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Porsche Boxster : une sportive accomplie

Par Thierry Etienne Mis à jour le 20/03/2012 à 16:37 | publié le 19/03/2012 à 18:38
L'empattement allongé, l'inclinaison plus forte du pare-brise et la console centrale surélevée ont métamorphosé sa silhouette.
L'empattement allongé, l'inclinaison plus forte du pare-brise et la console centrale surélevée ont métamorphosé sa silhouette.
 

Plus léger et plus dynamique, le roadster Porsche suit le bon exemple de la 911 pour atteindre une pleine maturité sportive.

• Une petite Carrera GT

Autant la deuxième génération de Boxster lancée en 2004 constituait une évolution de la version originale, autant le modèle 2012 s'avère radicalement différent. L'empattement allongé de 60 mm, les voies élargies de 40 mm à l'avant et 18 mm à l'arrière, la diminution des portes-à-faux et la plus forte inclinaison du pare-brise ont métamorphosé sa silhouette. Les optiques avant verticales sont présentées comme un hommage à la 917. Les flancs creusés pour canaliser l'air vers le moteur et la console centrale surélevée rappellent, quant à eux, le sublime supercar Carrera GT. Mais Mitja Borkert, directeur du style avancé, préfère qu'on cite en référence la 918 Spyder qui sortira fin 2013.

• Une construction allégée

Pour un constructeur de voitures de sport, l'allégement a toujours constitué une priorité car il est synonyme d'agilité et de performances. Aujourd'hui, la réduction des masses est d'autant plus d'actualité qu'elle contribue à la diminution de la consommation et des émissions de C02. Ainsi, plus de 46% de la caisse du nouveau Boxster sont en aluminium, notamment le bloc avant, le plancher, les portes et les couvercles de coffre. Les ingénieurs ont par ailleurs gagné 12 kg en supprimant le couvre-capote. Au final, le gain varie de 25 à 35 kg, selon les versions.

• Des moteurs en roue libre

Porsche s'est une nouvelle fois penché sur ses 6 cylindres à plat pour en optimiser le rendement. Celui du Boxster repasse en 2,7 l, contre 2,9 l auparavant, mais il gagne 10 ch pour atteindre 265 ch, soit un chiffre supérieur à celui du premier Boxster S. Ce dernier reste fidèle au 3,4 l dont la puissance est portée à 315 ch. Dans les deux cas, l'adoption d'un système Stop & Start de coupure moteur à l'arrêt apporte des gains en consommation supérieurs à 10%. Les meilleurs résultats sont obtenus avec la boîte à double embrayage PDK intégrant un mode roue libre, un système repris de la 911. Lorsque le conducteur lève doucement le pied de l'accélérateur, le moteur est découplé et l'injection coupée. Le roadster avance alors sur sa seule inertie, l'économie de carburant pouvant atteindre 1l/100 km.

• Un luxe d'équipements

La dotation de série progresse au rythme des avancées technologiques. Citons la capote dont l'ouverture électrique ne prend plus que 9 secondes et peut s'effectuer en roulant jusqu'à 50 km/h. Il faut cependant recourir aux options pour profiter de certains raffinements comme la boîte double embrayage PDK (2840 €), les disques en carbone-céramique (7355 €), l'amortissement piloté PASM (1435 €) ou encore le Torque Vectoring qui accroît la maniabilité en virage (1315 €). Nous vous conseillons, pour le look, les roues de 20 pouces et, pour la musique, l'échappement sport qui, grâce à une touche au tableau de bord, autorise la libre expression du 6 cylindres.

• Notre avis

Notre parcours d'essai emprunte un itinéraire sinueux dans l'arrière-pays niçois, un terrain de jeu idéal pour une sportive de cette trempe. La troisième génération de Boxster repousse encore les limites très élevées qui avaient été établies par son prédécesseur. Son châssis fait preuve d'un équilibre et d'une efficacité remarquables, tandis que la progressivité des moteurs se met au service du pilotage. Le 2,7 l est plus creux à bas régime mais vif, et nous avons aimé sa sonorité plus aiguë. Sur un registre plus grave, le 3,4 l séduit par le brio de ses reprises. Reste que l'écart de performances n'est pas si grand et le «petit» Boxster est tout à fait recommandable. Côté boîtes, la PDK a considérablement progressé, mais les puristes lui préféreront, à raison, la commande manuelle qui reste un modèle de précision. Enfin, le Boxster affiche une remarquable polyvalence s'agissant d'une deux places aussi sportive, avec un confort et une capacité d'emport dignes d'un modèle de grand tourisme.

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