Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Mes gares
La gare de mon enfance
Des petites escapades
Vers la capitale.
La même gare
Vers la même ville
Mais pour les études.
La même ville
Mais la gare routière
Pour d’autres études.
Longtemps la même ville
Puis tant d’autres
Des petites gares
De campagne
Aux grands complexes
Des métropoles.
Des trains, des bus
Des tramways
Des métros.
Mais toujours des gares
Des quais et des départs
Des wagons et des retours.
Des paysages ch’tis
Pas encore à la mode.
Le grand Lille.
Et des études
Par correspondance
Entre droit et lettres
Entre la maison et la capitale.
D’autres maisons et d’autres gares.
Entre la sauvage Ariège
Et la rose Toulouse.
Entre la profonde Haute-Loire
Et Lyon la si fière.
Ma chère Saint-Étienne.
Des aéroports
Des avions
Vers ici.
Mais toujours dans mon cœur.
Mes trains, mes wagons
Où j’ai lu, pleuré, ri, aimé
Mangé, regardé des paysages
Mais toujours dans mon cœur
Mes gares.
Suite à une consigne de la Petite fabrique d'écriture.
Pour lire d'autres poèmes de moi, cf. mes recueils en vente sur ce blog.
Photo perso de la gare de Saint-Vallier vendredi matin
Commentaires
J'ai connu la gare de ma petite ville de naissance car elle se trouvait près de la maison de mon grand père. J'ai pris le train quelques fois pour aller en vacances en Bretagne dans les années 60-70 et ensuite pour aller travailler à Lille de 1972 à 1975. Ce sont des souvenirs pour beaucoup de personnes.... On y rencontre des amis, ou des inconnus....
Pour moi, ce sont plus que des souvenirs...
Moi c'est la gare de Chartres dans l'Eure et Loir! La gare détestée car elle signifiait le départ d'un nid, l'absence de ma mère, de ma petite copine.
Des wagons gris avec des inconnus. Je "montais" à Paris chez les "patrons". Je montais à Paris à 14 ans pour aller apprendre un métier.
Pour moi la gare c'est une coupure, une entaille, une douleur qui vit encore en moi! Quand, 42 ans plus tard, il me vient à passer devant cette gare de Chartres c'est de la tristesse que je ressens.
Et puis, a l'autre bout de la ligne, la gare Montparnasse. Immense pour un provincial. Avec la foule partout. Le métro et la station saint Paul ou j'allais vivre comme toutes les semaines 6 jours encore de ma vie sans les miens, sans le sourire et les câlins de ma copine. A cette époque c'est bien la seule chose que l'on savait faire. Des câlins car pour le reste "on ne savait pas comment faire tous les deux"! Vivre sans l'affection de personne! (Pas de portable à l'époque, ni de SMS). Jusqu'au Mercredi soir suivant ou je faisais le voyage en sens inverse pour rentrer chez moi à Chartres ou ma mère me disait qu'il fallait souffrir dans la vie pour apprendre. Le mercredi soir, c'était une libération en attendant de revoir ceux que j'aimais.
Voilà les gares qui m'ont marqué.
Je t'embrasse Laure.
Un p'tit coucou à Elisabeth aussi.
Gérard
Merci pour ce témoignage, Gérard dont l'esprit est bien différent de mon poème.
"Lyon la si fière" ... ça me convient ! :-)
Lui ressembles-tu?
Les gares ont des racines dans les âmes des voyageurs.
J'aime les gares en tant que telles, indépendamment même de leur usage; les trains aussi...