contactUn cabriolet 4 places équipé d'un V8 de 6,2 litres pour seulement 45 000 €? L'annonce sent forcément l'arnaque. À moins que cela ne concerne une vieille guimbarde. Ni l'un, ni l'autre. Ce cocktail détonant provient des États-Unis, le pays qui a donné naissance dans les années 1960 aux pony cars, des coupés sportifs gavés de chevaux et brillant par leur rapport prix/performances imbattable. Ces mo­dèles, qui avaient fini par disparaître de l'affiche, opèrent un retour en fanfare en s'appuyant sur leur héritage. C'est le cas de la cinquième génération de la Chevrolet Camaro qui est, en prime, commercialisée officiellement pour la première fois en Europe, en coupé et en cabriolet.

contact Un cabriolet 4 places équipé d'un V8 de 6,2 litres pour seulement 45.000 €? L'annonce sent forcément l'arnaque. À moins que cela ne concerne une vieille guimbarde. Ni l'un, ni l'autre. Ce cocktail détonant provient des États-Unis, le pays qui a donné naissance dans les années 1960 aux pony cars, des coupés sportifs gavés de chevaux et brillant par leur rapport prix/performances imbattable. Ces mo­dèles, qui avaient fini par disparaître de l'affiche, opèrent un retour en fanfare en s'appuyant sur leur héritage. C'est le cas de la cinquième génération de la Chevrolet Camaro qui est, en prime, commercialisée officiellement pour la première fois en Europe, en coupé et en cabriolet.

 

 

L'ex-fan des sixties

Pour faire les yeux doux aux amateurs du modèle, les designers ont réinterprété la bouille inimitable de la version de 1967. Mais le gabarit, les galbes saillants des ailes arrière et les volumes démontrent que l'on est entré dans une autre dimension. La séance de body-building s'est accompagnée d'un allongement de 65 cm (4,83 m de long), au profit des zones d'absorption des chocs et de l'espace arrière pouvant accueillir deux adultes. Repassé par la planche à dessin, le style originel a gagné un aspect sauvage, reflet de ses projecteurs encastrés dans une large calandre horizontale, de sa faible surface vitrée et d'un bossage sur le capot avant donnant l'impression d'un fauve prêt à bondir.

Des jauges carrées

Le mimétisme avec la version de 1969 se niche jusque dans les quatre manomètres carrés placés au pied de la console centrale et renseignant sur la température et la pression d'huile, la température du liquide de transmission et le voltage de la batterie. Les compteurs ronds enchâssés dans des boîtiers carrés surfent aussi sur la vague nostalgique. Malgré ces clins d'œil au passé, cette voiture est bien de son époque, comme l'attestent les équipements: sièges en cuir chauffants, climatisation, lumière d'ambiance par diodes, affichage tête haute, régulateur de vitesse, caméra de recul, installation hi-fi 245 watts, kit Bluetooth.

NOTRE AVIS

Vu de chez nous, la Camaro fait vraiment figure de dinosaure. Son monstrueux V8 à arbre à cames central, issu de la Corvette Grand Sport, se dispense de tout raffinement technologique. Dépourvue de la coupure du moteur à l'arrêt et de la désactivation des cylindres réservée à la version à boîte automatique, la Camaro annonce une consommation normalisée bien supérieure à un modèle européen.

Au volant de la Camaro, c'est le dépaysement total. Le maniement du levier de vitesses est ferme, la pédale d'accélérateur ne facilite pas le dosage de la puissance, et le rayon de braquage faible, couplé à la visibilité périphérique médiocre capote fermée, transforme les manœuvres de stationnement en corvée. Mais il reste le charme rugueux d'un V8, qui s'avère capable de flirter avec les 7000 tr/min, et un tarif sans équivalent sur le marché pour un ­cabriolet 4 places doté d'un coffre de berline compacte. Les amateurs ­doivent se dépêcher, car la Camaro sera pénalisée de 6000 € l'an prochain en raison de rejets de CO2 élevés.