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Catégories : Blog, Mes poèmes, Mes textes en prose

Remarques préliminaires sur les poèmes "Usine" et "Usine 1"

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ces poèmes (usine et usine 1 1)ne sont nullement une diatribe contre l'usine ou l'industrie en général.

Ce serait renier l'histoire de ma famille:

1.Ma grand-mère paternelle a quitté la misère de sa Bretagne natale pour travailler à l'usine en ville et avec son mari (qui a travaillé lui aussi en usine), grâce à ce travail, ils ont pu s'acheter un commerce et ainsi devenir leur propre breton
2.De l'autre côté aussi, on a travaillé en production industrielle avant de passer au secrétariat et au commerce.
3.Mon père travaille aussi pour l'industrie mais du côté commercial (directeur avec une grande part de création).
4.Mon beau-père et mon mari à sa suite du côté technique comme ingénieurs textiles.

Depuis que je suis avec mon mari, j'ai vu les usines fermer une à une en France, partir en pièces détachées.J'en avais le coeur serré et les larmes aux yeux.
J'aime voir les machines tourner, comprendre comme elles fonctionnent.
J'aime visiter les usines, dans quelque domaine que ce soit.

J'ai moi-même travaillé en usine, à la production ou en visite.
J'ai souvent pris beaucoup de plaisir à produire (avec l'aide des machines) avec mes mains.
J'ai eu des chefs au caractère exécrable mais j'ai aussi rencontré des gens adorables.
Comme dans n'importe quel domaine d'activité, il y a du bon et du mauvais.

En ce qui concerne ces poèmes, ils ont été écrits sur un coin de table de travail entre deux fournées de pièces automobiles à trier:un travail répétitif, un bruit assourdissant (on portait des boule quies).
L'humeur du jour aidant, ça m'a donné envie de dire:"Usine , je te déteste" et de m'évader par l'écriture.

Commentaires

  • Bonjour Laura,
    merci pour ces explications. L'usine aussi je connais... je sais ce que c'est encore et le textile était important dans le Nord de la France (mon mari a travaillé dans l'usine textile de son père qui y était cadre, ceci pendant les vacances scolaires). Les gens étaient fiers d'appartenir à des groupes de travailleurs car, en dehors du travail, ce sont des hommes que l'on rencontre. Mon père et mon grand père travaillaient dans une usine de bas et collants qui a fermé en 1969. Dur, dur de voir tout un pan de vie se fermer.

  • "car, en dehors du travail, ce sont des hommes que l'on rencontre"
    c'est très beau et très juste....

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