Dominique de Villepin a salué ce record du TGV qui démontre à ses yeux "l'excellence" du savoir-faire français dans le domaine ferroviaire. Le Premier ministre a souligné que cet "exploit technologique" était à mettre au crédit de "trois grandes entreprises françaises, Réseau Ferré de France, Alstom et la SNCF". Il a rendu hommage à "l'ensemble des personnels, techniciens, ingénieurs, opérateurs et conducteurs qui ont contribué à la réussite de ce projet". France 2 et France 3 Lorraine-Champagne-Ardennes, Alsace et Bourgogne-Franche-Comté retransmettaient l'évènement en direct. Un record de vitesse suivi également sur Internet: france2.fr ou sur france3.fr A l'horizon, le TGV de 4e génération Le record permet de tester dans des conditions extrêmes des éléments du TGV de quatrième génération, baptisé AGV, qui pourrait commencer à rouler en 2009. D'une manière générale, les spécialistes pensent qu'il ne faut pas pousser jusqu'à 600 km/h, qui feraient courir des risques de rupture de caténaire. La rame dite "du record" a été "surgonflée": des moteurs supplémentaires sont répartis le long du train et les roues sont plus grandes que sur un TGV normal pour assurer de très hautes vitesses sans faire surchauffer les moteurs. Sur la ligne elle-même, la puissance électrique a été fortement augmentée et la caténaire chargée d'alimenter le convoi a été renforcée, de même que le ballast, lit de graviers sur lequel reposent les rails qui sera soumis à d'intenses vibrations. A quoi servent les essais ? Les essais servent à améliorer "la fiabilité, le confort, le bruit, les vibrations", grâce aux "600 indicateurs sur la rame qui permettent de regarder le comportement du train" et de la voie, et ainsi de préparer "le TGV de demain", a expliqué le directeur général de la SNCF sur France 2. Les records de vitesse n'ont pas que pour but de tester des matériels. Ils servent aussi à peaufiner l'image du TGV pour le vendre à l'étranger, où il subit la concurrence du japonais Shinkansen et de l'allemand ICE (Siemens). D'où l'extrême médiatisation de la tentative de mardi. "Ce qui est important pour nous aujourd'hui, c'est de prouver que la technologie TGV, qui a été inventée en France par la SNCF il y a maintenant 30 ans, est une technologie d'avenir", a souligné Guillaume Pépy sur France 2. Il a souligné l'aspect commercial pour Alstom, en rappelant que le TGV avait déjà été vendu en Corée du Sud et qu'il y avait de "grands espoirs" pour l'exporter "en Amérique du Sud, et peut-être aussi aux Etats-Unis". Une tentative à 30 millions d'euros La tentative de record, qui intervient après plusieurs mois de recherche et développement, va coûter près de 30 millions d'euros, répartis à part égales entre la SNCF, RFF (Réseau ferré de France, le gestionnaire des voies ferrées) et Alstom, le constructeur des rames. En vitesse commerciale, le TGV Est roulera à 320 km/h à partir du 10 juin. Quant à la possibilité de voir un jour les TGV rouler à 360 km/h en exploitation commerciale, Guillaume Pépy a indiqué que "c'est possible techniquement" mais qu'il fallait "regarder si cela vaut le coup économiquement". http://info.france3.fr/france/29634505-fr.php Il a souligné qu'un TGV roulant à 320 km/h consomme l'équivalent de 1,2 litre au 100 km par passager. "Cela donne l'idée de l'économie d'énergie qu'apporte le TGV par rapport à la voiture", a expliqué le directeur général de la SNCF. |
Commentaires
Je n'ai pas vu le reportage à la télé, juste la fin. J'aurais voulu voir comment les passagers, à cette vitesse là, se tenaient sur leur siège.
Je l'ai enregistré pour Didier, mon mari et je regarderais ça ce soir avec lui.