Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Le jardin de Cybèle à Vienne le 13 juin 2009
Découverte du site
Depuis le Moyen Age, un établissement charitable et hospitalier, l'aumône Saint-Paul puis l'Hôtel-Dieu, occupait ce secteur alors englobé dans le quartier canonial. L'établissement a perduré comme hôpital jusqu'en 1938 puis fut démoli ; sa destruction fut suivie de la mise au jour des vestiges archéologiques que l'on voit dans le Jardin de Cybèle.
Interprétations
Construits sur la déclivité naturelle remodelée en paliers, plusieurs ensembles monumentaux gallo-romains sont identifiés ; mais leur interprétation fait encore l'objet de controverses.
Au nord : les vestiges doivent se lire dans la continuité du centre monumental gallo-romain, entre forum et théâtre. Les deux arcades appartiennent à un monument public à portiques qui était placé à l'extrémité orientale du forum.
En arrière, à l'est, le théâtre municipal a été construit sur le site du "Palais des Canaux" ; cette dénomination ancienne se réfère à des substructions avec voûtements étagés qui firent penser à des arrivées d'aqueducs gallo-romains, alimentant des thermes. En 1782, avant la construction de la salle de spectacles, l'archéologue Pierre Schneyder y fit d'importantes constatations archéologiques.
Au centre : on restitue un bâtiment public de plan quadrangulaire comprenant :
- le grand mur nord, en pierre de taille calcaire d'une telle qualité qu'elle donna à Prosper Mérimée (1834) "la plus haute idée de la splendeur de la ville antique".
- des substructions de gradins en arc de cercle, en grande partie détruites.
Cette formule architecturale fait penser à une salle, en forme de théâtre : odéon ou petit théâtre réservé à des cultes initiatiques ou plutôt salle de réunion pour les décurions (conseillers municipaux) et les assemblées civiques de la colonie romaine.
Dans la partie sud, au sud d'une ruelle en escalier, on a longtemps cru pouvoir identifier un temple de la déesse orientale Cybèle, surélevé de quelques marches, et complété de salles liturgiques annexes, où l'on aurait procédé aux sacrifices des taureaux. Bien des objections remettent en cause aujourd'hui cette interprétation ; car la déclivité naturelle, au voisinage du ravin de Saint-Marcel, le remodelage en paliers peuvent aussi s'accorder avec la présence dans ce secteur d'un quartier d'habitations ou d'édifices publics construits sur des terrasses artificielles.
http://www.vienne-tourisme.com/articles/le-jardin-de-cybele-11-1.html
Cf. autres notes sur "Vienne" hier et "mes photos" (et "des photos") dans les catégories à ce nom dans la partie "Ce que j'aime"