Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Catégories : Des expositions
Expo:Les esprits chinois grimacent au musée
MARIE-DOUCE ALBERT.
Publié le 03 mai 2007
Actualisé le 03 mai 2007 : 10h28
À Paris, Jacquemart-André présente une centaine de masques servant aux exorcismes.
SI ON NE craignait d'irriter les esprits chinois, on dirait qu'ils ont une drôle de trogne. Ils sont tordus, cornus, joufflus. Et pourtant ils ont les honneurs du Musée Jacquemart-André, à Paris. Jusqu'au 26 août, l'exposition « Masques de Chine, rites magiques de Nuo » invite à rencontrer divinités et chasseurs de démons qui, depuis des millénaires, ont le pouvoir de conjurer le sort dans l'empire du Milieu. La centaine de figures grimaçantes qui cernent là le visiteur lui permet d'entrevoir une longue tra- dition d'exorcisme « pour la première fois en Occident, assure Jacques Lebrat qui, avec Yves Créhalet, assure le commissariat de l'exposition. Ces objets n'étaient pas connus il y a une vingtaine d'années, malgré une existence ancestrale. »
Tirés de collections privées, les masques datent pour les plus anciens de l'époque Ming, « mais, poursuit Jacques Lebrat, le Nuo est une tradition qui remonte à l'antiquité ». Depuis ces temps reculés, et peut-être même bien avant, les Chinois se sont attachés, lors de céré- monies, à convoquer les dieux, incarnés par les masques, pour faire fuir les mauvais esprits. Nuo signifie d'ailleurs « expulsion des démons ». Jacquemart-André convoque donc de malfaisantes figures, mais aussi des personnages aussi bienveillants que laids. Ainsi Xiao Gui, le petit démon, peut ricaner. Il devra quand même côtoyer une cohorte de bons dieux. Aux côtés du juge Bao aux traits sévères et aux décisions justes, on croise Lei Gong, ce dieu du tonnerre qui, malgré sa tête de poulet, est capable de purifier le monde par un déluge dévastateur, ou encore le rigolard Ji Gong. Ce bonze fou, capable de miracles, est un soiffard insolent et exhibitionniste.
Au fil des siècles, le Nuo est parvenu à absorber les influences taoïstes, bouddhistes et a survécu malgré la Révolution culturelle. Ainsi, explique Jacques Lebrat, « il existe encore des cérémonies. Le Nuo est toujours vivant ».
Jusqu'au 26 août, 158, boulevard Haussmann, 75008 Paris. Tél. : 01 45 62 11 59. www.musee-jacquemart-andre.com
Commentaires
Bonjour Laura,
Ces masques doivent certainement être très beaux car ils ont mis tout leur talent dans la confection. Ma petite fille aime les masques.
J'en ai encore 2 que m'a donnés ma petite soeur (de 13 ans plus jeune que moi)
Merci Laura pour ta réponse. Il faut les garder précieusement et à l'abri des poussières ...
Pour les masques de Chine, il y a une photo à cette page:http://www.musee-jacquemart-andre.com/fr/jacquemart/177-events/?displayType=DetailALaUne&eventId=158
Merci pour le lien. Bonne soirée presque...
J'aime beaucoup les masques,chinois, africains, italiens...
Ils évoquent pas mal d'imaginaire pour moi.
Bien à toi et bonne soirée.
Des rituels, une mythologie, ton imaginaire....