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J'ai terminé le 29 novembre 2008: "Zelda" de Jacques Tournier

zelda 2.jpgEditeur : Grasset
Publication :5/3/2008

« C’est cette volonté de lucidité, qu’elle gardera jusqu’au bout, qui rend si douloureux son combat contre elle-même »

'En 1983, les éditions Belfond m'ont proposé de traduire un recueil de nouvelles de Scott Fitzgerald : 'Love Boat'. Vingt-cinq ans déjà. Trois autres recueils ont suivi (cinquante nouvelles) et deux chefs-d' oeuvre : 'Tendre est la nuit' (1985) et 'Gatsby le magnifique' (1996). Traduire ces livres a fini par faire naître entre nous une sorte de familiarité respectueuse qui s'est vite étendue à Zelda, présente à chaque page. Je me suis laissé prendre à l'image brillante d'un couple symbolisant les années d'or de l'immédiat après-guerre. En déchiffrant phrase à phrase les aveux secrets de 'Tendre est la nuit',j'ai compris que ces apparences étaient vaines, qu'il existait entre Scott et Zelda un amour d'autant plus profond qu'il a résisté à de grandes douleurs et à de longs déchirements, qu'accentuaient la schizophrénie de l'une et l'alcoolisme maladif de l'autre.'

Jacques Tournier

 

Pour les 60 ans de sa mort, Zelda Fitzgerald revient en tête de gondole après sa renaissance l’an dernier sous la plume de Gilles Leroy. Si ce dernier choisissait de mêler fiction et réalité, révélant une vie d’abnégation en lui offrant une voix, Jacques Tournier s’attache davantage à ne pas trop romancer cette destinée. C’est autour d’extraits de lettres de Zelda et de Scott qu’il choisit de tisser sa biographie. Aussi commence-t-elle par le premier internement de Zelda : la première grande séparation du couple. Toute la force du caractère de cette femme, ballottée entre périodes de troubles psychologiques et lucidité, transparaît avec violence dans ses correspondances. Et l’ardeur immuable de leur amour survit également dans les écrits de Scott. On (re)découvre à quel point Zelda a marqué sa vie et son oeuvre. La muse et le maître aux destins tragiques reprennent vie dans ces souvenirs en sépia que croque Jacques Tournier. Chaque chapitre comme une diapositive se ranime sous la plume de l’auteur, soucieux de restituer un passé singulier, une époque révolue, un destin hors du commun.

 Voir toutes les critiques

La revue de [presse]

Livres hebdo - Daniel Garcia (15 février 2008)
Voilà un petit livre qui risque de passer inaperçu, et ce serait dommage. (.. .) la Zelda dépeinte ici avec un vrai talent est celle des dernières années - la fin du séjour européen, et le retour aux Etats-Unis, quand le couple s'enfonce inexorablement dans une double déchéance cannibale.

Lire - Alexandre Fillon (Avril 2008)
Avec finesse, Jacques Tournier ravive la flamme d'un amour déchiré et intense. Sensible et incarné, son 'Zelda' souligne parfaitement le combat contre elle-même d'une femme ayant gardé jusqu'au bout la volonté d'être lucide.

Les extraits de "Zelda"

La première phrase
Je n'ai pas sonné à la grille.


Morceau choisi
'Ma chérie, tu as voulu te mesurer deux fois aux difficultés d'un métier dont on commence probablement l'apprentissage, un long apprentissage, acharné et dévastateur, dès l'âge de sept ans. Je ne mets pas en doute ta 'valeur' en tant qu'être humain, mais je doute de tes capacités à utiliser cette valeur à des fins artistiques. Tu parles constamment de t'exprimer. Ce mot n'a aucun sens. Ce qui s'exprime dans une oeuvre d'art, c'est [... ]

- chapitre : Un double échec - page : 74 - éditeur : Grasset et Fasquelle - date d'édition : 2008 -


 Voir tous les extraits

http://www.evene.fr/livres/livre/jacques-tournier-zelda-34199.php

Voir ma note sur l'autre livre sur Zelda:

http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/11/17/je-viens-de-terminer-alabama-song-de-gilles-leroy-prix-gonco.html

Commentaires

  • La façon dont tu parles de Zelda, dans cette note et dans la précédente, montre à quelq point ce personnage est fascinant et je comprends qu'ayant lu le premier livre tu aies eu envie de lire l'autre.
    Destin hors du commun de ce couple en effet... mais quelle violence dans ces vies!

    Moi je viens de terminer l'un des romans d'Irène Némirovsky que j'ai achetés en poche: «Les feux de l'automne». D'une guerre à l'autre, entre peinture sans concession de la bourgeoisie conventionnelle, portrait d'un «voyou un peu rebelle» avide de vivre sa jeunesse après 4 annnées de guerre, et histoire de l'amour patient d'une femme qui ne perdra jamais espoir, ce livre confirme le talent d'Irène à dépeindre ses concitoyens.
    Il n'a été publié qu'en 1948, 6 ans après sa mort.

  • Toujours des mais... pour des vies non conventionnelles, tristes ou dramatiques...
    Je ne pense pas qu'un artiste puisse avoir une vie... normale...
    Envie de lire encore sur eux, d'eux...
    J'ai entendu parler de ce livre d'Irène Nemirovski, mieux que "Suite française" paraît-il qui m'a un peu déçu au niveau du style.
    S'il y a un "voyou un peu rebelle", peut-être cela me plaira t-il?

  • Un artiste qui a une vie normale, je ne sais pas ce qu'est une vie normale ; hors norme par rapport à la notre, oui on peut comparer. Mais justement c'est ce qui fait l'intérêt des oeuvres, la culture. Une vie plate n'entraîne pas d'émotions de la part du lecteur. Et on n'apprend rien d'une vie toute plate.

  • Tout à fait d'accord avec toi...

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