Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Académie française: Max Gallo contre Claude Imbert
Max Gallo et Claude Imbert briguent tous deux jeudi le fauteuil de Jean-François Revel à l'Académie française
Ardent soutien du président Nicolas Sarkozy, Max Gallo, 75 ans, auteur d'une centaine de romans, biographies, études historiques, avait déjà présenté sa candidature en 2000 et n'avait alors obtenu que six voix.
Pour Claude Imbert, 77 ans, il s'agit d'une première candidature.
Journaliste à l'AFP, L'Express, Paris-Match, avant de cofonder en 1972 le magazine "Le Point", dont il est toujours l'éditorialiste, il a une demi-douzaine d'ouvrages à son actif, dont l'un, "Par bonheur", a obtenu en 1995 le Prix de l'essai de l'Académie française. Familier des plateaux de télévision, Claude Imbert a notamment animé avec Jacques Julliard (du Nouvel Observateur) un débat d'actualité hebdomadaire sur LCI, avant d'être remplacé par Luc Ferry.
Les romans de Max Gallo n'avaient pas convaincu la Coupole
Si les travaux historiques de Max Gallo publiés dans les années 1960 - notamment sur l'Italie fasciste et le franquisme - bénéficient du label universitaire, ses séries romanesques n'avaient guère convaincu les académiciens, malgré (ou à cause de?) leur franc succès auprès du grand public.
Fils d'immigrés italiens, avec pour premier diplôme un CAP d'ajusteur, Max Gallo affiche volontiers sa fibre patriotique et une passion proclamée pour la République. Ancien militant communiste, député socialiste (1981-83), puis porte-parole du gouvernement (1983-84), il a rallié Nicolas Sarkozy. A ses côtés, il a participé le 16 mai à l'hommage aux résistants à la Cascade du Bois de Boulogne (où a été lue la désormais célèbre dernière lettre à sa famille de Guy Môcquet, résistant et communiste fusillé à 17 ans, en 1941, pendant la seconde guerre mondiale).
Une élection serrée en perspective
Le vote s'annonce serré, mais une élection blanche (aucun élu), qui retarderait le renouvellement de l'Institution, devrait être évitée. "Quand il y a un grand nombre de fauteuils vacants, il y a un réflexe des académiciens qui souhaitent des élections réussies", fait-on valoir à l'Académie.
Une trentaine d'"immortels" seulement devraient prendre part au vote, compte tenu des sièges vacants et des absents pour raisons de santé ou parce qu'ils n'ont pas encore été "reçus", comme Alain Robbe-Grillet, pourtant élu en mars 2004.
L'Académie française est pluridisciplinaire et compte des scientifiques, philosophes, sociologues, historiens ou d'anciens responsables politiques. Elle peine en revanche, depuis quelques années, à attirer les purs écrivains. Certains parmi les plus talentueux, comme Patrick Modiano ou J.M.G. Le Clézio, régulièrement pressentis, ont jusqu'à présent préféré se tenir à l'écart.
Publié le 29/05 à 11:35
Les Immortels sont mortels
Cette élection est la première d'une série qui devrait s'étaler sur environ un an pour reconstituer les rangs des académiciens. Le nombre de fauteuils vacants n'a en effet jamais été aussi important depuis une vingtaine d'années, avec six décès enregistrés depuis le printemps 2006 : Jean-François Revel, Bertrand Poirot-Delpech, Jean-François Deniau, Henri Troyat, Pierre Moinot et René Rémond.
La commission chargée de rédiger le fameux dictionnaire a ainsi perdu la moitié de ses membres en quelques mois. L'institution doit donc renouveler et, si possible, rajeunir ses effectifs.
Une élection a lieu en moyenne un an après le décès d'un académicien, les votes devraient donc se succéder dans les mois à venir, avec probablement des "élections doubles", le même jour, comme cela s'est déjà produit.
Source de cet article:
http://cultureetloisirs.france2.fr/livres/actu/31255388-fr.php
Commentaires
Bonsoir Laura, ils ne sont pas jeunes ces prétendants. Mais c'est ce qui fait leur expérience, leur savoir. A suivre donc....
Il faut vraiment quelqu'un de qualité pour remplacer Jean-François Revel.