Le Salon international de l'Edition et du Livre (Siel), qui s'ouvre vendredi à Casablanca, s'érige aujourd'hui en un espace de réflexion et de débat par excellence autour des grandes questions d'actualité en matière de création et de diffusion littéraires et artistiques, a affirmé M. Abdelhamid Akkar, président de l'Union des Ecrivains du Maroc (UEM).
Dans un entretien accordé à la MAP à l'occasion de la 13ème édition du salon (9-18 février), M. Akkar a qualifié de positif le bilan des dernières éditions du Salon, qui "adopte désormais une nouvelle approche en matière de gestion et s'en tient aux normes nationales et internationales dans le domaine de l'exposition et de l'édition ".
Rappelant que cette manifestation a été marquée depuis 1998 par la participation de grands noms oeuvrant dans les domaines du roman, de la poésie et de la pensée, le président de l'UEM a salué le choix porté sur la Belgique (Wallonie-Bruxelles) comme invité d'honneur de cette édition, estimant qu'il s'agit là d'une opportunité pour promouvoir le dialogue constructif entre les cultures.
Aux yeux de M. Akkar, la particularité de ce 13ème Salon réside dans la participation de "nouvelles générations d'intellectuels avec toute une nouvelle kyrielle de questions et de préoccupations".
Evoquant la participation de l'UEM à cette manifestation, il a indiqué que l'union, qui a pris part aux préparatifs du Salon, entend tenir, entre autres, une conférence sur la thématique de l'édition, en partenariat avec le ministère de la Culture.
Cette conférence, a-t-il dit, s'articulera autour des nouvelles tendances de la critique au Maroc avec la contribution d'un parterre d'écrivains et d'intellectuels parmi les plus marquants sur la scène culturelle nationale. Soucieuse d'instaurer des espaces où se côtoient intellectuels, écrivains et lecteurs, l'UEM veillera tout particulièrement à favoriser le débat sur des sujets d'actualité avec un gros plan cette année sur les problématiques de la création et de la traduction au Maroc.
Parmi ces rencontres, M. Akkar a cité celle devant réunir Mohamed Berrada et un parterre d'écrivains et critiques pour débattre de diverses questions, la création et la traduction notamment.
Des cérémonies de signature des nouvelles publications des membres de l'Union et d'autres écrivains, figurent également au programme de cette manifestation, a-t-il expliqué, précisant qu'il s'agit là d'un espace pour le dialogue entre les écrivains, les critiques et le public.
Le Siel c'est aussi un marché pour la promotion du livre et la conclusion de nouveaux contrats de traduction et d'achat des droits entre les créateurs et les éditeurs, a-t-il dit, qualifiant ces actions de nouvelles opportunités pour une meilleure diffusion du livre dans les autres langues et cultures.
Evoquant le livre classique, M. Akkar a indiqué qu'il est fortement concurrencé par les supports facilement accessibles tels le livre électronique et la photo. Cette concurrence reste, toutefois, positive, a-t-il dit, précisant qu'elle impose aux producteurs, aux créateurs et aux spécialistes de l'industrie du livre en général de revoir les moyens de distribution du livre classique.
"Je ne pense pas que le livre électronique pourrait remplacer son prédécesseur et contemporain classique, a-t-il estimé, poursuivant que des défis seront certes imposés concernant la forme, la réalisation mais surtout le contenu".
Le livre numérique, selon M. Akkar, tire son importance de la rapidité au niveau de la communication et de l'échange. Ce support jouit d'une liberté totale vis à vis des intermédiaires par lesquels passe le livre classique avant de parvenir au lecteur ".
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