lun 09 nov 01:00

On a sans doute assisté ce 8 novembre au meilleur match de Ligue 1 de ce début de millénaire ! Ca fait un peu pompeux dit comme ça, mais réfléchissez-y, vous verrez qu'il n'y a aucun doute. Car il y avait absolument tout ce dont on peut rêver dans ce Lyon-Marseille qui restera longtemps, très longtemps dans les mémoires. Et pourtant, j'aime autant vous dire tout de suite que je ne suis pas de ceux qui pensent que le nombre de buts fait la qualité d'une rencontre. Mais là, honnêtement, je ne vois ce que les deux équipes auraient pu faire de plus.

Deux grosses écuries, dix buts dont certains magnifiques (Pjanic, Govou, Lisandro, Bastos, Koné), un scénario à couper le souffle avec des rebondissements frôlant l'irrationnel, un final renversant... Les qualificatifs viennent presque à manquer pour qualifier ce match tellement hors norme qu'il est même difficile d'en ressortir une analysée un peu posée. Dans les grandes lignes, on peut dire que Lyon a réussi un départ en trombe mais a eu la mauvaise idée de laisser ensuite le ballon aux Marseillais, qui ont prouvé depuis longtemps qu'ils savaient l'utiliser à bon escient à l'extérieur.

L'égalisation de Cheyrou sur la faute de main de Lloris juste avant la mi-temps aurait pu être le tournant de la rencontre, mais après le repos, les débats sont repartis sur les mêmes bases avec la reprise de Koné, avant que ça ne se calme un peu à l'heure de jeu. Mais à partir de la 80e minute, on a alors basculé dans la folie totale avec 5 buts inscrits en 12 minutes chrono ! Brandao a ouvert les hostilités et à cet instant, l'OM menait 4-2 et personne ne pouvait imaginer ce qui allait suivre...

La réduction du score de Lisandro avec ce petit piqué sur Mandanda, le pénalty (sévère à mon goût) et l'action Lisandro-Gomis-Pjanic conclue par Bastos - but de l'année pour moi sur cette phase de construction de classe internationale. 5-4 pour Lyon ! Terminé ? Pas du tout ! Sur un dernier coup de boutoir, M'Bia poussera Toulalan à marquer son contre camp (une action litigieuse qui compense le péno) pour une égalisation finalement méritée. Le paradoxe de ce match de légende, c'est que ce n'est une bonne affaire ni pour l'un ni pour l'autre. Mais pour un (télé)spectateur neutre, c'était un vrai grand moment de plaisir...

Du plaisir, Laurent Blanc n'a pas dû en prendre beaucoup en fin d'après-midi à Villeneuve d'Ascq. Bordeaux a été nettement battu par un LOSC dont le trio d'attaquants Hazard-Frau-Gervinho a peu d'équivalent en France en terme de créativité, soutenu par un milieu où Cabaye et Balmont ont été très bons. Et puis, on pourra dire ce qu'on veut, mais Landreau c'est quand même autre chose que Butelle. Avec ce résultat, Lille entame son opération remontée alors que le champion girondin confirme avec cette 3e défaite consécutive à l'extérieur qu'il a du mal avec ses matchs post-LDC. Ce qui pourrait poser problème si d'aventure Bordeaux poursuivait son joli parcours européen au printemps.

Quant aux Téfécé, ils est venu à bout de Rennes au terme d'un match rendu spectaculaire par Douchez, dont le talent a souvent été loué sur ce blog mais qui s'est raté ce soir et dont la responsabilité est engagée sur les trois buts toulousains. Les Rennais sont dans une mauvaise passe en ce moment. Pour Toulouse en revanche, ça va nettement mieux (il fait dire qu'avec Sissoko et Gignac, c'est tout de suite autre chose) et cette équipe commence à retrouver sa vertu principale de la saison dernière : le réalisme.

En attendant, on vient de vivre un dimanche à 17 buts en 3 matchs dont un d'anthologie. Ca ne risque pas de se reproduire de si tôt...

Pierrot

http://fr.sports.yahoo.com/fo/pierrotlefoot/article/1051485/