Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Solomon ROSSINE "Une oeuvre au rouge"
L’exposition de Sorèze propose une série d’œuvres réalisées par l’artiste entre 1979 et 2011. Elles sont accompagnées de photographies d’Hervé Desvaux, visibles dans la galerie de la chapelle, prises en Russie en 2010 et en 2011 à l’occasion notamment de la rétrospective de l’œuvre de Rossine au musée d’Art russe de Saint-Pétersbourg.
Le parcours de l’exposition met en évidence les influences majeures que Solomon Rossine puise dans l’histoire de l’art, oscillant entre Rembrandt dans ses grandes compositions, Gauguin et Matisse dans sa palette. Au premier regard, la lecture de cette œuvre a quelque chose de facile, de l’ordre d’une grande fresque. Le peintre semble conter des histoires de derrière les fagots, puisée dans les récits de la Bible ou du folklore russe. Mais la peinture de Rossine recèle d'autres mystères à décrypter.
Biographie
Né le 26 avril 1937 à Gomel en Biélorussie, Solomon Rossine quitte la maison à l’âge de 17 ans pour étudier les beaux-arts à Leningrad à l’Institut des arts plastiques Moukhina, puis à l’Institut Stroganov à Moscou jusqu’en 1963.
Entre 1965 et 1988, il voyage à travers l'Union soviétique, retirant de ce périple des impressions qui fondent toute sa peinture. Il participe à de nombreuses expositions, le plus souvent non officielles, à Leningrad, Tallinn, Moscou.
De 1968 à 1982, il est employé comme peintre décorateur d’un important institut nucléaire à Leningrad (Saint Pétersbourg). « En URSS, l’art non officiel était hors la loi. Durant 20 ans, j’ai peint en cachette, protégé par mes collègues de l’institut. Là, j’avais mon bureau, j’assurais le service minimum, puis je rejoignais mon atelier. 85 m2 avec 5 fenêtres, téléphone, tout confort et matériel de peinture fourni. Une activité subversive rendue possible grâce à la complicité de mes collègues, scientifiques doctorants, qui organisaient parfois des expos privées ».
Après un temps passé à Moscou entre 1982 et 1988, il rêve de s’expatrier en France, terre promise des peintres russes. En 1989, il se fait remarquer par une galerie d’art parisienne qui achète une maison à Trédrez en Bretagne. Mais Rossine dénonce le contrat au bout de 2 ans. Le maire de la commune de Lannion l’aide à trouver un atelier et des élus locaux facilitent la venue du reste de la famille.
Solomon Rossine partage aujourd’hui son temps entre Lannion et Saint Pétersbourg.