Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
La nuit à Gaza, personne ne croit que le matin viendra »
Les Palestiniens de Gaza vivent enfermés chez eux par peur des bombardements.
Une femme à Gaza City, le 19 novembre. Pour le directeur du Centre palestinien pour les droits de l’homme à Gaza, « cette guerre est unique car les civils sont pris dans le cyclone (...) Les drones et les bombes atteignent des familles entières ».
Les familles accueillent ceux dont les maisons ont été détruites.
À Gaza City, dans le nord de l’enclave palestinienne, Halia a ouvert sa maison à deux familles d’amis dont les appartements ont été détruits dans les bombardements de l’armée israélienne. Quatorze enfants y cohabitent jour et nuit, puisque les écoles sont fermées et que la jeune mère de famille n’ose pas laisser sortir les siens.
« On est comme en prison à la maison, on évite autant que possible d’aller dehors, explique Halia au téléphone, la voix très agitée. Pour les courses, on achète ce qu’on trouve : du riz, des macaronis, chez l’épicier en face de chez nous. Mais on ne trouve plus de pain ». Pour faire ses achats, Halia profite d’une accalmie, le plus souvent le matin, entre 10 heures et midi.
« Il n’y a pas de lieu sûr à Gaza »
Chacun vit reclus chez soi à Gaza, dans des conditions difficiles. Dans la maison d’Halia, l’eau coule encore au robinet « parce le quartier est situé à un point bas » de l’enclave, mais l’électricité manque. « On n’a que huit heures d’électricité par jour et pas en continu ». Enfermée chez elle, la famille redoute encore les bombardements.
« Il n’y a pas de lieu sûr à Gaza. Les frappes touchent tout le monde : les hommes, les femmes et les enfants. Les Israéliens ne font pas de différence, dénonce Halia. Pour essayer de retrouver mon calme, je prends mes enfants dans mes bras. Je dors avec eux la nuit, je leur raconte des histoires. Je voudrais bien ne pas leur transmettre mon angoisse, mais je suis un être humain et j’ai très peur. »
Les parents de la jeune femme ont quitté leur appartement situé sur la côte pour un quartier moins exposé, dans la maison d’un oncle. « Leur logement avait été détruit lors de la guerre à Gaza il y a quatre ans, ils l’avaient reconstruit. Ils ont constaté en allant chercher des affaires pendant un répit que leur maison avait à nouveau été bombardée, raconte Halia. On a l’impression que cette fois-ci, c’est encore pire qu’en 2008. »
La population gazaouie terrorisée
Un sentiment partagé par le directeur du Centre palestinien pour les droits de l’homme à Gaza, Raji Sourani. « Cette guerre est unique car les civils sont pris dans le cyclone, s’insurge-t-il. Les Israéliens échouent à cibler les membres du Hamas et les lanceurs de roquettes : très peu sont touchés et ils continuent de lancer leurs missiles. En revanche, les drones et les bombes atteignent des familles entières. Ils visent des maisons, des banques, des bâtiments où travaillent les journalistes. Ils terrorisent la population. La nuit, personne ne croit que le matin viendra. En sept jours, les destructions ont été aussi importantes que pendant l’opération israélienne en 2009 qui avait duré trois semaines. »
Mardi 20 dans la soirée, l’armée israélienne a largué des tracts sur plusieurs localités de la bande de Gaza pour inciter les civils à évacuer les lieux, en désignant où s’abriter, dans le centre de Gaza City. « Ils nous demandent de quitter nos maisons, mais pour aller où ? Il n’y a pas d’abris. Gaza est une des zones les plus peuplées sur terre et ils bombardent du nord au sud et de l’est à l’ouest », déclare le militant des droits de l’homme, qui dit avoir survécu « par miracle » au bombardement d’un poste de police à 30 mètres de chez lui.
Dans la nuit de mardi à mercredi, Israéliens et Palestiniens s’attendaient à un cessez-le-feu. « En fait, ça a été la pire nuit depuis le lancement de l’opération, assure l’avocat Raji Sourani. Personne n’a pu dormir même une heure à Gaza. »
Véronique Chocron, à Jérusalem
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