Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Les Français s'ouvrent le marché chinois des déchets
Le Monde | 25.04.2013 à 11h56 • Mis à jour le 25.04.2013 à 16h53
Pékin, envoyé spécial
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L'urbanisation chinoise est source d'opportunités pour les entreprises françaises du secteur de l'eau et du traitement de déchets. Suez Environnement a ainsi signé à Pékin, jeudi 25 avril, en marge de la visite du président François Hollande, un accord de principe sur la création d'une coentreprise entre sa filiale chinoise dans le traitement de déchets et Beijing Enterprises, un gérant d'incinérateurs, de centres de traitement des eaux et d'autoroutes.
Suez estime que cet accord lui permettra d'entrer rapidement dans la gestion de trois incinérateurs déjà construits (deux pour les déchets industriels dangereux, un pour les déchets municipaux) et de développer de nouveaux projets, qui feront l'objet de négociations au cas par cas.
La Chine prévoit que son taux d'urbanisation franchira les 55 % en 2020, contre 51,27 % en 2011, soit 690 millions de personnes. Seule la moitié des déchets chinois est traitée, mais les collectivités locales investissent massivement dans le traitement. "Comme tous les pays qui se développent, [la Chine] se rend compte que ne pas gérer ses déchets c'est faire face à des pollutions considérables", dit Jean-Louis Chaussade, directeur général de Suez Environnement.
Si, dans d'autres secteurs, les entreprises étrangères peinent à accéder à l'incontournable deuxième économie mondiale, les Chinois sont ouverts au savoir-faire étranger dans la gestion des problématiques de développement urbain. "Il y avait une double volonté : nous de nous étendre, Beijing Enterprises de faire un accord avec des gens qui savent opérer", constate M. Chaussade.
ACCÈS À L'EAU POTABLE
Si la construction a avancé assez rapidement dans le pays, l'exploitation des incinérateurs est complexe au regard des compétences des acteurs locaux. D'où cette volonté d'apprendre aux côtés d'acteurs expérimentés. Une aubaine pour les deux piliers français du secteur, Veolia et Suez Environnement.
Ce dernier a réalisé un chiffre d'affaires de 400 millions d'euros en Chine en 2012. Le groupe gère 200 stations de traitement d'eau en Chine et veut avancer en Chine continentale dans le traitement des déchets, sur lequel il est déjà présent à Hongkong et Macao. Cette évolution suit celle du marché chinois : l'accent a d'abord été mis sur l'accès à l'eau potable, puis sur le traitement des eaux résiduaires industrielles et enfin sur celui des déchets ménagers et industriels.
A terme, des concurrents locaux de qualité émergeront. "Rapidement, ils voudront s'étendre, dans leur pays ainsi qu'à l'extérieur, juge M. Chaussade. Tant que nous les connaissons, eux et leur marché, que nous savons comment ils opèrent, probablement nous pourrons faire des affaires ensemble."