«J'ai commencé à préparer, il y a quelques mois, avec mon équipe, un spectacle avec les chansons que Michel et moi avons créées. J'ai mis du temps à trouver l'idée. Il y a un tel travail d'écriture que ce projet ne verra pas le jour avant 2014. C'est le travail qui me réjouit le plus depuis très, très longtemps, parce qu'il s'agit de création tout simplement», a déclaré France Gall au magazine Gala. On n'en saura pas plus.

C'est un bien triste anniversaire qui se profile pour l'artiste, le 2 août prochain: celui du vingtième anniversaire du décès de son mari, Michel Berger, qui lui a offert ses plus belles chansons, ses enfants et une vie accomplie. «À la fin des années soixante-dix, notre vie était parfaite de bonheur et d'accomplissement et Michel n'arrêtait pas de répéter: “Qu'est-ce qui va nous tomber dessus?”», revient-elle lors de son entretien.

«Qu'est-ce qui va nous tomber dessus?»

La maladie et la mort se sont immiscées dans la vie de la chanteuse. De manière foudroyante et radicale, lorsque ce jour d'août Michel succombe à une crise cardiaque sur le terrain de tennis de leur villa à Ramatuelle. Puis lentement et douloureusement, avec le décès de Pauline, leur fille de 19 ans emportée par une mucoviscidose, quelques années plus tard.

Le souvenir perdure cependant, et les rares apparitions de France Gall contribuent à le faire resurgir. Il y a trois ans déjà, elle sortait de sa retraite pour présenter une émission consacrée au trentième anniversaire de l'opéra rock Starmania, créé par Michel Berger et Luc Plamondon, en 1978. Le programme télévisé avait réuni plusieurs générations d'artistes de Diane Dufresne à Catherine Ringer, en passant par Julien Doré, Jenifer, Christophe Willem, pour chanter les plus gros succès de la comédie musicale. La variété française et mondiale lui doit ses plus grands morceaux (Ziggy, Quand on arrive en ville, Le monde est stone...) et des artistes, parmi lesquels Daniel Balavoine.

Quand on arrive en ville par Daniel Balavoine

Le monde est stone interprété par Fabienne Thibault, en 1978:

S

Aujourd'hui, projets personnels et professionnels abondent pour cette femme apaisée qui partage son quotidien entre Paris et l'Afrique . «J'y vais trois mois par an minimum. Là-bas, je ne fais que faire, il y a tout à faire (…) J'ouvre une crêperie, quatre personnes y travaillent, ce qui va faire vivre leurs familles. (…) Je vais ouvrir une plage, où je vais pouvoir engager cinq ou six personnes du village et améliorer l'éducation des enfants sur place.» On l'aura compris, pour France Gall, le bonheur passe par celui des autres. Et continue d'oeuvrer pour le plus grand bonheur des fans de Michel Berger.

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