Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
J'ai pris plaisir à finir cet après-midi:"Adieu l'ami" de Sébastien Japrisot
Par Christian Authier Mis à jour le 08/06/2011 à 18:19 | publié le 08/06/2011 à 18:18
Adieu l'ami, de Jean Herman, d'après le roman de Sébastien Japrisot, avec, notamment, Charles Bronson et Alain Delon (1968). (©Rue des Archives/Collection CSF)
Vous connaissez ses films. Lisez ses livres ! sept romans policierssont réédités en un volume.
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Japrisot : au plus près de l'écran
Mots clés : L'Eté meurtrier, FRANCE, Sébastien Japrisot, Isabelle Adjani
Par Christian Authier Mis à jour le 08/06/2011 à 18:19 | publié le 08/06/2011 à 18:18
Adieu l'ami, de Jean Herman, d'après le roman de Sébastien Japrisot, avec, notamment, Charles Bronson et Alain Delon (1968). (©Rue des Archives/Collection CSF)Vous connaissez ses films. Lisez ses livres ! sept romans policierssont réédités en un volume.
Sébastien Japrisot fut une sorte de passe-muraille, traversant les frontières entre littérature et cinéma, s'illustrant dans le roman de genre où il signa des œuvres de référence tout en en subvertissant les codes pour aborder des rives où l'intrigue policière disparaissait.
Avant Sébastien Japrisot, il y eut Jean-Baptiste Rossi, né à Marseille en 1931. Après le lycée, le jeune homme quitte sa ville natale et s'inscrit à la Sorbonne où il se lance dans l'écriture de son premier roman, Les Mal Partis, qui raconte une passion amoureuse entre un garçon de quatorze ans et une religieuse de vingt-six ans. Publié par Robert Laffont en 1950, ce livre vaut à son auteur précoce d'être remarqué par la critique, le public (15.000 exemplaires vendus), tandis que les droits sont achetés dans plusieurs pays. À ces débuts fulgurants succèdent des années de latence. Rossi traduit pour Laffont des romans westerns et le roman d'un certain J. D. Salinger (L'Attrape-cœurs en VF) qui s'écoule lors de sa sortie à cent exemplaires. Il met sa plume au service de tâches alimentaires dans des agences publicitaires, écrit et réalise deux courts-métrages, mais le besoin d'argent le conduit en janvier 1962, sur les conseils de son ami Robert Kanters, éditeur chez Denoël, à se tourner vers l'écriture de romans policiers. Robert Laffont accepte l'infidélité à condition qu'il utilise un pseudo. Jean-Baptiste Rossi choisit un parfait anagramme: Sébastien Japrisot.
La fonction faisant souvent la vocation, il rend au bout de quelques semaines Compartiment tueurs et Piège pour Cendrillon. Le public et la critique sont au rendez-vous, les adaptations cinématographiques de Costa-Gavras et Cayatte sortent sur les écrans en 1965. Japrisot enchaîne avec un nouveau roman policier, La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil, mis en scène par Anatole Litvak. Des scénarios originaux Adieu l'ami réalisé par Jean Herman (alias Jean Vautrin), La Course du lièvre à travers les champs et Le Passager de la pluie, réalisés par René Clément donnent naissance à des novélisations qui, de l'aveu même de Japrisot, ne relèvent pas vraiment du roman, mais plutôt du «texte dialogué».