Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
J'ai aimé mercredi soir:Le chasseur
AFP - Un univers noir, chic et glacial, fait de tueurs à gages et de commanditaires peu recommandables: avec "Le chasseur", France 2 veut dépoussiérer la fiction policière en proposant une série télé centrée sur un anti-héros.
"On a réfléchi comment sortir des séries policières traditionnelles, telles que +P.J.+, +Central Nuit+ ou +Avocats et Associés+, pour créer un polar d'aujourd'hui", explique Judith Louis, responsable artistique à la fiction de France 2.
Exit donc les commissariats, palais de justice et autres labos d'analyse scientifique. Programmée à partir du 20 janvier, la nouvelle série de 6 fois 52 minutes, signée Nicolas Cuche, Gérard Carré et Vassili Clert, plonge le téléspectateur dans un monde cynique où la vie humaine n'a aucun poids face aux intérêts financiers.
Samuel (Yannick Soulier) travaille comme tueur à gages pour un cabinet d'avocats d'affaires très spéciales dirigé par sa mère Natacha (Marie-France Pisier). Marié à Lauren (Estelle Skornik), il n'a commis qu'une seule entorse dans sa carrière: celle d'avoir épousé sa cible au lieu de l'éliminer.
L'équilibre de cette famille bascule lorsque que le commanditaire du meurtre de Lauren (Jean-François Stévenin) apprend que celle-ci est toujours vivante et revient exiger son dû.
"C'est une métaphore assumée du monde libéral dans lequel nous vivons" assure Gérard Carré, le scénariste de la série, "où l'argent, la réussite et la quête de l'apparence peuvent corrompre et tuer".
Si le générique et la musique semblent inspirés de Dexter, une série américaine où un serial killer applique sa propre justice en tuant des criminels, "Le Chasseur" est plus amoral encore.
"Samuel n'est pas un psychopathe: il ne tue pas pour le plaisir mais pour le luxe et l'argent", explique Yannick Soulier qui trouve dans ce personnage son premier grand rôle.
Inspirés par les mangas japonais, les créateurs ont pris le parti de créer un univers décalé, pour éviter toute forme de "complaisance ou de fascination pour la violence".
"Il n'était pas question de faire du personnage un justicier, un palliatif à la police, à la justice, à la peine de mort", souligne Gérard Carré.
Le rituel reste immuable à chaque épisode: le tueur à gages se rapproche de ses futures victimes pour commettre le crime parfait, sans violence gratuite ni effusion de sang.
http://www.france24.com/fr/20100119-le-chasseur-france-2-importe-lanti-h-ros-vision