NATHALIE SIMON.
« Danielle Darrieux, une vie de cinéma » - La comédienne, qui vient de fêter son quatre-vingt-dixième anniversaire, a accepté de se livrer à Anne Wiazemsky. Un moment rare.
« JE RÉPONDRAI ou je ne répondrai pas, bêtement ou intelligemment... Parce que j'ai horreur de ça », a averti sans ambages Danielle Darrieux. Avare de confidences, l'actrice née à Bordeaux en 1917 a accepté de se confier, un peu, à Anne Wiazemsky parce que, plus jeune, elle avait connu et aimé sa mère, Claire Mauriac. Elle a bien fait : il y a deux ans, la réalisatrice, petite-fille de François Mauriac, également actrice et écrivain reconnu, avait rendu un remarquable hommage à la productrice Mag Bodard, déjà sur France 5. Et ce nouveau portrait d'une grande dame, à la fois empreint de respect et d'admiration, donne une idée assez juste, bien qu'incomplète, de la personnalité de Danielle Darrieux.
Toujours pétillante du haut des 90 ans qu'elle a célébrés le 1er mai, la comédienne revient sur son riche parcours entre images d'archives, extraits de films et témoignages de proches, comme Catherine Deneuve et Ludivine Sagnier avec lesquelles elle a joué dans Huit femmes sous la direction de François Ozon en 2001, et Denys de La Patellière qui l'a mise en scène notamment dans Le Salaire du péché (1956). Danielle Darrieux débuta à l'âge de 14 ans dans Le Bal de Wilhelm Thiele. Henri Decoin, qui fut son premier mari et son pygmalion, lui fait donner la réplique à Jean Gabin dans La Vérité sur Bébé Donge.
Jacques Demy, André Téchiné et Claude Sautet
« Fasciné » par elle, avouait-il, Max Ophuls lui a offert quelques-uns de ses plus beaux personnages de jeunes femmes intelligentes, vives et sans illusions : outre, La Ronde et Le Plaisir, l'inoubliable Madame de..., adapté avec brio de l'oeuvre de Louise de Vilmorin. Danielle Darrieux tourne aussi pour les Studios Universal, se distingue dans des comédies musicales, au théâtre et à la télévision, mais c'est au cinéma qu'elle laisse une marque indélébile grâce à des réalisateurs de talent : Jacques Demy pour lequel elle chante dans Les Demoiselles de Rochefort sans être doublée, André Téchiné, Claude Sautet et plus récemment Anne Fontaine pour son film Nouvelle chance. Elle y campe une actrice oubliée, un vrai rôle de composition.
C'était mari dernier et hier soir sur France 5.
Commentaires
Bonjour Laura,
Quelle carrière et quel punch elle a.
(Tu fais écho à ma dernière note). C'est vrai qu'elle est toujours là comme Denise Gray qui a tourné très tard également.
Sa tête va toujours bien.
Par contre, Annie Girardo, c'est triste pour elle...
J'ai vu le reportage mardi 1 er mai: quelle caractère, tempérament surtout pour l'époque...
Je me souviens de Denise Grey, bien sûr, la poupette de "La boum"....
Je suis aussi très triste pour Annie Girardot et effrayée par cette maladie ...
Je vais voir ta note.
daniele Darrieux.... une belle et formidable actrice!!
moi aussi je suis triste pour Annie girardot...qui continue tout de même à tourner un peu, grace à l'aide permanent de son entourage tres proche d'elle