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Catégories : Des expositions, Le paysage

Au Grand Palais, la douceur des paysages idéalisés de la campagne romaine

Douceur et raffinement: le Grand Palais à Paris propose à partir de mercredi une exposition sur la peinture de paysage à Rome au début du XVIIè siècle, autour d'Annibal Carrache, Paul Bril, Nicolas Poussin et Le Lorrain.  (c) Afp Douceur et raffinement: le Grand Palais à Paris propose à partir de mercredi une exposition sur la peinture de paysage à Rome au début du XVIIè siècle, autour d'Annibal Carrache, Paul Bril, Nicolas Poussin et Le Lorrain. (c) Afp

Douceur et raffinement: le Grand Palais à Paris propose à partir de mercredi une exposition sur la peinture de paysage à Rome au début du XVIIè siècle, autour d'Annibal Carrache, Paul Bril, Nicolas Poussin et Le Lorrain.

"Nature et idéal", jusqu'au 6 juin, met en avant l'émergence de la peinture de paysage en tant que genre autonome à Rome dans la première moitié du XVIIè siècle.

Conçue par la Réunion des musées nationaux, le Louvre et le musée du Prado à Madrid, elle ravira les initiés qui pourront débusquer les influences entre les différents artistes de l'époque.

Mais elle peut séduire aussi les profanes qui peuvent la vivre comme une délicieuse promenade à travers des paysages de la campagne romaine idéalisés, invitant à la contemplation.

Plus de 80 peintures et une trentaine de dessins entendent démontrer comment autour de 1600 le paysage cesse d'être le simple fond de compositions aux thèmes religieux ou mythologiques, pour investir la toile. La taille des personnages se réduit, les ruines et les bâtiments se font discrets.

Ce tournant se produit dans la Ville éternelle, riche de son passé antique, et capitale de la Chrétienté. Rome agit comme un aimant pour les artistes soucieux de compléter leur formation.

Ils viennent des Flandres, d'Allemagne, de France, d'Espagne. "Sur les 33 artistes présentés dans l'exposition, 18 sont nés hors d'Italie et seuls deux sont natifs de Rome", indique le commissaire Stéphane Loire, conservateur en chef au département des peintures au Louvre, devant une carte qui dessine une sorte d'internationale du paysage.

"Ces peintres n'ont trouvé qu'à Rome les conditions de la peinture de paysage, un milieu fertile pour développer ce genre. Beaucoup sont ensuite retournés dans leur pays", poursuit-il.

Présentée de façon chronologique, l'exposition démarre avec le bolonais Annibal Carrache (1560-1609) qui s'installe à Rome en 1595 et développe une peinture où la nature est harmonieusement structurée et idéalisée.

Le début de l'exposition est un peu affaibli par l'absence de "La fuite en Egypte" de Carrache, "véritable +texte fondateur+ du paysage classique", selon M. Loire. Cette grande composition a fait défaut au dernier moment en raison du procès entre les héritiers Doria Pamphilj, qui devaient prêter cette oeuvre.

Le peintre flamand Paul Bril (1554-1626), comme son contemporain Jan Brueghel (1568-1625), adapte la tradition anversoise au contact du paysage italien. L'Allemand Adam Elsheimer (1578-1610) joue sur les effets lumineux.

L'Allemand Goffredo Wals (1595-1638) est le premier maître de Claude Gellée, dit Le Lorrain (1600-1682), formé ensuite par Agostino Tassi (1578-1644). Dans les tableaux du Français, les arbres ne perdent pas leurs feuilles, les champs ne fanent pas et aucun orage ne perturbe le calme de la campagne.

Le thème des embarquements de reines, souvent traité par Le Lorrain, est une invention de Tassi. Mais son élève se concentre sur la restitution des effets atmosphériques et de la lumière, et ses tableaux dégagent une poésie toute particulière.

Nicolas Poussin (1594-1665), s'installe à Rome en 1624. S'inspirant du Titien, il peint des sujets mythologiques -parfois un peu scabreux comme "Nymphes et satyres" de 1627- dans des tons chauds et colorés. Puis la composition de ses paysages devient plus savante, plus intellectuelle.

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/culture/20110309.AFP5156/au-grand-palais-la-douceur-des-paysages-idealises-de-la-campagne-romaine.html

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