Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
L’invention du paysage au Grand Palais
Ill. : Diego Velàzquez, Vue du jardin de la villa Médicis à Rome, huile sur toile, 48,5 x 43 cm (©Museo Nacional del Prado, Madrid).
Depuis son intrusion dans la miniature médiévale, la représentation de la nature est devenue une préoccupation majeure de la peinture en Occident. Cette conquête s’engagea toutefois en ordre dispersé.
Au XVIe siècle, la tradition nordique du paysage, compris comme un ensemble irréel de détails réalistes, différait des recherches d'atmosphère et de composition chères à l'Italie de la Renaissance.
Organisée par le musée du Louvre (Paris) et celui du Prado (Madrid), la pré sente exposition entend montrer comment, durant la première moitié du XVIIe siècle à Rome (véritable laboratoire artistique européen) des peintres d'origines diverses confrontèrent et développèrent leurs visions du paysage, bientôt érigé en art autonome. Natifs de Bologne, les Carrache avaient signé une première synthèse en équilibrant réalisme et idéal pour ouvrir la voie au paysage héroïque. Cet art classique allait rester fécond jusqu'à l'orée du XIXe siècle.
Cultivant vision naturaliste ou idyllique, effet d'instantané ou de recomposition pour l'éternité, l'art du paysage atteignit un sommet poétique avec les paysages d'action humaine de Poussin et les féeries lumineuses du Lorrain, sur lesquels se clôt cette évocation.
A lire : Magazine Connaissance des Arts mars 2011
Informations pratiques sur Nature et idéal : le paysage à Rome 1600-1650 Carrache, Poussin, Le Lorrain ... dans l'onglet Agenda.
En savoir plus sur le lieu : Galeries nationales du Grand Palais