Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
La Maison de Jean Cocteau
15 rue du Lau
91490 Milly-la-Forêt
01 64 98 11 50
www.jeancocteau.net
Ouverture
Du 1er mars au 31 octobre : du mercredi au dimanche de 10h à 19h
Du 10 novembre au 13 janvier : uniquement le samedi et dimanche de 14h à 18h
Fermeture annuelle : du 14 janvier au 1er mars
Fermeture hebdomadaires : les lundis et mardis
Jour fériés : fermé uniquement le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre
Tarifs
Plein tarif : 7 € Pour toute réduction, la présentation d’un justificatif est obligatoire. |
La rue du Lau, pavée et aménagée à l’ancienne, avec son caniveau central, se termine en cul-de-sac devant une double porte cochère romane et sa porte piétonne. Flanquée de deux tourelles à deux couleurs et à demi-engagées, sa façade est de style Louis XIII. C’est dans cette demeure, appelée autrefois la maison du gouverneur, que vécut Jean Cocteau de 1947 jusqu’à sa mort en 1963.
La façade sur rue et la toiture correspondante ont été inscrites en 1969 à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
La naissance du projet
Edouard Dermit a habité la maison et veillé sur les objets du poète jusqu’à sa mort en 1995.
En 2002, Pierre Bergé, président de l’association Maison de Jean Cocteau à Milly-la-Forêt achète la maison avec l’aide du Conseil général de l’Essonne et du Conseil régional d’Ile-de-France.
En 2005, les travaux commencent.
La maison et les jardins ont été réaménagés pour accueillir le public avec la volonté que le visiteur s’y sente bien, comme s’y sentait l’artiste. Cette demeure était en effet devenue son refuge, loin du tumulte de Paris.
Partons en visite…
Trois pièces : le grand salon au rez-de-chaussée, la chambre et le bureau au premier étage ont été restituées telles que Cocteau les a laissées à sa mort et ce, dans les plus infimes détails : les meubles, les objets de décoration, jusqu’à la « moindre photo punaisée au tableau noir » et les tentures murales tissées à l’identique. Une manière de rentrer dans l’intimité du poète.
Plusieurs salles d’exposition permanente mettent en lumière les aspects de l’œuvre et de la vie de Jean Cocteau. A chacune correspond un thème : Autoportrait d’un méconnu, Les mystères de Jean l’oiseleur, Virtuosité, Cocteau à Milly, La mode, Les amis, Les manuscrits.
Une salle d’exposition temporaire de présentera tour à tour les 500 œuvres dont l’association Maison de Jean Cocteau est dépositaire : extraits de films, extraits sonores, œuvres originales, etc.
Enfin, avant de pénétrer dans la salle de projection pour profiter des œuvres cinématographiques de l’artiste aux mille facettes, les yeux du visiteur pourront se poser sur des portraits de Jean Cocteau réalisés entre autres par… Andy Warhol, Modigliani, Picasso ou encore Buffet !
La muséographie et la scénographie ont été réalisées par Dominique Païni et Nathalie Crinière, spécialistes de Jean Cocteau.
Jean Cocteau
Né à Maisons-Laffitte, le 5 juillet 1889.
Issu d’une famille de la grande bourgeoisie parisienne, Jean Cocteau fit ses études au lycée Condorcet à Paris. Il était âgé de neuf ans lorsque son père se suicida.
Esprit artiste, esthète au tempérament de dandy, il publia ses premiers poèmes dès 1909 et devint une des figures à la mode du Tout-Paris et des salons que fréquentaient les Daudet, la comtesse de Noailles ou encore Marcel Proust.
Jean Cocteau achète avec Jean Marais la Maison du Bailli en 1947, il y réside d’abord occasionnellement avant de s’y installer définitivement.
Génial « touche-à-tout », passé maître dans l’art du sortilège, ce créateur que son originalité empêche d’enfermer dans telle ou telle mouvance littéraire ou artistique ne se voua qu’à un seul maître : l’étonnement - le sien comme celui des autres.
Chorégraphie
En 1913, la création par Diaghilev du Sacre du Printemps de Stravinski fut pour lui une véritable révélation, qui devait influencer l’ensemble de son œuvre protéiforme.
Engagé comme ambulancier pendant la Première Guerre mondiale, il se lia d’amitié avec Apollinaire.
L’entre-deux-guerres devait être pour Jean Cocteau, au faîte de sa gloire, une période d’intense créativité, placée sous le signe de l’avant-garde.
Il collabora avec des musiciens tels Érik Satie et Darius Milhaud et avec des peintres célèbres.
Littérature
Il témoigna dans son écriture d’une égale curiosité, s’essayant à la poésie d’inspiration futuriste, dadaïste ou cubiste : Le Cap de Bonne Espérance (1919), au roman poétique : Le Potomac (1919), Thomas l’imposteur (1923) et Les Enfants terribles (1929).
Théâtre
Il occupa également une grand place dans le théâtre, avec Les Mariés de la tour Eiffel (1924), La Voix humaine (1930), La Machine infernale (1934), Les Parents terribles (1938), Les Monstres sacrés (1940), La Machine à écrire (1941), L’Aigle à deux têtes (1946), Bacchus (1952).
Cinéma
Enfin, le cinéma devait à son tour attirer Jean Cocteau, qui donna au septième art des films et des scénarios marquants, parmi lesquels on citera Le Sang d’un poète (1930), L’Éternel retour (1943), La Belle et la Bête (1945), Les Parents terribles (1949), Orphée (1950), Le Testament d’Orphée (1960).
Peinture
Il convient d’ajouter encore à la palette variée de ses talents celui de dessinateur et de peintre. On lui doit, outre des albums, la décoration des chapelles de Villefranche-sur-Mer et Milly-la-Forêt : la Chapelle Saint-Blaise-des-Simples.
Académie française
Jean Cocteau fut élu à l’Académie française le 3 mars 1955 au fauteuil de Jérôme Tharaud, par 17 voix contre 11 à Jérôme Carcopino.
Reçu le 20 octobre 1955 par André Maurois, Cocteau décrivait la Coupole comme « quelque grotte sous-marine, une lumière quasi surnaturelle d’aquarium et sur des gradins en demi-cercle, quarante sirènes à queues vertes et à voix mélodieuses ».
Il mourut le 11 octobre 1963 dans sa maison de Milly-la-Forêt.