Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Décès du comédien Pierre Vaneck
31/01/2010 | Mise à jour : 15:20 |
«C'est une très grande voix du théâtre qui s'en va», a déclaré le comédien Pierre Arditi. Crédits photo: Abaca Press.
Ce visage du théâtre et du cinéma français s'est éteint dimanche matin à l'âge de 78 ans.
Le comédien Pierre Vaneck, visage populaire du théâtre et du cinéma français, est décédé dimanche matin à l'âge de 78 ans, a-t-on appris auprès de son agent. «Il est décédé ce matin à l'hôpital des suites d'une opération cardiaque qu'il n'a pas supportée», a déclaré son agent, Marie-Laure Munich, saluant «un immense acteur de théâtre et un homme d'une grande humanité».
Acteur dans une trentaine de films, depuis le milieu des années 50, il a fait de très nombreuses apparitions au théâtre. Il a été à plusieurs reprises de l'aventure du Festival d'Avignon, dans les années 60, avec Jean Vilar et Georges Wilson. Plus récemment, il a participé à la création, en 1994, de «Art», la pièce à succès de Yasmina Reza. L'auteure dramatique a d'ailleurs salué «une personnalité humainement très rare», dont la «priorité n'était pas la carrière».
Un «partenaire inoubliable»
L'acteur Fabrice Luchini a de son côté rendu hommage à un «formidable acteur» qui «était atypique car il ne cherchait pas la gloire». «Pierre était un formidable acteur et un partenaire inoubliable (...). Il était rigoureux, exigeant», a déclaré Fabrice Luchini, qui a notamment côtoyé Pierre Vaneck dans la pièce «Art».
«C'est une grande voix du théâtre qui s'en va. Ce qu'il avait de particulier, c'est qu'il honorait ce qu'il avait à incarner», a également déclaré le comédien Pierre Arditi. «Ce qui m'impressionnait chez Pierre, c'était cette extraordinaire faculté d'incarner et d'intérioriser. Beaucoup de comédiens sont dans la démonstration. Lui était dans l'incarnation», a-t-il estimé. Et de conclure: «Son image m'accompagne sur scène, comme un guide spirituel. Il est dans ma 'valise' pour toujours. Quand je suis entré dans le métier, il était déjà emblématique. Il a été un nouveau Gérard Philipe, même s'il n'y a qu'un Gérard Philipe et un seul Pierre Vaneck.»