Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Sophie Loizeau publie Caudal aux éditions Flammarion
.
akènes, regroupés en glomérule
trois aires de répartition du fantastique le lit,
la maison, la forêt, à lui seul un platane
comment construit-elle sa singularité grammaticale comment face
à une norme mâle de la langue
la langue la baigne, elle baigne ma fille
ta moi et ma moi comment cela aussi dans l’échange quand je la
désigne en disant
toi c’est moi, c’est ta moi à toi
la stoppe en pleine phrase le point, la virgule ou
– que les ruptures brusquent –
la lectrice ne peut plus s’éclipser (nos éclipses naturelles de lecture
durant lire les aléas.
où que j’aille l’intense angoisse persécute. d’apnées peu,
d’immersions. je lis en levant les yeux souvent
○
Romancher en mer les ruines, une assomption d’oiseaux
je la eus au sein ce fut
belle
les agglutiner crée du rythme dans les vers voici, milite pour
l’existence fortede la e. liaisons/liaisez
leplatanenu tient du corail, l’été du brocolis
brocolis et coraux sont les têtes
○
mes livres, mon brevet d’invention lorsqu’en chercheuse.
l’effet sur la langue surprenant du féminin, le fruit d’expériences
(mais sans jamais me déprendre des hommes
l’écueil : la pauvre poésie. si l’on s’en empare on lira pour quel avenir
pour quel au-delà mer
à l’instar du petit corail des dents de sagesse la e muette disparaîtra
○
ne tisse pas écrit, contre-
métaphore
légèrement Bescherelle quant à la forme un exemple / une règle
j’ai vu ne m’adresser qu’à des femmes et dire restons
vigilants
mon Johan Borgen.
[...]
Sophie Loizeau, caudal, Flammarion, 2013, sans pagination, 12€
Sophie Loizeau dans Poezibao :
bio-bibliographie, lectures franco-finlandaises à la SGDL (06), extrait 1, extrait 2, Bergamonstres (parution), ext. 3,