Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
J'ai aimé hier soir
Entre 1977 et 1980, Bernard Cadoux et le cinéaste Jean-Paul Lebesson ont régulièrement rencontré Stanislas Rodanski à l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu. Depuis plus de vingt ans, et aujourd’hui avec François-René Simon, ils n’ont pas cessé de défendre son souvenir et son œuvre.
© association Stanislas Rodanski
© association Stanislas Rodanski
Qui était-il ? Poète né et mort à Lyon (1927-1981). Son arme véritable fut l’écriture. De son vrai nom Stanislas Bernard Glücksmann. Déporté en camp de travail à l’adolescence. Membre du groupe surréaliste après-guerre. Exclu du groupe en 1948, il s’enfonce dans une vie faite de dérive et de « terrorisme amusant », fréquemment émaillée d’arrestations et d’internements. C’est pendant cette période d’errance qu’il écrit ses textes les plus importants sous le signe de Lautréamont et de Nerval. Figure extrême du quêteur surréaliste, il est celui dont la quête, frappée d’emblée par le désespoir, débouche sur la perte de tout horizon. Reste l’humour, noir… Bien noir. « Trop exigeant pour vivre », il entre volontairement en 1954 à l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu où il demeure jusqu’à sa mort. 27 ans de silence, silence interrompu par la publication de son premier livre La Victoire à l’ombre des ailes en 1975 et sa participation, peu avant sa mort, au film Horizon perdu.
En 1990, l'hôpital psychiatrique Saint-Jean de Dieu a déposé à la Bibliothèque de Lyon, 25 cahiers et carnets autographes de Stanislas Rodanski. La Bibliothèque conserve également un livre-objet de Jacques Monory, qui est une mallette percée d'impact de balles servant d'écrin à La Victoire à l'ombre des ailes, ainsi qu'une lettre manuscrite de Rodanski à André Breton datée du 1er avril 1950.
Elle possède par ailleurs les éditions et rééditions des textes de Rodanski, depuis celles du Soleil noir et de Plasma, jusqu'à celle de Renard Pâle Editions, en passant, entre autres, par celles de Deleatur et des éditions des Cendres.
L’exposition conçue par Jean-Paul Lebesson, avec l’aide et Bernard Cadoux et de François-René Simon, présente de nombreux documents (manuscrits, correspondances, livres, revues, peintures, photographies et documents sonores ou audiovisuels inédits) pour éclairer ce que fut cette déroutante expédition mentale et littéraire, et la resituer dans son contexte. Elle est réalisée avec le concours de la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet.
Cet hommage à Stanislas Rodanski est organisé et co-produit par l'association Stanislas Rodanski.