Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
J'ai aimé découvir le 25 septembre le musée du vieux Nîmes et son expo temporaire
Exposition temporaire
Pablo Picasso et Françoise Gilot, peintre et muse
25 mai-7 octobre 2012
Compagne de Picasso depuis 1943 et mère de ses deux enfants, Claude et Paloma, Françoise Gilot est une spectatrice assidue des corridas aux côtés de l’artiste dans les arènes de Nîmes et d’Arles. Par son témoignage recueilli en entretiens filmés, elle apporte de précieux éclairages sur cette période. Elle est présente dans l’œuvre de Picasso dans des scènes d’intimité familiale et des portraits, ou photographiée à ses côtés dans l’atelier qu’il occupe un temps à Antibes.
A travers dessins, céramiques, gravures de Picasso et des photographies (Robert Capa, Pierre Sima, Robert Doisneau, Denise Colomb), l’exposition approfondit ainsi leurs relations, jusqu’à leur séparation où elle ouvrit, superbe, à cheval, le paseo d’un festival taurin organisé en août 1954 à Vallauris.
Peintre elle-même, Françoise Gilot n’a jamais sacrifié son travail artistique. Ce cheminement, elle le poursuit, à 90 ans, avec constance et sérénité. La sélection de peintures et dessins, présentés au Musée du Vieux Nîmes, offre ainsi un regard sur le travail d’une artiste qui a su faire le lien dans les années 50 entre l’Ecole de Paris, à laquelle elle s’apparente et la scène artistique new yorkaise.
Cet hommage nîmois à Françoise Gilot s’inscrit plus largement dans ceux qui lui sont rendus au cours de l’année 2012, pour célébrer ses quatre-vingt dix ans, et en particulier celui de la galerie Gagosian à New York à partir du mois d’avril sous le titre Pablo et Françoise.
Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog
Histoire du jean
Le denim est bel et bien originaire de notre cité !
Cette exposition raconte l’histoire de la fabrication de la serge de Nîmes et la replace dans l’histoire générale de la production textile nîmoise. Les jeans sont fabriqués en serge denim, textile résistant et bon marché dont l’origine nîmoise ne fait aucun doute. Nous n’avons que peu de traces de sa fabrication ou de son commerce ; la raison est que l’on évoque que très rarement les produits de faible rapport et les matériaux quotidiens. De plus, la vie populaire ne rentre au musée qu’au début du XXème siècle pour protéger les traditions régionales.
L’histoire de l’industrie textile nîmoise
Au XVIIème siècle, la ville de Nîmes est remplie de manufactures et de marchands qui font le principal commerce de la province pour la draperie et la soie. Les deux branches les plus importantes de l’activité textile sont la draperie et le travail de la soie, qui ont en commun de fournir les petites étoffes qui utilisent les ressources de l’arrière pays et son marché.
L’une des caractéristiques de la fabrique nîmoise est sa capacité d’adaptation, suivant ses matières premières et la faculté d’évoluer en fonction de la demande. Le commerce international va se développer au XVIIIème siècle, favorisé par la politique colonialiste, l’émergence de pays nouveaux, et la diaspora huguenote. La fabrication se diversifie et les échanges sont facilités grâce à l’importation de l’indigo, de la cochenille et du coton, dont l’industrie textile à besoin. Des comptoirs commerciaux s’établissent dans le monde entier, en particulier à Cadix (exportation jusqu’en Amérique du sud) et Gènes (exportation jusqu’en Amérique du nord).
De la serge au 501…
On a retrouvé des traces des conventions passées entre Nîmes et les maisons de commerce New-yorkaises. La serge faisait partie des marchandises exportées, en même temps que les châles, la bonneterie et la soie.
Levi Strauss, colporteur qui a mis au point des vêtements pour les mineurs, les chercheurs d’or ou les employés des chemins de fer, utilisait pour ce faire de la toile marron, peu chère et résistante. C’est sûrement par hasard qu’à la fin du XIXème siècle, certainement en raison d’une rupture de stock de sa marchandise habituelle destinée au départ aux tentes et bâches de chariot, se réapprovisionne en denim, étoffe solide et bon marché, et va continuer la chaîne du bleu populaire en l’étendant au monde entier. Trois produits principaux vont voir le jour : la salopette (overall), le pantalon et la veste.
Qu’est-ce que le denim ?
La serge de Nimes est un tissu résistant, à armure croisée en oblique (ce qui le rend beaucoup plus solide)
Un tissage se réalise toujours avec au moins deux fils : le fil de chaîne (vertical) et le fil de trame (horizontal). Le fil de chaîne est teint en bleu grâce à l’indigo, le fil de trame laissé naturel. C’est une technique qui n’est pas nouvelle ; nombre de pièces textile depuis le XVIIème siècle jouent sur cette économie.
L’indigo est une plante exotique que l’on l’utilise depuis le Moyen Age. Il donne une couleur résistante qui se délave au fil des lavages. La fabrique nîmoise a su s’adapter aux conditions optimales de fabrication en employant les matières premières à bas prix. Les cuves de bleu peuvent être utilisées plus de quinze jours en étant seulement « ravivées », ce qui explique peut-être la profusion de textiles bleus dans l’usage quotidien à cause de leur faible prix de revient. Denim signifie que ce tissu vient « de Nîmes » dès le XVIIème siècle (draps Nims).
La légende du jeans
Après avoir été le vêtement favori des chercheurs d’or et des cow-boys, le blue jeans devient au XXème siècle celui des américains. Tous les jeunes un peu « rebelles » portent des blue jeans. Il réapparaît en Europe dans les années 1950, importé par les films cultes qui renvoyaient l’image de « vêtement emblème » porté par la jeunesse américaine, «Rebel without a cause », les jeunes en révolte contre la société ou leur propre « establishment ». Il apparaît donc comme un symbole, un emblème, celui du mal être et du mal de vivre (Aujourd’hui, on appellerait ça « la galère »). C’est aussi le vêtement favori des chanteurs de Rock’n Roll et les idoles du cinéma. Le jeans n’est plus qu’un simple pantalon : est un signe de reconnaissance.