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Catégories : "Carpe diem", Des poèmes

Guillaume Colletet (1598-1659), "Amours de Claudine"

7889b7a7cbaeef42edbc8eb87bf37d6d.jpgVenus

Claudine, avec le temps tes grâces passeront,
Ton jeune teint perdra sa pourpre et son ivoire,
Le ciel qui te fit blonde un jour te verra noire,
Et, comme je languis, tes beaux yeux languiront.

Ceux que tu traites mal te persécuteront,
Ils riront de l'orgueil qui t'en fait tant accroire,
Ils n'auront plus d'amour, tu n'auras plus de gloire,
Tu mourras, et mes vers jamais ne périront.

O cruelle à mes vœux ou plutôt à toi-même,
Veux-tu forcer des ans la puissance suprême,
Et te survivre encore au-delà du tombeau ?

Que ta douceur m'oblige à faire ton image
Et les ans douteront qui parut le plus beau,
............Ou mon esprit ou ton visage.

http://www.site-magister.com/grouptxt.htm

Commentaires

  • J'ai lu ce poème dans le livre de POMPIDOU "anthologie de la poésie française. C'est dire s'il l'appréciait. Triste et vrai, beau. On sent le grand regret de l'auteur.

  • Je sens surtout la force du poème qui fait revivre la jeunesse de Claudine

  • Il reste en chacun de nous quelque chose de beau : ce sont les rides qui restent expressives sur le visage et qui, même si elles traduisent un certain âge , conservent une expression ( douceur, sérénité ..)c'est à nos yeux de savoir les saisir .

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