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Catégories : Des expositions

Bienvenue chez les Médicis

Claire Bommelaer
04/10/2010 | Mise à jour : 12:44 Réagir

Marchands puis banquiers, ils utilisèrent leurs collections pour se hisser au plus haut du pouvoir. Ils donneront deux papes à la chrétienté et deux reines à la France. Depuis longtemps annoncés, leurs trésors sont enfin exposés au Musée Maillol à Paris, qui a su adopter une scénographie raffinée pour accueillir des prêts exeptionnels. 

Il aura fallu quatre ans de travail et de négociations pour que les 160 objets et peintures présentés au Musée Maillol puissent être montrés au public français. En France, plusieurs expositions ont déjà été consacrées aux Médicis, mais aucune ne s'était attachée à leurs immenses et magnifiques collections. Réalisée avec la collaboration du ministero per i Beni e le Attività culturali - avec qui Patrizia Nitti entretient depuis longtemps une collaboration de confiance - et celle de la surintendance de Florence - Cristina Acidini, qui la dirige, siège au comité scientifique -, l'exposition s'appuie sur près de trente institutions et de rares prêts de collectionneurs privés. L'essentiel des trésors vient de Toscane, berceau des Médicis.

À Florence, vingt-quatre institutions, dont la Galleria dell'Accademia et celle des Offices (qui furent transformées en une galerie privée pour le plaisir des Médicis, et de leurs hôtes, avant de devenir un musée), la Galleria Palatina (qui se trouve dans la dernière résidence des Médicis) ou le Palazzo Vecchio ont participé à l'aventure. À Rome, la Galleria Borghese ou la Galleria nazionale di Palazzo Barberini se sont également prêtées au jeu. Outre l'entregent et le poids du directeur artistique, Patrizia Nitti, du commissaire Maria Sframeli et de Cristina Acidini, un accord d'échange a été passé entre le Musée Maillol et le ministère italien des Biens culturels. Le tout a permis de mettre sur pied un événement culturel majeur. «Ces collections sont le symbole du triomphe de l'intelligence et de la beauté», affirme Patrizia Nitti. Elles sont présentées de manière chronologique, avec quelques échappées thématiques - en fonction, notamment, de la particularité ou de la rareté d'un objet. La scénographie de Bruno Moinard (agence 4BI) s'attache, selon l'expression de la directrice artistique, «à emmener les visiteurs dans un univers magique et merveilleux». Au rez-de-chaussée, de grands miroirs décuplent l'espace et donnent un air de galerie italienne. À l'étage, les œuvres sont présentées dans une succession de petites pièces, ce qui recrée l'atmosphère de «beauté humble» et de raffinement extrême de cette famille. «Grâce au jeu des couleurs, variable en fonction des personnalités, on penserait presque se trouver chez eux», remarque Patrizia Nitti. À l'origine consacré à l'art moderne et contemporain, le musée Maillol a opéré un tournant en février 2010, avec l'exposition «Vanités. De Caravage à Damien Hirst». Cette variation autour de la mort a permis à l'institution de faire une transition entre le moderne et l'ancien, et de changer, au passage, l'image du lieu. Pari réussi: «Vanités» a séduit 150.000 visiteurs en huit mois.

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