Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Six clubs français à la conquête de l'Europe
David Reyrat
10/11/2007 | Mise à jour : 22:02 |
Le Stade Français et Toulouse, adversaires samedi dernier en Top 14, porteront avec Biarritz les principaux espoirs français sur la scène continentale. Crédits photo : AFP
De Toulouse, candidat au titre européen, à Bourgoin, participant résigné, la délégation tricolore nourrit des ambitions diverses.
Trente mois de disette. Depuis le troisième sacre du Stade Toulousain, en 2005, aucun club français n’a remporté la Coupe d’Europe. Et pour la première fois depuis la création de la compétition, en 1996, aucun club français n’est parvenu la saison dernière à se hisser dans le dernier carré, laissant les Anglais s’expliquer en finale pour une victoire des Wasps aux dépens de Leicester. Six clubs français sont au départ de cette treizième édition particulièrement relevée. Pour s’imposer, le 24 mai à Cardiff, il faudra venir à bout des redoutables clubs anglais, repousser les provinces irlandaises qui n’ont que cet objectif en tête, mater des franchises galloises aux ambitions retrouvées. Tour d’horizon des espoirs français.
Toulouse, l’Europe en héritage. Vainqueur de la première édition et seul club à avoir inscrit trois fois son nom au palmarès (1996, 2003, 2005), le Stade Toulousain est un Européen convaincu. D’où la colère de Guy Novès. «C’est un manque de respect de lancer cette compétition après seulement deux semaines de préparation, s’insurge le manager. Comme nous comptons beaucoup de mondialistes dans notre effectif, nous n’avons pas eu le temps de mettre notre jeu en place. Vu la composition de notre poule, ce serait présomptueux d’annoncer qu’on sera champion. Mais, comme chaque année, on va jouer notre chance à fond .» Ses adversaires : Leicester (Ang), Leinster (Irl), Edimbourg (Eco).
Paris, l’ultime quête. Cinq fois champion de France depuis son retour dans l’élite, il y a dix ans, le Stade Français connaît moins de réussite sur la scène européenne. Deux finales perdues (2001 et 2005) pour «une grande frustration». «On a de plus en plus envie de ce titre, le seul qui nous manque, avoue Max Guazzini, le président parisien. Je me dis que ça arrivera bien un jour. Cette année ? Je ne sais pas. On a beaucoup de blessés et on n’est pas prêts physiquement. Vivons l’aventure à fond et on verra jusqu’où elle nous mènera …» Ses adversaires : London Harlequins (Ang), Bristol (Ang), Cardiff (Gal).
Biarritz, par amour du jeu. Finaliste malheureux en 2006, le BO rêve d’une consécration européenne. Un espoir sans garantie. «Il y a de plus en plus de candidats à la victoire finale», souligne Patrice Lagisquet. Ce qui n’empêche pas l’entraîneur d’apprécier cette épreuve. «Si tu n’es pas ambitieux dans le jeu, tu n’existes pas en Coupe d’Europe. On a une poule relativement facile, mais l’obligation de gagner en inscrivant quatre essais oblige à avoir des ambitions offensives. C’est enthousiasmant !» Ses adversaires : London Saracens (Ang), Glasgow (Eco), Viadana (Ita).
Perpignan, pour voir Barcelone. Très attaché à son identité catalane, l’Usap brûle d’imiter Biarritz qui s’exporte avec bonheur au Pays basque espagnol, à Saint-Sébastien. «Notre ambition première est de terminer parmi les quatre meilleurs pour réaliser notre rêve de jouer notre quart de finale dans un grand stade à Barcelone , confirme Jacques Brunel, le manager de Perpignan. Ça fait deux ans qu’on rate de peu cet objectif. Notre poule semble abordable. Mais le premier tour est un sprint qui n’autorise aucune erreur…» Ses adversaires : London Irish (Ang), Newport (Gal), Trévise (Ita).
Clermont, en pensant au Brennus . Après deux ans d’absence, le club auvergnat retrouve la Coupe d’Europe avec la simple envie de «se jauger face à ce qui se fait de mieux en Europe », avoue l’ailier Julien Malzieu. Une ambition modeste doublement justifiée. Le niveau de l’opposition (les deux derniers lauréats plus Llanelli, demi-finaliste la saison dernière) et la priorité donnée à ce titre de champion de France qui se refuse obstinément (huitième finale perdue en juin dernier). Ses adversaires : London Wasps (Ang), Munster (Irl), Llanelli (Gal).
Bourgoin, en formation accélérée . Le bilan européen des Isérois est catastrophique : trois victoires pour 21 défaites (dont troiscontre des clubs italiens…) depuis quatre ans ! La dernière campagne n’a pas dérogé à la règle : aucune victoire en six matchs… «Ce n’est pas le grand amour entre nous et l’Europe , reconnaît l’entraîneur, Pierre Raschi. Au très haut niveau, on a du mal à exister, quand on perd, année après année, tous nos grands joueurs formés au club (Chabal, Nallet, Papé, Fritz, Bonnaire). Nous souhaitons seulement rester invaincus chez nous et grandir. Face à tous ces joueurs internationaux, nos jeunes vont progresser plus vite…» Ses adversaires : Gloucester (Ang), Ulster (Irl), Swansea Ospreys (Gal).
http://www.lefigaro.fr/sport/2007/11/10/02001-20071110ARTFIG00213-six-clubs-francais-a-la-conquete-de-leurope-.php
Commentaires
5/6 ont gagné; bravo!!!!