 1976 pour "Le Vieux Fusil", de Robert Enrico et "La Vie et rien d'autre" de Bertrand Tavernier en 1990.
Début avec Agnès Varda
Philippe Noiret est né le 1er octobre 1930 à Lille. Après ses études, au lycée puis au collège des oratoriens, il entame dans les années 50 sa carrière au théâtre et au cabaret, en compagnie de Jean-Pierre Darras. Membre de la troupe du Théâtre National Populaire (TNP) à l'époque de Jean Vilar, il interprète de nombreuses pièces dont "La nuit des rois", "Lorenzaccio" ou "Le Cid". Il débute au cinéma dans le premier film d'Agnès Varda, "La pointe courte" (1956) et se fait remarquer avec "Zazie dans le métro" de Louis Malle (1960), adaptation du roman du même nom de Raymond Queneau. Il enchaîne les tournages, comme "Thérèse Desqueyroux", de Georges Franju (1962), "Les Copains", d'Yves Robert (1964), "La vie de château" de Jean-Paul Rappeneau (1965) ou "La nuit des généraux" d'Anatole Litvak (1966).
Registre comique et dramatique
Un an plus tard, "Alexandre le Bienheureux", d'Yves Robert (1967), dans lequel il incarne un rêveur bucolique ne dédaignant pas la dive bouteille, lui apporte la consécration du grand public. Spécialiste des rôles de composition, il s'illustre aussi bien dans le registre comique que dramatique, en passant par la case scandale, en 1973 avec "La Grande Bouffe" de Marco Ferreri.
Philippe Noiret tourne la même année "L'Horloger de Saint-Paul" avec un de ses réalisateurs de prédilection, Bertrand Tavernier.
"Le Vieux Fusil", en 1975, est un immense succès public, qui lui vaudra en 1976 son premier César. Il y interprète le rôle d'un médecin qui venge sa femme et sa fille assassinée par les nazis.
A l'affiche d"'Un Taxi Mauve" d'Yves Boisset (1976) avec Charlotte Rampling, il mène une carrière internationale avec de nombreux films en Italie, dont "Mes chers amis" de Mario Monicelli.
Les années 80 seront aussi celles de grands succès populaires, notamment avec les "Ripoux" de Claude Zidi (1984), qui donnera lieu à deux autres épisodes, "Ripoux contre Ripoux" (1989) et "Ripoux 3", toujours aux côtés de Thierry Lhermitte en 2003.
"Profonde émotion"
Dans les années 90, "La Vie et rien d'autre" lui vaut son deuxième "César". Il retrouve les planches en 1997 pour "Les Côtelettes", de Bertrand Blier, qui en signera l'adaptation au cinéma en 2002. Il a également été à l'affiche, en 2005 et 2006, de la pièce de théâtre "Love Letters".
Parmi les nombreuses réactions à sa disparition, le président Jacques Chirac a fait part jeudi soir de sa "profonde émotion". "Avec lui, c'est un géant qui nous quitte", a souligné le président de la République pour qui il restera "comme l'un de nos plus grands acteurs".
Pour le Premier ministre Dominique de Villepin, "à travers sa voix, son allure, son panache, Philippe Noiret a su saisir et exprimer quelque chose de l'âme française". Il a salué cet acteur qui a fait "vivre des personnages inoubliables" auxquels "il parvenait toujours à donner une humanité et une grandeur exceptionnelles".
Un homme "délicieux"
Philippe Noiret était "non seulement une immense figure du 7e art", a résumé le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres, "mais aussi l'un des acteurs les plus aimés et les plus respectés des Français".
Le réalisateur Bertand Blier qui l'avait fait tourner dans "Les Côtelettes", a évoqué sur LCI un homme "délicieux" et un acteur "charmant".
"Il avait toutes les qualités qu'on peut souhaiter à ce genre d'acteur; il était extrêmement bienveillant vis-à-vis des auteurs et des metteurs en scène, prêt à prendre des risques; il s'amusait, il aimait les bonnes choses, il était terriblement convivial et gentil", a ajouté le cinéaste.
L'acteur Lambert Wilson a lui aussi parlé de souvenirs "tout à fait délicieux" de son aîné. "C'était un homme tellement charmant, tellement attentif aux autres, ayant beaucoup d'humour, souvent nous rabrouant, quand on se prenait un peu trop au sérieux, nous les jeunes comédiens", a-t-il expliqué. (AP)
http://permanent.nouvelobs.com/culture/20061124.OBS0271.html
Commentaires
Bonjour LAURA.
Cette photo de lui est la dernière image que je garde de cet homme. Ne sachant pas combien il était malade, j'ai été très surprise de son décès. Il a le même âge que ma mère. Mon fils s'appelle Alexandre et le film "Alexandre le bienheureux" me rappelle tant de souvenirs. Il y aura un hommage sur la 2 qui passera VIVEMENT DIMANCHE où il était dernièrement l'invité.
Un acteur hors pair j'ai toujours admire la facilite avec laquelle il passait du ripoux au reveur des roles auxquels il donnait une grandeur naturelle ,encore un grand qui nous quitte
bonne journeé laura
merci pour ton gentil commentaire sur mon ecrit à propos du miroir du plaisir surtout merci de m'encourager à m'exprimer ca me fait du bien
bon we