Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Fabrice Bourland : surnaturel, mon cher Watson...
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Car la visiteuse n'est autre que Jean Conan Doyle, la seconde femme d'Arthur. Elle révèle aux deux limiers qu'avant de mourir son mari a prononcé une phrase énigmatique : "Le pensionnaire est sorti de sa boîte. Il faut absolument qu'il y retourne !"
L'écrivain faisait-il allusion à sa créature, dont il avait jadis tenté de se débarrasser ? C'est ce que devra démêler Andrew Singleton, fils sceptique d'une sommité spirite, qui verra au cours de cette affaire vaciller ses certitudes les plus ancrées avant d'être entraîné dans un véritable cauchemar.
Fabrice Bourland fait un usage érudit et très habile de la mythologie holmésienne - le lecteur verra même passer le docteur Watson ! - et plus encore de la biographie de Conan Doyle, qui délaissa les fastes de la déduction et de l'enquête pour vanter ceux de la communication avec les défunts. Il nous régale de surcroît d'un final inattendu et savoureux qui clôt véritablement en beauté cette première aventure d'un duo prometteur de "détectives de l'occulte" qu'on peut d'ores et déjà voir à l'oeuvre dans un second roman : Les Portes du sommeil.
LE FANTÔME DE BAKER STREET de Fabrice Bourland. 10/18 "Grands détectives", 248 p., 6,90 €.