Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
La dispute conjugale bénéfique pour la santé
S.P. (lefigaro.fr), avec AFP
24/01/2008 | Mise à jour : 19:12 |
Selon une étude américaine, les couples qui répriment leur colère ont un taux de mortalité deux fois plus important que ceux qui l'extériorisent.
Ernest Harburg est catégorique. «Si vous enfouissez votre colère, que vous la ressassez et que vous éprouvez du ressentiment pour l'autre, et que vous n'essayez pas de résoudre le conflit, alors vous avez un problème.» Ce professeur à l'université du Michigan est l'auteur principal d'une étude américaine, selon laquelle se disputer avec son conjoint se révèle bénéfique pour la santé.
D'après cette enquête, à paraître dans l'édition de janvier du Journal of Family Communication, les ménages qui ne parviennent pas à exprimer leur colère ont un taux de mortalité deux fois plus important que ceux où seul un partenaire l'extériorise.
Enquête sur l'impact de la colère enfouie
Cette étude a porté sur l'impact de la colère enfouie et du ressentiment sur la mortalité au sein de 192 couples, étudiés de 1971 à 1988 parmi la classe moyenne d'une petite ville du Michigan. La plupart des femmes étaient mères au foyer. Résultat : 26 couples évitaient tout conflit, alors que chez les 166 autres, au moins un des conjoints exprimait sa colère.
Après 17 ans, les couples où aucun conjoint n'avait exprimé son courroux avaient environ cinq fois plus de risques d'être tous deux décédés que ceux adeptes de la dispute. «Quand les couples s'unissent, l'une de leurs principales tâches est de savoir se réconcilier quand un conflit survient», assure Ernest Harburg.
Une analyse des taux de survie de cette même population 30 ans après devrait prochainement fournir des résultats complémentaires. De précédentes études avaient déjà montré que le fait de réprimer sa colère augmentait les maladies liées au stress comme les problèmes cardiaques ou ceux liés à la tension artérielle.