Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Le goût du Maroc, de Fès à Casablanca
Mercredi 6 octobre à 20h35
Un film écrit et réalisé par Frédéric Wilner
Une coproduction : Éclectic Production - France Télévisions - pôle France 3
Fès, la traditionnelle, vient de fêter son 1200ème anniversaire. Quant à la ville nouvelle de Casablanca, elle n’a pas tout à fait un siècle. Ce film rend compte de leur face à face – car chacune n’a cessé, depuis cent ans, de regarder l’autre avec fascination.
Deux femmes – Laïla Skali et Monique Eleb s’investissent pour sauvegarder et transmettre le patrimoine de ces deux villes. Laïla Skali, la trentaine, née à Fès, est architecte . Son combat : faire renaître la plus ancienne médina du Maroc après des décennies de repli sur soi. Laïla a ainsi développé le concept du "logement chez l’habitant", une première dans tout le pays. Trente familles ouvrent leurs magnifiques maisons aux voyageurs de passage. Un double avantage : faire connaitre le très riche patrimoine de Fès mais aussi offrir aux familles accueillantes une source de revenus qui leur permettra d’entretenir ces chefs-d’œuvre d’architecture Au-delà de cette expérience, Laïla a beaucoup d’autres idées pour la médina. Elle souhaite mettre en lumière l’artisanat d’excellence, qui fut depuis l’origine le moteur de la ville et qui subit aujourd’hui la concurrence de l’industrie. Tissage, travail du bois ou du cuir : Fès recèle des ateliers de qualité exceptionnelle.
De son côté Casablanca est une ville moderne en plein développement qui pourrait ressembler à toutes les grandes métropoles du monde arabe … si ce n’était son histoire fascinante et la richesse de son architecture - pour qui s’intéresse au patrimoine du XXème siècle. Casablanca, qui a connu une croissance fulgurante à partir des années 20, est une réalisation de l’époque coloniale . En effet, la France et son représentant au Maroc, le général Lyautey, partirent d’une médina ancienne de petite dimension et inventèrent de toute pièce une ville nouvelle qui prit une expansion surprenante.
Monique Eleb, professeur d’architecture à Paris, est née à Casablanca, et c’est peut-être pour cette raison qu’elle s’est penchée sur le passé de la ville. Elle est l’auteur d’un ouvrage de référence qui a marqué une date importante dans l’histoire de la ville . Il a permis au casablancais de saisir l’importance de leur patrimoine – alors que la modernité de l’époque coloniale ne suscitait jusque là que peu d’intérêt. Aujourd’hui , le Casablanca "XXème siècle", quasi abandonné à l’indépendance, en 1956,est enfin reconnu à sa juste valeur. Parmi ces trésors : le quartier dit "art déco" où les européens marièrent l’architecture moderne aux arts marocains ; le quartier dit des "Habbous", où les français réalisèrent la réplique d’une médina traditionnelle, pour accueillir les marocains qui s’installaient dans la ville , ou encore le quartier d’Anfa, réservé jusqu’à l’indépendance aux seuls européens, où se trouvent les plus belles villas de Casablanca.
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