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Catégories : Baudelaire Charles

Charles Baudelaire,"L'albatros" dans "Les Fleurs du Mal" (clin d'oeil à Elisabeth)

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

http://poesie.webnet.fr/poemes/France/baudelai/5.html




A RAPPROCHER DU "POETE MOURANT" DE LAMARTINE(SUR CE BLOG)

Commentaires

  • J'avais appris ce poème au Collège qui est aussi Lycée. Je m'en souviens très bien. C'est ce jour là que j'ai compris ce qu'était un albatros. Le professeur nous l'avait expliqué.
    Bien pour la comparaison entre les deux poèmes et les deux visions des deux poètes.

  • Rapprochement évident pour moi qui ait étudié les 2 poètes.

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