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• Les blousons de cuir Zilli à la conquête des riches Chinois

  Mots clés : Luxe, Alain Schimel, Laurent Schimel, Zilli

  Par Ivan Letessier Publié le 18/12/2012 à 07:53 Réactions
  
  Une boutique Zilli, à Huaxi dans le sud de la Chine. Crédit: Zilli Crédits photo : ZILLI
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  La société familiale française a enfin trouvé un partenaire local et vient d'ouvrir cinq boutiques dans le pays.

  

  Zilli pousse son offensive toujours plus à l'est. Après avoir séduit les «nouveaux Russes» dans les années 1990, la griffe connue pour ses blousons de cuir à partir de 9000 euros part à la conquête des riches hommes chinois.

  La marque, qui réalise la moitié de ses ventes en Russie, prévoit ­certes l'inauguration prochaine d'une boutique à Vladivostok et a ouvert le 15 décembre à Cour­chevel, où les millionnaires russes ont leurs quartiers d'hiver. Mais sa priorité est désormais de séduire les Chinois. «C'est un moment important de notre histoire, confie Alain Schimel, président de la société qu'il a fondée en 1970 en rachetant l'atelier d'un tailleur italien installé à Lyon, Teofilo Zilli.

  Le patron a pris le temps de choisir son partenaire local. Un choix crucial pour s'implanter en Chine. Si le marché reste prometteur pour les griffes de luxe, il est difficile à aborder pour une maison familiale qui tient à son indépendance. «Depuis plusieurs années, nous avons rencontré des groupes présents dans la finance, l'immobilier et le luxe», raconte Alain Schimel, qui a préféré miser sur un connaisseur du secteur en signant un contrat de distribution exclusive avec le partenaire chinois d'une marque italienne de souliers masculins de prestige.

  La première boutique chinoise de Zilli a ouvert fin juillet dans le mall de l'hôtel Peninsula, à Pékin. «Elle affiche déjà un chiffre d'affaires identique à celui de nos boutiques ailleurs dans le monde, se réjouit Laurent Schimel, fils d'Alain et directeur général. Si nous réussissons en Chine, nous pouvons multiplier le chiffre d'affaires par deux en trois ou quatre ans.» Depuis l'été, quatre autres boutiques ont ouvert dans le pays, dont la dernière la semaine passée à Changchun.

  15% de croissance en 2012

  À chaque fois, les travaux d'aménagement sont supervisés par l'architecte de Zilli, basé à Paris, afin de contrôler l'image de la marque. Et les produits proviennent tous des ateliers maison de Lyon (blousons, cachemire et cravates) et d'Italie (chemises, jeans et maroquinerie), qui emploient 400 personnes.

  Zilli, déjà vendue dans 47 boutiques (dont 12 détenues en propre) et 140 magasins multimarques, ne compte pas arrêter là son expansion. Présente depuis douze ans à Macao, la marque a des projets d'ouvertures à Hongkong, Jakarta (Indonésie), Kuala Lumpur (Malaisie) et Séoul (Corée). De plus, elle accélère aux États-Unis, marché à fort potentiel pour le luxe. Le groupe, qui a ouvert sa première boutique à New York en 2009, inaugure ces jours-ci la seconde à Washington et dispose de projets à Los Angeles et Miami. En revanche, la maison, qui n'a pas réussi à percer au Japon, ne croit pas encore au potentiel du marché indien.

  «L'ouverture programmée de plusieurs boutiques sur les deux prochaines années offre d'immenses perspectives de développement, et le rayonnement international de notre marque s'en trouvera plus encore renforcé», assure Laurent Schimel.

  Des perspectives d'autant plus radieuses que les dirigeants de Zilli ne constatent aucun ralentissement en Russie et au Moyen-Orient, principaux marchés de la marque. Cette année, le chiffre d'affaires de la société devrait progresser de 15 à 20%, pour atteindre 85 à 90 millions d'euros.

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  Par Ivan Letessier