Turner, Monet, Corot... Le musée des Beaux-Arts de Quimper accueille cet été une exposition de représentations de paysages réalisées en Bretagne au cours du XIXe siècle

De la peinture à Quimper, des autos à Mulhouse, des décibels à Toulouse... Les loisirs citadins ont le vent en poupe : pour se changer les idées, il suffit parfois de changer de quartier ou de s'adonner au tourisme urbain, très tendance cet été.

Montpellier - Musique et cinéma sous les étoiles

Pour profiter de l'été jusqu'au bout, Montpellier propose de mélanger joyeusement les genres. Les Nuits d'O, ce sont deux fois trois jours de cinéma et de musique en plein air. Chaque soir, une projection de film entre deux concerts (blues, pop, swing, rock...) Côté cinéma, la programmation est éclectique : Dans la brume électrique, de Tavernier, L'Enfant de Kaboul, d'Akram, Scarface, de Hawks.

Domaine d'O, 178, rue de la Carriérasse (0.800.20.01.65; www.domaine-do-34.eu). Les Nuits d'O, les 18, 19, 20, 25, 26 et 27août à partir de 19h30. 6€.

Lille - Le Nord tel qu'en lui-même

Ils s'appellent Christian-Jacques Lietar, de Marquette-lez-Lille ; Jean-Pierre Bulot, de Roubaix ; Anne-Marie Bino, de Villeneuve-d'Ascq ; Pierre Thieffry, de Lille. Ce sont lesGreeters du Nord et, avec eux, les touristes vont apprendre à aimer l'agglomération lilloise.

C'est la première fois que cette formule créée à New York est appliquée en France. Ces passionnés font visiter bénévolement leur quartier, leur cité aux curieux. Au programme, la découverte du passé industriel de la ville, les braderies, les brocantes, les bords de la Deûle, les estaminets et les endives ! Bienvenue chez eux.

Les Greeters du Nord (www.tourisme-nord.fr). Tout l'été. Groupes de 5 à 6 personnes au maximum.

Toulouse - Electro et dodo sous les platanes

Dix ans déjà qu'on s'allonge sur les bords de la Garonne à Toulouse ! Pour célébrer son anniversaire, le festival de musique électronique propose de ne rien changer : programmation pointue, concerts en plein jour et station horizontale de rigueur... Un cocktail unique qui rencontre un certain succès : les artistes déjà programmés ont depuis émergé sur la scène française, et le modèle a essaimé un peu partout à Paris, Lyon et Marseille. Mais pas question que les Siestes électroniques s'endorment sur leurs lauriers ! Cette année encore, elles annoncent un programme novateur, avec le son acidulé des Tshetsha Boys, les précieuses divagations d'Arnaud Fleurent-Didier, les bidouillages rêveurs de Connan Mockasin.

Les Siestes électroniques (www.les-siestes-electroniques.com). Du 23 au 26 juin, de 18h à 22h sur la prairie des Filtres, au bord de la Garonne. Et jusqu'au 10juillet dans les jardins du musée du Quai-Branly à Paris.

Bordeaux - Un baptême de l'air au-dessus de la Garonne

Dans le cadre de l'Année du fleuve, Bordeaux propose, fait rare, un survol de la ville en hélicoptère. Départ et arrivée sur les quais situés en face de la place des Quinconces et 10 minutes de survol de la Garonne. C'est assez pour admirer les quais réhabilités, la place de la Bourse, les vieux toits du quartier Saint-Pierre, la silhouette médiévale de la grosse cloche... sans oublier, bien sûr, les coteaux du Médoc ou de l'Entre-deux-Mers. Un mémorable baptême de l'air.

Mairie de Bordeaux (05.56.10.20.30; www.bordeaux.fr). «Le port de la Lune vu du ciel», du 12juillet au 22août. 75€. 60€ pour les moins de 12ans.

Paris - Une invasion de pixels

Précurseur de l'art urbain, c'est en 1996 que l'artiste Invader, marqué par l'univers pixellisé des premiers jeux vidéo, s'est mis en tête de coloniser le monde avec d'étranges créatures inspirées d'un des gros succès du genre, Space Invaders. Pour poser le 1000e de ses envahisseurs de l'espace, Invader a choisi Paris. L'événement était prévu le 6 juin, prétexte qu'a saisi La Générale, centre d'art alternatif installé dans le XIe arrondissement, pour commander à l'artiste une exposition dédiée au street art. Outre les fameux Space Invaders qui ont fait sa renommée, on y découvre à travers une scénographie délirante les autres formes d'expression artistique explorées par Invader : l'autocollant, un pilier du street art ; le « rubikcubisme », ou l'art de créer des œuvres à partir d'un Rubik's Cube (le casse-tête coloré des années 80), sans oublier la machine à lancer des balles rebondissantes et des gaufres... En forme de Space Invader évidemment.

La Générale, 14, avenue Parmentier, XIe (www.spaceinvaders.com).«1000», jusqu'au 2 juillet, tous les jours de 12h à 20h30. Entrée libre.

Saint-Etienne - Un parfum de vintage

Manufrance : toute une époque. Le catalogue, les aspirateurs rectangulaires, les fauteuils pliants... La ville de Saint-Etienne consacre cet été une exposition à cette entreprise qui fut, en son temps, le hérault d'une certaine modernité à la française. Les années ont passé, mais le charme demeure. Les objets de Manufrance et les pages du célèbre catalogue sont parfaitement démodés. Ils racontent une époque révolue, celle de la bicyclette « Superbe » et du fusil « Idéal », qui furent les premiers succès de la manufacture. Celle des machines à écrire championnes de concours de vitesse, des réfrigérateurs «à compresseur hermétique» et des robes «plein été», qui vous feront, madame, «plus jolie encore». Nostalgie, quand tu nous tiens...

Musée d'art et d'industrie de Saint-Etienne, 2, place Louis-Comte (04.77.49.73.00; www.musee-art-industrie.saint-etienne.fr). «C'était Manufrance, un siècle d'innovations 1885-1985», jusqu'en février 2012, tous les jours de 10h à 18h. 4,50€.

Quimper - La Bretagne et les peintres du XIXe

Turner, Monet, Corot... Le musée des Beaux-Arts de Quimper accueille cet été une exposition de représentations de paysages réalisées en Bretagne au cours du XIXe siècle. En tout, 196 peintures, gravures et dessins sont réunis dans le musée. Ces tableaux racontent la découverte par les artistes parisiens, anglais et américains d'une région qui fut longtemps ignorée : il fallait, à leur époque, trois jours de voyage pour rejoindre la Bretagne depuis Paris. La région fit son apparition dans le paysage artistique avec les écrivains : Balzac et ses chouans, Chateaubriand romantiquement enterré sur l'îlot du Grand Bé, en face de Saint-Malo. Les premiers artistes qui s'y rendirent après eux recherchaient dans cette terre isolée une forme d'authenticité qu'ils ne trouvaient plus dans la vieille Europe. Symbolisme, romantisme, impressionnisme, pointillisme : un concentré de l'histoire de l'art du XIXe siècle.

Musée des Beaux-Arts, 40, place Saint-Corentin (02.98.95.45.20; www. musee-beauxarts.quimper.fr). «De Turner à Monet, la découverte de la Bretagne par les paysagistes au XIXe siècle.» Jusqu'au 31août, tous les jours de 10h à 19h. 6€.

Mulhouse - Du nouveau pour les vieilles autos

En route pour la Cité de l'automobile de Mulhouse, qui inaugure du 1er au 3 juillet sa nouvelle piste d'évolution : l'Autodrome. Ce terrain de jeu grandeur nature dispose de gradins pouvant accueillir 4 500 personnes, d'un paddock à ciel ouvert d'une capacité de 30 voitures, d'un garage dans lequel les clubs de passionnés pourront réparer leurs chers véhicules. Tout l'été, la piste accueillera un spectacle retraçant l'histoire de l'automobile. Parmi les dix-huit véhicules mis en scène : la Delamare, première voiture à essence construite en 1883 ; la Vis-à-Vis de De Dion- Bouton, construite en série dès 1902 ; une Renault AG1, fameux taxi de la Marne ; une somptueuse Simca Chambord...

Cité de l'automobile (03.89.33.23.23; www.collection-schlumpf.com). Festival de l'automobile du 1er au 3juillet, spectacle du 9juillet au 25septembre. Visite et spectacle: 13 €.

http://www.lefigaro.fr/voyages/2011/06/18/03007-20110618ARTFIG00008-en-ville-concerts-et-expos-a-foison.php