Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Alstom teste son train pendulaire en Russie
21/07/2010 | Mise à jour : 09:00
Le train pendulaire « Allegro ». Crédits photo : Crédits photo : Youri Pirogov, PhotoXPress.ru
Le groupe français teste actuellement son train pendulaire sur les voies ferrées russes en prévision de son exploitation sur la ligne reliant Saint-Pétersbourg à Helsinki.
Selon Alstom Transport, les essais réalisés jusqu’à une vitesse de 120 km/h se sont révélés concluants. Reste encore à tester la grande vitesse (220 km/h) sur les voies ferrées russes.
Invités à couvrir l’événement par la compagnie des chemins de fer russe (RJD), les médias locaux ne se sont pas fait prier pour relayer l’information auprès de la population. Ce train pendulaire, nettement plus rapide que le matériel classique, va permettre de réduire la durée du trajet de 5h30 aujourd’hui à 3h50 dès qu’il entrera en exploitation, c’est-à-dire en décembre de cette année.
Conçu pour s’incliner dans les courbes de façon à compenser la force centrifuge, le train pendulaire se situe entre les trains à grande vitesse classiques et les trains traditionnels. Il peut rouler à 220km/h sur des voies normales. Chaque rame comporte 7 wagons pour une capacité totale de 344 passagers. Alstom a livré quatre trains baptisés « Allegro » à la RJD et espère convaincre les Russes d’équiper d’autres lignes en trains pendulaires de sa marque.
Mais le directeur d’Alstom en Russie, Patrick Pascal, se veut prudent. « Il est encore trop tôt pour dire sur quelles lignes nous allons pousser nos projets. Vous savez qu’en Russie, il faut d’abord faire ses preuves. Ce qui est important pour nous, c’est de réussir avec Allegro ».
Astom n’est pas le seul à convoiter l’immense marché russe. RJD exploite le plus vaste réseau ferré du monde (85 500km) après celui des États-Unis et est courtisé par deux autres constructeurs : l’allemand Siemens et le canadien Bombardier. Pressé de renouveler une flotte vieillissante, RJD est aussi très demandeur de nouvelles technologies occidentales. « Il y a beaucoup de place sur ce marché », assure Patrick Pascal. « Il y en a pour Siemens, pour nous, voire pour Bombardier ». Et d’ajouter avec réalisme : « si l’on nous offrait tout le marché russe, nous n’aurions pas les moyens de satisfaire une telle demande ».
Alstom a bien avancé en acquérant une part de 25% dans TransMachHolding, le principal constructeur russe pour une somme non dévoilée. Le groupe français a déjà remporté un contrat de 450 millions d’euros pour la livraison de 200 locomotives EP20.
Siemens n’est pas en reste, puisqu’il a déjà vendu ses trains rapides Sapsan à RJD, qui sont exploités sur la principale ligne du pays, Moscou – Saint-Pétersbourg, et doit dans les prochains mois démarrer son exploitation sur la ligne Moscou – Nijni-Novgorod. En outre, le géant allemand a conclut la semaine dernière un accord d’une valeur de 2,2 milliards d’euros pour la livraison de 240 trains Siemens Desiro sur 10 ans.
Une nouvelle qui n’angoisse pas Patrick Pascal : « à la différence de Siemens, nous nous sommes alliés àun très gros partenaire industriel, TransMachHolding. Un partenaire d’une telle taille peut causer quelques lenteurs, mais en revanche, nous bénéficions de capacités industrielles plus solides. En outre, Siemens exploite des techniques en fin de vie alors que nous allons construire avec TransMachHolding des locomotives utilisant les dernières technologies ».
http://www.lefigaro.fr/publiredactionnel/2010/07/20/06006-20100720ARTWWW00438-alstom-teste-son-train-pendulaire-en-russie.php