Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Nerval et Goethe
Gérard de Nerval, "Delfica" dans les "Odelettes"
La connais-tu, Dafné, cette ancienne romance
Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs,
Sous l'olivier, le myrte, ou les saules tremblants
Cette chanson d'amour qui toujours recommence ? ...
Reconnais-tu le TEMPLE au péristyle immense,
Et les citrons amers où s'imprimaient tes dents,
Et la grotte, fatale aux hôtes imprudents,
Où du dragon vaincu dort l'antique semence ? ..
Ils reviendront, ces Dieux que tu pleures toujours !
Le temps va ramener l'ordre des anciens jours ;
La terre a tressailli d'un souffle prophétique ...
Cependant la sibylle au visage latin
Est endormie encor sous l'arc de Constantin
- Et rien n'a dérangé le sévère portique.
http://poesie.webnet.fr/poemes/France/nerval/6.html
Nerval s’inspire de la « Chanson de Mignon » de Goethe (Les Années d’apprentissage de Wilhem Meister) qui célébrait les bonheurs de l’Italie.
cf. mon mémoire en vente sur Lulu:
Commentaires
On distingue le paysage décrit dans ce poème avec les lauriers blancs, l'olivier, les saules, les citrons, le temple et l'on ne peut nier l'amour qui est toujours présent car les chansons d'amour recommencent. L'amour est partout, il suffit de regarder et de le chercher. Ou pas, il vient tout seul.
Bonne journée Laura, il faut attendre et espérer .... comme les prisonniers dans leur cellule.
Très bon commentaire-analyse; merci Elisabeth... doublement: très bonne image pour résumer notre situation.